LIBER DE ARMAMENTARIIS

Le Livre des Armes


Ce recueil est une copie du Livre des Armes original.
Certaines pages ont été ajoutées après la copie.

Pour les armes baptisées d'un nom par des chasseurs de renom,
cherchez dans la section “Chasseurs”, elle sera décrite dans l'arsenal du-dit chasseur.
Les traductions sont manquantes à ce jour.





Archérie

Arbalète




ARBALETE. (Voir aussi ARCHERIE). L'arbalète était à l'origine une arme saxonne, comme l'arc long était une arme romaine. Le principe de l'arbalète combine celui d'un fût, l'arbrier, portant une rainure dans laquelle le projectile vient s'insérer, avec celui d'un arc transversal, dont la corde balaie le fût et projette le jalet ou le trait. Le projectile habituel tiré par une arbalète s'appelle un carreau, en référence à sa pointe quadrangulaire en fer. Un projectile plus petit, à la tête ronde et plate pourvue d'un filet d'acier légèrement saillant, était connu sous le nom de matras de chasse. C'est de là que le signe de l'ancienne taverne londonienne du Bolt-in-Tintire son origine.

Elle peut porter un coup dévastateur à distance et a l'avantage d'être beaucoup plus silencieuse qu'une arme à feu.





Manuscrit inédit, « Aussi mauvaises soient-elles ».
Auteur : Hayden Collins
Non daté
Papier blanchi, dactylographié, 85" x11"


-4-

Au cours du dîner, les jumelles et la voyageuse, qui répondait au nom de Lynch, parlèrent d'un sombre avenir et d'un passé plus sinistre encore. Une faille s'était ouverte dans le monde et, à travers la brèche, un monstre avait surgi. C'était une entité à la fois unique et légion. Celle-ci pouvait posséder des êtres humains, les soumettant à sa volonté, et la manifestation de son pouvoir évoquait les symptômes d'une maladie humaine. La plupart des gens supposaient qu'il s'agissait là d'une épidémie.

« J'aurais bien détruit cette chose. » Lynch avait le double de leur âge et paraissait bien plus âgée encore avec sa peau burinée et son visage couronné par un chapeau à larges bords, duquel dépassait une épaisse tresse blanche et blonde. « Et vous, qui tuez sans hésitation ni remords, feriez de précieuses alliées contre cette créature. Vous n'auriez pas besoin de quitter la forge et je pourrais beaucoup vous apprendre au sujet de la chasse. Mais avant que vous répondiez, j'ai une question : connaissiez-vous Durant ? »

Les deux filles firent non de la tête.

« En fait, lui vous connaissait. Ou vous considérait comme disparues depuis 16 ans. » Elle fit une pause pour prendre une inspiration. « William Durant était votre père. »

Un silence suivit les paroles de Lynch. Le forgeron leur avait suffi comme père . Même si c'était vrai, il ne leur en fallait pas d'autre.

Elle poursuivit : « Il a tué votre mère. Il était peut-être revenu finir le travail. Il a peut-être été envoyé ici. Je pense que si vous vous joignez à moi, nous allons le découvrir. Voulez-vous à présent m'accompagner dans la chasse ? »

Elles n'avaient nul besoin de réfléchir trop longtemps. Elles accepteraient cette offre.





Manuscrit inédit, « Aussi mauvaises soient-elles ».
Auteur : Hayden Collins
Non daté
Papier blanchi, dactylographié, 8,5" x 11"


-26-

Le serpent colossal se lova autour des jumelles, formant ainsi une défense avec ses anneaux, et fit face à Lynch, qui s'apprêtait à attaquer. Une rage irrépressible se lisait dans les yeux de celle-ci. L'effigie n'était plus utilisable dans l'immédiat. Nellie avait disparu avec la première arme que les jumelles avaient ramenée de la Terre des Morts et, depuis lors, elles s'étaient fait de redoutables alliés et procuré leurs propres armes. Elle était bien incapable d'affronter Ogoun le Sculpteur. Elle ne pouvait opposer que peu de résistance, même au couple d'humaines qui la défiaient.

Le visage de Lynch s'assombrit, comme obscurci par une subite pénombre, et sa forme s'estompa et s'altéra. «Nous aurions dû nous allier. Nous aurions pu mettre un terme à tout ça ! Nous aurions pu y mettre un terme, ensemble. »

« Ensemble ? » répondit Jos d'un ton sardonique. « Tu ne sous-entendrais pas que tu nous aurais mutilées et sacrifiées pour soulager ta rancune. » Le Seigneur des Morts avait fini par leur révéler le secret de Lynch. Elle n'était pas la seule à nourrir de la rancune, pas la seule créature à pouvoir se glisser d'un monde à l'autre et, au fil de toutes ces années, elle s'était fait plus d'ennemis que d'alliés.

Le bras de Lynch se métamorphosa. Une carapace anguleuse surgit en déchiquetant le cuir de son manteau, dévoilant ainsi un appendice blême et acéré, dont les articulations semblaient s'agencer selon des angles inconcevables.

« Il est temps pour toi de repartir d'où tu viens, Lynch. » « Je ne suis pas votre ennemie ! » La protestation résonna comme une plainte rageuse et désespérée. Le serpent

s'était déplacé de lui-même et se préparait à donner le coup de grâce. Tout doucement, les jumelles se mirent à avancer, l'un d'elle tenant un pistolet à l'allure singulière et l'autre, une arbalète.

Le regard de Lynch virevoltait rapidement alentour, comme celui d'une proie trop consciente de la présence de son prédateur. Elle ne pouvait abandonner ce corps tant qu'elle se trouvait dans ce monde. Sous d'autres éons et d'autres cieux, elle aurait pu tirer parti de cette faculté. Mais, ici, elle était liée et limitée par son enveloppe de chair. Elle détourna les yeux, cherchant dans les ténèbres la faille la plus proche. Et quand elle s'échappa, les jumelles ne se lancèrent pas sur ses talons. Ce n'est que plus tard, le temps pour elles de repérer la faille, qu'elle refermerait à jamais la fissure par laquelle Lynch s'était enfuie.

Quand ce fut fait, Fin se tourna vers Jos. «Il n'y a plus personne pour reprendre les rênes l'organisation à présent, pas vrai?»

« Absolument personne », répondit Jos.

« Alors je suppose qu'il est temps de trouver Finch. » Elles échangèrent un sourire, ramassèrent leurs armes et se mirent en route pour la ville.





Crossbow Deadeye


Non documenté





Special ammunition


Carreau explosif
NC : Les jumelles étaient des fabricantes d'arme si prolifiques. Des gens devaient sûrement travailler pour eux. Tant d'exemplaires de leurs armes se sont fait connaître à travers l'Histoire que je suppose que certains d'entre eux leur furent attribués sans qu'ils n'aient rien à voir avec eux.

Carreau à coup de feu
NC :« L » paraît si mystique dans ces écrits. Elle était connue pour avoir ce même effet sur les gens. Des ruses de salon pour tromper les esprits simples, surmontées d'une aura où Huff ne pouvait que s'irriter. J'aurais adoré la rencontrer !

Arbalète légère



ARBALETE LEGERE (Voir aussi ARCHERIE, ARBALETE) L'arbalète légère est une variante réduite de l'arbalète. Elle peut être manipulée avec une seule main et projette un carreau, qui peut causer des dégâts bien plus importants que son apparence et sa taille ne le suggèrent.





Manuscrit inédit, « Aussi mauvaises soient-elles »
Auteur : Hayden Collins
Non daté
Papier blanchi, dactylographié, 8,5" x 11"


-16-

Tous les monstres ne méritent pas de se faire exterminer. Il fut un temps où la vie des jumelles était dénuée de toute créature ou de tout meurtre. Certaines créatures pouvaient peut-être servir d'alliées. Servir d'armes même.

Fin était parti depuis trois jours. Ses hallucinations l'avaient totalement prise au dépourvu. Cette-ci fois, elle était en pleine chasse quand elle perdit connaissance. Elle se réveilla couverte de boue et de piqûres de moustiques, affamée et heureuse de savoir que les alligators avaient disparu des marais. Jos n'avait pas remarqué son absence, mais Lynch était nerveuse et sembla soulagée à son retour.

Lors de la première vision de Fin, le serpent avait parlé d'initiation. Les visions des jours passés l'en avaient convaincue à présent : elle ne pouvait pas faire confiance à Lynch et aurait mieux fait d'invoquer le serpent de son propre gré, afin d'achever le rituel entamé. Fin ne s'ouvrit de ses intentions à personne, ne sachant pas à qui se fier.

Les contes de fées l'avaient depuis longtemps mise en garde contre la traîtrise des serpents, mais pour l'heure elle avait choisi de s'en remettre à l'un d'eux . Le meurtre restait une option envisageable pour plus tard.

Sept serpents devaient être capturés, envoûtés, puis relâchés : des messagers chargés de ramener le serpent de sa vision auprès d'elle. Ce n'était pas une invocation rudimentaire. Cela concernait la frontière de la Terre des Morts. Un morceau de fer, un chien et une feuille de palmier seraient également nécessaires.

Les Sept porteraient son message. Mais comme elle se méfiait, elle avait aussi acheté une seringue, enveloppée dans du papier kraft. Quand elle extirpa l'objet métallique du papier, elle aperçut cette lueur verdâtre brillant à travers le verre : l'anticorps, l'antidote, le remède qui, elle l'espérait, l'aiderait à s'en tirer si l'objet de ses croyances devait se retourner contre elle.





Manuscrit inédit, « Aussi mauvaises soient-elles »
Auteur : Hayden Collins
Non daté
Papier blanchi, dactylographié, 8,5" x 11"


-17-

Le rivage grouillait de leurs longs corps ondulants, formant une espèce de marée organique, et cette masse se prolongeait dans les eaux du bayou. Nombre d'entre eux s'étaient présentés, mais pas celui que Fin avait invoqué. Pas encore.

Des centaines de crocs avaient déjà planté leurs pointes dans sa chair. Des milliers d'autres l'encerclaient à présent, guettant la bonne occasion. Son corps était endolori. Elle avait soufflé sept mots à chacun des sept serpents qu'elle avait lâchés, et ils avaient appelé leurs frères.

Elle enfonça l'aiguille de la seringue dans la peau de son avant-bras gauche, parvenant à pousser complètement le piston juste au moment où elle était sur le point de perdre connaissance. Comme ses paupières commençaient à se refermer, elle aperçut une silhouette.

Celle-ci émergea des flots, énorme. Fin se força à garder les yeux ouverts pour faire face à l'apparition. Etait-ce un adversaire ou un émissaire ?

Le serpent était un croisement de ses congénères les plus venimeux : les écailles rugueuses du crotale des bois et les chevrons sombres se détachant sur du beige ; les sombres pupilles elliptiques du mocassin d'eau ; la large tête protubérante de la vipère cuivrée ; la sonnette du crotale diamantin ; la prédilection pour l'eau du serpent corail. Elle avait face à elle le plus gros spécimen qu'elle eût jamais vu, haut comme une maison avec un corps aussi épais qu'une douzaine d'arbres attachés ensemble.

À présent, il coulait dans ses veines plus de venin que de sang. Elle commença à être prise de convulsions, luttant pour se maintenit debout face à la bête qui approchait. Elle n'avait pas à s'en faire. Tandis qu'il forçait son allure, le serpent ouvrit la bouche et l'enveloppa d'un mouvement doux, poursuivant ensuite sa route dans la nuit. Ses frères eurent vite fait de se retirer des eaux peu profondes, n'étant désormais plus liés au rituel d'invocation. Le silence tomba sur le bayou ; seul un criquet osa rompre la quiétude de son chant.





Manuscrit inédit, « Aussi mauvaises soient-elles »
Auteur : Hayden Collins
Non daté
Papier blanchi, dactylographié, 85" x 11"


-18- Des chasseurs de passage avaient retrouvé le corps de Fin échoué sur une rive bourbeuse. Il y avait sept jours de cela. Seul le diable sait pour quelle raison ils avaient pris la peine de la ramener en ville, où ils l'avaient emmenée en silence sur le seuil de porte du médecin. Ils avaient peut-être pensé qu'elle était morte.

Elle était vivante, mais gravement défigurée - os brisés ou écrasés, peau brûlée par de l'acide digestif - et recouverte de mucus. Le médecin avait cru qu'elle ne survivrait pas, mais lui avait permis d'occuper le lit simple de son cabinet, pendant qu'il se lançait dans de plus amples recherches. Mais elle guérit rapidement et le médecin, qui était pieux et ne se résolvait pas à attribuer ce dont il avait été témoin à l'intercession de Dieu, renonça à comprendre et la mit dehors sans même lui demander son nom.

Les blessures de sa chair ne produisirent pas de croûtes, mais des des écailles. La partie droite de son crâne, là où la peau avait été arrachée, se couvrait à présent de squames vertes de la taille d'une figue, tout comme ses avant- bras et de larges pans de ses jambes. Elle ne parlait pas et ses mouvements étaient devenus plus fluides. La regarder dans ses yeux, aux pupilles désormais étrécies en forme de fente oblongue, revenait à se confronter à un être à la fois singulier et froid. Elle y avait perdu sa gémellité.

Elle quitta le domicile du médecin pour rentrer à pied jusqu'à chez elle, où elle trouva Jos et Allison assises près du foyer. Les premières paroles qu'elle prononça alors furent proférées avec un sifflement bref mais perceptible, telles qu'elles lui avaient été dites lors de son voyage avec le serpent :

Il ne fallait pas se fier à Lynch.





Manuscrit inédit, « Aussi mauvaises soient-elles »
Auteur : Hayden Collins
Non daté
Papier blanchi, dactylographié, 8,5" x11"


-3-

Il fallut toute la nuit pour nettoyer le sang par terre. Les jumelles brûlèrent les corps dans les flammes de la forge et c'est à la chaleur de celui-ci qu'elles façonnèrent deux couteaux identiques, qu'elles allaient porter avec elles pour le restant de leurs jours. Lorsque le premier client se présenta, elles n'hésitèrent pas à parler du meurtre. Aux yeux du représentant local de l'autorité, Durant fut estimé coupable, et on les laissa en paix.

Elles se remémorèrent l'oncle qui les avait éduquées en portant tous les soirs un toast, jusqu'à ce la bouteille de bourbon soit vide, puis elles mirent un terme au deuil. Fin développa une obsession en se vouant à la fabrication de carreaux d'arbalète. Les sœurs se parlaient à peine.

Un matin, deux inconnus pénétrèrent dans l'atelier : une femme et un homme, ayant tous deux l'allure rude de pistoleros et dont la tenue portait les signes de longs voyages. L'histoire du forgeron et de Durant leur était parvenue de l'autre côté du pays.

« Vous avez tué Durant », expliqua d'emblée la femme en guise de salutations.

«C'est comme ça qu'il a dit qu'il s'appelait. » L'inconnue n'arrivait pas encore à distinguer les jumelles l'une de l'autre et peinait à savoir laquelle parlait, alors qu'on lui avait pourtant donné leur nom.

La femme hocha la tête en direction des armes accrochées aux murs. «C'est vous qui avez fabriqué ça ? »

Des hochements de tête lui répondirent.

« Vous sauriez vous en servir ? » Jos ramassa son arbalète, la chargea, puis tira sur l'homme taciturne et menaçant qui se tenait dans l'encadrure de la porte. Il gémit et tomba à genoux, avant de s'affaler sur le côté. La femme, qui n'avait pas bronché, ne baissa

même pas les yeux quand l'homme s'effondra près d'elle, se contentant de sourire.

« J'aimerais passer une commande. »





Special ammunition


Carreau empoisonné
NC : L'épisode du serpent Teche paraît être l'un des plus absurdes. Fin est-il vraiment parvenu à invoquer l'esprit d'un ancien serpent indigène ? Se fit-elle réellement consumer intégralement ? L'expérience nous l'a montré : il est de bon ton de considérer cette histoire comme une fiction, une métaphore ou une exagération, mais également comme une vérité absolue.

Carreau chaotique
NC : Collins a peut-être récolté les témoignages des tribus locales afin de les utiliser à ses propres fins. Ou bien ces histoires sont liées à une vérité bien plus grande à laquelle les Jumeaux ont également eu accès. La défiguration de Fin, telle que constatée sur les photographies, prouve qu'il faut creuser plus loin.

Carreau suffocant
NC : La description chimérique du serpent Teche n'a pas été imaginée par Collins. Cet honneur revient à la légende chitimacha originale. Par ailleurs, la façon dont sa version diffère des traductions connues semble prouver que Collins n'a pu en entendre parler que par le biais des jumelles elles-mêmes.

Souffle du dragon
NC : Réétudier ces textes au regard des éléments qui ont eu lieu peu de temps après a piqué ma curiosité. À quel point Collins a pu connaître la personne sur qui est basé le personnage de Lynch.

Arc de chasse



L'ARC DE CHASSE (Voir également ARCHERIE, ARC ET FLÈCHES) est une arme à distance de chasse et de guerre, utilisée depuis l'aube des temps par les hommes. Sa taille et sa forme sont souvent variés, mais un arc est principalement composé d'une partie qui se courbe quand on relie ses deux extrémités par un fil. Lorsque l'on tire ce dernier, il produit assez de tension pour propulser une flèche à une distance comprise entre quinze et trois cents yards.





Anonyme (Melle Nellie ?), 18 octobre 1895
Une lettre écrite sur un papier rêche et usé


Si vous trouvez cette lettre, vous voulez sans doute en savoir plus sur ce que vous venez de trouver sous terre. À environ un mètre de profondeur, vous trouverez le corps de Francis LeRoux, le Paon du Bayou, comme on le surnommait. Dans cette lettre, je veux avouer que c'est moi qui l'ai mis là, mais je refuse d'endosser ce crime.

M. LeRoux était un homme bourré de talent. S'il en avait eu le temps, il aurait sans doute pu convaincre un serpent de manger sa propre queue. Il n'avait qu'un défaut, celui de s'ennuyer trop rapidement. Le bayou avait beau grouiller de monstres à abattre, il en voulait toujours plus. C'est sans doute pour ça qu'il m'a achetée. Il voulait une jeune fille de couleur à élever et à éduquer comme il le voulait. Ce n'était pas si mal, puisqu'il me nourrissait et m'habillait. Il m'a même appris à lire et à écrire, alors que mes parents n'ont jamais eu cette chance. Mais je n'étais pas prête à partir à la chasse et je ne pense toujours pas l'être. Il faut être quelqu'un de très spécial pour comprendre ce qu'il se passe ici, et M. LeRoukx était bien décidé à ce que j'en devienne capable.

Après quelques mois, j'ai fini par prendre le pli. M. LeRoux me donnait des tas d'armes différentes pour affronter les démons des marécages, mais ma préférence allait aux arcs. J'aimais le son de la flèche qui se fiche dans quelque chose.

Et ça a été encore mieux quand elle s'est plantée en lui.





Anonyme (Melle Nellie ?), 18 octobre 1895
Une lettre écrite sur un papier rêche et usé


J'imagine que ce n'était qu'une question de temps avant que M. LeRoux se lasse de moi, comme de tout le reste. Ça aurait pu se passer simplement. Il aurait pu me dire qu'il était temps de se quitter et s'en tenir là. Mais il a préféré me dire qu'il nous avait dégoté un travail à Stillwater. Une fois là-bas, je l'ai perdu de vue, juste assez de temps pour qu'il puisse poser un piège à ours dans lequel j'ai marché.

Ce salaud a pris tout ce que je possédais et a fait en sorte qu'il ne me reste rien pour me défendre, avant de partir. Je lui ai hurlé dessus, je lui ai demandé pourquoi il me faisait ça, mais il s'est contenté de me saluer en inclinant son chapeau. C'est là que les goules se sont rapprochées.

Tout ce qu'il me restait pour affronter ces monstres, c'étaient mes poings et une flèche que M. LeRoux n'avait pas vue. J'ai eu l'impression de passer des jours entiers à me dégager de ce piège et à combattre tout ce qui m'attaquait. Mais il m'a bien éduquée. Il m'a appris à survivre dans cet enfer. Sept de ces démons et une grande partie de ma jambe pourrissent désormais dans ce marécage. Je me suis traînée jusqu'à une bicoque avant de laisser la douleur gagner. Je me suis évanouie. Quand je suis revenue à moi, la douleur s'était mêlée à la colère et je me suis juré une chose.

Francis LeRoux allait payer pour ce qu'il m'avait fait.





Special ammunition


Flèches empoisonnées
NC: Le Paon du Bayou, Francis LeRoux. On pouvait le voir de loin, et on aurait pu croire que ça le handicapait en tant que chasseur. Il était connu comme le loup blanc dans les environs. C'était un beau parleur, mais il se révélait généralement toxique pour ses proches. Sa tenue colorée ne rappelait peut-être pas un paon, mais plutôt un serpent venimeux à souhait.

Flèches accordéons
NC : On ne sait pas trop combien de gens LeRoux a impliqués dans ses combines. Une chose est sûre : s'empêtrer dans ces ronces, c'était la mort assurée. Elles avaient le don d'emprisonner et d'épuiser leurs victimes. Finalement, ce n'est ironiquement pas sa flamboyance qui a causé sa chute.

Flèches à fragmentation
NC : Une petite action insignifiante a parfois tendance à prendre des proportions monstrueuses. C'est l'étincelle qui met le feu aux poudres. Manifestement, LeRoux n'a pas bien anticipé le nombre d'étincelles qu'il a laissées derrière lui, et qui lui ont explosé au visage sous la forme de Melle Nellie.


Combinations

Harpon de choc



HARPON DE CHOC (Voir aussi EXPLOSIFS, HARPONS) Le harpon de choc était à l'origine employé dans la pêche à la baleine. Il est équipé d'une lame incurvée et d'un lance-harpon à ressort, qui tire le projectile sur le corps d'une baleine pour faire exploser l'animal. Sa grande lame tranchante est fixée au bout d'un long manche en bois, ce qui assure une plus longue portée qu'avec des armes blanches de plus petite taille. Au-dessus de la lame se trouve le lance-harpon, capable de propulser sa charge vers l'avant avec une force considérable. Creux, le projectile est rempli d'une charge explosive, qui se déclenche presque immédiatement à l'impact avec corps de la victime. Ceci rend cette arme particulièrement horrible sur de plus petites cibles que des baleines et ruine tout l'intérêt qu'elle pourrait représenter pour des prises plus maigres dans le secteur de la pêche. Un harpon de choc offre une bonne maîtrise d'utilisation à courte portée, bien que tous soient bien loin de s'accorder sur la fiabilité de son emploi au corps à corps. Les efforts nécessaires afin de manipuler un tel poids ont en outre considérablement freiné sa diffusion à grande échelle en dehors de la pêche au gros.





Manuscrit inédit, « Aussi mauvaises soient-elles »
Auteur : Hayden Collins
Non daté
Papier blanchi, dactylographié, 8,5" x 11"


-10-

Dans le feu de la forge, les flammes se tortillaient tels des serpents et les chuintements du bois humide n'étaient pas sans évoquer la langue aberrante de ces reptiles.

Fin était paralysée, littéralement envoûtée. Derrière elle, sa sœur Jos, son portrait craché, se tenait debout, le marteau de forgeron à la main, attendant qu'elle apporte la lame du harpon qu'on leur avait demandé de réparer à la forge. Mais Fin ne bougeait pas. Les serpents, les flammes, les stridulations... les sons bourdonnaient dans son crâne, les images envahissaient la totalité de son champ de vision.

«Fin. » Une impatience perceptible pointait dans la voix de Jos. Laisser ainsi refroidir le métal à cet instant pourrait ruiner le fruit de leur labeur. Pourtant, elle ne bougeait pas. « Fin! »

Fin se retourna brusquement, faisant tomber la lame refroidie à ses pieds, et fit face à Jos, le regard perdu dans le vide, les yeux complètement révulsés. N'accordez pas votre loyauté à la première personne venue. Aucune de vous deux ne la connaît et vous ne lui devez absolument rien. C'est en revanche le sang qui vous lie mutuellement. Et accorder ou retirer votre confiance à quelqu'un d'autre ne dépend que de vous seules. Votre deuxième initiation commence dès maintenant et se terminera quand vous m aurez découvertDu fond de sa gorge monta un affreux ricanement irrépressible, puis elle se mit à suffoquer et s'effondra subitement sur le sol, son corps s'agitant en tous sens à la recherche d'oxygène.

Jos s'agenouilla près de la forme haletante de Fin, leva les yeux vers le foyer et aperçut énorme crotale des bois surgir des flammes, déroulant ses anneaux et rampant doucement vers elle. Sa forme avait tout de celle d'un véritable serpent, mais il semblait être fait d'ombres plus que de matière. Jos saisit son fusil, qu'elle gardait toujours à portée de main, et tira sur le crotale des bois ; les balles ne firent que passer au travers de l'animal, comme si elles avaient traversé une simple nappe de brouillard. Mais, lorsque le serpent planta ses crocs dans sa cuisse, le venin injecté dans son sang était bien réel, suffisamment pour la tuer en moins d'une heure. L'heure du serpent.





Manuscrit inédit, « Aussi mauvaises soient-elles »
Auteur : Hayden Collins
Non daté
Papier blanchi, dactylographié, 8,5" x 11"


-11-

Un serpent peut autant s'avérer être un allié qu'un assassin. Autant une mère protectrice qu'un tueur impitoyable. Ogoun, par exemple, était le dieu du travail du métal et de la guerre, et les jumelles forgeronnes et chasseuses en représentaient des incarnations idéales. Mais le chaos et le hasard étaient des dieux plus puissants que lui, les maîtres de toutes choses pour ainsi dire.

Quand les flammes s'étaient transformées en vipères sous les yeux de Fin, un terrible tumulte de sifflements et de rugissements avait submergé son esprit. Elle ne savait pas qui ou quoi s'était exprimé au travers d'elle cette nuit-là, ni si elle avait été choisie volontairement ou s'il s'agissait du fruit du hasard.

Lynch trouva Fin et Jos prostrées sur le sol de pierre de la forge, toutes deux en proie aux affres du délire. La jambe de Jos avait gonflé et exhalait une odeur de pourriture à l'endroit de la morsure du serpent. Fin gisait immobile et froide, le harpon de choc, à moitié réparé, posé par terre près d'elle. Lynch reconnut la blessure et se mit immédiatement à la tâche de l'aspiration du venin. Le feu s'était éteint depuis longtemps, et elle ne pouvait pas cautériser la blessure. Dans ses visions, elle avait perçu des signes indiquant que les jumelles étaient essentielles à sa cause, même si les détails lui restaient obscurs. Si les deux sœurs n'étaient pas prêtes ou si elles se faisaient tuer, les cartes lui avaient révélé que leur influence en serait contrebalancée. Elles devaient survivre.

Tirant un jeu de cartes d'un bout de soie foncée, Lynch commença à marquer le sol à la craie. Un rituel pourrait les ranimer ou, à tout le moins, pourrait retenir leur esprit et les empêcher de succomber. Elles lui étaient encore utiles, mais elles devaient être vivantes pour cela.





Special ammunition


Souffle du dragon
NC : Mais peut-être que leur affection pour le feu les aurait poussées à chercher des alternatives encore plus expérimentales, quelque chose qui aurait attisé leur imagination.

Munitions grenaille d'acier
NC : Si ce qu'on dit à leur propos est vrai, les jumelles aimaient particulièrement la brutalité du harpon de choc. Peut-être qu'à cause de leur haine des serpents, des formes alternatives de munitions ont été cherchées, plus efficaces contre les cibles difficiles à atteindre.

Explosif à fragmentation étanche
NC : Quel « rituel » Lynch aurait pu accomplir pour sauver la vie des jumelles, alors qu'elles étaient clairement condamnées à mort ? Que ce soit basé sur des remèdes traditionnels ou autre chose, quoi qu'elle ait fait a fonctionné. En partie, en tout cas, quand on voit les symptômes persistants de Fin.

Drilling



DRILLING (voir également FUSILS, FUSILS À POMPE) Une arme combinée telle que celle-ci est difficile à fabriquer et n'en rend le résultat que plus rare. Le coût de production des fusils à trois canons n'a jamais été assez intéressant pour les faire en masse. Ils sont donc principalement fabriqués pour la chasse. Ce sont néanmoins des outils spécifiques qui indiquent une richesse croissante chez les chasseurs du bayou.





Journal de Mara Cranston
Manuscrit, abîmé par l'eau et difficilement lisible, 5 x 7 in.


18 décembre 1894

Lors des semaines suivant son décès, j'ai pleuré la perte de ma sœur Hannah. Même lorsque nous étions toutes les deux adultes et en bonne santé, je la considérais comme un bébé, pareille au jour où notre mère a hurlé et transpiré pour lui donner naissance sur le sol de notre cabane. Savoir qu'Hannah est morte en faisant la même chose, en apportant un enfant au monde, a hanté chacun de mes rêves. Je me sens coupable de sa mort. Je me dis que si j'avais été là, à lui tenir la main et à l'accompagner dans la douleur, elle aurait pu s'en sortir. Je suis sûre que Jonathan a fait tout son possible, même s'il m'a profondément blessée en fuyant au lieu de revenir nous annoncer sa mort lui-même. Il a laissé un étranger d'une organisation quelconque à laquelle Hannah et lui appartenaient transmettre la nouvelle : Hannah est morte. Jonathan a disparu. Le bébé... le bébé. On m'a dit que le bébé était mort à la naissance, mais sur le visage de l'homme, j'ai décelé qu'il ne disait pas tout. Ou alors, c'est moi qui suis paranoïaque ? Pourquoi mentirait-il à ce propos ?

Quoi qu'il en soit, ça ne change rien au vu des circonstances. Ma sœur est morte et elle me manque plus que tout.

12 janvier 1895

J'ai du mal à y croire. Aujourd'hui, une femme est venue à la boutique et m'a dit qu'elle était une des sages- femmes qui avaient accouché Hannah. Elle mit un médaillon dans ma main, me parlant tout bas en regardant par-dessus son épaule, comme si elle avait peur que quelqu'un la suive. « Elle a dit votre nom pendant l'accouchement, » m'a dit la sage-femme, et j'ai pleuré dans ma manche. « Elle vous aimait et elle aurait voulu que ça vous revienne. » Il n'y avait rien dans le médaillon. La femme m'a dit qu'Hannah comptait y mettre une photo de son bébé. Je me souvins de l'air étrange de l'homme de l'organisation, quand il avait parlé du bébé. Alors j'ai insisté pour en savoir plus jusqu'à ce qu'elle crache le morceau.

« N'y allez pas si vous ne voulez pas perdre la tête, » m'a-t-elle dit une fois que je l'ai plaquée au mur. « Vous ne voulez pas voir ce que c'est devenu. »





Journal de Mara Cranston
Manuscrit, abîmé par l'eau et difficilement lisible, 5 x 7 in.


31 janvier 1895

Ça n'avait jamais été un bébé.

Je n'aurais jamais cru la vérité si je ne l'avais pas vue de mes yeux. Il y a quelque chose de pourri en Louisiane, quelque chose de plus profond qu'une simple épidémie de cauchemars. Chercher des informations sur cette organisation louche m'a permis de découvrir la vérité : l'enfer s'est ouvert dans ce bayou, plongeant ses racines dans les marécages et les mines, corrompant le sol lui-même. Et ce qui est arrivé à Hannah n'est qu'un détail dans toute cette horreur.

Ils sont si nombreux, maintenant. Mais si ce que j'ai pu apprendre est vrai, Hannah a donné naissance au tout premier. Un blasphème hideux, difforme et sans tête, vidant ses entrailles de sangsues boursouflées qui rampent à ses pieds et le guide jusqu'à ses proies. Le fusil drilling de Papa a connu son heure de gloire hier, quand ilm'a permis d'en abattre un. Je lui ai d'abord tiré dessus de loin et ensuite, je me suis approchée pour inspecter son corps sans comprendre qu'il n'était pas encore mort. Je l'ai achevé d'une cartouche de fusil à pompe tirée de la même arme.

Je passerai le reste de mes jours à parcourir ces terres pour les abattre jusqu'au dernier.

?????, 1895

Ça fait des semaines que je suis dans ce bayou. Ou peut-être des mois. Tous les jours se ressemblent. Les sacs à viande, comme les appellent les Chasseurs, sont innombrables. Mais un de ces monstres sera forcément le dernier de son espèce. Forcément...

Mon esprit me joue des tours, à être seule ici depuis si longtemps. Le pire, c'est la nuit. J'ai commencé à entendre les murmures d'Hannah dans le noir, me suppliant de trouver son bébé, de savoir ce qui lui a été fait, où est Jonathan et où est sa famille. J'ai rêvé d'elle, devant moi, le bas du corps pourrissant et décharné, éviscérée et me pointant du doigt en articulant le mot : famille. Les sacs à viande sont ma famille, d'une certaine façon malsaine. C'est un cauchemar.

Je me suis réveillée de ce rêve, assise contre un arbre, la chemise ouverte, une sangsue morte, issue du corps du sac à viande gisant derrière moi, lovée dans mes bras. Je la tenais comme si je voulais l'allaiter. Je ne sais pas combien de temps je résisterais avant de sombrer.

Reviens, Hannah. La prochaine fois, je n'aurai pas peur d'avancer et de prendre ta main.





Canon scié de drilling



CANON SCIÉ DE DRILLING. (voir également, DRILLING, FUSILES, FUSILS À POMPE) Modifier une arme aussi spécialisée que le drilling, nécessite un certain luxe ou un manque de respect flagrant. C'était généralement l'œuvre des voleurs, puisque cela leur permettait de cacher cette arme bien plus facilement et de la manier avec plus de négligence.





Lettre adressée à Jodie Cranston
Auteur : Franklin Kinney
Feuille simple, 8,5" x 11"
1/2


Chère cousine Jodie,

Je vais bien. La neige me manque toujours beaucoup, mais c'est agréable de nager dans la rivière. Cette année, je suis assez grand pour pouvoir la traverser sur la pointe des pieds!

Je ne pense pas que tante Hannah a déménagé. Oncle Joseph est parti l'année dernière, et Maman et Papa n'avaient pas l'air aussi tristes après. Et oncle Joseph était plus marrant que tante Hannah. Maman n'avait jamais oublié de préparer le dîner, mais hier, je lui ai dit cinq fois que j'avais faim avant qu'elle prépare de la soupe.

Comment ça se passe à la ferme ? J'espère que tu viendras vite nous voir. Tu viens pour mes douze ans ? On pourra manger la nouvelle tarte aux noix de pécan que fait ta maman. Je parie que t'arriveras pas à traverser la rivière à pied, toi !

J'ai encore faim.

Salut, cousine Jodie,

Le grand Frankie





Hachette de drilling



HACHETTE DE DRILLING. (voir également, DRILLING, FUSILS, FUSILS À POMPE) Le drilling tel que conçu initialement était très utile pour la chasse : cette arme peut abattre un sanglier aussi facilement qu'un canard, sans abîmer la carcasse pour autant. Scier le drilling et lui ajouter une hachette était courant parmi les brigands. L'arme combinée passait alors de l'outil de chasse élégant à une arme mortelle multifonctions.





Lettre à Franklin Kinney
Auteur : Jodie Cranston
Feuille simple, 8,5" x 11"
2/2


Cher cousin Frankie,

J'ai peut-être quatre mois de moins, mais je suis sûrement plus grande que toi. Je parie que je peux traverser la rivière à pied sans que l'eau me touche le menton ! Je parie même une part de la super tarte aux noix de pécan de ma maman, tellement j'en suis sûre.

La ferme est très calme, ces temps-ci. J'espère que tu viendras bientôt pour qu'on s'amuse et qu'on puisse rire ensemble. Plus personne ne me fait rire. Ma famille ne parle pas beaucoup, alors ça me fait plaisir d'avoir de tes nouvelles, cousin. J'écoutais les adultes parler depuis mon lit, et je crois que tante Mara et tante Hannah sont toutes les deux allées à la Nouvelle-Orléans. Elles ont bien déménagé. Mais il y avait un homme que je n'avais jamais entendu qui a dit quelque chose que je n'ai pas compris.

J'espère que tu viendras bientôt nous voir, parce que je crois que ma famille aussi va déménager, très loin de la Louisiane. Tu crois que c'est parce qu'ils déménagent que les adultes de chez toi sont aussi tristes ? Tu crois qu'ils vont tous aller au même endroit ? Oh, ce serait trop génial, ça, non ?

Ce serait même si génial que Papa et Maman recommenceraient enfin à dormir ! Les mots qu'ils chantent la nuit me font peur. Un jour, j'ai entendu une troisième voix. On aurait dit tante Mara. Elle disait « prends ma main », et j'avais tellement envie de la voir... J'ai dévalé les escaliers et... j'ai vu que les yeux de Papa étaient noirs, pendant que Maman peignait des trucs sur le sol. Elle avait des bandages sur les bras pour ne pas se tacher. Maman détestait qu'on ait les bras sales quand on faisait le petit-déjeuner.

Maintenant, je reste au lit et je me bouche les oreilles chaque nuit.

Jodie





Special ammunition


Dumdum
NC : Les informations sur la famille d'Hannah Kinney sont rares. Elle cherchait clairement à protéger les siens quand elle a abandonné son ancienne vie pour rejoindre la Chasse. Hélas, de telles précautions ont été rendues inutiles par les décisions de sa sœur Mara.

Penny Shot
NC : C'est une bien surprenante coïncidence que Mara ait rencontré la sage-femme de sa sœur. A-t-elle été envoyée par quelqu'un, comme un pion dans un plan plus vaste ? Ou est-ce la culpabilité qui l'a menée à pousser la porte de Mara Cranston ? Quoi qu'il en soit, l'instabilité de Mara a commencé bien avant qu'elle se saisisse de ce fusil drilling.

Cartouche à fléchettes
NC : La découverte de ces textes pousse à se demander ce qu'il est advenu de Mara. Nous savons qu'elle n'a pas réussi à éradiquer les « sacs à viande », son sort le plus évident est le plus dérangeant.

Blindées
NC : Le changement perturbant de l'état mental de Mara soulève une question : a-t-elle succombé à la solitude implacable du bayou ou y avait-il autre chose ?

Cartouche
NC : Que Mara connaisse l'ACA mais refuse de la rejoindre l'a placée dans une position très dangereuse. Si la folie ou les monstres ne l'avaient pas tuée, des armes auraient été prêtes à la faire taire.


Consumables

Fire Bomb



FIRE BOMB.
(See also, HELLFIRE, INCENDIARY DEVICES)

Though simply constructed, the fire bomb can do lasting damage by igniting flammable objects or detonating other incendiary devices. A fire bomb is built by filling a breakable glass bottle with a flammable substance such as alcohol or oil. This mixture is ignited via a burning cloth wick held in place with a stopper and thrown at the target. The wick is usually soaked in kerosene. Because of its relatively simple construction, which can easily be improvised in the field, fire bombs have been put to many purposes. The army has put them to use on several documented occasions, though they are far more common among criminal elements.





Liquid Fire Bomb



LIQUID FIRE BOMB.
(See also: FIRE BOMB, INCENDIARY DEVICES)

The liquid fire bomb makes two key deviations from the normal fire bomb. Firstly, the liquid propellant used for developing conflagrations consists of particularly flammable petrol. The intention behind this is to ensure that it burns regardless of the material it lands on, particularly water. The petrol, being lighter than water, stays on the surface. Possessing a particularly low boiling point, the flame is guaranteed to persist in this environment. The second key deviation is a structural change. Steel (or some other weighty metal) balls are inserted into the bottle, so that when the bottle is thrown, these retain the bottle's initial velocity even after it has stopped, guaranteeing that it shatters. If the bottle lands in water or against another material which cushions the shock, the balls ensure the reliability of the weapon, shattering the glass and allowing the liquid to spray.





Hellfire Bomb



HELLFIRE BOMB.
(See also: FIREBOMB, INCENDIARY DEVICES)

The simple construction of a fire bomb, a glass container separating flammable liquid and a fuse, made it an easy device to improvise and adapt. There always existed a desire to produce a more devastating explosion. Widespread oil drilling in the U.S. through the late nineteenth century supplied vast amounts of crude oil. Refinement processes were developed which could distill increasingly explosive liquids. When re-purposed as weapons, these sated that desire, producing larger explosions, though generally at the expense of burn time. While the exact chemical formulations were never recorded, these were broadly referred to as hellfire bombs.

Scarabée traqueur



SCARABÉE TRAQUEUR. (Voir également : INSECTES, ORGANIQUES) Faute de ressources et de recherches scientifiques, il est extrêmement difficile, voire impossible, de comprendre l'importance de cette espèce de scarabée inconnue pour l'écosystème. Bien que leur origine ne soit pas encore définie, les informations consignées par un entomologiste anonyme se sont avérées cruciales pour la classification de ces insectes.

Ces insectes, communément baptisés « scarabées traqueurs », sont une espèce rare qui aurait été découverte au cours de la dernière décennie du XIXe siècle. Bien que l'on ne sache pas grand-chose sur leur origine et leur nature, ils sont présentés comme une espèce forte et résistante, et les recherches semblent faire état d'un déplacement erratique et uniforme — un comportement dit de « conscience collective » — et d'une relation symbiotique entre les créatures et leurs propriétaires. Certains documents affirment même qu'ils partagent un lien qui permet à leur détenteur d'exercer un « contrôle direct » ou de les « sacrifier » si nécessaire. Bien que les recherches soient à la fois obscures et peu fiables, plusieurs pages indiquent également que certains « cobayes » ont acquis la capacité de contrôler ces insectes, mais la nature de ces cobayes reste floue.

Les découvertes actuelles sont relativement récentes et de nombreuses questions restent ouvertes et inexpliquées, nous pouvons donc présumer que des recherches plus approfondies seront nécessaires pour obtenir des informations supplémentaires et qu'elles seront révélées dans un avenir proche.





Scarabée de feu



SCARABÉE DE FEU (voir également, INSECTES, ORGANIQUES) D'autres documents, aimablement prêté par un entomologiste connu sous le nom d'Harriet, indiquant l'apparition de plusieurs membres de cette nouvelle espèce. Les classifier reste éminemment délicat, car il nous manque de nombreux éléments.

La découverte la plus incroyable, c'est que la plupart de ce qu'aurait soi-disant déduit ce « Harriet » sur ces créatures aurait été obtenu en entraînant personnellement chaque scarabée de façon individuelle. Apparemment, ce « mélange d'esprits » se rapporterait à un lien étroit entre l'entraîneur et le scarabée après plusieurs mois d'entraînement. Ce qui impliquerait aussi que ces scarabées ont une intelligence équivalente à celle d'un chien. Il faut aussi envisager que Harriet ait eu une tendance à l'exagération. Après tout, son ego est monumental.

Il affirme même être sur le point de créer de nouvelles branches évolutives de ces scarabées. J'aimerais pouvoir dire que nous sommes au summum de la folie, mais dans ces études, nous avons assisté à des complexes de Dieu bien plus audacieux.





Scarabée étouffant



SCARABÉE ÉTOUFFANT (Voir également INSECTES, ORGANIQUES) Au lieu d'un autre esprit qualifié dans un rayon de cinquante miles, j'ai nommé ces créatures Goliathus Cetos Harrietus, 1895. On ne peut que prier pour que cela intègre le langage courant avant que les noms vernaculaires « Scarabée traqueur » et « Scarabée étouffant » ne soient que trop répandus.

Ce serait défier la raison que ceux à qui je m'adresse perçoivent ces scarabées comme deux espèces distinctes. La capacité du public à abâtardir la nomenclature méticuleuse des scientifiques de ma nature ne cessera jamais de me stupéfier. Il suffit d'un coup d'œil rapide sur cette variante gazeuse tout juste découverte pour identifier une simple mutation du Goliathus Cetos explosif d'origine. Un mécanisme de défense des plus curieux, car il implique que la vie de ces coléoptères vaut la peine d'être sacrifiée pour protéger autre chose. J'ai pu observer un comportement parental envers les larves, ce qui m'amène à formuler ma principale hypothèse : celle d'un système hiérarchique (actuel ou non) semblable à celui d'une ruche.

Ces mutations spécifiques du Goliathus Cetos bénéficient d'une immunité aux effets de la fumée ; toutefois, les larves y ayant été exposées ont vu leur système respiratoire se détériorer rapidement. Une bulle d'air condensée, maintenue dans une poche gonflée sous les élytres, sert d'alternative à la bouche flétrie. Elle alimente le corps en oxygène jusqu'à expiration, après quoi, l'oxygène se dilate et propulse vers l'extérieur un stupéfiant volume de gaz latent. J'ai trouvé des armes à feu fiables pour provoquer cette réaction.

Ammo Box



AMMO BOX.
(See also, AMMUNITION, STORAGE CONTAINERS)

An ammo box is a portable container that is both fire retardant and weatherproofed to resist submersion in water, atmospheric humidity, and rain. These precautions are necessary to ensure the safe transportation of ammunition in hostile environments, where dampening the primer would cause ammunition to fail. The U.S. Army produced steel ammo boxes for standard issue; however, they could also be constructed with the provision of any watertight metal container, so long as the interior construction could prevent ammunition from rattling during transport.





Tool Box



TOOL BOX.
(See also, STORAGE CONTAINERS)

An easily portable container, first developed by carpenters and then adapted by the US military, that is equipped with a variety of useful tools. The primary challenge to overcome was balancing the portability and safety of the box, considering the range of volatile items being carried. This rough but functional creation is an impressive achievement of technology, and the result of many lessons learned from many accidents.





Medical Pack



MEDICAL PACK.
(See also FIELD MEDICINE, STIMULANTS, STORAGE CONTAINERS)

The invention of portable first aid technology didn't change how wars were waged, but it did change how soldiers fought. The ability to patch up wounds on the fly was revolutionary for many outside of battle, too, allowing hunters to be more aggressive, if not reckless, in stalking dangerous prey.

Dynamite Stick



DYNAMITE STICK.
(See also, EXPLOSIVES)

Invented by a Swedish Chemist by the name of Alfred Nobel, dynamite was first patented in 1867 and gained widespread use when it proved to be a safer, and stronger, alternative to black powder, which is most effective as a propellant. Mr. Nobel's ingenious mixture of explosive oil, kieselgur, and soda ash keeps the highly volatile mixture in a stick of dynamite stable, making it an easy-to- store and easy-to-use explosive with a relatively large blast area. Dynamite is detonated by placing the charge in the vicinity of the target and then lighting the fuse.





Waxed Dynamite Stick



WAXED DYNAMITE STICK.
(See also, EXPLOSIVES)

Modified with a wax coating on both fuse and casing, the so-called "Sigyn" Dynamite was a kind of unusually stable dynamite stick used near the end of the 19th century. Most known examples were recovered from the Sigyn, a trading vessel which was intercepted by the coast guard in 1895 off the coast of New York that lent the weapon its name in common usage. Thanks to its wax coating, a Sigyn dynamite stick can fulfill its function reliably even when it is submerged in water. Very little is known about the manufacturer, Brokker, beyond that it being the name that appears on the labels on the crates recovered from the ship.





Dynamite Bundle



DYNAMITE BUNDLE.
(See also, DYNAMITE STICK)

In the pursuit of explosive destruction, the provision of a dynamite stick is a well-advised first step. Should one find a single dynamite stick inadequate to the task, then the addition of further dynamite sticks, bundled together, should suffice. More sticks can be added until the desired explosive power is achieved. There is a degree of technique in this, as general consensus deems it of absolute necessity to remove oneself from the blast radius before detonation - a radius that can vary unpredictably as sticks are added to the bundle. Dynamite bundles were often used to great effect by railroad work gangs. The most memorable member of which was one Phineas Gage, who improbably survived a close encounter with a dynamite bundle, and lived the remainder of his life with an iron tamping rod lodged in his skull.





Big Dynamite Bundle



BIG DYNAMITE BUNDLE.
(See also, DYNAMITE BUNDLE)

By far the advantage of dynamite is its modularity. A single stick of dynamite weighs around 190 grams and contains roughly one mega joule of energy. It is an explosive stable enough for safe transport, but it will explode if another dynamite stick is detonated in its vicinity. It follows that one can bundle any number of dynamite sticks together for larger, more destructive results. The energy released from the explosion caused by one stick of dynamite is more than enough to detonate the rest of the bundle, no matter the size. Bundles can be created with any number of dynamite sticks, a fuse, and a length of tape.





Sticky Bomb



STICKY BOMB.
(See also, EXPLOSIVES)

The sticky bomb is a particularly cruel modified explosive device, comprised of two main parts: an outer frame and an inner charge. The inner charge employed here is most often a single stick of dynamite. This packs a significant punch, capable of blasting apart most objects and more than capable of incapacitating a person. When used in combat, a sole stick of dynamite suffers from one drawback: it is relatively unwieldy to throw and once landed may shift position, causing it to move away from its target. The sticky outer frame is a means to compensate for this, and adding a throwing handle ensures that the dynamite can be delivered with ease. The frame is mounted with crude metal hooks and spikes. If the frame hits a soft object with force, these will embed in the target, ensuring that the maximum power of the charge is delivered as close as possible.



Choke Bomb



CHOKE BOMB
(See also, EXPLOSIVES, DIVERSIONS)

The Choke Bomb is less conventional explosive than it is a clever device that can be used to aid in extinguishing fire. Though its name might imply that it contains a choking poison, when detonated, it releases a gas that chokes out fire in its smothering cloud. A hunting partner downed within its radius can be protected from fire, though it also causes a hacking cough.





Chaos Bomb



CHAOS BOMB.
(See also, EXPLOSIVES)

A chaos bomb is an unconventional device intended to create a diversion rather than cause damage. Not a bomb in the traditional sense, it is comprised of ammunition from a variety of shotguns, rifles, and pistols. When detonated, using a handmade fuse in lieu of a traditional hammer and primer, these charges explode in sequence. This effectively creates the illusion of a firefight in the location where it has been detonated or thrown, enhanced by the "skipping"movement of the device caused by each charge. The result is most effective from a distance, where environmental obstructions alter the noise to make it sound more natural. It is most often used to create diversions, to disorient, and to distract.





Frag Bomb



FRAG BOMB.
(See also, EXPLOSIVES)

In artillery, an iron shell of about 2 1/2 inches diameter and nearly 2 pounds in weight, filled with gunpowder and furnished with a fuse which is lighted as the ball is thrown with the hand The frag bomb was introduced in warfare in 1594. It has also been much used in naval service in close action.

The construction of early frag bombs was often improvised in the field. In general, they consist of a handle, usually of wood, attached to a ball-shaped metal shell filled with gunpowder and wrapped with scrap metal and other shrapnel. When detonated, the shell breaks apart, sending shrapnel in a large circular area and damaging any soft targets in its radius.





Poison Bomb



POISON BOMB.
(See also, EXPLOSIVES, TOXINS)

An experimental device, at the pinnacle of the warfare technology of its time. A compressed gas is contained in a glass vial, which upon release expands rapidly. This gas is composed of a compound of toxic and noxious chemicals engineered to damage human physiology. The exact composition will not be reproduced here for various reasons. First: the exact composition varies from device to device as, Second: the experimental nature of the gas was devised by competing chemists who were careful to conceal their recipes as, Third: distribution of the recipe could allow the gas to be reproduced and used for nefarious purposes. A small explosive charge on a detonator ensures the vial is broken on use, as well as partially accelerating the distribution of the gas.





Hive Bomb



HIVE BOMB.
(See also EXPLOSIVES)

With no surviving examples of a working hive bomb, our descriptions are, by necessity, largely speculative. References have been found in several documents from the 1890s and early 1900s, and in these documents, its invention is attributed to someone by the name of Lynch. However, it remains uncertain if these accounts of the so-called hive bomb are fact or fiction for the descriptions are so fantastical as to bear considerable doubt. Should the weapon have existed, however, it was singular, combing the functionality of a grenade with an aggressive, and poisonous swarm of insects that would target the closest human within range. The swarm would then, the story goes, follow this target, attacking again and again, injecting their victim with poison that impeded both healing and vision. An ideal item to flush out entrenched or barricaded opponents.





Concertina Bomb



CONCERTINA BOMB.
(See also, EXPERIMENTAL WEAPONS, EXPLOSIVES)

In the closing days of the Civil War, Samuel McCollin first conceptualized what would become the concertina bomb during the Siege of Petersburg. Traumatized by his experiences of trench warfare, he began working on designs for explosive devices which would render them obsolete. By the end of the Civil War, most of his designs had proved failures. But in 1873, while attending an agricultural fair in DeKalb, Illinois, McCollin came across a barbed-wire "bomb"design. While its intended application was far removed from warfare, McCollin was revitalized by the concept. He returned to the original device's design, experimenting with tightly coiled spools of "concertina'razor wire spooled around an explosive charge. When detonated, the wire unravels in all directions and produces a thicket of untraversable barbed wire.

McCollin secured a patent for the device in 1879 and did trials with it with the assistance of the U.S. Army in 1880. Unfortunately, the proposal was rejected, as it was deemed too cruel and expensive; those snared suffered unnecessarily and the mechanism was too complex for mass production. The rejection sent McCollin into a downward spiral, though what became of him afterwards is unknown. Crude homemade reproductions have since been found, so it seems the design remained in distribution.





Flash Bomb



FLASH BOMB.
(See also EXPLOSIVES, TRAPS)

Known variously as a flash grenade, flashbang, thunderflash, and sound bomb over the years, the flash bomb is not meant to be used as a traditional defensive explosive, but rather as a distraction or blinding trap for tactical maneuvers. The earliest flash bomb in evidence contained a deposit of mercury placed inside glass casing and lined with wire. When detonated and thrown, it resulted in a bright flash of white light. Though not intended for combat, the flash bomb can cause permanent damage to the retinas, and in the case that the casing does not function properly, shrapnel injuries and burns.

Antidote Shot (Weak)



ANTIDOTE SHOT, WEAK VARIETY.
(See also ANTI-VENOM, FIELD MEDICINE)

An antidote shot is administered to a patient in the case of chemical (medicinal overdose) or natural (plant, animal venom) poisoning. Depending on the severity of the poisoning, a weak- or standard-strength shot can be used. The lower dosage is always recommendable, in order to avoid possible side effects, but must be weighed against the probability of patient death.





Antidote Shot



ANTIDOTE SHOT.
(See also ANTI-VENOM, FIELD MEDICINE)

A standard medical syringe, which is to say: a tube and piston by means of which a liquid can be drawn into the tube and then be forcibly expelled. In the case of the antidote shot, the tube is filled with a green liquid antidote that, when injected into a human artery, counteracts poisons of several kinds.





Regeneration Shot (Weak)



WEAK REGENERATION SHOT.
(See also, FIELD MEDICINE, STIMULANTS)

A syringe-administered stimulant which has been diluted from its original potency. Colloquially, this gives the effect of regeneration , as it takes longer for the full benefits of the shot to be felt. However, it's unclear if it actually could regenerate flesh, or if the effects were rather less dramatic.





Regeneration Shot



REGENERATION SHOT.
(See also, FIELD MEDICINE, STIMULANTS)

A syringe-administered stimulant which offers immediate relief, claiming to affect the body's natural healing processes and spurring them into overdrive. This makes the effects of the injection less instantaneous than other types of vitality injections, with the benefit of being potent over time.





Stamina Shot (Weak)



STAMINA SHOT, WEAK VARIETY.
(See also FIELD MEDICINE, STIMULANTS)

Stamina shots, generally, are commonly used in hospitals to increase the endurance capabilities of patients suffering from extreme fatigue by stimulating the nervous system and raising dopamine levels. However, when injected into the blood of a healthy adult, the shot can also induce manic euphoria. The weak variant of this medical aid is less prone to side effects, though is recommended only for use in extreme cases.





Stamina Shot



STAMINA SHOT.
(See also FIELD MEDICINE, STIMULANTS)

Stamina shots are commonly used in hospitals to increase the endurance capabilities of patients suffering from extreme fatigue by stimulating the nervous system and raising dopamine levels. However, when injected into the blood of a healthy adult, a stamina shot can also induce manic euphoria. The standard strength of this medical aid is effective for a duration of ten minutes.





Vitality Shot (Weak)



VITALITY SHOT, WEAK VARIETY.
(See also FIELD MEDICINE, STIMULANTS)

The medication commonly known as a vitality shot is a syringe-administered medical treatment commonly used in hospitals and by army medics to increase the vitality of patients suffering from extreme fatigue and other injuries. Patients administered with a vitality shot report feeling "completely invincible"for a short period of time. Before the shot was perfected by doctors at the Penn Medical School, a prototype labeled "small"or "weak"was tested. Because of the low dosage it contained, it had little effect on patients. It did, however, provide proof of concept and allow the doctors running the project to continue in the direction that would eventually result in the completed vitality shot.





Vitality Shot



VITALITY SHOT.
(See also FIELD MEDICINE, STIMULANTS)

A syringe-administered medical treatment commonly used in hospitals and by army medics to increase the vitality of patients suffering from extreme fatigue and other injuries. Patients administered with a vitality shot report feeling "completely invincible"for a short period of time.

Melee Weapons

Batte de baseball



BATTE DE BASEBALL (voir également FORCE BRUTE, OUTILS) Avant l'homogénéisation de leurs dimensions, les battes de baseball étaient adaptées à leur propriétaire. C'est une arme rudimentaire, mais assez efficace pour que les traces d'armes contondantes de ce genre sur les crânes humains soient antérieures à l'invention des mots «batte » et « baseball ».





Feuille volante, 11” x 16”

Département du shérif de La Nouvelle-Orléans, 22 novembre 1893
LE TUEUR DE SHÉRIF EST TOUJOURS EN LIBERTÉ
MORT OU VIF
RÉCOMPENSE 1 500 $


De généreuses récompenses seront distribuées aux personnes fournissant des informations ou de l'aide pour appréhender Gareth Sherringham, meurtrier du shérif Weathers et de six civils. Quiconque cache des informations, aide ce criminel notoire ou le protège d'une quelconque façon contre la loi risque la peine de MORT. Que le bras divin de la loi, venu tout droit du trône de notre Seigneur Tout-puissant, jette ceux qui s'opposent à lui dans le Soufre et le Sel.

WAYNE HARDIN, shérif suppléant de La Nouvelle-Orléans

DESCRIPTION : Sherringham fait un mètre cinquante-cinq. Il est chauve et possède une barbe grise éparse et mal entretenue. Ses yeux verts se croisent quand on lui pose une question, et fixent son nez crochu. Il est étonnamment vif pour un homme aussi grassouillet. Il transporte une batte de baseball avec laquelle il bat lentement ses victimes à mort.

Une prime de sept cent cinquante dollars sera distribuée s'il est livré vivant pour être exécuté. Cinq cents dollars s'il est livré aux autorités mort. Deux cent cinquante dollars pour toute information menant à son arrestation. Ce qui aboutit à une PRIME DE MILLE CINQ CENTS DOLLARS





Journal de Gareth Sherringham
Feuille volante, 6” x 8,25”


17 décembre 1893

Les bonnes choses ne pullulent pas en Nouvelle-Orléans. Je pensais qu'être adjoint m'aiderait à changer les choses, mais à présent, toute la ville est à mes trousses. Je pourrais blâmer ceux qui me poursuivent, mais Wayne leur propose assez d'argent pour nourrir leur famille pendant un an. Je prendrais moi-même les armes pour une telle récompense. Je pourrais peut-être choisir à qui je vais me rendre. Tabitha pourrait avoir besoin de cet argent. Elle a eu encore moins de chance que moi, dans la vie.

Ceux qui me lisent n'ont pas à croire ce que dit le « Tueur à la batte », mais je n'ai tué que trois hommes dans ma vie. J'en ai tué deux sous les ordres du shérif en personne et le troisième... Eh bien, je l'ai fait de mon propre chef, même si j'affirme haut et fort que ce salaud l'avait mérité. Ma seule erreur a été de ne pas attendre que Wayne soit parti.

Je doute pouvoir survivre à cette année alors que Wayne hante chacun de mes pas. Il est trop rusé. Tout le monde pense qu'il est shérif, à présent. Ce qui est assez perturbant. Au moins, il ne décidera pas de tuer lui-même les vagabonds de la ville. Cela dit, je ne pensais pas que le shérif Weathers en serait capable non plus. Ces deux hommes sont du genre à s'épanouir à La Nouvelle-Orléans.

Quant à moi... Je suis fatigué et j'ai épuisé toutes mes options. Je refuse de condamner un ami à mort pour m'avoir nourri ou protégé. Ils trouveront mon corps meurtri dans un marécage, mais je me rassure en sachant que le shérif Weathers ne sera plus là pour me traiter de gros lard.

Sabre de Cavalerie



SABRE DE CAVALERIE (Voir aussi ARMES TRANCHANTES) Le sabre moderne de cavalerie légère a été développé en 1861 pour la cavalerie des Etats-Unis. Bien que mesurant 1 m de longueur et pesant 1 kg de poids, il est à la fois plus court et plus léger que son prédécesseur. Beaucoup ont préféré ce modèle en raison de son équilibre supérieur et sa simplicité d'utilisation. Conçue pour le combat à cheval, cette arme voit sa légèreté largement compensée par la violence du coup porté depuis une monture lancée au galop. A l'approche de la fin du XIXe siècle, le sabre est progressivement devenu obsolète. Ironiquement, il a trouvé une nouvelle vocation en étant recyclé pour les travaux agricoles.





Manuscrit inédit, « Aussi mauvaises soient-elles »
Auteur : Hayden Collins
Non daté
Papier blanchi, dactylographié, 8,5" x 1"


-14-

Comme prévu, le signal de la lanterne avait percé le voile de la nuit, car seule l'obscurité pouvait porter la lumière. Jos en était venue à faire confiance à une autre chasseuse - chose sans précédent, risquée, mais probablement nécessaire désormais - comme Fin était devenue différente, ses transes avaient dressé un mur entre elles.

Jos et Allison s'étaient rencontrées dans un bâtiment abandonné à l'intérieur de la zone morte, où elles avaient partagé le fardeau de leurs souvenirs dans un confessionnal mal éclairé.

Là où la jambe avait été mutilée et tout ce qui pouvait y avoir sous le genoux retiré, la cicatrice était encaissée et profonde, un canyon de chairs mortes. Autour celle-ci, telle une constellation, se trouvait les traces de la fureur du shrapnel. Allison ne s'attendait pas à garder sa jambe, en fait ; elle l'avait perdue en grande partie. Mais une étrange excroissance avait commencé à apparaître peu de temps après l'opération improvisée, et elle s'était rétablie sous la surveillance attentive de sa compagne de voyage. Elle pouvait marcher en s'appuyant dessus à présent.

Une autre cicatrice courait du genou à l'aine, où un coup de sabre avait failli trancher sa jambe au niveau de la hanche. Elle claudiquait encore, bien que les blessures ne ralentissent plus son allure. Sa jambe portait également une large tache de naissance rouge : la marque du diable comme sa mère avait appelé cette anomalie, comme sa mère l'avait appelée elle. Les gens se débarrassaient de leur progéniture pour moins que ça, mais on avait eu encore besoin d'elle à la ferme.

La main calleuse de la jeune forgeronne suivit la ligne du canyon jusqu'à sa source, et la propriétaire de la cicatrice se mit à pleurer pour la première fois en pensant à sa jambe, celle perdue et celle regagnée, elle se mit à pleurer pour avoir connu la vie avec l'intensité de celle qui marche constamment au côté de la Faucheuse. La compagnie de la mort exigeait tant de solitude. Une solitude que rien n'égalerait. Jamais.





Journal de John Hayward
Reçu de Ted Hayward (décédé)
Papier blanchi, sans lignes, relié en cuir, 9"x11"


Sinan avait toujours été doué pour deux choses. Les armes et la poésie. C'est pour ça qu'on l'avait baptisé le Poète des armes à feu à l'origine. Le rythme staccato de ses deux pistolets était la chose la plus rassurante que l'on pouvait percevoir lors d'une chasse. Mais c'était la première fois que je le voyais manier une lame. Si la poésie pouvait s'exprimer par le mouvement, c'en était bel et bien une illustration. Sinan tenait délicatement mon épée, la berçant presque dans ses bras. Il la fit pivoter, la souleva et se concentra sur quelque chose qui était invisible à mes yeux. Il se mit à loucher quand il y regarda de plus près. Puis il hocha la tête, apparemment satisfait des résultats de son examen.

Il me dit que c'était une bonne arme. Que je pouvais en être fier.

Pour moi, c'était juste une épée. Un couteau en plus long pour quand je n'ai plus de munitions. Mais Sinan tenait à savoir qui l'avait fabriquée et il devint songeur quand je lui annonçai qu'elle avait été faite en usine, avec des centaines d'autres comme elle. Je lui expliquai que je l'avais appelée Moineau.

C'est ce jour-là que nous commençâmes à nous entraîner à la lame. Ce n'était pas le plus patient des professeurs. Mais je n'avais pas à me plaindre. Je m'étais mis dans cette situation. Je n'étais pas très doué pour ce genre de choses, même avec une épée dont j'avais choisi le nom. Si l'on m'avait passé un Caldwell, j'aurais pu sectionner les ailes d'une mouche. Mais là ? Cela défiait mon entendement.

Sinan me lança que je me battais comme un éleveur de bovins. Plutôt indélicat de la part d'un poète.

Au fur et à mesure que je m'améliorais en escrime, les leçons de Sinan devinrent plus étranges. J'avais l'impression que ce que j'avais choisi de faire était mal. Il n'arrêtait pas de me dire que je me battais comme un fermier. Je supposais qu'il ne connaissait pas le genre de fermiers que nous avions ici. Mais il était vrai que je n'aimais pas trop le combat au corps à corps. On avait beau me traiter de lâche, je préférais éliminer mes ennemis à distance. Sinan avait une approche philosophique du meurtre. Je ne le comprenais pas. Un meurtre était un meurtre. Ça commençait par une balle et ça finissait par un cercueil. Il disait que je devais respecter mon arme. Il déclara que mon arme voulait tuer. Que je devais l'employer pour ce pour quoi elle avait été fabriquée. Que je devais « faire chanter le Moineau ». Je n'avais aucune idée de tout ça. Il s'agissait peut-être d'une menace. Je pense qu'il est temps de chercher un nouveau professeur.

Hache de combat



HACHE DE COMBAT (Voir aussi FORCE BRUTE, OUTILS, HACHE DE BUCHERON) La hache est l'un des tout premiers outils utilisés par l'homme, et il a fallu peu de temps avant que l'humanité ne comprenne les vertus offensives de cette arme employée pour fendre le crâne d'autres frères humains. Maniée à deux mains, la hache de combat est un objet de force brute, capable de fracturer et de briser des os en causant de graves dégâts, et en particulier sur les zones les plus essentielles du corps d'un adversaire.

La hache de combat, ou hache de bataille, a été employée depuis la nuit des temps. Les premiers exemplaires forgés en métal remontent au début des années 1300. Mais des haches de pierre ont été utilisées en combat dès le VIle siècle, selon les historiens. Du fait des usages multiples de cet outil en matière de coupe du bois, d'applications militaires ou autres, il n'est pas toujours évident pour les archéologues d'établir une distinction nette entre les pièces retrouvées, en se basant sur ce seul critère.

Des exemplaires de haches de combat découverts en Louisiane et datés de la fin des années 1800 témoignent d'évolutions essentielles, concernant par exemple l'introduction de feuilles métalliques et de fil barbelé en vue d'accroître la robustesse, la stabilité et l'efficacité de l'instrument.





Manuscrit inédit, « Aussi mauvaises soient-elles »
Auteur : Hayden Collins
Non daté
Papier blanchi, dactylographié, 8,5" x 1"


-1-

Elles n'avaient jamais connu leur mère. Hémorragie interne. Hémorragie externe. Leur père avait disparu peu après. Ce n'était certes pas le travail qui avait dû le tuer.

Leur génitrice ne s'était pas doutée qu'elles seraient deux ; aussi, n'avait-elle choisi qu'un seul nom : Josefina. On avait coupé les cordons ombilicaux et partagé le nom entre elles : l'une Josie, l'autre Fina. Elles avaient ensuite été confiées aux bons soins d'un oncle, un forgeron. Il n'avait pas d'enfants et sa femme était morte de la fièvre jaune. Il recueillit donc les fillettes devenues femmes pour leur enseigner le métier.

Elles apprirent le marteau, la forge et l'art du combat. Le premier couteau que Fina avait créé se brisa contre la première hache de Josie. Tout ce qu'elles fabriquaient, elles le testaient ensemble dans l'arrière-cour de la forge. Leurs premières tentatives furent peu concluantes, mais elles s'améliorèrent à l'épreuve du feu et du sang. Leur oncle les chapeautait avec la plus grande fierté et la plus vive appréhension. Dans le feu et la fureur. Fina et Josie. Fin et Jos.

Deux jours après leur seizième anniversaire, un nommé William Durant tua le forgeron, et elles prirent les armes.





Unpublished manuscript, "Bad As They Seem
Author: Hayden Collins
Undated
Bleached paper, typewritten, 8.5x11 in


-2-
C'était plus que leur oncle, il avait pris la place de leur père. Quand le coup mortel s'abattit sur son crâne (si fragile face à la hache de combat qui s'y enfonça), ses deux filles, oui SES filles, pénétraient dans la chambre, noires de suie, ne songeant qu'au dîner et au repos qu'elles allaient prendre.

On pourrait croire que ce fut là le moment où tout bascula, le tournant de leur légende. Et c'était bien le premier pas sur la voie qui les mènerait aux chasseurs. Mais leur destin était déjà tout tracé. Elles étaient nées dans la violence, avaient été baptisées à l'aune de ses épreuves et étaient devenues conceptrices de ses instruments.

Les jumelles s'éloignèrent silencieusement de l'horrible scène et retournèrent à la forge. Chacune choisit une arme parmi celles qu'elles avaient confectionnées et accrochées aux murs pour les exposer aux clients. Pour Jos, ce fut une masse. Pour Fin, une arbalète et un carreau dont elle avait réalisé l'empennage et l'affûtage de ses propres mains.

De retour dans la cuisine, où le cadavre de leur oncle adoptif gisait dans une mare de sang fumante, l'étranger restait planté là, haletant et s'appuyant sur le manche de la hache, qu'il avait ramassée dans la remise en entrant. Elles étaient silencieuses comme des carpes, s'agitant dans la pièce. Elles avaient une seule question :

« Comment vous appelez-vous ? »

L'homme cligna des yeux et répondit d'un ton rauque et impassible : « William Durant. »

Jos balança la masse au moment où Fin tira avec l'arbalète en plein dans la tête de William Durant. Son sang se mêla à celui de sa victime, réchauffant ainsi la froideur du sol de pierre.

Katana



KATANA. (voir également, ARMES BLANCHES) Un katana possède une lame courbée à un seul tranchant et une garde circulaire qui protège sa poignée à deux mains. Forgée en superposant des couches d'acier de différentes souplesses, la lame possède un cœur tendre et presque incassable, tout en gardant un bord acéré et trempé. Pour les forgerons qui créent cette ancienne arme japonaise, la beauté n'est pas une option, c'est une nécessité absolue. Dans le bayou, peu s'intéressaient à la préservation de cet art. En revanche, de nombreux Chasseurs ont appris à entretenir cette épée, afin de ne jamais laisser le katana succomber à la rouille.





Le journal d'Alvise Seiko
Sans date
Couverture en cuir vert, manuscrit, 6” x 8,25" 1/3
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Une immense chape de nuages illuminée pèse sur le marais. Les éclairs déchirent le ciel, et les cieux se déversent en pluie, imperturbables. Nous sommes piégés dans ce cabanon empestant le silure. Les balles ont été tirées. La nourriture a expiré. L'espoir s'amenuise.

M. Bakin, mon guide et partenaire de chasse, reste figé à mes côtés sur le sol, alors que je m'agrippe à notre seule arme comme si ma vie en dépendait : une épée étrangère et courbe, récupérée sur un cadavre. Je dois préciser que c'est M. Bakin qui l'a privé de vie. Il appelle cette épée « katana », mais elle ressemble à une arme que m'avait un jour décrite un érudit japonais. Je pourrais jurer qu'il lui avait donné un autre nom. Comment une épée de ce genre a pu arriver dans ces marais, je n'en sais rien. Mais je dois admettre qu'elle me procure un certain réconfort. M. Bakin est quelqu'un de fiable, et ses mains calleuses nous ont sauvé la vie, mais ses silences et son masque grimaçant sont trop dérangeants pour être vraiment supportables.

Mes études n'ont pas porté leurs fruits, et une tempête qui dure aussi longtemps m'ébahit. Je ne pensais pas qu'il pouvait exister autant d'eau dans le monde. On a l'impression de nager au fond d'un océan en pleine chute, rempli de colère, de ruines et de spectres.

M. Bakin disait : « Ce n'est une tempête, et le sommeil vous fuit. »

J'ai toujours été un homme de science, et j'ai rejoint ce lieu maudit pour dissiper mes peurs puériles. Hélas, mes nouvelles frayeurs sont bien plus matures, et je suis terrorisé à l'idée que je doive quitter cet endroit, transformé en homme de foänébranlable.

M. Bakin est parti. Il y a quelques instants, il a disparu sous une pluie torrentielle, et je ne sais pas s'il reviendra. La peur ne me laissera pas le suivre.





Le journal d'Alvise Seiko
Sans date
Couverture en cuir vert, manuscrit, 6” x 8,25"
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Le retour de M. Bakin ne fut qu'un bref réconfort, jusqu'au moment où j'ai vu les sangsues agglutinées autour de son bras gauche. J'ai hurlé et j'ai agité mon katana vers elles, jusqu'à ce que leurs corps s'écrasent au sol, révélant un os ensanglanté qui dépassait de son membre meurtri, lorsqu'il s'évanouit sur moi.

Ses bandages n'étaient pas encore noués lorsque la vue d'un béhémoth bouffi et sans tête, rôdant dans l'entrée, me glaça le sang.

Je ne trouvai pas le courage de tuer le béhémoth. M. Bakin m'arracha l'épée des mains, tremblantes, et tint la poignée de l'arme près de sa hanche, dans une posture déterminée. Le béhémoth avança lourdement dans l'entrée, et je trébuchai en reculant, tombant sur le sol. M. Bakin ne bougea pas, intrépide. Son cri se mua en appréhension silencieuse. De dos, je vis ses deux mains se mettre en position : l'une sur le fourreau, tremblante de douleur, l'autre sur la poignée, incroyablement stable alors que le bras tranchant du monstre s'éleva au-dessus de son cou sans tête.

Un sang sombre éclaboussa mon visage alors que la lame du katana tranchait chair et tonnerre. L'ennemi se figea, le bras en l'air, alors que M. Bakin s'effondra sur un genou, épuisé. C'était une vision d'horreur, fascinante, mais ce n'était pas terminé. Le béhémoth chancela en avant et fondit sur M. Bakin, affaibli. Désarmé, sans réfléchir, je me jetai sur la créature. Je m'agitai comme un beau diable, avec une rage encore jamais ressentie, plongeant mes mains et mes ongles dans la chair fraiche ou avariée dans l'espoir d'arracher quelque chose de vital. Je n'y trouvai que des sangsues avant que sa lame ne me perce l'épaule et me hisse en l'air.

Je me dis que c'était sans doute la fin, soulevé contre une poutre de plafond par une brute monstrueuse. Je fermai les yeux pour mourir, mais quand je les rouvris, j'étais sur le sol, et je voyais M. Bakin qui avait recouvré un peu de force, se tenir au-dessus du corps du béhémoth. Il avait enfoncé le katana dans sa chair jusqu'à la poignée.

À présent, nous sommes tous les deux avachis contre notre porte cassée, en sang, et je suis toujours incapable de croiser son regard sans rougir. Je prie pour que nous ne mourions pas dans cette immonde tempête corrompue.

Machette



MACHETTE (Voir aussi ARMES TRANCHANTES, EPEES) La machette est très répandue dans de nombreuses régions du monde et peut servir d'outil pour défricher ou d'arme blanche. En raison d'une utilisation éprouvante pour des travaux d'agriculture, la lame de la machette est soigneusement trempée pour une résistance et une durabilité accrues ; mais, bien que difficilement brisable et aisément affûtable, elle a tendance à perdre de son tranchant au bout d'un certain temps. Etant donné que les ouvriers agricoles sont souvent en possession d'un tel outil pour s'acquitter de leurs tâches, elle reste l'arme par excellence lors de nombreux soulèvements paysans.





Les papiers de Hayden Collins
Classés sous Lynch
Brouillon de récit ?
Non daté


Une petite fille à la chevelure filasse était assise par terre, jouant avec un jeu de cartes. Sous le porche voisin, une demi-douzaine d'adultes étaient réunis autour d'un fauteuil à bascule, où une femme plus âgée parlait, jetant de temps à autre des regards sur la fillette. Bien que l'enfant ne semblât pas leur prêter attention, elle ne pouvait pas s'empêcher d'entendre quelques bribes de conversation.

vient d'émerger de la forêt... ne parle pas jeu de cartes n'a jamais vu une enfant aussi sale

Son visage restait de marbre, ses mains semblaient calmes, elle ne manifestait pas le moindre intérêt pour les adultes et leurs ragots. Les cartes qu'elle tenait portaient des dessins compliqués et paraissaient délavées et dépareillées. Elle mélangea et étala le paquet devant elle, ignorant la poussière de la terre qui se soulevait en petits nuages au gré du mouvement de ses mains. Elle retourna la première carte : la reine de bâtons. Puis, la seconde : six de bâtons. Le troisième : le roi de coupes, sa propre carte. Puis : le quatre d'épées, le cinq d'épées, le six d'épées, et enfin le septième, tous à la suite.

Elle secoua résolument la tête et récupéra ses cartes avant de les fourrer dans l'une des poches de sa robe misérable. Elle alla ramasser derrière elle une machette, puis marcha droit vers le porche. Les adultes se turent en la voyant approcher. Bientôt le bras de la fillette leur donnerait l'occasion de se taire à jamais.





Les papiers de Hayden Collins
Classés sous Lynch
Brouillon de récit ?
Non daté


Totalement aveugle, recouverte de graisse, criblée d'éclats et de taches, nue, elle s'étendit sur le sol boueux de la forêt comme sur une croix. De loin, elle paraissait morte. De loin, elle paraissait humaine.

Lynch était difficile à tuer, un caractère qui allait fonder une réputation d'invincibilité surnaturelle, peut-être même d'immortalité comme le chuchotaient certains. Le corps pouvait certes saigner. Oh oui, ce qu'il pouvait saigner, mais elle avait repoussé l'invitation de la Mort à la rejoindre sur son destrier noir. « Cultive la peur ton ennemi. » Cela aurait été l'une des nombreuses devises qui avait maintenu son corps en vie bien au-delà des limites naturelles, sa profession étant ce qu'elle était.

Ses doigts bougèrent légèrement, puis ils s'enfoncèrent à travers une couche de mousse humide et jusque dans la terre moite. La main en extirpa en retour un long éclat de verre, quelques gouttes de mercure s'écoulant encore sur la tranche. Elle en testa l'arête en faisant perler une goutte de sang sur le bout de son doigt, puis appuyant plus fort, elle poursuivit son tracé. Elle avait fabriqué un engin explosif qui avait sauté prématurément, brûlant sa peau et la privant de la vue. Mais elle détenait des connaissances bien plus sinistres que celles des explosifs.

Elle se perça de nouveau le doigt et commença à dessiner des symboles sur la chair à nue de son abdomen, tout en maugréant quelque chose pour elle-même. Elle s'aida alors de l'éclat de verre pour arracher son œil droit, une offrande à celui qui pouvait, entre autres choses, redonner la vue à son corps. Elle laissa tomber le fragment par terre, près de l'affreuse machette qu'elle avait pour habitude de porter au côté.

Il était difficile de conserver son intégrité. Il était beaucoup plus simple de se soumettre au chaos, de découper et de détruire la chair si fragile. Cela la poussait jusqu'à ses ultimes limites, la rapprochant de sa propre annihilation. Ceux qui la croyaient immortelle n'avaient pas tort, pas entièrement, bien que le corps qu'elle habitât à présent ne résistât pas au voyage entre les mondes.

Marteau de voie ferrée



Marteau de voie ferrée (voir également, FORCE BRUTE, OUTILS) Avec la création des chemins de fer est apparu le besoin d'outils simples et peu chers pour construire les voies. Simple et efficace, la masse difforme est parfaite pour enfoncer des crampons près des voies ferrées. Ils sont légers, pratiques et peuvent également transpercer un crâne.





Lettre à Maribelle Armstrong
Auteur : Abel Baker
Feuille simple, 8,5 x 11 in.


1/4

Ma tendre et magnifique Maribelle,

Si seulement je pouvais faire quelque chose pour t'épargner le désespoir qui va te submerger lorsque tu comprendras que cette lettre sera ma dernière. Quand je t'ai dit que je serai de retour avant même de finir ma sentence, je le pensais de tout mon cœur. Mais de récents événements qui seront bientôt relayés par les journaux ont détruit l'homme que j'avais un jour été. Je ne sais pas combien de temps je tiendrai là-bas, mais je te promets de combattre autant et aussi longtemps que possible, par respect pour toi et ta volonté. Je me suis dit que tu méritais de connaître la vérité, et non pas un mensonge éhonté que ta vivacité d'esprit aurait tôt fait de mettre au jour. Je suis navré.

Les circonstances de ce bayou prouvent que les règles n'existent pas, et que rien n'est juste ou équitable. Il y a peut-être eu, à un certain moment, quelqu'un qui s'inquiétait assez des prisonniers et de leur sinistre condition pour avoir réagi, mais comme tu le sais, les endroits qui n'ont pas été touchés par la corruption ont cessé de nous contacter. Nous avons reçu l'ordre d'obéir, sous peine de mort.

2/4

Pour un peu plus de contexte, cet abruti de shérif, Hardin comme ils l'appellent, a bien fait comprendre dès le jour où il est arrivé au camp qu'il était à la recherche d'hommes qu'il pouvait nommer adjoints. Nous regarder nous casser le dos à construire le chemin de fer serait un bon test pour lui pour décider qui il allait libérer. Mais mon ami Marky a vu clair dans son jeu. Personne n'avait de liberté à y gagner. Quiconque était choisi comme adjoint serait forcé à obéir à ses ordres sans poser de questions, comme ce qu'on faisait déjà. L'illusion de libre arbitre était tentante, ainsi que la chemise propre et le badge qu'on recevrait si on passait le test. Mais comme Marky l'a fait remarquer, on n'avait plus tellement l'utilité de bien s'habiller, et être utilisés comme des pions pour les ambitions douteuses de Hardin ne garantissait pas spécialement de rester en vie.

J'aurais tant voulu écouter Marky plus tôt... Si je l'avais écouté, il serait peut-être encore en vie.





Lettre à Maribelle Armstrong
Auteur : Abel Baker
Feuille simple, 8,5 x 11 in.


3/4

Ça a été Le début de la fin quand Hardin s'est clairement intéressé à un autre prisonnier surnommé Marais, parce que c'est là où il cachait les corps de ses victimes après en avoir fini avec elles. Le regard de Marais est glaçant, et sa bouche est toujours tordue dans une espèce de sourire dérangeant. Il a éclaté en gloussements ravis quand un officier en patrouille a accidentellement utilisé le mauvais côté de son couteau poing américain sur un immolateur, et qu'il a été transformé en torche humaine devant nous. Il hurlait comme un enfant en pleine terreur nocturne, et une odeur de cochon rôti mêlée à celle de cheveux gras brûlés a envahi l'air.

Bref, une fois Hardin dans le coin, j'imagine que Marais a décidé de se faire remarquer. Quand il a vu que Marky n'aimait pas Hardin, et que c'était réciproque, il a décidé de montrer au shérif qu'il n'avait aucun souci à écraser Marky comme si c'était une vulgaire araignée.

4/4

Un soir, Marais a frappé Marky en plein torse avec un marteau de voie ferrée, pendant le dîner. Il lui a broyé la cage thoracique aussi facilement qu'on écrase une pomme pourrie. Je savais qu'il ne fallait pas que je réagisse immédiatement. L'événement avait trop attiré l'attention des prisonniers et des gardes. Mais la graine de ma mission était plantée. Tel un chat qui traque sa proie, j'ai patiemment attendu le moment idéal, en silence.

Tel un cadeau directement offert par Dieu, quatre meutes de cerbères ont fait irruption dans le camp le jour suivant, déchiquetant chair et os des moins aguerris, alors que les autres fuyaient pour chercher de l'aide. Quand j'ai vu le marteau de voie ferrée que Marais avait utilisé contre Marky, posé dans la terre près de lui, je savais que c'était le bon moment. Je m'en suis emparé, et j'ai fait en sorte que Marais ressente exactement la même chose que Marky : une surprise qui lui est sortie par la bouche sous la forme d'une mousse écarlate. Justice a été rendue.

Ma très chère Maribelle, j'ai atteint la fin de ma sentence bien plus tôt que je ne l'espérais. Cette attaque a été le moment idéal pour m'enfuir avec mon nouveau marteau de voie ferrée. Je ne peux pas rentrer chez nous, car Marais n'était le seul à devoir répondre de ce qui est arrivé à Marky. Promets-moi que tu trouveras quelqu'un qui est réellement digne de toi. Je dois le faire pour mon frère de chemin de faire. Je t'aimerai jusqu'à mon dernier souffle.

Je t'aime,

Abel

Pistols

Bornheim No. 3



BORNHEIM NO. 3 (Voir aussi PISTOLETS SEMI-AUTOMATIQUES) Avec son allure futuriste, Le Bornheim No. 3 a été l'un des tout premiers pistolets semi-automatiques et était muni d'un chargeur à cinq coups. Nommé en l'honneur du village où il a été inventé avant que celui-ci ne soit rattaché à la ville voisine, le Bornheim No.3 n'a connu qu'un succès commercial limité sur le marché de l'armement. Son concepteur, Louis Schmeisser, a continué à créer nombre d'autres armes à feu plus réussies et plus novatrices. Comme son nom l'indique, il s'agissait du troisième modèle, censé compenser certaines lacunes constatées lors de tests militaires effectués en Suisse, en Allemagne et en Belgique. Il bénéficie d'une facture plus robuste et d'un plus gros canon, ainsi que d'un chargement amélioré qui s'effectue par insertion d'une lame-chargeur.





Correspondance, Philip Huff Jones
Dactylographié, original


13 février 1895

Mon vénérable fils,

Je ne peux que te décourager de prendre les armes. Laisse plutôt les autres s'en charger. Ta place est parmi les décideurs, les organisateurs. Le shérif Hardin est utile à notre cause ; réussir à préserver son amitié est d'une importance capitale. Il a de bonnes relations et c'est un proche du gouverneur, dont le soutien nous est également indispensable. Ne gâche pas cette occasion en laissant libre cours à tes violentes passions. Cette disposition ne t'a valu que des ennuis et et elle continuera de le faire si tu ne la réprimes pas.

Quant au membre du personnel dont tu as parlé dans ta dernière lettre, ne sois pas si prompt dans tes jugements. Si certaines personnes font preuve de lâcheté, elles peuvent cependant avoir un rôle important à jouer. Je crois bien que les plus courageux d'entre nous sont peut-être des lâches contraints de surmonter leurs peurs. Accepte toute aide que l'on puisse te proposer ; ne sous-estime jamais la valeur d'un sacrifice consenti.

Mais passons maintenant aux questions d'ordre pratique. R. m'a parlé d'un autre contact potentiel. Un certain V.C., déjà sympathisant de notre cause, est en mesure de nous fournir un assortiment d'armes à feu, si tu t'occupes correctement de cette relation. Ecris-lui au plus vite. J'ai inclus son adresse, bien que le courrier ne puisse circuler qu'à grand-peine avec cette tempête.

Sincèrement,
Ton père





Correspondance, Philip Huff Jones
Dactylographié, original


2 mai 1895

Chers collègues,

Je profite de l'occasion pour vous informer que nous allons intégrer un nouveau membre au personnel de l'asile. Le Dr Elwood Finch, spécialiste de nombreux troubles et traitements psychologiques, se joindra à nous pour une période de six mois, afin de traiter quatorze patients sélectionnés individuellement. Fort de plusieurs années d'expérience et de nombreux cas de rétablissements quasi miraculeux chez des patients souffrant de manie chronique, de délire de persécution, d'hallucinations et de manie religieuse, le Dr Finch prendra en charge certains de nos cas les plus difficiles durant son séjour parmi nous.

Le Dr Finch arrivera à Jackson à la fin du mois. Les patients dont il aura la charge seront transférés dans le bâtiment C et exclus de tout autre protocole thérapeutique. Vous trouverez en annexe une liste des cas dont le Dr Finch a choisi de s'occuper après avoir étudié les dossiers. Les membres du personnel réquisitionnés pour effectuer les transferts vers les locaux choisis en seront informés dans le courant des prochaines semaines. Vous trouverez également dans cette lettre une invitation à son dîner de bienvenue, donné le soir de son arrivée à Jackson.

pour exécution,

Dr Philip Huff Jones Directeur,
Asile de Louisiane à Jackson





Bornheim n°3 Foudre



BORNHEIM NO. 3 FOUDRE (Voir aussi BORNHEIM NO. 3, MODIFICATIONS DE CAMPAGNE) Le Bornheim No.3 a démontré sa capacité en combat mi-distance et cette révision de haute précision avait pour vocation à en tirer parti. Comme attendu, la crosse donne une meilleure stabilité, tout en conservant sa légèreté et en favorisant sa mobilité. La mire est renforcée pour offrir une visibilité améliorée. Contrairement aux autres pistolets semi- automatiques, l'effet de retour du Bornheim ne s'effectue pas verticalement, ce qui lui assure une meilleure précision.





Article du New Orleans True Crescent
Auteur : inconnu
Papier journal, 4" x 8"


PHILIP HUFF JONES Jackson, Louisiane. Le corps de Phillip Huff Jones, visiblement victime d'un homicide, a été découvert dans son bureau, la nuit dernière. Les circonstances de la mort sont considérées actuellement comme suspectes. Les conjectures alimentant les controverses au sujet de ce praticien médical n'auront pas échappé à l'attention de nos lecteurs.

Deux témoignages contradictoires, dont l'un émane d'une infirmière et l'autre d'un docteur, tous deux ayant souhaité rester anonymes afin de préserver leur identité, nous ont été confiés dans les locaux du journal. Etant seule de garde dans l'aile est au moment du meurtre, l'infirmière était désœuvrée. Comme le lecteur s'en souviendra peut-être, de nombreux patients avaient été libérés de leur vie en internement suite à une catastrophe récente. Ainsi, son service lui laissait tout loisir d'observer le bureau, où, selon ses dires, elle aurait aperçu Huff Jones en pleine discussion avec deux femmes à l'heure approximative du crime. Peu après, la lumière se serait éteinte et elle avait supposé qu'il était allé se coucher plus tôt qu'à l'accoutumée. Le témoignage du docteur est en désaccord total à ce sujet. Occupant le bureau situé en bas dans le hall d'admission, ce qui lui procurait un bon point de vue sur les allers et venues de Huff Jones, le médecin n'aurait vu personne entrer ou sortir du bureau cette nuit-là. Il a affirmé avoir entendu un coup de feu et être rapidement rentré dans la pièce en percevant un bruit sourd. Là, il aurait trouvé la pièce vide en dehors du cadavre et d'un carreau de fenêtre brisé. Se précipitant à l'extérieur, il nous a déclaré y avoir trouvé un pistolet semi-automatique de précision bricolé, qu'on avait abandonné sur la pelouse et qu'il a remis immédiatement au shérif. Une arme identique aurait été employée plus tôt cette année lors de l'assassinat supposé et classé de l'historien Charles Gayarré.

Huff Jones était né le 8 november 1855 près de Jackson, Louisiane. Après des études de médecine à l'université de Tulane, M. Jones avait été nommé assistant de direction de son père, John Welch Jones, à l'asile de Louisiane à Jackson en 1882, où il avait officié à ce poste pendant six ans, avant d'occuper la position de directeur de son père dans la même institution. Il laisse derrière lui une femme et quatre enfants. On ignore pour l'instant tout de l'identité d'un éventuel successeur à son poste dans l'asile.





Bornheim n°3 silencieux



BORNHEIM N°3 SILENCIEUX (voir également, BORNHEIM N° 3) Cette modification a été développée afin de récupérer les contrats militaires perdus. Le silencieux répondait à une réclamation répandue sur le Bornheim n°3: son grand chargeur encourageait le gâchis de munitions. Atténuer le bruit des tirs a permis une visée plus précise grâce à la puissance de feu légèrement réduite, mais cela a aussi permis à ceux qui l'utilisent de tirer sans trahir leur position. Ce qui les a poussés à gâcher encore plus de munitions.

Correspondance, P. Jones
Écrit à la machine, duplicata


9 août 1895

N'oubliez pas que votre pérennité dépend de votre réputation. Si vous voulez que votre entreprise bidon dure plus longtemps que celle de Caldwell, vous devez faire mieux que ça. Je pense que vous avez raison, certains apprécieront l'ajout d'un silencieux, mais nous sommes votre véritable clientèle. Vous étiez tout à fait au courant de nos besoins quand vous nous avez fait perdre du temps.

Et voilà ce qu'il va se passer. Lisez-moi jusqu'au bout.

La meilleure option, c'est de commencer par des excuses dans une réponse directe à cette lettre. Puis, d'envoyer une cargaison d'armes que vous avez accepté d'effectuer (et livrée trois jours plus tôt), et enfin, de vous engager à nous fournir autant de ressources que nous l'exigeons, avec un accord écrit.

Si vous rejetez cette proposition et allez à l'encontre de notre volonté, alors votre nom ne vaudra plus rien. Votre entreprise périclitera jusqu'à ce que vous ne puissiez plus vendre vos armes qu'à des prix ridiculement bas à une clientèle désargentée. Mes amis et moi-même avons renversé des entreprises bien plus conséquentes que la vôtre, et je vous conseille donc de choisir judicieusement votre réponse.

Si vous ne répondez pas à cette lettre, attendez-vous à me trouver à la tête d'une petite armée sur le pas de votre porte avant la fin du mois. Et nous ne nous embarrasserons plus de telles politesses.

P. Jones





Bornheim No.3 Étendu



BORNHEIM NO. 3 ETENDU (Voir aussi BORNHEIM NO. 3, REVISIONS) Ce Bornheim No. 3 a été légèrement modifié avec l'introduction d'un magasin étendu. La mise à niveau à effectuer était d'autant plus souhaitable que les autres modèles de la marque ont naturellement intégré des chargeurs plus importants. Cela vient tout naturellement s'associer à leur cadence de tir élevée. Les tests militaires n'ont pas abouti, les critiques portant sur le fait qu'un chargeur trop important encouragerait le gaspillage de munitions. Cette variante révisée s'est néanmoins avérée pratique et populaire.





Journal de William Salter
Abîmé par l'eau ; reconstitué par l'archiviste
Papier non ligné, 3"x 5”
1/10


Quelque chose erre dans cette forêt à la nuit tombée. J'ai entendu des pas lourds et traînants en faisant le tour de la cahute. Il n'a pas essayé d'entrer - peut-être n'a-t-il pas remarqué ma présence. Je me convaincs que c'est un gros animal, mais je pense aux lettres de Huff et à ce que j'ai vu de mes propres yeux.

Cela faisait plusieurs jours que j'avais quitté la cahute. Tout à mon travail, je n'ai pas fait attention au temps. Je me suis fait la main sur de petits animaux, puis j'ai étudié leurs plaies. Mais je n'arrivais plus à supporter l'odeur du sang. J'ai couru dans la forêt comme si j'étais poursuivi. L'air m'a calmé et mes pensées étaient plus claires. Je n'avais pas l'intention de trop m'éloigner, ni trop longtemps d'ailleurs. Mais, je m'en rends maintenant compte, cela était quand même une terrible erreur. Je n'avais pas toute ma raison, si tant est qu'on puisse dire que j'en possède ne serait ce qu'une once. Ha!

Je l'ai entendu bien avant d'apercevoir sa silhouette. Il déambulait en titubant, suggérant une attitude confuse chez lui. Je me suis figé avant de me dissimuler derrière un tronc d'arbre abattu. La silhouette avait une apparence humanoïde, bien que de taille plus grande. Cependant, le corps blafard du colosse bouffi était couronné au niveau des épaules par un épouvantable amas d'énormes sangsues frétillantes, là où sa tête aurait dû normalement se trouver. J'avais intérêt à m'éclipser. Mes mains tremblent encore rien qu'en y pensant. ws





Special ammunition


Munitions incendiaires
NC : Était-ce une bonne chose qu'il se soit échappé dans le bayou ? Son sort fut funeste, c'est certain, mais au moins, il passa ses derniers moments selon ses propres caprices. Du moins, si l'on peut vraiment assimiler l'aspiration naturelle d'une personne à la liberté et au bonheur à un « caprice ».

Munitions à grande vitesse
NC : La descente (supplémentaire) de Salter ne peut s'expliquer que par des phénomènes psychologiques naturels (si tant est qu'il en existe). La contrainte sous laquelle Huff avait placé les personnes dont il s'occupait avait exacerbé le potentiel latent existant, ce qui ne fit que s'aggraver lorsqu'on le combina à la malveillance du Sculpteur.

Caldwell 92 Nouvelle armée



CALDWELL 92 NOUVELLE ARMÉE (Voir également CALDWELL PAX, REVOLVERS) Le Caldwell 92 Nouvelle armée a été développé par la Caldwell Arms Company pour répondre à une commande de l'armée américaine. Après 20 ans à utiliser le très fiable Caldwell Pax, de nombreux soldats n'étaient pas convaincus par la puissance moindre des balles .38 New Army. Malgré sa puissance de feu réduite, ce revolver double action se distingue par son barillet qui tourne dans le sens inverse des aiguilles d'une montre, ce qui permet de le recharger très facilement. Rapide, léger et facile à manier, l'armée américaine, la Navy, ainsi que la police de tout le pays l'ont adopté sans difficulté.





Lettre trouvée dans l'uniforme d'un garde de la Prison de l'Île Pélican
Auteur : « Théo » (Nom de famille inconnu)
Non daté
Papier déchiré, manuscrit, format lettre


Chère Abbie,

J'aimerais avoir la force de t'écrire de beaux mensonges, car je sais combien j'ai pu vous faire souffrir, Maman et toi. Je te supplie de faire preuve une nouvelle fois de clémence. Je crains que ce soit ma dernière chance de chasser ces démons avant de les enterrer avec moi.

Quelque chose de vicié vit entre ces murs. Je ne l'ai jamais vu de mes propres yeux, mais nous savons tous qu'il existe. Les gardes viennent nous chercher au crépuscule, une fois que nous sommes éreintés par une longue journée de labeur. Personne ne sait comment ils nous choisissent, mais leur décision est prise avant même d'arriver. Ils sortent un homme de ses draps et extirpent son corps meurtri de sa cellule. Si le malheureux réussit à leur échapper, il peut dire adieu à ses rotules. Les gardiens ne quittent jamais leurs Caldwell.

Ils disparaissent ensuite dans la cave, où vit le Gardien. Il ne vient jamais jusqu'aux cellules, mais je pourrais jurer le voir quand je dors. Son visage est long, ses joues sont creuses et sa langue se repaît de notre malheur et de notre peur.

C'est la douleur qui rythme notre nuit. Nous tentons de nous endormir malgré des gémissements étouffés. Nous sommes réveillés avant l'aube par des hurlements hystériques. Nous raclons le fond de nos assiettes au son des supplications larmoyantes. Nous travaillons au rythme de hurlements d'agonie. Une fois de retour dans nos lits, le silence s'abat sur nous, et nous n'attendons qu'une chose, c'est que les cris reprennent. Parce que cela veut égoïstement dire que nous ne sommes pas les prochains.

Un des gardes m'a pris en pitié, pour une raison que je ne m'explique pas. Il m'a promis que cette lettre te parviendrait, et je ne peux qu'espérer qu'il dise vrai. Il m'a témoigné de la gentillesse et m'a offert un certain répit lors des pires moments. Il a même réussi à me faire rire, une fois. C'est éphémère, inutile peut-être, mais c'est la seule chose qui me permet de garder toute ma tête dans cet enfer.

Mais malgré ses bonnes intentions, j'ai peur que mon ami ait scellé mon destin. J'ai remarqué que les autres gardes nous jetaient des regards en coin, et ils cessent de chuchoter entre eux quand je les regarde.

Je n'ai pas peur de mourir, Abbie. Mais aucun péché ne mérite ce qu'on inflige dans cette cave. Ton petit frère qui pense toujours à toi

Théo





Notes sur l'enquête
Manuscrites, auteur inconnu
Novembre 1897


Aussi curieux et intellectuellement passionnant puisse être l'incident, il a été classé comme impossible à résoudre, même par les meilleurs détectives de New York. Même mon ancien mentor et collègue s'est cassé les dents sur ce mystère.

Il avait beau être un enquêteur de talent, mais il manquait de la rigueur intellectuelle nécessaire à notre

profession. Je me suis parfois demandé si c'était la raison pour laquelle il me gardait sous son aile. Cela étant, ça n'a plus d'importance. Puisse-t-il reposer en paix.

La nuit dernière, pendant que je parcourais ses affaires, je suis tombé sur les notes et les croquis sur lesquels il s'appuyait lors de l'enquête de la Prison de l'Île Pélican, en Louisiane. Il a noté certaines inscriptions vues sur les murs des cellules de la prison qui ont ravivé ma curiosité. Elles parlent toutes de cette fameuse cave sous la prison. Seraient-elles liées aux rumeurs que les gens d'ici colportent depuis 1894 ?

J'ai inclus les inscriptions les plus mystérieuses dans ce dossier, au cas où quelqu'un devrait les étudier plus attentivement à l'avenir.

Cellule 33
L'ENFER CÉ ICI SA DOIT ETRE LÀ OU
LES DÉMONS RÔDENT ET LES PÉCHEUR HUUUURLE
SEIGNEUR TU EST EN-DESSOUS OSSI JE LE SAIT OUI JE LE SAIT

Cellule 27
L'ODEUR DU SANG POURRI DE LA CHAIR DÉCOMPOSÉE
LES CHIENS HURLANTS ET AFFAMÉS SORTENT LA NUIT
CROQUENT ET MORDENT ET MÂCHENT ET GRIFFENT
ASSEZ ASSEZ ASSEZ ASSEZ ASSEZ

Cellule 57
CRIS DE FANTÔMES
JE DÉTESTE LEURS CRIS
ILS AIMENT QUAND JE CRIE

Cellule 47
JE LES ENTENDS SE MOQUER DE MOI
J'AI BESOIN QU'ELLE SACHE ELLE SAURA BIENTÔT
EST-CE QU'ELLE SE SOUVIENT DE MOI ?
SEIGNEUR, POURVU QU'ELLE LA REÇOIVE





Caldwell 92 Nouvelle armée Rapide



CALDWELL MODEL 92 NOUVELLE ARMÉE RAPIDE (voir également, CALDWELL PAX, REVOLVER) Le Caldwell 92 Nouvelle armée Rapide est un accessoire périphérique pour un revolver fiable. Le cylindre innovant qui tourne en sens antihoraire a été amélioré en utilisant un chargeur rapide pour insérer les six balles en même temps. Même si ce n'est pas une modification officielle utilisée par l'armée américaine ou les forces de police, c'est un outil indispensable lors d'un combat effréné.





Journal de Candice Rouille
Manuscrit, reliure de cuir, 4x 61in.


8 avril 1895

Je suis un peu paumée. New York veut enfin que je revienne, et je suis censée y retourner dans la semaine. Jack dit d'ignorer ce message, qu'ils ne vont pas gâcher des ressources à nous poursuivre, mais on a quitté des vies très différentes, à New York. Des vies qui me manquent quand même un peu, parfois. Qu'est-ce qu'il peut y avoir de si important pour m'appeler ?

Après ces six derniers mois, revenir à la maison pourrait m'offrir le salut que je cherche tant. J'ai dépassé toutes les attentes, plus aucune moquerie n'a de fondement. Je porte toujours la croix de ma méchanceté. Et pourtant, je suis toujours tenue au secret au nom de la Chasse. J'avais pourtant prononcé ce serment avec une volonté de trahison. Et cette meute me trahirait volontiers pour servir leurs intérêts. Au fond de moi, je doute que cette croisade soit encore juste, et je ne l'imagine pas se terminer un jour.

9 avril 1895

La chasse d'aujourd'hui a été lucrative, et permettra largement de festoyer sur la route de New York. Mais le doute m'assaillit encore. Fais-je le mauvais choix ? Peut-être que voir l'air pompeux d'Hardin me fait douter. J'imagine qu'il sera encore plus content de lui quand il apprendra que je m'en vais. L'idée d'effacer son sourire avec mes six balles de pistolet Caldwell m'a peut-être traversé l'esprit.

12 avril 1895

J'ai pris ma décision. La distance m'a peut-être rendue nostalgique, mais tout ce qui m'attend à New York, ce sont des salauds que j'ai envie de faire taire. Ici, j'ai un partenaire d'armes et bien d'autres salauds à faire taire. Quoi qu'il en soit, je n'ai qu'une seule raison de rester, et ce n'est ni l'or, ni la gloire, ni la compagnie. En vérité, j'ai juste envie de couvrir mes mains de sang. Ah, un vrai bon vendredi saint.





Special ammunition


Munitions dum-dum
NC : Pratiquement tout ce que nous savons sur ce qu'il s'est passé sur l'Île Pélican provient de sources qui n'étaient pas classées dans les archives. Les secrets contenus par ces dernières ont été détruits par le feu et l'eau. Il ne reste que les lettres possédées par d'autres, et une boîte épargnée par les flammes.

Munitions blindées
NC : Qui étaient les prisonniers soumis à de pareilles tortures ? La prison dépendait de la paroisse de DeSalle et les crimes des condamnés étaient relativement mineurs. De la fraude, des amendes impayées ou un larcin suffisait à prendre de la prison ferme. C'est vraiment ça, la justice ?

Pistolet modèle Caldwell



PISTOLET MODELE CALDWELL (Voir aussi HENRY SAMUEL CALDWELL, PISTOLETS) Le pistolet modèle Caldwell se distingue comme le premier des populaires pistolets Caldwell à chargement par la culasse, qui ont fait la renommée d'Henry Samuel Caldwell et de sa société d'armement. Bien que lent à recharger, il contient un puissant projectile de calibre 44. Sa structure, son barillet à sept pans et son canon, lui procurent une stabilité incomparable. Conçu pour et testé par l'armée américaine, qui en a équipé tous ses soldats, avant qu'un modèle à simple action plus perfectionné ne le remplace. Réputé pour sa puissance plutôt que sa vitesse.





Archives, asile de Jackson, Louisiane
Notes manuscrites, deux pages
Auteur : écriture du Dr LeMonnier


Nom du patient : William Salter
Date : 23 novembre 1894

Homme blanc, 32 ans, originaire de La Nouvelle-Orléans, La. Célibataire. Admission recommandée, diagnostiqué fou, il souffre de paranoïa chronique. Amené par son grand-père. (Celui-ci a demandé à ne plus avoir de contact avec le patient.) Il est dangereux pour lui-même et pour les autres, il tente de faire du mal à quiconque s'approche de lui. Déchire ses vêtements et mord sa chaise lorsqu'on l'y attache. Doit être sous surveillance en permanence. Ne montre aucun signe d'intelligence et n'est pas capable de parler. Pousse des aboiements plaintifs quand il s'agite ; sinon, garde le silence. Pupilles constamment dilatées, bien que nous n'ayons détecté aucun symptôme de troubles l'expliquant.

Nom du patient : William Salter
Date : ler janvier 1895

Le patient a retrouvé la capacité de s'exprimer. Bien qu'il se contente d'aboyer et de grogner depuis une semaine, il a accueilli son infirmière ce matin avec des paroles enjouées décrivant la saison. Docile, poli et intelligent.

Nom du patient : William Salter
Date : 18 février 1895

Le patient est sorti. Un rétablissement total des facultés mentales a été constaté par moi-même et par le directeur Huff, qui s'est particulièrement intéressé à ce cas.

Archives, asile de Jackson, Louisiane
Notes manuscrites
Auteurs : écriture du Dr LeMonnier, également écriture de Philip Huff Jones (italique)


Nom du patient : William Salter
Date : 7 mai 1895

(Seconde) admission du patient à l'asile d'Etat conseillé, après avoir été amené par la police suite à l'agression une femme dans la rue, qui a subi de sa part des morsures féroces aux épaules et au cou. A en juger par la date de son dernier internement, il souffre d'une maladie chronique par épisodes d'au moins six mois, ponctuée de rémission et caractérisée par une humeur dysphorique, une prédisposition à la paranoïa, à la mégalomanie, une personnalité narcissique, une négligence à se soigner, des errances, des injures, des accès de violence, des crises de colère, des amnésies, des pertes temporaires de la parole et des comportements agressifs.

L'infection n'a pas atteint le stade final, malgré une période d'incubation de six mois. À étudier

Nom du patient : William Salter
Date : 9 mai 1895

Après avoir examiné M. Salter, je suis forcé de constater que son état s'est aggravé et que son agressivité s'est accrue. Son attitude a malheureusement peu évolué depuis son admission, et ce malgré l'intensité de son traitement. Son corps est à présent couvert de lésions purulentes, pouvant avoir la taille d'une pomme, et sans rapport avec les mesures de contention sur sa chaise et dans son lit.

Le patient s'effondre et gémit quand une personne entre dans la pièce. Cependant, il semble éprouver plus de répulsion que de peur. L'infirmière Baird signale qu'il est paisible et calme lorsqu'on le laisse seul, fixant le mur des heures durant, comme s'il était en transe. Et pourtant, du jour au lendemain, il s'est soudain mis à parler avec aisance et intelligence. Ses facultés intellectuelles me redonnent l'espoir d'un rétablissement de sa part, et j'ai prévu de l'examiner en compagnie du Dr Huff la semaine prochaine.





Pistolet mitrailleur modèle Caldwell



PISTOLET A CHAINE MODELE CALDWELL (Voir aussi PISTOLETS, VICTOR CALDWELL) La lenteur de rechargement du pistolet modèle Caldwell d'origine a poussé Victor Caldwell, fils de l'entrepreneur Henry Samuel Caldwell, à expérimenter des variantes en vue d'améliorer à la fois la vitesse et l'élégance du concept initial. Le résultat en a été le pistolet à chaîne innovant quoiqu'inhabituel, le seul des projets de Victor à arriver au stade de la production, bien qu'en série limitée. Des proches de la famille Caldwell supposent qu'il s'agissait, pour le benjamin des Caldwell, de tenter une réconciliation avec son père, avec lequel il était en froid depuis une décennie. L'échec de cette tentative reste lié à la disparition de Victor Caldwell en 1895, lorsque sa création a été éclipsée par un revolver simple action, plus pratique et plus populaire.

Le pistolet à chaîne modèle Caldwell marquait une innovation par l'emploi d'une bande de 17 cartouches. L'armement du marteau entraîne la bande dans la chambre et charge une nouvelle cartouche pour un tir rapide et immédiat. D'après un mémo d'époque de la société, de grands doutes existaient au sujet de cette conception, mais l'arme ne s'enrayait pas ou ne connaissait pas de tirs défectueux. Cependant, une fois la bande de cartouches vidée, le pistolet à chaîne est plus lent à recharger que son prédécesseur et, ce qu'il gagne en capacité de munitions, il le perd en précision, en portée et en puissance.





Correspondance, Philip Huff Jones
Dactylographié, copie carbone


21 mai 1895

Victor,

J'écris à la hâte. Hier soir, nous étions entourés par ce que je ne peux qualifier que de meute. Auparavant, ils erraient seuls, à peine conscients de former leur propre espèce. Ce n'est peut-être qu'une coïncidence, à moins que cela ne marque un nouveau stade de développement. Je prie pour que ma première hypothèse soit la bonne, car s'ils deviennent plus intelligents, il nous faudra plus d'hommes.

Votre dernière cargaison venait d'arriver. Les pistolets à chaîne. Finch avait commencé à s'entraîner, mais je restais méfiant, ces modèles étaient encore nouveaux. Sept des recrues ont été contraintes de les utiliser immédiatement, car ils étaient à portée de main à l'arrivée de la meute. La plupart n'y étaient pas préparés et ont manipulé les armes maladroitement, bien que cela n'explique pas ce qui s'est ensuite produit : les balles ont commencé à exploser par une sorte de réaction en chaîne, causant la perte de nombre d'entre eux.

Les trois premiers survivants ont été gravement brûlés et n'ont pas passé la nuit. Quelle cruelle ironie pour des congés dont nous nous faisions une telle joie ! Je suis blessé à la main et un membre du personnel s'est fait mordre, nécessitant qu'on le place en observation. Je dois m'arrêter là; je vous écrirai à nouveau dès que possible.

Avec mon indéfectible considération distinguée,
Philip





Caldwell Uppercut



UPPERCUT MODELE CALDWELL (Voir aussi PISTOLET MODELE CALDWELL, PISTOLETS) Basé sur le pistolet modèle Caldwell, l'Uppercut modèle Caldwell diffère principalement de l'original par sa conception, utilisant des balles de fusil grâce à un barillet allongé. L'Uppercut est également réputé pour avoir un recul plus puissant que le modèle original. Il est cependant assez rare, car sa production a été interrompue suite à l'incendie de l'usine Caldwell.





Correspondance, Philip Huff Jones
Dactylographié, copie carbone


20 mars 1895

Très cher Monsieur,

Merci de votre réponse rapide. Il semblerait que nos esprits se rejoignent et je suis profondément touché par votre investissement dans notre cause. Toute arme à feu supplémentaire représente pour nous une aubaine. Pour

ma part, je fournirai les âmes pour les manier et me chargerai de l'entraînement requis pour leur utilisation.

Je suis impatient de vous présenter nos compatriotes. Un groupe formidable, des hommes éminents et puissants, dont les relations vous seront des plus profitables quand nous aurons résolu ce problème.

Je serais honoré si vous nous faisiez part d'idées semblables à celles auxquelles vous avez fait allusion dans votre dernière lettre, car je crois que nous partageons la même philosophie et j'ai hâte de discuter davantage de ces points. Je trouve peu de personnes avec qui échanger là-dessus sur un pied d'égalité, car trop peu de gens sont au courant de ce que nous savons : les journaux rapportent seulement qu'une infection se propage à travers la ville. Mais, en réalité, la situation empire ici et nous devons agir tant que le nombre joue en notre faveur. J'espère me montrer digne de l'honneur qui m'est offert de m'opposer cette marée malfaisante. J'attends votre réponse avec impatience.

Avec ma considération distinguée,

Philip Huff Jones, MD.
Directeur de l'asile de l'Etat de Louisiane à Jackson





Caldwell Uppercut Précision



CALDWELL UPPERCUT PRÉCISION (voir également, PISTOLET MODÈLE CALDWELL, PISTOLETS) Les quelques pistolets modèle Caldwell Uppercut qui ont résisté au temps se sont révélés extrêmement populaires pour une poignée de personnes, dont le besoin principal était d'atténuer le recul de l'arme. Même si l'entreprise Caldwell n'avait pas assez de demandes pour fabriquer des variantes de ses armes, certains armuriers indépendants ont commencé à fabriquer des accessoires de crosse pour cette arme.





Lettre à un destinataire inconnu
Auteur : Elliot Schneider
Feuille volante, 8,5 x 11 in.
1/2


Cher époux, j'espère réellement que nous nous retrouverons bientôt.

C'est avec la plus grande gravité que je te supplie de ne pas faire lire ces lettres à notre enfant. Ces histoires peuvent te sembler distrayantes et audacieuses, mais elles sont toutes vraies. Chaque coucher de soleil s'accompagne des cris des morts et chaque aube se lève avec le rugissement des créatures à moitié mortes.

Mes mains et mes bras sont encore ensanglantés de la chasse de la veille. Crois ton époux quand je te dis que les créatures de l'enfer sont réelles, qu'elles sont violentes et qu'elles méritent d'être craintes. Toutes mes récompenses célestes ont disparu depuis bien longtemps, mais je suis sur le point de gagner le montant dont j'ai besoin. Deux expéditions de plus dans le bayou, et nous serons enfin réunis. Cette cité appartient désormais à Abaddon, et mon cœur sera soulagé d'en être libéré.

Henry et moi mettrons bientôt la main sur notre proie. Son Romero et mon Uppercut forment un redoutable duo, surtout depuis que nous avons trouvé quelqu'un pour améliorer sa crosse, mais sa santé mentale m'inquiète. Il semble reconnaître de plus en plus de ces démons chaque jour qui passe, chuchotant leurs noms lorsqu'il lève l'éclat de verre au-dessus de sa tête pour frapper.

Hier, pour la première fois, j'ai vu sa main hésiter. Il m'a plusieurs fois sauvé la vie, mais sans moi, il n'aurait jamais connu le salut. Cette bête n'aurait pas non plus perdu son calme, même si elle semblait étrangement docile pendant un instant quand Henry a murmuré un nom. Je ne l'ai pas entendu, mon coup de feu l'a couvert. J'ai vu ces choses massacrer, tuer et dévorer. Je préfère ne prendre aucun risque, dans le marécage. Cela dit, j'ai entendu le nom de cet enfoiré plus tard, parce que Monroe l'a murmuré pendant la nuit. William.

Avec tout mon amour et ma souffrance,
Elliot





Caldwell Uppercut Précision Tireur adroit



CALDWELL UPPERCUT PRÉCISION TIREUR ADROIT (voir également, PISTOLET MODÈLE CALDWELL, PISTOLETS) Sa crosse lui procure une certaine stabilité, et une lunette télescopique est devenue une modification utile du Caldwell Uppercut. Il permet aux plus adroits d'utiliser la puissance et la fiabilité combinée de ce modèle, même si cela peut provoquer de nombreuses moqueries d'utiliser ce qui est à la base un pistolet.





Lettre à un destinataire inconnu
Auteur : Elliot Schneider
Feuille volante, 8,5 x 11 in.
2/2


Je t'en prie, dis-moi que ta dernière lettre était une plaisanterie.

Mon cher, si tu ne crois pas à mes histoires, je te supplie au moins de croire ceci : la Louisiane n'est pas une terre d'accueil pour nous et nous ne passerons pas l'été. Une épidémie s'abat sur la ville de tous les côtés, et je peux à peine survivre à cette frontière mortelle.

Je prie Dieu que tu reçoives cette lettre et que tu la croies. Je te jure sur la tombe de ma mère qu'il ne faut pas que tu viennes en Louisiane.

Être séparé de toi est une vraie douleur, mais te perdre ou perdre Gerald serait une vraie épreuve de foi que je ne surmonterai pas.

Avec tout mon amour,
Elliot





Special ammunition


Munitions compactes Pistolet modèle Caldwell

Munitions dum-dum
NC : L'épisode Victor Caldwell reste, à mes yeux, l'une des décisions les plus étranges du bref mandat de Huff. L'urgence de leur correspondance cachait-elle un sous-texte dissimulant le fait que quelque chose de plus grand se tramait ? Qu'est-ce qui a poussé Victor à changer d'allégeance ?

Munitions blindées
NC : Cela ne fait aucun doute : VC n'était qu'une des nombreuses personnes recrutées pour la cause, bien que les preuves d'autres recrues aient été perdues dans l'incendie de l'asile. Heureusement qu'il reste des preuves de son existence, car il semblerait que son attaque contre l'armée ait été importante en soi.


Munitions longues Caldwell Uppercut

Munitions incendiaires
NC : Simple spéculation, mais les autres membres de l'organisation des Chasseurs étaient-ils véritablement satisfaits de l'assemblée bâclée Huff composée d'anciens patients de l'asile ? VC était-il aussi peu formé à nos méthodes qu'il n'y paraît ?

Munitions explosives
NC: Les archives méticuleuses de Huff ont été débarrassées de toute référence à Henry Monroe. Ou presque. Quiconque a réalisé ce boulot était dévoué, mais il aura sûrement oublié quelque chose, quelque part. Il doit forcément avoir rencontré Salter, il a dû tous les rencontrer. Disposer d'un éclairage là-dessus pourrait être capital.

Munitions blindées
NC : La lettre de Huff aurait été écrite juste avant que les journaux arrêtent de parler de l'infection. Apparemment, quand une épidémie s'étend assez, elle n'est plus assez sensationnelle pour faire la une.

Caldwell Pax



CALDWELL PAX (Voir aussi REVOLVERS) Parfois connu sous le nom de Single Action Army, le Caldwell Pax est rapidement devenu l'une des armes à feu les plus emblématiques et populaires de tous les temps. Ce revolver à simple action avec un barillet à six chambres, conçu pour offrir durabilité et fiabilité, s'est avéré être un succès dès l'appel d'offres du gouvernemental américain de 1872 pour un revolver d'ordonnance. Son excellente réputation s'est trouvée confirmée au cours des années, au gré de sa diffusion dans l'Ouest américain. Nommée d'après le mot latin désignant la paix, cette arme de poing a joué un rôle prépondérant dans la conquête du nouveau continent et a pérennisé l'héritage d'Henry Samuel Caldwell.





Les papiers de Hayden Collins
Classé sous Lynch
Brouillon de récit ?
Non daté


Elle l'avait immobilisé à l'aide de grands piquets de chemin de fer rouillés. L'usine avait dû faire poser les rails pour déplacer les matières premières sur le vaste terrain. Avec un scalpel, elle avait découpé la chair de sa jambe en longs lambeaux, avant de prélever ces longs rubans sanguinolents. Elle les plongea dans un seau répugnant et les suspendit à une corde à linge, qui ne servirait plus aux sous-vêtements amidonnés de la famille : les cadavres de ses membres étaient encore assis autour de la table de la cuisine dans la maison.

L'homme qui l'avait précédée n'était personne - ni élu, ni choisi - bien qu'il y eût jadis des gens qui prêtaient de l'importance aux sacrifices humains. Qui voyaient de l'honneur là-dedans. Mais pour y croire, il fallait bien croire en quelque chose.

Sa respiration était faible et le fait qu'il fût encore en vie, il le devait au liquide rougeâtre et tournoyant qu'elle lui avait injecté dans le bras, alors qu'elle jouait encore son rôle d'infirmière, alors qu'il se croyait encore patient, sur le point d'être soigné, d'être guéri. Elle se mit à rire à cette pensée et retira doucement un autre bout de chair fumante de sa jambe. Elle toucha quelque terminaison nerveuse et les muscles juste en dessous, maintenant exposés à l'air, furent agités par un spasme. Il ne ressentait plus rien, c'était dommage ; la douleur et la terreur avaient tendance à décupler les effets. Non est pax.Mais ses cris auraient pu en attirer d'autres. Elle ne pouvait pas se permettre d'être découverte avant d'avoir terminé sa tâche.

Elle a écrit son propre nom sur un bout de tissu, qu'elle a cousu à l'endroit où sa langue se trouvait avant. Lynch.





Les papiers de Hayden Collins
Classés sous Lynch
Brouillon de récit ?
Non daté


Elle n'épargna que son visage. Les morceaux de chair auraient été trop petits pour lui être d'aucune utilité, les épais cheveux noirs ne feraient que gêner la manœuvre, et si au moins il restait quelqu'un pour le pleurer, on serait en mesure d'identifier le cadavre, même si l'homme n'était pas mort pour l'instant.

Pendant que les lambeaux de chair qu'elle avait suspendus à la corde à linge séchaient doucement au soleil et que l'homme agonisait, elle dormait. Cela prendrait un certain temps, au moins une journée, entre la mort de l'homme et la préparation de sa peau. La mort suintait dans la maison. Voilà pourquoi elle se blottit couchée dehors, recroquevillée sur un tas de feuilles, tel un chien.

Quand elle se réveilla, l'après-midi et la nuit avaient passé ; l'homme avait recommencé à geindre, bien qu'il semblât encore inconscient. Elle enjamba le corps pour aller vérifier le séchage de la viande. Presque prête. Une fois la chair guérie, elle la tresserait en une épaisse corde. L'esprit, le démon - bien qu'il ne se référât pas à lui- même en ces termes, jugeant le terme de dieuplus judicieux - doit être invoqué, lié et traité. La distillation pourrait être obtenue en le soumettant. Le processus durerait sept jours et donnerait un liquide qu'elle utiliserait pour remplir méticuleusement des seringues de métal et de verre, avant de revendre le tout à ce crétin de Huffington. Les yeux et les lèvres du cadavre seraient employés lors de la cérémonie d'invocation, et le processus de liaison était à la fois question de rapidité, d'envoûtement, de patience et d'intelligence. Il se croyait infaillible, et c'était là sa plus grande faiblesse.





Caldwell Pax Griffe



CALDWELL PAX GRIFFE (Voir aussi CALDWELL PAX, MODIFICATIONS DE CAMPAGNE) La conception du Caldwell Pax Griffe n'a répondu à aucune demande officielle, mais reste liée à une modification de campagne particulièrement astucieuse. Le manche est prolongé par une longue lame affûtée, particulièrement adaptée aux amateurs de coups de poignard. Cette partie ressemble à la griffe d'un animal et a donné son nom à l'arme. Son emploi a émergé et s'est répandu dans des recoins sans foi ni loi, là où les conflits se résolvent brutalement par les poings, une ironie frappante quelque peu en contradiction avec le terme de Pax.





Les papiers de Hayden Collins
Classés sous Lynch
Brouillon de récit ?
Non daté


Le cercle avait été tracé avec du sel, les symboles qui s'étalaient à sa périphérie et en son centre l'avaient été avec de la cendre. Appât et médium, le cadavre gisait dans le pentacle, ses extrémités dépassant de la bordure du dessin. Elle s'accroupit dans l'ombre, la longue corde de chair dans ses mains. Elle regrettait que les intestins ne puissent pas servir pour lier un démon - ce serait tellement plus facile - avant que son attention ne soit à nouveau attirée par le cercle.

Et puis il vint, une déformation de l'air semblable à celle qu'aurait produite une vapeur de chaleur, une absence de lumière, une volute de fumée et une légère odeur d'argile humide. Il rampa sur le corps, son apparition se matérialisant à chaque mouvement, et passa sa longue langue cramoisie et obscène sur le muscle à nu. L'expression sur son visage était indéchiffrable, trop inhumaine pour pouvoir se laisser interpréter, bien qu'elle crût y déceler l'extase et la cupidité qu'elle projetait sur lui.

Alors que l'être franchissait la ligne de sel là où le corps débordait, Lynch activa la manœuvre, repoussant le cadavre dans le cercle en y pénétrant à son tour, refermant la pleine lune brisée en semant un peu de sel d'un geste rapide. L'être, le démon, la créature, le dieuétait resté à califourchon sur l'homme. Sa présence ne méritait pas qu'il interrompît son festin pour lui prêter attention. La dernière erreur qu'il ferait, songea-t-elle avant de bondir sur lui et de le lier, grâce aux cordes faites de la même chair que celle dont il était en train de se repaître. Ainsi fut-il soumis. Et ainsi connut-il sa perte.

Elle distillerait son cadavre dans le sérum utilisé par l'Association, une espèce de vaccin presque aussi dangereux que le mal dont il servait à se prémunir.





Caldwell Pax Tir direct



CALDWELL PAX TIR DIRECT. (voir également, CALDWELL PAX) Après être devenu une arme incontournable parmi les forces de l'ordre aux US, la popularité du Caldwell Pax le mena entre des mains moins vertueuses. Pour rester au niveau des hors-la-loi, les shérifs et les marshals ont commencé à passer des accords officieux pour que l'onéreuse variante « Tir direct » leur serve d'arme de service. La stabilité était sacrifiée au profit de tirs plus puissants. Même si son nom fait de cette arme un vecteur de paix, ce puissant revolver a eu de nombreuses autres utilités.





Les papiers d'Hayden Collins
Classé sous : Lynch
Ébauche d'histoire ?
Novembre 1909


Une silhouette encapuchonnée attendait à l'ombre d'un cyprès. Immobile, elle fixait trois femmes au loin, dans les eaux sales jusqu'à la taille, avançant péniblement pour l'atteindre. Chaque femme qui pataugeait portait le manteau des marshals, une arme correspondante au côté. Toutes semblaient prêtes à tuer. À leur arrivée, Lynch, car c'était bien Lynch sous le cyprès, sourit en coin. L'esprit humain restait décidément bien malléable. Elle leur accorda un signe de la tête.

Quelques instants et cinq tirs plus tard, il ne restait plus qu'une marshall qui se tenait debout près des corps de ses deux compagnes. Elle portait les cicatrices de ses batailles avec grâce. Lynch se redressa et détacha son manteau, désormais troué par deux balles.

« Fac quod faciendum est, » dit la survivante, essoufflée. Lynch caressa son visage hargneux, et l'expression de la survivante s'adoucit.

« Ferme les yeux, mon parangon, et tu seras remodelée à l'encontre du souhait de ton créateur, et tu seras refaite à ta propre image. »

La survivante hésita, mais finit par obéir. L'influence de Lynch était puissante, et la survivante eut assez foi en elle pour lui permettre de ramasser son manteau. Elle révéla ainsi ce qu'il cachait : un seau en métal, des pieux rouillés, deux scalpels, une seringue pleine, du sel et une dague en argent. Elle se souvint du frisson qu'elle ressentait en enfonçant des pieux dans les paumes des hommes. Ses cheveux se dressaient presque d'anticipation en pensant à la concoction améliorée. L'une coulait d'un sacrifice volontaire et l'autre contenait son propre sang.

La sérénité se lisait sur le visage de la survivante alors que du sel était versé autour de ses pieds. Son expression ne changea pas quand Lynch lui injecta une substance dans le bras. Elle ne changea pas non plus quand le scalpel traça lentement des motifs dans la chair de sa poitrine. Cependant, lorsque Lynch enfonça les pieux dans ses pieds pour la relier à la terre détrempée, ses yeux s'ouvrirent brusquement, et sa main tressaillit vers son arme. Mais il était trop tard, car Lynch avait déjà retourné le propre pistolet de la survivante contre son œil gauche. Les cris résonnèrent dans tout le bayou pendant que Lynch s'affairait. Des exclamations traversèrent les feuilles alors qu'une divinité éthérée dévorait la survivante euphorique.

Un soupir déchira l'air quand Lynch prépara sa meilleure substance jusqu'alors : une toxine pour elle-même, contre laquelle vous seriez sans défense. Tremble, Beira. Lynch repart en chasse.





Munitions spéciales moyennes Caldwell Pax


Munitions incendiaires
NC : Horrible. Trop horrible pour un éditeur. Dans quelle mesure ces descriptions ont-elles été tirées d'une expérience personnelle ? I] semblerait qu'il ne reste rien de son journal du moins, si Collins en possédait vraiment un. Il est certain qu'un tel journal représenterait une trouvaille des plus précieuses.

Munitions dum-dum
NC : Collins avait un penchant pour l'enjolivement, d'ailleurs, il en a fait son métier. Qu'il est étrange de lire sa version de nos sombres pratiques, que j'ai moi-même toujours vues d'un œil très clinique. Pour autant, la gravité de ses mots ne parvient pas non plus à rendre compte des forces qui se sont réellement manifestées, ni de la vitalité du moment.

Munitions empoisonnées
NC: Est-ce que chaque inoculation était préparée de cette façon ? Est-ce que les chasseurs feraient vraiment ça ? La réponse semble évidente. Oui. Oui, ils le feraient. La vérité était difficile à digérer. La souillure d'un tel rituel était importante.

Munitions blindées
NC : ces articles semblent plus bruts, plus répugnants que les autres. Moins édulcorés, peut-être ? Reste à savoir s'ils sont romancés par Collins ou s'ils restent fidèles à la réalité. Plus j'en lis, et moins je suis capable de faire la différence.

Munitions à grande vitesse
NC : Je me retrouve encore et encore devant ce passage, comme s'il m appelait. L'esprit de Collins était sans douteconfus pour inventer une telle histoire. Pourtant, des facteurs extérieurs auraient dû le pousser à aseptiser son travail. Voir des écrits aussi bruts ne peuvent que me forcer à réfléchir.

Dolch 96



DOLCH 96 (Voir aussi ARMES A FEU ALLEMANDES, PISTOLETS) Des Dolch 96, Winston Churchill a dit : « [C'était] la meilleure chose au monde. » Pistolet semi-automatique se chargeant par le haut et produit par le fabricant allemand du même nom, le Dolch 96 était prisé par les militaires en raison de ses puissantes munitions.

La forme de la crosse du Dolch lui a valu le surnom de « manche à balai » et était redoutablement efficace pour «balayer » une large zone ennemie avec les 10 cartouches à grande vitesse contenues dans son magasin. Cependant, la variante canon en boîte du Dolch est généralement préférée, en raison de l'ajout d'un étui et d'une crosse d'épaule qui augmente la sécurité et l'ergonomie.





Journal de William Salter
Abîmé par l'eau ; reconstitué par l'archiviste
Papier non ligné, 3"x 5"
6/10


jul. ? 1895

Les trous de mémoire sont de plus en plus fréquents. Impossible de me fier à mes souvenirs Aujourd'hui m'est revenu en tête un acte horrible. Je me suis endurci à la vision de la violence, mais les sentiments de peur et de honte ressurgissent de façon amplifiée dans ma mémoire. Je profite de ces lignes pour faire ma confession , et je prie que Dieu vienne à mon secours. Il ne m'a pas encore abandonné.

J'ai repris mes esprits penché sur un homme, couteau dans ma main, poignardant, poignardant, poignardant, poignardant, incapable de m'arrêter. J'ai pleuré et pourtant je ne pouvais pas m'arrêter. J'entendais des bruits dans ma tête, comme une sorte de tempête. J'ai ressenti de l'horreur. Je me suis senti puissant. En paix. Puis écrasé par la culpabilité en réaction. Et pourtant, je n'ai pas empêché ma main de lui enfoncer le couteau, encore et encore, dans la poitrine, en fouaillant ses os fragiles recouverts par des lambeaux de peau arrachés. J'ai enfoncé le couteau jusqu'à ce que le cadavre sur lequel j'étais assis baigne au milieu d'une flaque glissante, un amas de viscosités organiques. L'odeur était prenante. J'irai sûrement en enfer pour ça. Qu'est-ce que ça peut bien faire ? J'y suis déjà.





Journal de William Salter
Abîmé par l'eau ; reconstitué par l'archiviste
Papier non ligné, 3"x 5"
7/10


La nuit, elle est entrée directement dans ma cahute. C'est elle la mouche. Moi l'araignée. Une invitée surprise ! Hahahaha. Elle s'appelle Mary. Une femme plus âgée incapable de se battre, mais j'ai autre chose en tête pour elle. J'ai l'impression de la connaître. Elle semblait désorientée, et j'ai fait semblant d'être aimable en lui offrant du thé. Elle a paru nerveuse, mais elle s'est assise à la petite table. J'ai fait chauffer un peu d'eau, que j'ai versée sur une poignée d'herbe des marais. Elle ne semblait pas s'en apercevoir et restait assise silencieusement, à siroter le vil liquide comme dans un rêve. Je l'ai attachée à la chaise plus vite qu'un écureuil aurait grimpé à son arbre. Elle n'a pas résisté. Mon couteau venait d'être affûté et la première chose que j'ai faite a été d'en tester la lame. Elle saigne abondamment. Je dois trouver un moyen d'en arrêter le flot, je ne suis pas prêt à la laisser mourir. Je dois consulter un ouvrage médical. Je pourrais peut-être la garder en vie quelques jours de plus.

N'importe quoi pour me changer les idées. J'ai feuilleté le Roebuck. De belles publicités et de belles photos de toutes les armes à feu dont on peut rêver. Tout est si propre en photo. Des éclaboussures de sang dessus à présent. On dirait mon Dolch posé dans le coin. Tout rouillé et cassé. Papa n'en avait pas un ? Non, probablement pas. Il tirait juste les lapins sous le porche, avant que ces bestioles puissent s'en prendre aux récoltes. Mais il ne faisait pas de culture. Juste de l'élevage de cochons. Je pourrais lui offrir un Dolch pour son anniversaire.





Dolch 96 Griffe



DOLCH 96 GRIFFE. (voir également, ARMES À FEU ALLEMANDES, PISTOLETS) Le Dolch 96 Griffe possède la puissance du Dolch 96 originel, auquel on a ajouté une lame de couteau sur la crosse. L'ingénierie géométrique du pistolet n'est pas quelque chose que le fabricant allemand aurait approuvé, mais ceux qui ont survécu à un coup de poignard surprise de la crosse de cette arme louent son efficacité.





Journal de Daisy Duch
Très usé, cuir marron 4,25” x 8,25"
1/2


1 relique
1 bol
3 tasses d'eau salée
2 doigts d'héritier
1 cœur volontaire

2 juin 1895

J'ai embarqué clandestinement sur un bateau à cause d'une pub déchirée dans le caniveau qui me promettait une « maison pour les sans-abri ». Sauf que personne ne m'avait dit que ma maison serait un vieux cabanon sans toit ni jardin. Je devrais savoir que ça ne sert à rien de rêver, depuis le temps. Quand j'ai donné naissance à ma Julie, le rejeton de ce satané marin, même mes rêves de rêver ont disparu.

Mais j'ai repris du poil de la bête.

C'était une vie pourrie, et c'est le monde qui m'a pourrie. Mais maintenant, je vois le déclin du monde, les horreurs qui sont tombées sur ma tête, ont dévalé mon dos et ont pris racine. Je ne rêve toujours pas, je ne peux plus. Mais je ne peux plus dormir non plus. Chaque nuit, je reste éveillée, et mon cœur ne connaîtra le repos qu'une fois que la pourriture aura dominé le monde. Mon pacte en sommeil m'a montré comment prendre soin de ses racines.

Julie ne comprendra pas. Ses rêves sont toujours en vie, et elle croit que les miens peuvent encore refaire surface si je prie assez, si je deviens un bouclier vertueux des marais, comme elle. Je déplore que la douleur que j'ai apprivoisée soit la seule chose qui lui indiquera la voie à suivre. Mais j'ai fait mon devoir de mère, et je dois désormais accomplir mon devoir de réceptacle.

Mon esprit s'égare plus que de raison, ici. Il ne me laissera pas emporter ces vérités dans mon sommeil, mais mon cœur a besoin de savoir qu'on ne les trouvera pas. Ces pages pourriront avec mon corps, et je savourerai cette liberté.





Dolch 96 Tireur adroit



DOLCH 96 TIREUR ADROIT. (voir également, ARMES À FEU ALLEMANDES, PISTOLET) Il était essentiel que la modification de lunette du Dolch 96 n'empêche pas la capacité du pistolet à se ranger facilement dans un holster. Elle a été fixée légèrement sur le côté du pistolet pour ne pas gêner l'action de la boîte de culasse. Ainsi, cette arme peut être maniée de façon étonnamment dynamique : c'est une arme au tir rapide qui est efficace à de plus grandes distances que d'autres pistolets du même genre, tout en étant plus légère.





Journal de Daisy Duch
Très usé, cuir marron 4,25” x 8,25”
2/2


8 juin 1895

Six jours depuis la disparition de Daisy.

C'est sans aucun doute le pistolet de ma mère, le Dolch modifié caché sous son oreiller. Elle pensait que je ne l'avais jamais vu. C'est tout ce qu'il reste d'elle, à part ce journal laissé au pied de cet étrange autel fait de bouts de bateaux. J'ai du mal à comprendre ce qu'il s'est passé, et encore plus à écrire sur le sujet.

Des mains qui me réconfortaient, me caressaient les cheveux alors que je paniquais dans le noir. Elles m'ont appris à prendre soin d'une fleur, à créer des fruits. Ces mêmes mains m'ont volé les deux doigts nécessaires pour appuyer sur la gâchette. Je ne comprends pas. Quel devoir a-t-elle accompli ? A-t-elle utilisé un autre cœur

pour le rituel, ou a-t-elle offert le sien ?

Tout ce que j'avais était à elle, et à présent, tout ce que j'avais a été pris.

Elle écrit qu'elle laissera son corps, et que ses nouveaux amis l'encourageaient souvent à abandonner ce tourment. J'ai peur qu'elle ait accepté, mais j'ai aussi peur de ce que je risque de lui faire si elle reste. Est-ce que je retournerais son pistolet contre elle ? La lame de son arme est couverte de sang et d'eau salée. Je me trompe. Elle est couverte de sang et se trouve au pied de cet autel. Si elle a abandonné son corps, alors où est son âme ?

14 juin 1895

Je ne peux plus attendre de signe. J'entends sa voix dans le vent, mais j'entends aussi les peurs de mon propre cœur chuchoter à mon oreille. Le bayou tente de pourrir mon esprit, et si je ne tiens pas bon, il y parviendra. J'abandonne ce journal ici, mère. Puisse ton âme insatiable lire ces pages et se réjouir que sa fille ait survécu. Je

modifierai ton pistolet, lui ajouterai peut-être une lunette, et brûlerai ton héritage. Ce journal mourra avec toi.

J'espère que tu es tourmentée dans cette prison de bois. Je t'aime, mère.





Dolch 96 Précision



DOLCH 96 PRECISION (Voir aussi ARMES A FEU ALLEMANDES, PISTOLETS) Le Dolch 96 Précision offre la puissance du Dolch 96 original, amélioré grâce à l'ajout d'une crosse d'épaule en bois pour plus de stabilité et de précision. La crosse sert également d'étui et de valise de transport, une double utilité qui a valu à l'arme à feu semi-automatique le nom de « canon de boîte ». L'arme se recharge en glissant la lame-chargeur dans la fente située à l'avant de la carcasse, au niveau de l'extracteur, puis en poussant la rangée de cartouches dans le magasin. Recommandé lorsque puissance et rapidité sont nécessaires.





Journal de William Salter
Abîmé par l'eau ; reconstitué par l'archiviste
Papier non ligné, 3"x 5”
8/10


Je suis chirurgien à présent. Grand-père serait si fier. Faut suivre l'exemple de la famille.

Pas d'instruments valables. Le couteau le plus tranchant de la cahute est la lame fixée au talon avec du fil. J'ai enfoncé la pointe acérée dans sa chair, juste au-dessus de la blessure par balle que je lui ai faite ; elle était inconsciente, mais elle a gémi. Trancher la chair était assez facile. Je sais m'y prendre pour étriper des écureuils et des cerfs. Mais une baïonnette n'est pas une scie à os. J'ai été obligé d'insister en frappant sur la lame plusieurs fois, jusqu'à ce qu'elle se brise. Les hurlements qui ont suivi étaient insupportables. Après avoir enfin sectionné la jambe et cautérisé la plaie, je suis resté debout sous le porche en silence, serrant le membre froid dans ma main, et a lentement germé en moi l'idée que je n'avais pas mangé de viande depuis quelque temps.

Je me sens fort maintenant. Repu. J'ai tellement appris aujourd'hui.





Munitions spéciales Dolch 96


Munitions dum-dum
NC : Le cannibalisme, comme celui de Salter, est étonnamment répandu. Mais le plaisir qu'il en tire est rare. C'est assez épouvantable pour qu'on puisse s'interroger sur l'esprit humain.

Munitions blindées
NC : Les archives sont rares et peu fiables, mais apparemment, Julie Duch maniait un Dolch Tireur adroit modifié et était devenue une fabricante d'armes locale respectée de son vivant.






LeMat Mark II



LEMAT MARK II. Le LeMat Mark II est la reproduction avant-gardiste de l'une des armes les plus iconiques de la guerre civile. Le LeMat original était un revolver antique inventé par Jean Alexandre LeMat de la Nouvelle- Orléans, une arme qui, en plus de neuf chambres, comportait également un canon secondaire lisse de calibre 20 capable de tirer une cartouche de fusil de chasse. Bien qu'un petit nombre seulement de ces armes aient été produites, elles sont devenues des armes emblématiques des officiers supérieurs des Etats confédérés d'Amérique pendant la guerre de Sécession. L'arme etant produite en Europe, elle a contribué à la renommée des intrépides briseurs de blocus, qui se chargeaient d'approvisionner le Sud en armes.

Le Mark II a connu un développement important par l'intégration d'un système de tir à cartouche, mettant le pistolet à la hauteur des standards modernes. Malgré cela, les changements n'ont pas suffi à encourager son adoption officielle par des militaires. Ces revolvers n'étaient pas très fiables dans des conditions d'utilisation difficiles et intensives. Par conséquent, le Mark II restait un revolver qui dénotait un certain statut et jouissait d'une réputation notoirement mitigée.





Manuscrit non publié, « Aussi mauvaises soient-elles ».
Auteur : Hayden Collins
Non daté
Papier blanchi, dactylographié, 8,5"x11"


-19-

« Qu'est-ce que ça vous peut faire, le sort de ces jumelles ? »

« J'ai envoyé assez de gens dans leur tombe cette semaine. »

« Et vous les recevrez toutes les deux. » Lynch s'arrêta pour examiner un presse-papiers en cuivre sur le bureau de Huffington. « Mais elles reviendront. Vous les convoquerez au nom de l'AHA et les enverrez dans l'antre du Boucher, sa sinistre tanière froide. »

Huffington leva un sourcil. Cet endroit était un objet de conjectures, pas un lieu situé sur des cartes. Maisilne réagit pas, et Lynch continua.

« Vous leur expliquerez que vos expériences médicales vous ont permis d'être informé de l'emplacement d'une arme qui pourrait mettre fin à tout ceci. Et vous les enverrez à la maison du Boucher. Je les conseillerai quant au reste. »

Huffington acquiesça d'un bref signe de tête, visiblement opposé à l'idée, mais tenu de se plier à cette demande. « Et vous allez le faire maintenant. Elles attendent dehors. »

Pour la première fois, Huffington eut l'air surpris. Lynch frappa deux fois à la porte avant de l'ouvrir à deux jeunes femmes - sûrement pas encore 20 ! - habillées en hommes de terrain et lourdement armées. L'une portait ses cheveux attachés à l'aide d'une ficelle, le cuir chevelu de l'autre était partiellement recouvert par ce qui pourrait ressembler à des écailles. Huffington s'étonna deleur apparence lorsqu'elles se présentèrent, se forçant à affcher un sourire contraint sur son visage et respectant les consignes qui venaient de lui être données.





Manuscrit non publié, « Aussi mauvaises soient-elles ».
Auteur : Hayden Collins
Non daté
Papier blanchi, dactylographié, 8,5"x11"


-20-

Lynch envoya les jumelles à la forge pour préparer leurs armes, restant pour assister à l'examen d'une nouvelle recrue par Huffington. Une infirmière conduisit la patiente dans le bureau. C'était une femme mince de 25 ans, clairement marquée par la variole et amenée à l'asile par sa propre mère.

« Nom ? » Le ton de Huffington était brusque et hostile.

« Nellie Crown. »

« Qu'est-ce qui vous tracasse, mademoiselle Crown ? »

« Rien si ce n'est ma mégère de mère ! J'ai mon propre Ange, Docteur, je ne pourrais pas aller mieux. »

« Parlez-moi de cet Ange, Nellie », dit Huffington en prenant son pouls. « A quoi ressemble-t-il ? »

« N'essayez pas de le voir, sentez-le. Ange est juste là, monsieur le Docteur. Juste là », dit-elle en montrant sa cage thoracique. « Et là », ajouta-t-elle en montrant son bas-ventre et en chuchotant à voix basse. « C'est ici que vit le serpent. Il est calme maintenant, tout calme. Chut chut chut chut chut. Ne le réveillons pas, docteur. »

Huffington ouvrit la bouche pour parler, mais Lynch l'interrompit. « Nellie, l'Ange et le Serpent te parlent-ils ? »

« Pas comme on se parle vous et moi, non. J'sens que les pensées, elles viennent dans ma tête à partir de rien, j'sens que ces pensées elles viennent d'ici. » Elle désigna à nouveau la même zone.

« Nellie », dit Lynch de sa voix doucereuse, les yeux implacablement rivés sur Nellie. « Pourrais-tu me dire ce que l'Ange te dit maintenant ? » Et alors qu'elle terminait la phrase, elle tira une lame dentelée et la passa sur la gorge de Huffington. Le cri qui commença à monter dans sa gorge s'était transformé en un bruit d'étouffement humide alors qu'il se tenait la blessure, les mains rouges de sang.

« Oh, il est heureux, m'dame, très heureux », répondit Nellie, éclatante de joie. « Le Serpent n'aime pas trop ça, mais j'ai appris à ne pas écouter cette chose traîtresse. Vous êtes médecin, madame ? »

« Je suis contente de l'entendre. Et non, je ne le suis pas. » Lynch nettoya sa lame sur la veste d'Huffington, enjambant son corps agité de spasmes. « Maintenant, si tu veux bien te joindre à moi, j'aimerais discuter de ton futur emploi. » Alors qu'Huffington poussait son dernier souffle, Lynch conduisit Nellie hors de la pièce.





Carabine LeMat Mark II



CARABINE LEMAT MARK II. (Voir également REVOLVERS, ARMES UNIQUES) Alors que le LeMat Mark II gagnait en renommée, d'autres versions de cette arme se mirent à fleurir dans tous les États-Unis, avec divers accessoires ou modifications. Bien que le canon supplémentaire pour une cartouche de fusil fasse du LeMat Mark II un revolver extrêmement efficace à courte portée, son poids rend la visée difficile. Pour compenser ce désavantage, une crosse de fusil a été ajoutée à sa poignée pour améliorer sa précision et faciliter son maniement. De plus, le canon rallongé augmente la puissance du revolver et réduit la dispersion des tirs.





Pages retrouvées du journal de sœur Sophie-Angéline
Trouvées au couvent des Ursulines, Nouvelle-Orléans
Tachées de sang, manuscrites, en grande partie illisibles
1/2


1er juillet 1895

Dieu soit loué ! Un évêque nous honorera de sa présence dans quelques jours. Mère Laverne m'a demandé d'abandonner toutes mes tâches pour m'occuper de la chambre de monseigneur. Elle a aussi insisté pour que je fasse sa connaissance, puisqu'il est connu pour être un spécialiste des maux de l'âme. Pourrai-je enfin accéder à la rédemption ? Peu importe. Je ne devrais pas m'encombrer l'esprit de telles attentes. Voici maintenant le temps favorable, voici maintenant le jour du salut. Amen.

5 juillet 1895

L'évêque est enfin arrivé.

Nous nous sommes réunies dans la chapelle peu de temps après son arrivée. Mère Laverne était au premier rang, les yeux remplis de stupéfaction et d'admiration. Mais quand je l'ai vu, mes espoirs se sont envolés. Cet homme ne portait aucune perspective de salut.

Je l'avais vu à la maison close. Je me souvenais de ses yeux bleus et froids. De ses petites mains vicieuses. De son visage étrangement orange, encadré par des cheveux jaune sale. J'eus un haut-le-cœur de dégoût quand il dit que si nous n'obéissions pas au Seigneur et à ses commandements à la lettre, le fruit de nos entrailles serait maudit. Ce démon... il osait salir les mots de Dieu par sa langue hypocrite ! Ce n'était pas un évêque. Il n'était pas plus saint que le Diable en personne. Je dois partir avant qu'il me reconnaisse. Seigneur, donne-moi la force.

6 juillet 1895

Un présage affreux, ou peut-être une révélation ?

Ce matin, les sœurs ont trouvé un corps empalé sur le portail principal. Il s'agissait du propriétaire du ranch qui avait disparu après la fusillade de DeSalle. Puisse Dieu avoir pitié de son âme. C'était une vision terrifiante : deux soucis avaient été placés dans ses orbites, et des symboles impies avaient été gravés sur son front. Mais autre chose nous glaça encore plus le sang. Lorsqu'ils ont descendu le corps, nous avons vu son torse nu, couvert de profondes incisions, formant une croix inversée perlant encore de sang.

Les représentants de l'ordre arrivèrent rapidement pour inspecter le corps. Ils envisagèrent de nous fournir une protection, mais mère Laverne les en a dissuadés en disant que le Seigneur nous protégerait. Mais quelque chose de très étrange s'est passé quand j'ai regagné ma chambre. Une femme m'a accueillie, les yeux fous, pleins d'enthousiasme et d'attentes. Avant que de pouvoir lui dire quoi que ce soit, quelqu'un d'autre me couvrit la bouche par-derrière. Une douleur soudaine, un pic d'adrénaline, et mon cœur s'emballa alors que l'autre femme me fixait dans les yeux. « Viens nous retrouver, » murmura-t-elle. « Si c'est la rédemption que tu cherches. » Elle se pencha sur le lit et y laissa une lettre et un revolver à deux canons, une crosse attachée à sa poignée. Puis, la femme derrière moi relâcha sa prise. Je me retournai, mais sans pouvoir voir son visage caché par un voile. Elles se dirigèrent vers la porte ensemble, se regardèrent, puis partirent. Dieu seul sait combien de temps je suis restée là, immobile, à fixer la porte. Je repris mes esprits quand une sœur ouvrit ma porte, paniquée. L'évêque avait disparu.





Carabine LeMat Mark II Tireur expert



CARABINE LEMAT MARK II TIREUR EXPERT. (voir également, REVOLVERS, ARMES UNIQUES) Le LeMat Mark II est couramment utilisé, et plusieurs propriétaires de ce revolver l'utilisent de façon très primaire. Après le succès de la modification de Carabine, nombreux sont ceux qui ont trouvé qu'une lunette était la variation idéale pour exploiter au mieux sa nouvelle stabilité. Bien après la fin de la production par le premier industriel, un modèle standard de lunette a été facilement produit par les fabricants d'armes. Le jeune premier fabricant d'armes à créer cette variation a passé des années dans la frustration à pourchasser ceux qui avaient volé ses plans. Mais il a fini par découvrir que les autres fabricants avaient en réalité tiré les mêmes conclusions pratiques que lui.





Lettre à un destinataire inconnu
Auteur : Inconnu
Feuille simple, 8,5" x 11" tâchée de sang
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Est-ce que tu t'es déjà retrouvé suspendu par un pied à un arbre ? Moi, ça m'est déjà arrivé. Mais cette fois, ma première pensée a été d'admettre que tu avais raison à propos des deux femmes étranges. Ce sont évidemment la nonne et la femme blonde qui m'ont fait ça. J'ai eu une vue imprenable sur le crématorium. J'ai pu voir la nonne se jeter avec hargne sur l'Araignée, pendant que sa partenaire restait à bonne distance pour pouvoir la soigner. C'était divertissant, même si c'était un peu gâché par mon sang qui se déversait dans le seau de la blonde.

Je t'écris pour te dire que je vais bien et que je récupère. Elles ont fini par me libérer, mais m'ont laissé panser mes plaies avec des feuilles et des lianes. Cela dit, elles m'ont fait le plaisir de ne pas toucher au gilet que tu m'avais offert ! Hélas, je n'ai pas réussi à trouver qui continue à payer ces primes. Je pensais pourtant que c'était le chemin le plus intelligent à suivre, mais on m'a laissé mourir au pied de cet arbre, sous une lune polluée. La structure de cette organisation m'échappe.

Ne crains rien, je n'ai pas renié mon serment envers toi, Père. La dernière pensée de cette personne aura le goût de la poudre à canon, du désespoir et de la peur. L'humiliation infligée par les deux sorcières ne restera pas impunie non plus. D'ailleurs, je peux les voir rentrer chez elles par la lunette de mon LeMat. Il est temps que je leur rende visite.

Elles me donneront des réponses, ou je les abattrai. Le choix leur appartient. J'espère qu'elles préféreront répondre, parce qu'avant de m'assommer, c'étaient des compagnes fascinantes. J'espère pouvoir épargner ce chagrin à Kevin, leur jeune neveu.





LeMat Mark II UpperMat



LEMAT MARK II UPPERMAT (voir également REVOLVERS, ARMES UNIQUES) Basé sur le modèle du revolver LeMat Mark II l'UpperMat a été modifié afin d'augmenter sa puissance de tir. Le LeMat Mark II d'origine a été lourdement remanié pour pouvoir tirer des munitions longues. Il a également été lesté pour neutraliser le recul. Ces choix en font une modification rare, mais puissante.





Journal de Micah Mitchell
Manuscrit, couverture papier, 5 x 7 in.


4 mai 1893

Le cousin Jonah parle sans arrêt d'ce croque-mitaine du bayou, en Louisiane. Il raconte que plein d'gens ont disparu sans laisser d'traces, mais que quelqu'un fait disparaître les preuves. Y paraît qu'il y a une rumeur qui traîne, comme quoi ceux qui trouvent ce croque-mitaine et le tuent gagnent une prime. Vu c'qu'à entendu Jonah, ça a l'air d'être un ours qui a pété un câble. D'mon temps, j'ai tué des tas d'ours. J'réfléchis à prendre mon flingue et à aller en Louisiane pour leur montrer comment que c'est qu'on fait.

8 mai 1893

On y est enfin. Le voyage a été plus compliqué qu'prévu. J'voulais éviter les villes. Y'a une épidémie qui s'répand dans l'état, et j'refuse de la choper juste parce que j'me la joue. Plus j'avance dans les marais, plus les choses d'viennent louches. Y'a des bruits dans la nuit que j'sais même pas c'que c'est. La nuit dernière, j'suis tombé sur un squelette bizarre. Un squelette humain. On aurait dit une dame qui avait des déformations graves d'la colonne vertébrale.

10 mai 1893

Jonah, espèce de stupide crétin d'tes morts. J'aurais jamais dû v'nir ici. Les morts marchent sur la terre comme si l'Enfer était déjà plein. C'est comme c'que disait l'pasteur à l'église. J'repars chez moi, que l'croque-mitaine du bayou aille se faire foutre. ‘Faut juste que j'traverse la dernière zone du delta de Lawson avant d'pouvoir rentrer chez moi. Y'a des types près d'ici qui s'tirent dessus pour que dalle, sans réagir aux monstres qui les entourent. C'est comme s'ils étaient dans leur propre p'tit monde. Depuis hier matin, j'me cache et j'me faufile en silence. J'suis crevé et j'ai peur.

12 mai 1893

J'ai trouvé le croque-mitaine du bayou par accident. C'était pas un ours. Pas du tout. C'était un genre d'atrocité infernale qui a envoyé une rivière de scarabées m'recouvrir des pieds à la tête. Ça m'grouillait sur le visage et ça essayait d'me rentrer dans la gorge, m'empêchant d'crier. Il s'est glissé dans les ombres et a tailladé ma chair avec ses lames impossibles. De désespoir, j'ai tiré à l'aveugle avec mon UpperMat. La balle a traversé l'mur et s'est logée dans la tête de c'truc. Ça l'a rendu fou. C'est là qu'les autres se sont précipités pour m'aider. Ces Chasseurs, là. Ils m'ont dit que si j'voulais ma part d'la récompense, fallait que j'passe un serment et que j'subisse une injection.

J'leur ai dit où ils pouvaient s'la mettre, leur récompense.

J'devrais être rentré chez moi en fin d'semaine. J'ai perdu mon UpperMat dans la bataille, mais j'm'en carre. Plus jamais j'tirerai sur des trucs pour m'amuser.





Special ammunition


Munitions compactes LeMat Mark II

Munitions incendiaires
NC : Sur quelle arme secrète ce Collins a-t-il écrit déjà ? Y avait-il quelque chose de ce genre ? Bien que cela expliquerait comment les choses se sont terminées, on pourrait penser qu'un instrument aussi puissant aurait été plus farouchement disputé. Peut-être trouverons-nous davantage de preuve à son sujet, même si personnellement, je pense que Collins amplifiait la puissance de quelque chose d'absolument réel.

Munitions blindées
NC : Que l'arme de Lynch ait été le fruit de l'imagination de Collins ou qu'elle ait vraiment existé restera un mystère. Nous savons toutefois qu'un plan existait, une façon de mettre un terme à tout cela avant que cela n'empire autant, mais il tomba à l'eau.


Munitions fusil de chasse LeMat Mark II

Fusée éclairante
NC : Au lieu de cela, on laissa cela s'infecter. Personne ne s'efforça de juguler sa propagation. Elle eut donc lieu. Si l'on avait entraîné ceux qui se rendent le bayou, de nombreuses vies auraient été épargnées. Précautions de base. Et la liste continue.

Souffle du dragon
NC : Bien que cela prit fin (même si, à en croire les pessimistes et les complotistes, la situation perdure), les coûts furent énormément amplifiés jusqu'à atteindre un montant incroyable. Que ne donnerais-je pas pour revenir en arrière, récupérer les ressources que nous possédions autrefois et tout recommencer !

Cartouche
NC : La mort de Huff aggrava davantage les problèmes. Si on l'avait écarté pacifiquement, nous aurions pu empécher la fracture entre les Chasseurs. Toutefois, son assassinat marqua la fin de toute bribe d'autorité. Lynch ne tarderait pas à tous les tuer, plutôt que de les unir.


Munitions longues LeMat Mark II UpperMat

Munitions empoisonnées
NC : Comment l'existence de la Chasse a-t-elle pu atteindre des contrées aussi lointaines, même si elle est noyée dans le mythe du « croque-mitaine du bayou » ? Si on peut croire à ce que raconte cet homme, c'est un miracle qu'il ait survécu aux lames et à la rage de l'Assassin.

Munitions blindées
NC : On dirait que la puissance de pénétration de l'UpperMat de Micah lui a sauvé la vie. Un vrai coup de chance.

Nagant M1895



NAGANT M1895 (Voir aussi REVOLVER, EMPIRE RUSSE) Conçu par Léon Nagant, le Nagant M1895 répond à une commande pour un revolver d'ordonnance sur mesure dans l'Empire russe et était censé être fourni à toutes les forces armées. Les exigences du cahier des charges étaient relativement strictes. L'Empire russe englobait une vaste étendue, s'étirant sur certaines des terres les plus inhospitalières du monde. Par ailleurs, le pays était à la traîne en matière de modernisation. A l'époque, les standards de production étaient relativement moins sophistiqués en Russie que dans l'ensemble des Etats-Unis ou en Europe occidentale.

Le Nagant M1895 est un revolver à simple action unique, quoique peu conventionnel. Il s'est montré suffisamment robuste pour supporter une utilisation dans de mauvaises conditions et assez simple pour être rapidement fabriqué en quantités stupéfiantes. Le barillet est mobile sur son axe et se presse au ras du canon pour préparer la munition. Son rechargement très lent constitue l'inconvénient majeur de cette arme. Les douilles doivent être retirées individuellement à l'aide d'une tige d'éjection, puis les cartouches rechargées une par une.





Lettre à Frank Chambers
Auteur : Russell « Snakeskin » Chambers
Feuille simple, 8,5" x 11"
1/9


Papa,

Pour faire court, j'ai besoin que tu m'avances 20 dollars pour la caution. Je suis détenu à Jefferson Parish, Louisiane.

Et en détails, ça donne : j'ai pris un train de San Francisco à Ogden. Manque de chance, le contrôleur a estimé que mon ticket n'était pas valable. La ville de la station suivante m'était inconnue : Wells, Nevada. Ils m'ont laissé sur le quai.

J'ai fait une chute malencontreuse, atterrissant sur le flingue que j'avais fourré dans mon ceinturon. Résultat : une blessure à la hanche et beaucoup de sang. En ville, les gens ne se sont pas montrés coopératifs. Ironie du sort, l'arme à feu indirectement à l'origine de ma blessure m'a aussi permis de trouver de l'aide. Je ne suis pas fier d'avoir menacé cette femme, mais j'avais besoin d'être recousu. À vrai dire, je priais pour que mon coup de bluff marche, je ne pensais pas que l'arme était encore en état de tirer après ma chute.

Le flingue encaisse sacrément les chocs. C'est russe. C'est le Nagant M1895. Des balles étranges, logées à l'intérieur de la cartouche comme si elles avaient peur de sortir. Je l'ai gagné dans une partie de craps dans la rue. Le propriétaire était un Russe, un déserteur qui avait traversé le Pacifique pour échapper à une mort certaine. Je ne crois pas que ses chances de survie soient bien meilleures par ici.

La dame a fini de me recoudre au moment où un homme de loi est arrivé pour me dire que je n'étais pas le bienvenu à Wells. Et qu'il valait mieux pour moi que je n'attende pas le prochain train pour déguerpir.

Sans nulle part où aller, sans argent et avec juste un peu de nourriture, il n'y avait rien à faire à part suivre les traces. Ce que j'espérais, je l'ignore. A la tombée de la nuit, je suis arrivé dans un ranch en ruine, installé au milieu d'une plantation fruitière. Les troncs étaient blanchis à la chaux. Au fond du ravin à sec qui le traversait coulait un filet d'eau. L'endroit n'était pas si mal que ça pour se reposer, je m'estimais heureux d'avoir de l'eau.

Chaleureusement,
Russell





Lettre à Frank Chambers
Auteur : Russell « Snakeskin » Chambers
Feuille simple, 8,5" x 11"
2/9


Le lendemain matin, je me suis réveillé pour constater que le pansement que la femme avait fait était de piètre facture. La blessure était en train de s'infecter, la fièvre s'installait. La dernière chose dont je me souvienne clairement, c'est d'avoir rampé jusqu'au ravin et d'avoir avalé autant d'eau que je le pouvais.

Le temps passe différemment avec une telle fièvre. Le premier jour, j'ai démonté une des ces étranges balles et j'ai utilisé la poudre noire pour cautériser ma blessure.

Le deuxième, j'ai entendu un crotale cornu agiter sa sonnette. Quelque part au sol. Je tenais solidement mon Nagant. C'est drôle qu'une arme de la froide Russie se retrouve dans les bad-lands, à veiller sur homme qui se dessèche au soleil à cause d'un serpent à sonnettes.

Le troisième jour, j'ai vu le serpent. S'approchant de moi. Mon tir l'a lamentablement raté et il est retourné dans les broussailles. Dans la soirée, il est revenu et je l'ai eu.

Le quatrième jour, la douleur dans ma jambe n'a montré aucun signe d'apaisement. J'ai regretté de ne pas avoir épargné le serpent pour qu'il me tue. Sur ce, j'ai réalisé à quel point j'étais lâche. Je ne voyais aucune issue pour me tirer de cette mauvaise posture.

J'ai retiré toutes les balles sauf une, et j'ai fait ensuite tourner calmement le barillet. J'ai placé le canon contre ma tempe. J'ai tiré. Clic. Puis, ça a été au tour du serpent. J'ai fait tourner. Tiré. Clic. Nous avons alterné comme ça, le serpent et moi, jusqu'à ce que ma main soit repoussée sous l'effet du recul, un nuage de poussière s'élevait du serpent. Il avait pris la balle qui m'était destinée.

Le cinquième jour, la douleur s'est calmée. J'ai mangé le serpent sans sa peau. Légèrement requinqué, je me suis mis à marcher. Je suis arrivé jusqu'à la ville suivante. J'ai trouvé du travail le jour d'après, pour aérer du purin. J'ai ensuite pris le premier train.

J'ai fini ici, à la Nouvelle-Orléans. Je me suis fait embarquer pour avoir joué aux dés. Et maintenant, je t'écris de ma cellule. Il me faut 20 dollars pour la caution.

Chaleureusement
Russell





Nagant M1895 Précision



NAGANT M1895 PRECISION (Voir aussi NAGANT M1895, TIR DE PRECISION) Le Nagant M1895 Précision est un revolver à simple action typique, équipé d'une robuste crosse en cuir et en métal servant également d'étui. Cela permet de la caler dans le creux de l'épaule, afin de garantir une stabilité et une précision accrues.





Lettre à Frank Chambers
Auteur : Russell « Snakeskin » Chambers
Feuille simple, 8,5" x 11"
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Papa,

J'ai joint 10 $. Ecris-moi pour me confirmer que tu les a reçus.

La chasse a bien commencé. On a eu quelques contrats simples. Argent facile : hommes malades. Seuls dans les marais. Quelque chose pourrit dans leur esprit. Dans leur chair aussi. On a chacun un rôle à jouer. Mon Nagant a une crosse qui se loge contre l'avant-bras, une arme assez précise et puissante pour descendre la vermine - je me suis montré fin tireur.

Avec les autres prisonniers, on forme une bonne équipe. Il y a un Russe imposant, que nous appelons l'Ours (il a remarqué mon arme, mais dit qu'il préfère se battre seulement avec les poings) ; il y a aussi un nommé Pellella et une fille de l'Oregon, Billy. Le shérif nous guide, il porte encore son insigne.

Les choses ont pris une mauvaise tournure quand nous nous sommes lancés à la recherche d'un homme appelé Le Boucher. Il paraîtrait qu'on ne peut pas le tuer. Caché dans un vieil abattoir. Deux jours de sortie. Le premier jour, Pellella et Billy avaient récupéré seize mains chacun. Leurs paquetages en débordaient. Quand on a installé le campement, ils ont parlé de rentrer en ville avec toutes ces trophées.

J'ai été réveillé en sursaut cette nuit-là. Pellella et L'Ours luttaient sur le sol. Ils se battaient ? Quand mes yeux se sont adaptés au clair de lune, j'ai réalisé qu'ils se bagarraient, mais pas entre eux. Des mains, rampant sur eux, les griffant, les étranglant. Des mains de mort sectionnées. J'ai senti quelque chose me saisir l'épaule. C'était Hardin. Il a dit qu'ils avaient eu Billy. J'ai aperçu le cadavre de la fille : des ecchymoses autour du cou. Hardin m'a passé mon pistolet.

Pellella se faisait attaquer. Il gigotait pour tenter de se libérer. J'ai bien visé et j'ai descendu les mains que je pouvais. Mon septième tir, le dernier dans le barillet, était dirigé vers une main qui lui serrait le cou. Je lui ai dit de ne pas bouger, mais il se démenait quand même. Le visage bleui, j'ai appuyé sur la détente. Je l'ai touché à la tempe. Le shérif a tué tous les autres en un rien de temps, en tirant une rafale avec son Pax pour tuer celles qui restaient, les balles criblant le corps sans vie de Pellella.

Nous avons adopté une nouvelle règle. Pas de trophées.

Chaleureusement,
Russell





Nagant M1895 Silencieux



NAGANT M1895 SILENCIEUX (Voir aussi NAGANT M1895, ARMES UNIQUES) Exemple unique parmi les revolvers, le Nagant M1895 peut être muni d'un silencieux. D'autres revolvers ont un léger espace entre le barillet et le canon, ce qui signifie que, si on tire, du gaz est expulsé, et cela produit un son. D'où l'origine de l'onomatopée de tir. À cause de cela, ce bruit, un silencieux de bouche ne pourra pas l'atténuer. Mais, quand on tire au Nagant, le barillet est brièvement repoussé vers le cône d'entrée, l'orifice du canon, chambrant le projectile de façon étanche. Le gaz est donc contraint de s'échapper par le canon, ce qui signifie qu'un silencieux peut atténuer le bruit. C'est d'autant plus remarquable, que le Nagant n'a pas été prévu pour un tel usage.





Lettre à Frank Chambers
Auteur : Russell « Snakeskin » Chambers
Feuille simple, 8,5" x 11"
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Papa,

Je ne t'ai jamais dit comment je suis sorti de prison. Le shérif m'a forcé à le mériter.

Le deuxième jour que je passais là, le shérif Hardin faisait sa ronde. Il m'a emmené dehors, m'a fait courir dans la cour, soulever des sacs de grain. Il a vérifié mes dents. Puis, il m'a remis avec mon compagnon de cellule. Un vieil homme du nom de John Hayward. Un dingue, d'après les racontars, mais un type bien. Dans son sommeil, il marmonnait quelque chose à propos de monstres dans le marécage. Et aussi d'un sculpteur. Je crois que sa femme l'a largué pour un artiste.

Un par un, les autres prisonniers et moi déambulions dans les cercles, récitant des lignes, comme Hardin nous l'avait demandé. C'est un pacte qu'il a inventé. A la fin, nous devions boire une gorgée d'un liquide rouge répugnant. Le deuxième gars l'a balancé. On l'a sorti de la cour, j'ai entendu un cri étouffé. A mon tour, un goût de métal, mais je me suis forcé à l'avaler. Il devait y avoir un test final. J'ai tiré la courte paille, j'étais le premier. Un garde a traîné un homme par les cheveux hors du bloc. Il l'a jeté à mes pieds. Au clair de lune, j'ai reconnu John, mon compagnon de cellule.

Hardin m'a donné une arme. Mon Nagant. Au bout était fixée une espèce de gros museau de fortune. Il a expliqué que la communauté n'aimait pas les coups de feu après la tombée de la nuit. J'ai compris ce qu'il me restait à faire. Il m'a toisé, le croissant de lune se réflétant dans ses yeux, pareils à ceux d'un serpent.

Je crois devoir garder la trace de ces événements. Je commence à me demander si je ne perds pas la tête.

Chaleureusement,
Russell





Nagant M1895 Précision Tireur adroit



NAGANT M1895 PRÉCISION TIREUR ADROIT. (voir également, NAGANT M1895). Bien que peu orthodoxe, la variante Tireur adroit du Nagant était une conversion comportant une lunette de visée. Une crosse montée à l'arrière augmente la stabilité lors de tir à distance. Un tel accessoire rend difficile de maintenir la précision à distance en pressant la gâchette trop brutalement. L'expérience fait toute la différence avec un tel objet. Réussir à s'en accommoder et presser la gâchette avec délicatesse offre un grand avantage, et rend le Nagant efficace à distance tout en restant compacte. Cette arme est donc à destination des tireurs capables d'utiliser une arme instable comme celle-ci.





Lettre à Frank Chambers
Auteur : Russell « Snakeskin » Chambers
Feuille simple, 8,5" x 11"
4/9


Papa,

As-tu reçu mes lettres ? Je suis sans nouvelles de toi. On a pris des recrues pour remplacer Pellella et Billy. Elles sont mortes peu après. Le Boucher n'a rien d'humain. Les chiens en meute rôdent sur les routes. Des essaims de sauterelles descendent du ciel et la Dame blanche se lamente sous la lune.

L'humeur de Hardin se fait de plus en plus maussade. Huff s'est avéré ne pas être un ami du tout. J'ai abattu un assassin potentiel dans les escaliers de la gare. Un ancien adjoint du shérif. Nous avons trouvé une lettre sur son corps, disant que c'était l'œuvre de Huff. Mais il l'a brûlée avant que j'aie pu effectivement la lire. Il a dit que les choses avaient changé. Depuis Lynch.

En guise de remerciements, du moins c'est que je me suis dit, Hardin m'a donné son insigne et m'a acheté une nouvelle lunette adaptée à mon revolver. Il a dit que j'allais participer à une nouvelle sorte de chasse à partir de maintenant. Nous avons repéré une vieille grange surplombant le champ à l'est des terres. J'étais censé descendre les rôdeurs au cas où ils s'approchaient trop de la ville.

J'en ai eu 12 la première nuit. 14 la seconde. Les nuits qui ont suivi, j'ai arrêté de compter. Je me contente de les liquider quand ils traversent le champ. Ça fait maintenant près d'un mois.

J'ai peur d'avoir fait une erreur pour mériter de faire la sentinelle. Il faut bien que Hardin passe sa colère sur quelqu'un. Au petit matin, j'ai jeté les corps dans une fosse à ciel ouvert. L'Ours reste parfois. Un des morts a réussi à franchir le périmètre. Il l'a dérouillé avec ses poings en laiton, qui scintillaient sous la pleine lune alors qu'il s'acharnait sur le mort.

Mais il a subi une blessure en apportant cette lettre en ville. J'ignore si elle te parviendra. Réponds-moi à l'adresse écrite au verso.

Chaleureusement,
Russell





Special ammunition


Munitions compactes Nagant M1895

Munitions empoisonnées
NC : Russel Chambers, notamment célèbre pour avoir suivi de près le Shérif Hardin. S'est-il perdu dans la boue ? S'en est-il sorti ? Suivre le père finit par le mener dans une impasse. En tout cas, il a échappé à ses créanciers, qu'il ne mentionne d'ailleurs jamais dans ses lettres.

Munitions dum-dum
NC : Il semblerait que Chambers a juste disparu. Toute trace écrite de son existence est introuvable. Et surtout, le refus de Hardin de parler de cet homme est tout à fait singulier.

Munitions à grande vitesse
NC : Hardin se fit connaître après la mort de Huff comme l'un de ceux qui ont contribué au chaos poussant des Chasseurs à se retourner contre les leurs. Il était plein de bonnes intentions, mais cela n'a que peu d'importance.

Nagant M1895 Officier



NAGANT M1895 OFFICIER (Voir aussi REVOLVERS, EMPIRE RUSSE) Le Nagant M1895 a été produit en deux modèles : une version simple action et une version double action. La simple action était moins chère à produire et le lot des commun des soldats, tandis que la double action, plus onéreuse et plus convoitée, se destinait aux officiers.

Dans les revolvers à double action, la pression de la détente effectue deux opérations : armer le chien, puis le relâcher pour frapper avec le percuteur. Ceci diffère des revolvers à simple action, pour lesquels la pression de la détente ne fait que libérer le chien. Un double action offre un gain d'efficacité par rapport au mécanisme de mise à feu plus lent des revolvers à simple action ; il n'est en effet plus nécessaire de tirer manuellement le chien en arrière. La technologie double action de la variante Officier confère une cadence de tir relativement plus élevée et affranchit de l'emploi d'une technique courante sur un revolver simple action, le tir rapide à deux mains.





Lettre à Frank Chambers
Auteur : Russell « Snakeskin » Chambers
Feuille simple, 8,5" x 11"
6/9


Papa,

Je suis navré de ne pas t'avoir écrit depuis quelques semaines. Le chaos règne. Le directeur est mort. On en a causé dans le journal. Ce n'est pas notre genre de faire ce style d'annonce. Quelqu'un d'autre a pris sa place, mais je n'ai même pas eu le temps de le croiser avant qu'il se fasse descendre. Hardin fait profil bas. Je le comprends. Sur le terrain, la rumeur prétend que c'est plus terrible que jamais. Les hommes de Huff tuent les nôtres, nos hommes tuent ceux du Docteur John, ceux du Docteur John tuent ceux du Révérend. Et ainsi de suite. Personne ne sait plus qui roule pour qui, et cela ne fait qu'empirer les choses pour tout le monde.

J'ai perdu mon vieux Nagant dans une fusillade. J'ai joué de malchance. Un groupe de fanatiques du Révérend a tout incendié sur son passage, allant jusqu'à brûler les restes de l'église déjà calcinée où le shérif et moi avons été acculés.

Une seconde chance. Trevors avait fait importer le dernier-né : un modèle Officier double action. Il suffit de presser fort la détente. Hardin m'a demandé la raison de mon choix, pourquoi j'ai préféré un revolver russe à un bon vieux colt américain. Je lui ai raconté mon histoire dans le désert. Il a hoché la tête. Il m'a causé d'une situation identique qu'il a connue.

Lors d'une de ses premières chasses. A l'époque, on ne s'occupait que des morts, du moins c'est ce qu'il croyait. Une femme du nom de Lynch lui a expliqué les ficelles : comment faire chauffer et filtrer du sang, voir dans le noir sans se perdre, pourquoi brûler les corps. Une jeune fille a parlé d'un proche parent infecté qui l'avait traquée. Un énorme essaim d'insectes les a attaqués, poussant Hardin et Lynch à se réfugier dans le dortoir. L'essaim a recouvert la bâtisse et semblait ne pas vouloir les lâcher.

Hardin a scellé la porte d'entrée et Lynch a vérifié que le reste du bâtiment était bien fermé. Il ne l'a plus revue depuis un bon moment. Il a bien cru qu'elle était morte. Et ça fait déjà une semaine qu'il s'y est planqué.

[LETTRE INACHEVEE]





Lettre à Frank Chambers
Auteur : Russell « Snakeskin » Chambers
Feuille simple, 8,5" x 11"
7/9


Papa,

On dirait que la guerre entre les chasseurs va éclater d'un jour à l'autre.

On murmure qu'au milieu de toute cette pagaille, seules deux jeunes filles auraient dépassé les bornes. J'ignore si je dois le croire, mais tout ce que j'ai entendu semble ramener à ces deux-là. Nul parmi les gens que j'ai croisés ne voudra admettre qu'il les connaît, je pense. Soit elles n'existent pas, soit personne ne veut s'en mêler. C'est comme si elles se trouvaient dans l'œil du cyclone : tout tourne de plus en plus vite autour d'elles , mais elles ne sont même pas conscientes qu'il y a une tempête.

Hardin m'a parlé de ces tempêtes qui marquent la fin de l'été. Il a grandi avec elles et il les redoute à juste titre. Il en parle sur le ton qu'un bigot emploierait pour évoquer la colère divine. Si seulement je pouvais en voir une. J'espère que si quelque chose doit me tuer, ce sera une tempête. D'abord, cela voudrait dire que j'ai passé le mois d'août. Peut-être celui de septembre. Et puis, cela signifierait que je ne me suis pas fait tuer par l'une de ces choses dans le bayou ; et que je ne reviendrai pas jouer les cadavres ambulants.

L'idée de jeunes chasseuses et les ouragans sont un vrai soulagement, comparés aux visions de corps en charpie qui ont envahi mes rêves depuis mon arrivée. Entre le chaos ambiant qui règne ici et les tours pendables du destin auxquels tous s'attendent, profiter d'un moment de calme relatif paraît quelque peu injuste.

Hier soir, Walcott et moi avons brûlé nos chemises blanches. Il a expliqué que cet acte représentait symboliquement la perte de l'innocence, au cours du calme avant la tempête. C'était le moment de détente qu'il me fallait pour redescendre sur terre. Il est réconfortant de songer que tous sont arrivés le cœur pur.

L'insigne de l'officier est plus beau sur du noir ; après tout, je porte une arme digne d'un fils de la noblesse russe. Je ferais bien de me montrer à la hauteur.

Chaleureusement,
Russel





Nagant M1895 Officier Lutteur



NAGANT M1895 OFFICIER LUTTEUR (Voir aussi NAGANT M1895 OFFICIER) La variante peu orthodoxe Nagant M1895 Officier Lutteur concerne essentiellement l'ajout d'un poing américain soudé sur la poignée du pistolet, qui sert à la fois de garde-main et assure au revolver une utilisation optimale en combat rapproché. Si le propriétaire du pistolet se retrouve dans une situation où tirer des coups de feu n'est plus une option viable, le coup de poing américain permet d'augmenter l'efficacité d'un coup de poing. Bien que le rendant lourd à manier, la masse de ce Nagant accroît la puissance de l'attaque, tout en répartissant l'impact du choc sur toute la largeur de la main.





Lettre à Frank Chambers
Auteur : Russell « Snakeskin » Chambers
Feuille simple, 8,5" x 11"
8/9


Papa,

La semaine dernière, nous avons perdu Walcott et Foal dans des circonstances atroces : une chose surnommée l'Assassin les a mis en pièces. En voyant ça, l'Ours est tombé dans les pommes. Hardin et moi l'avons traîné dehors. Depuis, Hardin s'est enfermé dans son bureau. Quelle que soit la créature contre laquelle nous luttons, elle riposte. Les chasseurs sont à couteaux tirés entre eux. Et il n'y a jamais eu autant d'argent. Je pensais devoir me charger d'elle, mais cette créature a disparu.

L'Ours n'est plus le même depuis sa blessure. Il passe presque toutes ses nuits dehors en fixant la lune, même quand le ciel est couvert. Ça me rend dingue. J'ai songé à le livrer à Finch, mes relations avec lui ne sont pas aussi exécrables que celles que j'avais avec Huff. L'Ours ne se bat plus, il ne communique plus.

Hier, je lui ai pris son poing américain pour essayer de provoquer une réaction de sa part. Son coup de poing fétiche. Il nous avait expliqué que, lors de son départ de chez lui, il avait volé un crucifix en laiton à l'église et l'avait donné à un capitaine au long cours, homme très religieux, en rétribution de son transport. En accostant en Amérique, il le lui avait volé pour le récupérer. Le capitaine avait voulu régler ses comptes avec lui, et l'Ours l'avait battu à mort. Depuis, il l'avait fait fondre pour se fabriquer un poing américain, qu'il gardait en permanence avec lui. Il y avait dix ans de cela. Mais il n'arrêtait pas de fixer la lune. Plus tard, j'ai montré ça à Hardin, qui a affirmé que l'Ours chercherait à le récupérer.

Quand je suis allé acheter des munitions, Trevors m'a proposé de le fixer à la poignée du Nagant... J'ai accepté, et nous avons soudé ensemble le poing américain.

A mon retour, j'ai fait une démonstration à l'Ours en le frappant au visage alors qu'il fixait la lune, béat d'admiration. Je me suis penché vers lui - il était étendu dans la boue - et j'ai exhibé sous ses yeux ce qu'était devenue son arme fétiche. Il m'a totalement ignoré, continuant à contempler la lune comme si je n'existais pas.

Tu trouveras vingt dollars dans l'enveloppe.

Russell





Carabine Nagant M1895 Officier



NAGANT M1895 OFFICIER CARABINE (Voir aussi NAGANT M1895 OFFICIER, MODIFICATIONS DE CAMPAGNE). Dès son introduction, le principe d'arme à feu à barillet rotatif avait le potentiel pour révolutionner l'industrie. Le mécanisme original, développé au départ pour les pistolets, a été appliqué aux fusils afin d'en augmenter la cadence de tir. Les premiers modèles ont été conçus avant la Guerre civile, avant la généralisation des cartouches à ogive. Néanmoins, le concept n'était pas parfait.

Quand on tire avec un revolver, il reste un léger espace entre le cylindre et le cône d'entrée du canon. Les gaz qui propulsent un projectile à une vitesse considérable se déplacent également avec la même vélocité ; certains s'échappent par cet espace, connu sous le nom d'entrefer. Bien que certaines techniques réduisent ce problème sur un revolver, sa mise en application sur un fusil ou sur une carabine nécessite que l'arme soit tenue à l'avant du barillet, ce qui influe négativement sur le positionnement de l'avant-bras de l'utilisateur.

Le mécanisme unique du barillet du Nagant M1895 permet de combler cet espace entre le cylindre et le cône d'entrée. Ceci diminue le risque que l'entrefer représente pour l'avant-bras de l'utilisateur ; cela le rend particulièrement bien adapté à une conversion en carabine.





Lettre à Frank Chambers
Auteur : Russell « Snakeskin » Chambers
Feuille simple, 8,5" x 11"
9/9


Papa,

L'été touche à sa fin. La blessure de mon bras s'est aggravée. Avec l'arrivée du froid, je la sentais de plus en plus.

Trop faible pour tenir un fusil. Mais Trevors a trouvé la solution. Il a gardé mon Nagant pendant deux jours. Je me sentais nu sans lui, j'ai été obligé de travailler sur le livre.

Je ne l'ai pas reconnu quand il me l'a rendu. Transformé en une espèce de carabine. Apparemment, beaucoup de chasseurs font la même chose, les armes à feu coûtent trop cher. Ça me fait penser, ce que les autres font par désespoir, je le fais par sentimentalisme et par nécessité. Ça m'a fait réfléchir à tout le chemin parcouru depuis que je me suis réfugié dans ce ranch en plein désert.

Je l'ai utilisé pour la première fois aujourd'hui. L'Ours était devenu sauvage, se montrant enfin digne de son surnom. On l'a enfermé. Il regardait le plafond, comme s'il pouvait encore contempler la lune. Il ne s'alimentait plus et maigrissait à vue d'œil. Hier soir, on a trouvé sa cellule vide, les barreaux pliés et ensanglantés. On s'est lancés à ses trousses. La pleine lune brillait dans le ciel. A défaut de savoir où il était, on savait vers où il allait.

On est descendus jusqu'au bayou, en suivant notre intuition, jusqu'à ce qu'on le trouve. Sa silhouette se détachait au milieu du paisible lac. La lueur pâle de la lune jouait sur sa surface. L'Ours a tourné la tête, nous fixant droit dans les yeux. J'ai eu un bref instant de soulagement. Je pensais que le sort qui l'avait envoûté était rompu, il avait de nouveau conscience de notre présence. Son visage portait des traces d'éraflures et de coupures qu'il s'était faites en se glissant entre les barreaux déformés. Il a grimacé, grogné, puis il a commencé à nous foncer dessus. La lumière de la lune s'est dissoute dans les vagues.

Hardin m'a fait signe de la tête, et je n'ai tiré qu'un coup. L'Ours s'est figé avant de s'écrouler dans l'eau, vers l'avant. Nous sommes tous deux restés plantés là, alors que les batraciens et les insectes reprenaient leur chant nocturne. Nous avons attendu jusqu'à ce que les reflets de lune reviennent animer la surface, Puis nous nous sommes avancés dans l'eau pour aller récupérer le cadavre.

Tu trouveras cinquante dollars dans cette enveloppe.

Russel





Carabine Nagant M1895 Officier Tireur adroit



CARABINE D'OFFICIER NAGANT M1895 TIREUR ADROIT (voir également : NAGANT M1895, CARABINE D'OFFICIER NAGANT M1895 TIREUR ADROIT). Ce Nagant modifié ajoute une lunette télescopique à la Carabine d'Officier Nagant en double action russe.





Journal de James Byrne
Manuscrit original
Incomplet. Chronologie indéterminable.
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La Mort, ma vieille amie, mon éternelle rivale, l'ombre qui gangrène le moindre de mes gestes. Pourquoi ne pourrions-nous pas devenir amis ? Je suis persuadé que nous aurions beaucoup de choses à nous dire. Je t'ai croisée à de nombreuses reprises pendant la guerre. Lorsque j'en parlais aux autres, ils me regardaient bizarrement et m'accusaient d'être victime d'hallucinations, un trouble très commun parmi les blessés lourds comme moi, c'est-à-dire ceux qui ont perdu tant de sang qu'ils n'ont qu'une envie : mourir.

Mais s'agissait-il vraiment d'hallucinations ? J'ai vu l'âme de certains soldats quitter leur corps et flotter jusque dans le ciel étoilé comme des phalènes. Je t'ai vue près d'eux, la main tendue, permettant aux blessés de s'appuyer sur ton épaule tandis que tu les emmenais loin du champ de bataille. Leurs corps, mutilés et ensanglantés, restaient sur le sol froid, et pourtant, au même moment je les voyais marcher à tes côtés. Aux côtés de centaines d'autres comme toi, déambulant. Chantant. J'ai vu cette scène de mes propres yeux et je ne l'oublierai jamais.

Mais tu ne m'as pas vu. Tu ne m'as pas tendu la main. Je t'ai supplié de m'emporter, moi aussi. Pourtant, tu es passée à côté de moi, comme incapable de me voir. Peut-être que les vivants ne sont rien d'autre que des fantômes à tes yeux, qui ne prennent forme que lorsqu'ils ont traversé ton seuil obscur. Et pourtant, tu n'as pas voulu m'emporter. Tu m'as renvoyé chez moi, et t'es emparée, à la place, de mes chères Agatha et Mary. Tu m'as laissé ici, seul, avec pour seule compagnie ma propre lettre encore scellée, sur le perron d'une maison vide.

La blessure s'infecte. Il faut que je pense à autre chose.

La nuit dernière, un homme dénommé Finch m'a approché. Il disait comprendre ma détresse et m'a soudain assuré, de façon énigmatique, qu'il pouvait m'aider. « Quelle détresse ? », lui demandai-je. « Votre chanson », répondit-il. I] n'était pas très loquace et probablement fou. Pour autant je dois avouer qu'il avait un certain style. Il portait un superbe Centenaire à lunette, et paraissait être un homme de goût raffiné ! Peut-être pourrait-il être le mécène qu'il me faut. Du moins, si ce sont bien mes chansons qui l'intéressent. Il n'a pas voulu m'en dire plus, mais nous avons convenu d'un rendez-vous le lendemain soir. Je dois admettre que, pour la première fois depuis des mois, je ressens une once d'espoir.





Munitions compactes Nagant M1895 Officier


Munitions empoisonnées
NC : L'affection que portait Chambers à son pistolet était caractéristique de nombreux Chasseurs. C'était la seule chose sur laquelle il pouvait véritablement compter. Ce fut ce serpent dans le désert qui parvint à lui donner un sentiment de chance, probablement. Dommage qu'on ait retrouvé seulement l'arme. Elle ne peut répondre à beaucoup de questions.

Munitions dum-dum
NC : Le chaos des différentes factions ne s'est pas atténué avec le temps. Leurs objectifs diffèrent drastiquement, de la puissance financière au pacte démoniaque, mais elles sont toutes aussi impitoyables.

Munitions à grande vitesse
NC : Nous avons mis le feu à la prison lorsque nous eûmes terminé de récupérer ce qui nous intéressait, puis nous y sommes retournés pour brûler ce qu'il restait. Un autre détail qui aurait pu mener quelqu'un sur une piste qu'il n'avait pas besoin de suivre.

Scottfield Model 3



SCOTTFIELD MODEL 3 (Voir également REVOLVERS, ARMES UNIQUES) Un revolver avec platine simple action originellement breveté en Europe, aux alentours de 1858. Ce revolver possède une charnière reliant la platine et le canon, ce qui permet aux deux éléments d'être séparés pour pouvoir les stocker ou les déplacer. Ouvrir la charnière donne accès à la culasse et permet d'ajouter des balles individuellement dans le barillet. Gérer ses munitions et la cadence avec habileté permet d'abattre un ennemi en tirant en continu avec le Scottfield model 3.





Articles du New Orleans True Crescent
Auteurs : inconnus
Papier journal, tailles diverses


3 juillet 1894

UN CORPS TROUVÉ DANS LA RUE. Vers 8 heures ce matin, les ouvriers de Lawson ont été choqués par la découverte du corps d'un jeune homme, mort en pleine rue près des docks Goddard. Selon certains témoins et la police, le corps présentait des trous de tailles diverses à partir du cou, et ses yeux avaient été arrachés. La police cherche des informations sur l'identité du jeune homme et celle de son agresseur.

28 septembre 1895

LE CRIBLEUR DE LA LOUISIANE À ENCORE FRAPPÉ. Quatre corps supplémentaires ont été trouvés à La Nouvelle-Orléans. La police continue de rechercher le désormais célèbre Cribleur de la Louisiane. Signant ses crimes de quatre balles, le meurtrier ne semble pas avoir de cible précise et tue des victimes de tout âge, sexe ou religion. Les autorités ont demandé aux habitants de rester sur leurs gardes et de rester à l'abri pendant qu'ils continuent à traquer ce tueur implacable. Le Cribleur de la Louisiane aurait tué au moins 27 personnes.

17 octobre 1895

LA DERNIÈRE VICTIME DU CRIBLEUR. Les habitants de La Nouvelle-Orléans peuvent enfin dormir sur leurs deux oreilles, maintenant que la police a mis la main sur le Cribleur de la Louisiane. Anna Lane Croix a réussi à s'échapper après avoir défait ses entraves et assommé son agresseur. Elle s'est ensuite rendue à la police et a mené les forces de l'ordre jusqu'à son repaire. Beaucoup ont été choqués de découvrir que le Cribleur de la Louisiane n'était autre que Damien Moreau, de la famille Moreau, propriétaires terriens et membres de la bourgeoisie de La Nouvelle-Orléans. Damien était réputé pour son charisme, son physique et sa collection d'armes à feu. Il est actuellement en détention provisoire dans l'attente de son procès.





Interrogatoire de M. Damien Moreau
Mené par : agent de La Nouvelle-Orléans
Date : 18 octobre 1895
Écrit à la machine, questions omises(...), format lettre


Oui, c'était moi, monsieur. Pas la peine de tergiverser, vu qu'elle peut témoigner. Mais il faut admettre que vous avez mis un temps considérable à me coincer. C'est vraiment à ça que servent mes impôts ?

(...)

Monsieur l'agent, vous avez déjà senti une blessure par balle ? Je ne vous parle pas d'en recevoir une. Je parle d'en toucher une. De laisser votre doigt pénétrer le trou dans la chair et d'en caresser les bords. Sentir la chaleur du muscle et de la graisse sous votre peau, et peut-être même vous érafler contre un bout d'os.

C'est une sensation qui diffère même selon la personne touchée. Les muscles d'un jeune homme sportif se contractent davantage autour de vos doigts que ceux d'une vieille dame qui a besoin d'une canne. Avec assez d'effort, vous pouvez passer toute votre main à travers le bras d'un enfant. Chez eux, c'est beaucoup plus facile de faire de gros trous à mains nues. Et je vous ai parlé de leurs cris ? Oh, les femmes en poussent des merveilleux, mais tout le monde a une voix extraordinaire quand il s'agit de supplier pour sa vie.

Difficile de trouver des gens qui me laisseraient... expérimenter ce genre de choses comme je le souhaiterais. Et ça fait longtemps, très longtemps que j'en avais envie. Je savais que la police s'agiterait si j'y indulgeais. Alors j'ai décidé de m'amuser, sachant comment l'état de Louisiane fonctionne. Le surnom et la fascination créés par les journaux n'étaient qu'un bonus appréciable.

(...)

Vous pouvez juger ce que je fais autant que vous voulez, monsieur. Je sais ce que j'aime, c'est tout.

Munitions moyennes Scottfield Model 3 Munitions incendiaires
NC : Après le procès, l'épouse d'une des victimes du tueur a tenté d'assassiner l'accusé dans l'escalier du tribunal. Elle a choisi des munitions incendiaires pour son acte, en expliquant qu'elle voulait cautériser le trou qu'elle lui ferait pour ne lui laisser aucune blessure qui puisse le satisfaire.





Scottfield Model 3 Lutteur



SCOTTFIELD MODEL 3 LUTTEUR (Voir également, SCOTTFIELD MODEL 3) La variante Scottfield Model 3 Lutteur concerne essentiellement l'ajout d'un poing américain soudé sur la poignée du revolver, qui sert à la fois de garde-main et assure au revolver une utilisation optimale en combat rapproché. Si le propriétaire du pistolet se retrouve dans une situation où tirer des coups de feu n'est plus une option viable, le coup de poing américain sert à augmenter l'efficacité d'un coup de poing. Le canon raccourci de cette variante du Scottfield permet une meilleure maniabilité au corps à corps, mais fait perdre à l'arme de sa précision.





Journal de Lulu Bassett
Cuir brun avec filigrane doré, 13x18cm
Date inconnue


Les hommes décevants ne me sont pas étrangers, mais ces derniers temps, ils sont nombreux. Le saloon est bourré de types vraiment vulgaires, et peu d'entre eux aiment payer. J'ai dû sortir mon arme face à quelques salauds pour récupérer ce qui restait dans leur portefeuille. Ce boulot n'a jamais été facile, mais je l'aimais bien. Avec l'arrivée de ces nouveaux types en ville, je ne suis pas sûre que ça en vaille encore la peine.

Mais on trouve toujours des trésors parmi les ordures. Pour chaque homme auquel j'ai eu affaire, j'ai rencontré des femmes belles et puissantes. L'une d'entre elles a attiré mon attention. Elle n'a jamais mis les pieds au saloon, elle se tient juste dehors et observe. J'ai essayé de lui parler une fois, mais elle n'a fait que me dévisager tel un renard sur le point de dévorer un lapin. Mon Dieu, je la laisserais bien faire. Depuis lors, à chaque fois qu'elle venait, je la surprenais à me regarder.

Thomas Glover est entré dans le saloon, un homme correct. Il s'est saoulé pour deux et a fait du grabuge au bar, assez pour que Jacobi arrête de le server et le jette dehors. Je l'ai regardé trébucher dans une allée et j'ai vu cette femme le suivre. Ça m'a rendu curieuse et un peu jalouse, donc j'ai décidé de les suivre aussi.

Quand je suis arrivée, j'ai vu Thomas pointer une arme vers le visage de la femme. Un Scottie avec poing américain, fait pour blesser. Avant qu'il puisse la frapper à nouveau, je me suis glissée derrière lui et je me suis mise à lui parler doucement pour le calmer. Ça n'a pas marché et, quand il a reculé le bras pour frapper la femme avec le Scottie, son coude a heurté mon visage. On aurait dit qu'il était sur le point de marmonner des excuses quand, en un éclair, elle s'est approchée et lui a pris son arme.

Le temps a ralenti lorsqu'elle a asséné le coup. Dès que les jointures métalliques ont touché le nez de Thomas, celui-ci s'est déchiré. Juste après le sang est venue la chair et juste après la chair est venu l'os.

Thomas se tordait au sol et la femme s'est agenouillée près de lui. Elle m'a regardé avec espoir et m'a offert le Scottie. Je me suis agenouillée de l'autre côté de Thomas et je me suis mise à le frapper. Quand il a essayé de lever les mains pour se protéger, elle s'est placée derrière lui et a maintenu ses bras au sol. Nous nous sommes regardées tandis que le pauvre visage de Thomas craquait et se déformait sous mon poing. Je ne l'entendais plus, mon cœur battait trop fort.

Munitions moyennes Scottfield Model 3 Munitions dum-dum
NC : Hardin a noté plus tard que la plupart des blessures par balles étaient particulièrement hideuses, car une des deux femmes utilisait des munitions dum-dum.

Munitions moyennes Scottfield Model 3 Munitions blindées
NC : Selon les rapports de la police, la signature du tueur est son utilisation de balles blindées qui ne se déforment que très peu après pénétration.





Scottfield Model 3 Spitfire



SCOTTFIELD MODEL 3 SPITFIRE. (Voir également, SCOTTFIELD MODEL 3) Même si le Scottfield Model 3 d'origine était loué pour les nombreux avantages qu'offrait son barillet à découvert, son poids et la longueur de son canon en faisaient un inconvénient dans les situations qui exigeaient de la discrétion et une grande maniabilité. Pour compenser ces inconvénients, le modèle Spitfire est doté d'un canon raccourci qui permet de le dissimuler facilement, et d'un repose-doigts modifié qui offre une cadence de tir plus élevée au détriment de la précision.





Entretien avec Julia de Guerra
Intervieweur : Wayne Hardin
Date : 17 juin 1895


Hardin : Avant de commencer, veuillez indiquer votre nom complet et la raison de votre présence dans le bureau du shérif au moment de l'incident.

Guerra : Julia de Guerra. J'ai été désignée comme traductrice lors de l'interrogatoire mené par feu l'adjoint Howard J. Poulin. Le suspect ne parlait pas anglais, et il a présumé que c'était une fugitive en provenance du sud.

Hardin : Merci. Dites-m'en plus sur la suspecte.

Guerra : Elle parlait à peine. Même quand elle le faisait, elle marmonnait et dévisageait l'adjoint. Elle a gardé le silence même quand il a attrapé ses outils et...

Hardin : Mile Guerra, je vous rappelle que vos déclarations sont en train d'être transcrites, faites attention au type d'informations que vous partagez. Nous ne voudrions pas que vous ayez des problèmes, n'est-ce pas ?

Guerra : Je comprends, shérif. L'adjoint avait besoin d'une traductrice. C'était la raison de ma présence dans le bureau du shérif.

Hardin : Merci. Vous pouvez continuer.

Guerra : Oui, la suspecte. Elle était silencieuse, et terrifiante je dois l'avouer, elle ressemblait à un cadavre, un sac d'os sans expression et sans vie. Son visage était couvert de profondes cicatrices, et ses yeux, Dios mio ! Ses yeux, deux portes vers l'abîme. L'adjoint a voulu savoir d'où elle venait et a posé des questions sur les hommes assassinés. On aurait dit qu'elle ne comprenait pas, peut-être qu'elle l'ignorait, mais elle n'a pas dit un mot même quand il a mentionné sa complice.

Hardin : Sa complice ?

Guerra : Oui. L'adjoint avait entendu des habitants dire qu'elle avait été vue avec une femme près du saloon. Je ne me souviens pas du nom, mais quand il a osé le dire, sus ojos... Ses yeux sont devenus encore plus sombres, la pièce est devenue silencieuse, un frisson m'a parcouru l'échine. L'adjoint, figé par la peur, n'a même pas eu le temps de se retourner lorsqu'un coup de pied a ouvert la porte et qu'une femme est apparue dans l'embrasure, un revolver à canon court dans chaque main. Elle a souri, la suspecte aussi, elles se sont regardées pendant qu'elle vidait ses armes sur lui et le transcripteur en quelques secondes, mais elle m'a épargné. Elle avait l'air heureuse, shérif, ravie même, ses yeux brillaient d'une joie perverse. Elle a détaché la suspecte, elles se sont enlacées, et elle a enfin parlé : « Estä aqui. Mi Santa Muerte ».

Hardin : Et qu'est-ce que ça veut dire ?

Guerra : « Elle est là. Ma Dame de la Mort ».





Scottfield Model 3 Précision



SCOTTFIELD MODEL 3 PRÉCISION (Voir également, SCOTTFIELD MODEL 3) Le Scottfield Model 3 Précision est un revolver avec platine simple action, équipé d'une robuste crosse. Cela permet de le caler dans le creux de l'épaule, afin de garantir une stabilité et une précision accrues.





Journal de Lulu Bassett
Cuir brun avec filigrane doré, 13x18cm
Date inconnue


Je pourrais écrire un foutu sonnet sur tout ce que je veux faire avec cette femme. Tous ceux qui meurent sous les balles de son arme sont chanceux qu'elle soit la dernière chose qu'ils voient. La regarder avaler une gorgée d'une flasque au coin du feu suffit à faire s'emballer mon cœur et, par les flammes de l'enfer, elle le sait. Elle me surprend à la dévisager, je ne peux pas m'en empêcher, et le côté gauche de sa bouche se relève très légèrement. Si elle me laissait faire, j'embrasserais ce sourire en coin jusqu'à ce qu'il disparaisse de son joli minois.

Je lui dis en plaisantant que nous sommes mariées, que nous avons fait le vœu de rejoindre la Chasse ensemble après tout, et qu'elle ne se débarrassera jamais de moi. Je pense qu'elle comprend ce que je dis, et elle tient mon menton entre ses doigts et me regarde pendant un moment. Ça me rend dingue. Quand diable va-t-elle finir par m'embrasser ? Quand pourrai-je l'emmener dans mon lit et faire plus que dormir ? Je veux voir ce visage stoique et silencieux crier pour moi. J'aimerais connaître assez son langage pour lui dire ce qu'elle me fait ressentir, j'aimerais pouvoir lui dire à quel point j'ai besoin d'elle.

Sofia m'a encore sauvée aujourd'hui. Mon ange, ma lune et mes étoiles. Elle s'est éloignée de moi un instant, et ce fut suffisant : ce salaud de Billy et sa bande m'ont aperçue. Ils pensaient pouvoir y goûter en plein milieu de cette foutue chasse. Je croyais pouvoir m'en sortir en parlant comme à mon habitude, mais Billy est une espèce à part. Avant que je ne m'en rende compte, un de ses amis avait pointé la crosse de son Scottfield à l'arrière de ma tête et mes bras étaient cloués au sol. Je ne distinguais presque rien dans le noir, sauf que Billy était sur moi. La crosse de son arme était collée à mon cou, mais tel un ange de la mort, elle est apparue derrière lui. Je ne l'ai même pas vue trancher sa gorge graisseuse quand j'ai repris mes esprits et attrapé le Scottfield. Celui qui me tenait les mains s'est enfui et j'ai enfoncé le canon de son arme dans la gorge du dernier survivant. Ses yeux imploraient la pitié, mais je ne lui en ai accordé aucune.

Cette nuit-là, près du feu de camp, j'ai ouvert mes bras pour demander à Sofia de me laisser l'enlacer. J'étais secouée, par la colère, par ce qui aurait pu se passer. Elle s'est approchée de moi et m'a laissé la prendre dans mes bras. Elle tremblait aussi, pour une raison que j'ignore, mais quand elle a posé son oreille sur mon cœur, les tremblements ont cessé. Peut-être qu'elle a aussi besoin de moi.

Munitions moyennes Scottfield Model 3 Munitions à grande vitesse
NC : Selon certains rapports, Hardin aurait été aperçu en train de travailler avec les tueuses qu'il pourchassait. Comptait-il les recruter depuis le début ? Ou alors ses priorités ont-elles simplement changé ?





Scottfield Model 3 Rapide



SCOTTFIELD MODEL 3 RAPIDE. (Voir également, SCOTTFIELD MODEL 3) Le Scottfield Model 3 Rapide est en réalité un Scottfield Model 3 ordinaire qui tire parti d'un dispositif simple présentant un grand avantage. Ce dispositif, de forme circulaire, peut contenir six cartouches qui peuvent être libérées ensemble une fois insérées dans le cylindre exposé et entièrement vidé. Ceci permet au porteur de l'arme de passer moins de temps et d'efforts à recharger l'arme, même en cas de tir rapide.





Entretien avec George P. Tolsten.
Intervieweur : Wayne Hardin
5 juillet 1895


Hardin : Veuillez indiquer votre nom complet et votre profession pour le dossier.

Tolsten : George Peter Tolsten, employé de ranch.

Hardin : Merci. Vous m'avez dit que vous aviez des informations sur la fusillade qui a eu lieu dans la ville basse de DeSalle la semaine dernière, est-ce exact ?

Tolsten : Ouais, j'étais au saloon quand c'est arrivé. Hardin : Et pourquoi avez-vous été impliqué dans la fusillade ? Tolsten : J'ai juste suivi le patron, m'sieur, le propriétaire du ranch, je le jure. Il nous a dit qu'on gagnerait le double si on le suivait. Il était sur les nerfs depuis le meurtre près du saloon, vous savez, après ce qui est arrivé à ce Glover. Il a dit qu'ils le recherchaient aussi.

Hardin : Il pensait être recherché par qui ?

Tolsten : Je suis pas sûr, m'sieur. Peut-être un des gars de DeSalle, j'imagine. J'ai entendu dire qu'ils avaient un compte à régler avec le patron, mais. je sais rien de tout ça.

Hardin : Ça n'a pas d'importance, vous n'êtes pas ici pour me parler de votre patron ou de ses affaires.

Tolsten : Ouais, la fusillade. C'était une vraie boucherie, les balles volaient comme des moustiques dans les bayous. En une minute, trois de nos hommes gisaient par terre, les gars ressemblaient à des passoires avec tous ces impacts de balles. J'ai pas bougé un doigt, j'avais peur ; j'ai des bouches à nourrir, m'sieur, et j'ai pas envie de mordre la poussière de sitôt, non, pas envie du tout.

Hardin : Combien étaient-ils ? Combien d'hommes avez-vous combattus ce jour-là ?

Tolsten : Des hommes ? Non, m'sieur, il n'y avait pas d'hommes là-bas, à part nos gars, et pas de gars de DeSalle non plus, c'était deux dames qui tiraient avec deux Scotties, et elles tiraient très vite. Je ne suis pas un tireur d'élite, m'sieur, mais je sais qu'on ne peut pas recharger un Scotty en deux secondes. Mais ces dames tiraient sans arrêt, elles n'ont mis qu'un instant à recharger.

Hardin : Étrange. Vous avez vu ces femmes ?

Tolsten : Oui m'sieur, l'une d'entre elles était la catin dont les gens parlaient, qui a disparu il n'y a pas longtemps. Et l'autre... Seigneur, l'autre était une dame à l'air effrayant, qui semblait complètement folle derrière le voile qu'elle portait. Quand les gars sont morts, la catin a traîné le patron au loin, tandis que l'autre approchait des corps, un couteau sombre à la main. Elle les a poignardés dans les yeux et a gravé quelque chose sur leurs fronts, en chuchotant, puis elle a léché la lame.

Rifles

Berthier Mle 1892



Berthier Mle 1892. (Voir également CARABINES, ARMES À VERROU) Le Berthier Mle 1892 est un fusil à verrou, et est la version française du Lebel 1886. Cette arme à poudre sans fumée, ou mousqueton, était conçue pour être légère et facilement maniable pour l'infanterie arrière comme pour la cavalerie, et utilisait une lame-chargeur. Cela permet de placer la cartouche et le chargeur de trois balles en même temps dans la carabine, ce qui permet une recharge rapide et un stockage pratique des munitions lors d'une fusillade. Détail notable, le Berthier a été conçu par un ingénieur français de la Compagnie des chemins de fer algériens.





Journal de Jed Owenthal
Légèrement usé, en cuir rouge, environ 10x20cm


2 mai 1895

Dieu a vraiment mis une femme incroyable sur ma route. C'est le jour où Annalise m'a attrapé et cogné pour avoir mis le boxon dans son bar que je suis tombé amoureux d'elle. Une flèche de Cupidon n'aurait pas fait mieux.

Aujourd'hui, ma femme m'a offert deux magnifiques cadeaux pour mon anniversaire. Le premier, c'était un nouveau fusil. Une petite arme légère, toute juste sortie de l'usine. Mais ça me pose question : je suis plutôt du genre fusil à pompe, moi. Si je suis vraiment dans le pétrin, j'ai de quoi me défendre à mains nues. J'ai demandé à ma chère Annalise pourquoi elle m'a donné cette arme, et elle m'a donné un second cadeau. Elle est allée chez le médecin aujourd'hui et elle m'a annoncé qu'elle était enceinte. Elle m'a dit qu'elle voulait que je sois prudent lors des chasses pour que notre enfant connaisse son père. Je l'ai prise dans mes bras et je l'ai serrée le plus fort possible contre moi. Quand je dis qu'Anna fait de moi le plus heureux des hommes, je plaisante pas.

13 juin 1895

Ma chère Anna et le bébé vont bien. Le ventre d'Anna est aussi gros qu'une pastèque et ses petits frères s'occupent du bar. Elle supporte pas de rester à rien faire à la maison, ça a toujours été une femme d'action. Mais je lui ai dit que si je devais faire attention quand je chasse, elle devait rester à la maison et prendre soin d'elle. Elle a fini par accepter et s'occupe en faisant des vêtements pour le bébé.

Le truc qui m'inquiète, c'est que depuis fin mai, elle mange tout ce qui lui passe sous la main. Anna arrête pas de dire qu'elle a faim, mais quoi qu'elle mange, ça a pas l'air de les satisfaire. Elle va finir par nous ruiner, mais si Anna et le bébé ont besoin de quelque chose, peu importe, j'irais le chercher.





Journal de Jed Owenthal
Légèrement usé, en cuir rouge, environ 10x20cm


30 juin 1895

Je suis revenu de la chasse en mauvais état, aujourd'hui. J'ai essayé de faire mon maximum pour éviter les ennuis, mais une meute de chiens m'a pris par surprise. J'ai passé une éternité à les tenir à distance assez longtemps pour pouvoir les abattre, et mon fusil était couvert d'entrailles quand j'y suis parvenu. Je suis rentré maculé de sang.

J'ai tenté de me faufiler discrètement dans la maison et de prendre un bain avant qu'Anna me voie. Son odorat s'est affiné avec la grossesse et je ne voulais pas la déranger. Mais elle m'a pris la main dans le sac et m'a demandé d'où venait cette odeur. Sans me vanter, Anna me regarde toujours avec désir. Mais cette fois, c'était différent. Elle mordillait sa lèvre inférieure comme si j'étais un buffet à volonté. Je lui ai raconté ma rencontre avec les chiens et je l'ai vue réfléchir intensément.

Elle m'a demandé de lui ramener un chien, la prochaine fois que je rentrerai de la chasse.

10 juillet 1895

J'ai jamais vu mon Anna aussi heureuse.

La première fois que je lui ai ramené du chien, j'avais récupéré qu'une patte arrière. J'ai dû l'empêcher de se jeter sur la viande crue. Elle l'a cuite rapidement et quand elle en a pris un morceau, c'était de l'extase que j'ai lu sur son visage. Elle a englouti toute la patte en un éclair avant d'en réclamer davantage. Depuis, je lui ramène toujours un chien quand je chasse. Une bête entière peut lui suffire pour quelques jours.

Ça m'inquiète vraiment. Ces trucs sont toujours pleins de bestioles et puent la mort, mais elle adore ça. À chaque fois qu'elle termine son assiette, elle m'accorde un baiser qui schlingue et me dit que le bébé et elle sont ravis. Je crois que c'est vrai. Quand je touche son ventre, le bébé cogne et mord ma main. Elle dit que c'est bon signe. Mais parfois, je la vois mâchouiller les vers de la viande quand elle pense que je la regarde pas, et ça m'inquiète. Je crois pas que son docteur soit au courant de ce qu'elle mange, mais elle et le bébé ont l'air d'aller bien, et je veux qu'elle continue à être heureuse. Je leur offrirai tout ce dont ils ont besoin.





Berthier Mle 1892 Tireur adroit



BERTHIER MLE 1892 TIREUR ADROIT. (Voir également, CARABINES, À VERROU) Le Berthier Mle 1892 Tireur adroit est un fusil à verrou équipé d'une lunette Tireur adroit. Le Berthier lui-même est un « mousqueton » allégé, plus facile à manier et idéal pour les combattants mobiles. La lunette Tireur adroit renforce son potentiel en tant que fusil de précision léger et facile à manipuler, offrant un compromis idéal entre portée, maniabilité et puissance.





Journal de Jed Owenthal
Légèrement usé, en cuir rouge, environ 10x20cm


25 juillet 1895

Quoi que veuillent mon Anna et le bébé, je l'obtiendrai. Où que soient mon Anna et le bébé, je les trouverai.

Deux semaines se sont écoulées maintenant depuis leur départ et j'ai cherché partout, sans succès. Ces dernières fois, ils avaient l'air frêle, même s'ils mangeaient, mangeaient et mangeaient encore. Pas de rondeurs saines, pas de joues roses non plus, juste décharnés et malades et le reste semblait glisser sur eux.

Mon Anna m'en a tout d'abord voulu. Je m'en suis voulu aussi. Le bébé était aussi parfait que possible et ne s'est jamais plaint, n'a jamais pleurniché ou pleuré. Il mangeait tout ce qu'il voyait et n'en demandait pas plus, mais il n'a jamais pris de poids, puis s'est mis à maigrir et maigrir encore.

J'ai cherché partout, j'ai essayé de les traquer. J'ai essayé d'engager un pisteur expérimenté pour chercher à ma place, sans succès. Il a jeté un coup d'œil aux effets personnels que j'ai fournis à ses chiens pour qu'ils les sentent et il s'est enfui. J'ai essayé de consulter un prêtre, pour voir si Dieu, dans Sa sagesse, avait un plan. Le prêtre a dit que s'il en avait eu un, il nous avait sans doute abandonnés. Je suis allé demander de l'aide au shérif, qui m'a enfermé dans une cellule pour la nuit.

Tous ont dit que quoi qu'ils soient devenus, je ne voudrais pas le découvrir. Mais j'ai besoin de mon Anna et j'ai besoin de mon bébé.

Je pensais les avoir localisés la nuit dernière. Une femme avec un bébé dans les bras traversait un champ en courant. Je leur ai hurlé de s'arrêter. J'ai visé avec mon fusil, aligné sa jolie cheville blanche dans le réticule, et j'ai tiré.

La blessure à sa jambe était horrible, et je m'en suis terriblement voulu aussi, parce qu'elle ne servait à rien. Ce n'était pas mon Anna et mon bébé. Je l'ai suppliée de me pardonner avant de partir, mais en vain.





Berthier Mle 1892 Riposte



BERTHIER MLE 1892 RIPOSTE. (Voir également, CARABINES, À VERROU) Le Berthier Mle 1892 Riposte est un fusil à verrou à baïonnette attachée. Bien qu'il ne soit pas conçu pour servir en première ligne, ce fusil mousqueton allégé est efficace avec une baïonnette attachée, ce qui en fait une arme fiable et efficace à moyenne et courte portée, tout en restant léger et maniable.





Journal de Jed Owenthal
Légèrement usé, en cuir rouge, environ 10x20cm


17 août 1895

Je retrouve enfin mon Anna et son bébé. Ils ont retrouvé leur éclat, ils sont en meilleure santé que je ne les ai jamais vus, vraiment. Quoi qu'ils aient fait, où qu'ils soient allés, cela a fait des merveilles pour leur santé.

Hier soir, je suis rentré à la maison, j'ai accroché mon chapeau et mon manteau, j'ai posé mon fusil sur la table, et je les ai vus là dans le lit de camp, souriant et riant l'un avec l'autre. J'étais fou de joie de les revoir, une telle joie, et je me suis précipité pour leur apporter leurs morceaux préférés. Tous les jours, j'avais rassemblé, salé et séché la viande pour leur retour, et les latrines étaient remplies de pattes arrières, de croupes, de joints, de côtes et de steaks luisants.

Tandis que je sélectionnais les viandes, un grondement sourd jaillit des latrines, un gargouillis profond et inquiétant. Je préparai mon couteau. La viande suspendue frémit, puis en surgit un homme frêle et chétif, qui poussa à nouveau ce cri, puis s'effondra.

Je le portai jusqu'à la table, en prenant garde que sa tête ne heurte le cadre de la porte. Anna dit que c'était l'homme qui les avait trouvés et ramenés après tout ce temps. Elle se demandait où il était parti. Il avait l'air fantomatique, comme personne que j'avais vu, la peau tendue comme un squelette. Ça aurait pu être le traqueur, le pasteur, le shérif, mais je ne le saurai jamais.

Ce matin, je me suis réveillé avec une Anna et un bébé heureux et endormis. Ils s'étaient gavés la nuit dernière, avaient mangé à leur faim, et la pièce était jonchée d'os et de jointures dont on avait retiré la moelle, de morceaux de cartilage durs et de morceaux de graisse laiteuse. J'ai commencé à balayer, jusqu'à ce que je remarque que l'homme avait disparu.

Il se tenait dans la cour, mon fusil entre les mains, une baïonnette fixée dessus. Il était pointé vers moi, ses mains tremblaient. Il y avait du kérosène renversé autour de la maison, il y avait mis le feu, et les premières flammes léchaient le mur.

Il m'a touché deux fois à la poitrine avant que je ne l'atteigne. On s'est battus pour le fusil, rampant sur la terre, jusqu'à ce qu'avec une main sur le canon, je le pousse vers lui, encore et encore. La baïonnette a frôlé son cou, puis est entrée, comme si sa peau n'était que du papier. J'ai appuyé et appuyé encore, le sang giclant, jusqu'à ce qu'il devienne tout mou.





Berthier Mle 1892 Tireur expert



BERTHIER MLE 1892 TIREUR EXPERT. (voir également CARABINES, VERROU) Le Berthier Mle 1892 Tireur expert est un fusil à verrou équipé d'une lunette de visée. La longue portée de la lunette Tireur expert, associée à la mobilité du Berthier permet de l'utiliser comme fusil de sniper polyvalent.





Le journal d'Harold Black
Sans date
Couverture en cuir noir, manuscrit, 6” X 8,25”
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Aucun souvenir ne m'est revenu en voyant cette maison, mais maintenant que j'y repense, j'ai eu un mauvais pressentiment.

C'était bruyant. Un bruit sourd retentissait régulièrement, suivi instantanément par un cliquetis métallique. Le sol portait des brûlures et, à y regarder de plus près, était noirci par de grandes quantités de sang. La piste sanglante serpentait à travers la cendre, me menant jusqu'à la porte carbonisée.

Alors que j'approchais de l'entrée, je fus assailli par une odeur fétide. Un mélange de pourriture, de pus et de mort. J'empoignai mon arme alors que le bruit se rapprochait, mais ce que je vis me fit baisser mon fusil. Un nouveau-né, dans son berceau, était mort depuis vraisemblablement plusieurs semaines.

Son cordon ombilical pendait du berceau et traînait sous la table à manger, où deux masses autrefois humaines étaient allongées, et continuait jusqu'à ce qui avait un jour été une mère. Plantée avec une baïonnette, elle frappait sa tête en arrière contre le mur, secouant les poêles et les casseroles dispersées par terre.

Une coïncidence incroyable venait donc de m'offrir un cadeau incompréhensible. Le sujet d'étude parfait.





Munitions longues Berthier Mle 1892


Munitions incendiaires
NC : L'influence du sculpteur a modelé et déformé les vieillards, les frêles et les faibles ; ceux qui n'ont pas de vitalité ou la possibilité de changer. Ce qui a été très perturbant, c'est l'effet que cela a eu sur les jeunes, les vigoureux et ceux en pleine croissance. Ou encore pire, ceux qui ne sont pas encore nés et se développent encore.

Munitions Spitzer
NC : La grossesse provoque des envies étranges. C'est en général la façon dont le corps se procure les nutriments et les vitamines qu'il lui manque, c'est instinctif. Nous pensons que c'est pour cela que ces chiens étaient nécessaires. Le secret du fonctionnement du sculpteur se trouve peut-être dans ces envies : il y a ce dont il a besoin dans ce qu'il mange.

Caldwell Marathon



CALDWELL MARATHON. (Voir également, HENRY CALDWELL, FUSILS) Ce Caldwell Marathon, brève tentative de fabriquer un fusil à pompe, trouva son public auprès de chasseurs de gros gibier. Comparable sur de nombreux aspects aux fusils contemporains tels que le Winfield M1873, son mécanisme de recharge innovant mais familier et sa puissance de feu élevée ont pris le pas sur sa précision et sa vitesse.





Lettre à Morne et Bile
Auteur : Médecin de peste
Feuille simple, 8,5"x 11"
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Rejoignez-moi. Soyez à nouveau à mes côtés tandis que nous participons à l'évolution des horreurs de cette épidémie. Laissez-nous expérimenter sur sa chair et ses fluides. Ma colère a trouvé un foyer pour se transformer complètement en quelque chose de résolument libre.

Ce bayou est une folie pleine et entière. La Corruption s'est totalement faufilée dans les veines du marais, s'épanouissant entre les couches huileuses de pluie immonde et les monstres qui s'extirpent en grognant de la vase. Des enfers rugissants se muent en cyclones horrifiants pour lécher les arbres et tout ce qui s'en approche un peu trop. Les doigts qui craquent de la Flore d'arcs s'étendent pour attraper les Chasseurs par la gorge, faisant frire leurs âmes pendant qu'ils hurlent à l'agonie. Et la pourriture... la pourriture. C'est complètement différent de tout ce que nous avons pu voir auparavant, quand la maladie avait des limites et des règles.

Cette Corruption ne connaît aucune règle.

Des choses sans tête. Des choses sans visage. Des choses aux mille voix, venant toute du même endroit inconnu et obscur. Avant que je vous laisse tous les deux, vous n'avez pas cru les rumeurs, vous pensiez que rien ne pouvait être aussi horrible que la Mort noire qui s'était abattue chez nous.

Venez. Venez voir l'étendue de votre erreur.





Lettre adressée au Médecin de peste
Auteur : Morne
Feuille simple, tachée, 8,5"x 11"
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Très cher Médecin,

Oh, nous nous étions souvent demandé ce qui était advenu de vous et de votre rage. Vous dites désormais qu'elle s'est muée en autre chose. Chante-t-elle toujours autant ? Découpe-t-elle encore les muscles jusqu'aux os comme un couteau chaud tranche le beurre ?

Les échantillons de chair que vous avez récupérés la nuit précédant votre départ se trouvent toujours dans le laboratoire, là où vous les aviez laissés. Ils ont été la proie d'asticots de mouches qui ont éclos dessus, dévorant la matière malade comme des enfants gobant des bonbons. J'ai refusé de les jeter. Ils vous manqueront peut-être un jour, après tout. Vous aurez peut-être un jour envie de revenir.

Bile pense que ce que vous dites n'est que folie. Vous hallucinations étaient toujours alimentées par les fantaisies les plus vivaces. Mais je pense que s'il n'y avait vraiment rien dans ces marais, vous seriez déjà revenu. Quelque chose vous retient là-bas, quelque chose a piqué votre curiosité. Nous voulons voir de quoi il s'agit, peu importe les conséquences.

Nous partirons la semaine prochaine. J'enverrai d'abord un cadeau qui arrivera avant nous : un nouvel instrument pour mener vos chères traques. Je peux pratiquement vous garantir qu'il n'y a rien de la sorte, là-bas. Ce Caldwell Marathon peut traverser des os et répandre le sang d'à peu près n'importe quoi, je vous le garantis. Utilisez-le à bon escient. Nous nous reverrons bientôt. Je me demande si, après tout ce temps, vous serez plus enclin à me dévoiler ce qui se cache sous votre masque.

Morne





Caldwell Marathon rapide



CALDWELL MARATHON RAPIDE. (Voir également, HENRY CALDWELL, FUSILS, CALDWELL MARATHON) Pour continuer l'approche intéressante des mécanismes de chargement du Caldwell Marathon, un chargeur rapide a été fabriqué le long du fusil, pratique pour charger les 15 cartouches que peut contenir le Caldwell Marathon.





Vieux journal de Chasseur, auteur inconnu
Relié de cuir usé 58"x 8,3"


La nuit est tombée et je suis presque à court de provisions. J'ai trouvé refuge dans une hutte en ruine en plein cœur du marécage. L'odeur était repoussante, mais je pouvais au moins espérer dormir sans craindre d'être trouvé par un autre Chasseur désespéré, ou pire encore.

J'ai remarqué les gravures sur le mur quand j'ai posé ma lampe dans le coin, là où je voulais installer mon lit. Les mots griffés étaient clairs à certains endroits et illisibles à d'autres. Je suis l'araignée, elle est la mouche. Je fronçais les sourcils, étrécissais les yeux pour tenter de lire d'autres messages. Comment ai-je fini ici ?se demandait un des gribouillis. Et juste en dessous : William Salter.

Salter. Ce nom me rappelait quelque chose. Mais pourquoi ?

Cette nuit-là, je dormis profondément, rêvant de nombreuses choses en décomposition. Je me réveillai en entendant un homme gémir, agonisant. Enfin, c'est ce que je croyais. Je découvris que ce n'était qu'une fenêtre grinçante ouverte par le vent. Le cœur battant, je me recouchais dans mon lit, me retournant vers le mur pour voir si je pouvais déchiffrer d'autres messages.

Il était bientôt temps de retrouver les horreurs qui rôdaient à l'extérieur. Je ne vis pas la jambe en décomposition sur la table de la cuisine avant de me préparer à repartir. Les derniers mots griffonnés sur le mur que j'avais lus tournèrent en boucle dans mon esprit, menaçant :

Manger. Engloutir. Hurler.





Munitions compactes Caldwell Marathon


Munitions empoisonnées
NC : Encore un journal anonyme. Trop de gens qui méritent qu'on se souvienne d'eux sont oubliés à jamais. Je peux accepter cette vérité, mais ma propre mémoire ne se remettra jamais de voir l'histoire se répéter encore et encore et encore. Nous enregistrons, nous recopions, nous nous souvenons puis nous reprenons le massacre.

Munitions blindées
NC : Je me rends souvent compte que nous étudions les écrits de personnes qui préféreraient rester en enfer que de prendre un chariot pour quelques kilomètres. Quand je tente de comprendre l'enthousiasme dépeint dans ces lettres, je suis perdu.

Lebel 1886



LEBEL 1886 (Voir aussi FUSILS) Le Lebel 1886, adopté par l'armée française, fut le premier fusil à poudre sans fumée de l'armée française. Il est resté à la pointe de la technonogie d'armement jusqu'en 1893, quand la majorité d'entre eux ont été équipés d'un boîtier de culasse amélioré. La poudre sans fumée était révolutionnaire à l'époque. Le Lebel surpassait toutes les armes à poudre noire. L'homonyme du fusil était le lieutenant-colonel Nicolas Lebel, qui a conçu la balle de 8 mm. Il a protesté que le droit de donner son nom au fusil revenait plus légitimement au général Tramond, qui dirigeait l'équipe d'ingénieurs.

Le Lebel est équipé d'un magasin tubulaire à huit coups, relativement léger. Les cartouches sont chambrées grâce à un mécanisme de transport appelé auget. Le rechargement se fait balle par balle, ce qui rend le processus relativement lent et laborieux. Les cartouches n'étaient que du 8 mm. Cela les rendait plus légères à transporter, réduisait le recul et leur taille relativement réduite était contrebalancée par l'avantage de la poudre sans fumée.





Manuscrit inédit, « Aussi mauvaises soient-elles ».
Auteur : Hayden Collins
Non daté
Papier blanchi, dactylographié, 8,5"x 11"


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Jos était étendue sur le sol de la petite cahute, et les flasques sangsues qu'elle avait arrachées de son corps jonchaient le sol alentour. Elle serra le manche de la masse. Un bien piètre réconfort. Elle ne pouvait pas bouger ses jambes, et elle ne savait pas quand l'effet anesthésique de la salive des sangsues allait s'estomper.

Fin se tenait à côté d'elle, Dans son dos, elle sentait la présence de l'effroyable colosse de chair sur le sol, enfin mort et inanimé. (N'avait-il jamais été vivant ?) Elle se planta face au petit homme, qui se blottit sur un étroit lit près du foyer éteint, puis elle commença à recharger son arme. L'homme frissonna, murmurant, tandis que son regard hésitait entre les deux femmes. Il était couvert de plaies et de saletés, visiblement terrifié et désespéré, mais il y avait une intelligence dans ses yeux qui allait au-delà de la peur.

A l'extérieur, des grillons stridulaient sans relâche, ponctués par intermittence d'un gémissement de mammifère, d'un cri de hibou lointain ou d'un crapaud qui coassait. La nuit les avait surprises aussi soudainement que le sac à viande.

Fin acheva de recharger, puis fixa l'homme du regard pendant qu'il continuait à marmonner : « Jamais la nuit, jamais la nuit, ils ont, cahute, jamais, jamais, mes notes notes notes, notes de nuit... » Ses mots claquaient comme des rafales. Les larmes traçaient un sillon sur ses joues couvertes de pus et de sang.

«La femme sur l'arbre, qui est-ce ? » demanda Fin.

Son corps se figea, puis ses traits se décomposèrent, avant qu'il ne couvre son visage de ses mains dans une litanie de complaintes : « Oh Mary Mary Mary Mary Mary, oh Mary Mary Mary Mary Mary Mary Mary. Y. Y. Y.Y. Y.»

Fin croisa le regard de sa sœur, captant son regard le temps d'un hochement de tête, leva les yeux vers l'homme et lui tira une balle dans la tête.





Manuscrit inédit, « Aussi mauvaises soient-elles ».
Auteur : Hayden Collins
Non daté
Papier blanchi, dactylographié, 8,5"x 11"


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Des jumelles. Des doubles. Deux. Qupa. Le serment des deux sœurs était d'autant plus fort qu'elles le prononçaient à haute voix, se consolidant toujours plus comme elles le laissaient transparaître. Deux miroirs se faisant face, infinis, en expansion à chaque phrase. Elles trouvaient un certain réconfort dans la scansion des mots. Au nom des deux, liés par le sang. Buvons à la fontaine de la mort. A la santé du chasseur. A la santé du chassé. Car nous sommes le sang, et nous sommes le corps. Nous sommes la balle, et nous sommes le couteau. Buvons à la fontaine de la mort. Notre soif ne sera jamais étanchée.

Cela avait été un jour comme les autres, n'eussent-elles massacré un colosse pourrissant, arraché de voraces sangsues de leur peau irritée et tué un homme pour avoir torturé une femme innocente. Depuis leur initiation, bien des jours s'étaient déroulés de la même façon. Des miroirs temporels.

La violence de cette journée reflétait La violence de leur vie, commencée dans un bain de mort et de sang où elles avaient su surnager. On disait que l'Ouest avait été conquis, mais Jos et Fin savaient qu'il y avait encore des animaux sauvages, qu'elles avaient vu et détruit tout ce qui pouvait errer sur les terres désolées, qu'elles avaient découpé les cœurs les plus noirs des plus sinistres et implacables personnages. En sortant des marécages, elles discutaient insouciamment du dîner. Comme n'importe quel autre jour.

Lynch les observait, attendant son heure. Elle se tourna vers les cartes en patientant. Elles étaient presque prêtes.





Lebel 1886 Œilleton



LEBEL 1886 APERTURE. (Voir également LEBEL 1886) Le Lebel 1886 Aperture se distingue du modèle de base grâce à une lunette fixe à visée Œilleton. Cette lunette, composée d'un petit disque, était très appréciée car elle permettait une meilleure précision à moyenne portée. On considère que les avantages de cette lunette étaient plus psychologiques qu'autre chose, car elle permettait au tireur de mieux isoler visuellement sa cible.





Interview de Fenella Cleve
Menée par : Membre de l'ACA
Date : corrigée
Écrit à la machine, questions omises(...), format lettre


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Quand j'étais petite, je me souviens des grands arbres qui entouraient DeSalle. C'était une forêt ancienne et impénétrable qui se dressait fièrement depuis la naissance de notre nation. Elle a disparu quand les bûcherons et les scieries se sont installés ici. L'industrie moderne a prospéré, ses conséquences se sont étendues jusqu'aux cours d'eau et les rues comme des racines, ancrant son tronc, le moulin. Le bâtiment creux vibre sous le vrombissement des scies et vomit une fumée noire par ses cheminées branlantes.

Nous n'étions jamais autorisés à jouer près des tas de bûches. Ils nous fascinaient. Là où, auparavant, d'immenses arbres nous toisaient, ils étaient maintenant couchés et bien rangés, comme nous invitant à grimper dessus. Dès que les ouvriers couverts de poussière rentraient chez eux, ces bûches étaient toutes à nous. Dans le soleil couchant, les ombres s'allongeaient, et vous aviez l'impression de faire plusieurs dizaines de mètres quand vous étiez au sommet de ce tas de bois.

Le bayou était, au mieux, dangereux. Mais les tas de bûches, malgré cette image de nature domptée qu'ils donnaient, étaient les abris préférés des serpents et des scorpions. Mais ce n'était pas pour ça que nos parents nous interdisaient de nous en approcher. On connaissait tous l'histoire des trois garçons de la famille Bisset qui jouaient près d'un des tas, quand une des bûches de la base a cédé. Ils ont été écrasés par une avalanche de rondins. On chuchotait cette histoire dès qu'on passait près du maréchal-ferrant Bisset, imaginant le son des os et des crânes broyés.

C'était cette même histoire qui m'est revenue, plusieurs années plus tard, quand je suis retournée à DeSalle pour la première fois. Un groupe de monstres traînaient près d'un des plus grands tas de bois. J'ai épaulé ma Lebel et grâce à sa précision, j'ai pu viser un des pieux qui retenaient le tas, et j'ai tiré. Il s'est effondré dans un craquement, renversant les monstres comme des quilles. Je me suis demandé si quelque chose s'était brisé en moi à ce moment, alors que je savourais le carnage.





Lebel 1886 Talion



LEBEL 1886 TALION (Voir aussi LEBEL 1886, MODIFICATIONS DE CAMPAGNE) Le Lebel 1886 Talion constituait une arme plutôt inhabituelle et allait à l'encontre de la doctrine militaire de l'époque. Si les forces armées préféraient les baïonnettes montées à l'avant, le fusil Talion opte pour une lame fixée à l'arrière. Cela ajoute à l'habituelle précision des fusils Lebel des capacités d'armes contondantes et tranchantes.





Manuscrit inédit, « Aussi mauvaises soient-elles ».
Auteur : Hayden Collins
Non daté
Papier blanchi, dactylographié, 8,5"x 11"


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Les jumelles voyagèrent un jour et une nuit avant d'atteindre la grotte.

Elles étaient armées au minimum et drapées dans deux costumes rouges identiques, leurs différences étaient gommées.

Lynch leur avait fourni les vêtements, les instructions, une carte et deux petites pierres. Puis elle les avait envoyées en attelage. Leur costume avait été confectionné sur mesure quelques semaines auparavant et se trouvaient dans le coffre de Lynch.

«Les cartes me procurent un certain degré de clairvoyance », avait-elle répondu à la question que les jumelles n'avaient pas osé poser. Mais comment le savait-elle ? Comment l'avait-elle su ?

Les ordres de Huffington avaient été aussi impitoyables et machiavéliques que l'homme lui-même. Les jumelles s'étaient habituées à obéir aux instructions de Lynch, et avec son aval elles avaient immédiatement accepté sa mission. Elles apporteraient l'arme à Huffington, et il leur fournirait armement et informations.

Le cocher les conduisit à une heure de marche de la bouche de la caverne et les laissa sur place. A leur retour, si jamais elles revenaient, elles le feraient par leurs propres moyens.

Devant l'orifice béant de l'insondable grotte, Jos se tourna vers Fin et leurs yeux se croisèrent : toujours semblables, toujours en miroir, même à la suite de tout ce qui avait changé. Quelque part à l'intérieur, elles trouveraient l'antre du Boucher. « À une vie bien remplie et à une mort bien méritée », dit Fin d'une voix calme, alors qu'elles se plaçaient toutes deux une petite pierre froide sous sa langue.

Elles se retournèrent, puis entrèrent dans la grotte, avec les huées d'un vent sinistre pour seul adieu.





Lebel 1886 Tireur expert



LEBEL 1886 TIREUR EXPERT (Voir aussi LEBEL 1886) Le Lebel 1886 Tireur expert a capitalisé sur l'avantage de la longue portée et sur la grande précision du modèle de base grâce à l'ajout d'une lunette de visée, qui permettait de voir les cibles à une plus grande distance. Les mires originales du Lebel étaient sujettes au désalignement, car elles étaient dépourvues de protection contre les chocs. Il paraît donc naturel que les tireurs d'élite commencent par modifier cet aspect de l'arme. La forme conique de la cartouche Lebel a encore amélioré sa précision. Celle-ci offrait un avantage supplémentaire, car avant l'innovation de la poudre sans fumée, les tireurs d'élite étaient vulnérables à l'émission de nuages de fumée de poudre noire trahissant leur position.





Manuscrit inédit, « Aussi mauvaises soient-elles ».
Auteur : Hayden Collins
Non daté
Papier blanchi, dactylographié, 8,5"x 11"


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Huffington était un homme infâme, prompt à jeter la morale au vent pour son propre avancement, ivre de pouvoir et méprisant des conséquences. Si son influence était liée à des facteurs sociaux tels que la politique et le prestige, c'était tout le contraire pour la femme qui se tenait devant lui. Son magnétique regard d'acier et sa chevelure filasse trahissaient une qualité d'outre-monde.

« Comment osez-vous fréquenter Laveau ? » Ses paroles sifflaient. « C'est l'une des miennes. » « Ça », répondit Huffington, « ça ne vous regarde pas. »

Elle accueillit sa réponse d'un regard glacial, puis s'assit sur la chaise qui faisait face à son bureau avant d'éclater de rire.

« Ambitieux. » De sa poche, elle tira un jeu de cartes usées, enveloppé dans de la soie. « Mais stupide. Tirez une carte, je vous prie. »

Elle étala les cartes en éventail sous ses yeux, guettant sa réaction. « Je ne supporte pas les tours de magie. »

« Moi non plus. Choisissez une carte, Huffington, et priez que ce ne soit pas la dernière chose que vous fassiez dans votre vie. »

Il tira une carte, qu'elle vit dans sa main. « Tiens, tiens, tiens. Le Deux de bâtons. Ça tombe bien. » Il haussa les épaules : « Continuez, Lynch. » « Il y a deux jeunes femmes que j'aimerais vous présenter. »

Elle remit les cartes dans sa poche, puis sourit.





Munitions longues Lebel 1886


Munitions incendiaires
NC : Le fait que Salter devrait se présenter ici, un autre monstre à abattre pour les jumeaux, en dit long. Ce n'est probablement pas qu'une simple coïncidence. Le témoignage a dû être plus important que cela, sinon pourquoi les jumeaux se souviendraient du nom ? Dommage que Collins n'ait pas tout raconté.

Munitions Spitzer
NC : La fioriture du tour de cartes est la preuve de la perte du fil de l'enquête. Cela montre que les différentes cartes de tarot, souvent perçues comme occultes, renfermeraient en elles des pouvoirs plus grands et surnaturels. Cependant, il semblerait qu'au final ce ne soit qu'une rumeur et qu'elles n'aient jamais existé. Malgré tout, elles ont eu leur importance, en référence, ici et là.

Mako 1895 Carbine



MAKO 1895 CARABINE. (Voir également, FUSILS) Une série de fusils proches des Winfields, dont la puissance pure dépasse leurs fusils à levier au détriment de la précision. Son calibre élevé a permis aux fabricants de convaincre les fermiers du littoral qu'ils pouvaient utiliser ce fusil contre des requins, tel que le requin mako.





Le journal de Circe Elias
Manuscrit, 8x 10"
Grandement détruit par le feu ; reconstitué par un archiviste


Le nez de mon père n'était plus sur son cadavre. Après quatre jours à faire mon deuil dans ces ruines, c'était le seul morceau de ma famille que je n'avais pas pu trouver.

Mary m'avait fait un beau cadeau. Le Mako est un fusil puissant, un gage d'admiration, offert avec attention et soin. Mais ne voit-elle pas l'insultedans ce cadeau ? C'est une demande explicite d'enterrer mon Berthier et toute son histoire, juste pour passer du temps avec elle.

In« Mets fin à ta quête » me susurra-t-elle à l'oreille. Ses mots agirent comme un ange et un démon perchés sur mes épaules. Contre ma volonté, ma main tremblante grave déjà des runes dans ce fusil.

Ce sont de nouvelles runes, marquées par le moment où nous avons succombé à la tentationla première fois, il y a plusieurs mois. Elles racontent des histoires de feu de camp, de caresses à la dérobée, de vies sauvées et de regret mêlé de désir. Car la tentation est toujours présente.

Comment ai-je pu renoncer au nom d'Elias ? Quelle trahison ce doit être à vos yeux, Mère, Père, Edward, Hans et Thula de voir mon cœur s'éloigner de votre vengeance. Je sais que c'est un déshonneur, j'en suis consciente, mais je continue à graver. Mary m'a apporté un réconfort que je n'avais pas ressenti depuis une éternité, un amour semblable à une bouffée d'air que je prends quand je m'extirpe de l'eau.

Pardonnez-moi de vouloir abandonner votre quête. Pardonnez-moi de vouloir intensément vous oublier et renoncer à votre souvenir. Comment pourrais-je être aussi égoïste ?

Comment Mary ose-t-elle me demander cela ?





Lettre à un destinataire inconnu
Auteur : Inconnu
Feuille simple, 8,5"x 11"
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Cher père,

Puisque vous ne me croyez pas, voici la conversation transcrite. J'ai enregistré ceci dès qu'on m'a rendu ma liberté (sans mes armes) car je sais que vous mettriez mes conclusions en doute.

Circe : New York ne paie pas les primes. J'ai décidé de leur écrire récemment à ce propos, pour leur poser des questions. Mon contact est fiable et bien renseigné, alors je crois à son démenti.

Mary : Quand es-tu rentrée chez toi pour la dernière fois ?

Circe : Notre noble shérif a laissé échapper qu'il était soutenu par des gens d'influence une fois ou deux, auprès d'autres hommes de loi. On dirait qu'il recrute. Mais je ne sais pas pour quoi.

Mary : Circe.

Circe : Je sais de quoi tu veux me parler, et mon cœur ne le supportera pas.

Mary : Ton cœur doit savoir que je ne cherche qu'à t'épargner une mort inutile. Circe : Une mort ? Tu as si peu foi dans la dernière des Elias encore en vie ?

Mary : Accepte-le ou non, mais tu ne peux pas vaincre Lynch sans une armée d'Elias. Tu ne ferais que sacrifier ta vie, et l'amour que nous partageons, sur l'autel d'une vulgaire vengeance humaine.

Circe : Ma vie estune vengeance. M'aimer, c'est partager mon châtiment. Tu ne sais pas que Lynch a éliminé ma famille, et le « Jos » de tes lettres non plus.

Mary : J'ai tout partagé avec toi. J'ai partagé mon cœur et souillé mon corps, dans l'espoir de t'apporter la paix. Je vois désormais que tu ne veux pas être épargnée par le soufre et le feu d'une mort désespérée.

Circe : Dans ce cas, il me reste une question à te poser. Me suivras-tu dans les flammes ?





Mako 1895 Carabine Griffe



MAKO 1895 CARABINE GRIFFE. (Voir également, FUSILS, MAKO 1895 CARABINE) Comportant tous les traits du Mako 1895 Carabine original, la variation Griffe est une modification épineuse à fabriquer. Visser une lame au levier du fusil demande une certaine délicatesse pour éviter de la briser, mais son utilité justifiait ce risque.





Lettre adressée à Circe Elias
Auteur : Mary Burgess
Transcrit de l'original, 8,5"x 11"


Ma chère Circe, Acceptes-tu encore de m'écouter ?

J'ai permis à mon esprit d'être embrumé par un brouillard rouge de passion. Il s'est élevé depuis un gouffre si profond dans mon âme que je n'avais jamais pensé à regarder par ses fissures. Quand elle s'est brisée, j'ai chuté. Mais mon cœur s'est mis à chanter pendant cette chute, plongeant dans les désirs qui m'y attendaient. Des désirs auxquels j'étais incapable de résister.

Et tu étais là. Dans ce sanctuaire secret se trouvaient ton épaule, ton odeur et tes mains hypnotiques. Cela faisait de nombreuses lunes que je ne me sentais pas en paix quand j'avais le dos tourné, mais les frissons le long de ma nuque se sont calmés grâce à ta présence, ton soutien lors de la Chasse. Avide de préserver cette paix et de protéger mes désirs, j'ai prêché de nombreuses tentations que j'ai déformées en vérités.

Cette période fut délicieuse, et en toute honnêteté, mon cœur était rempli de joie, battant plus fort qu'au sommet de ma terreur. Mais il était lourd, aussi. Alors que je succombai à l'appel de la chair, mon esprit s'émoussait. C'est donc sans méchanceté, mais pour notre salut à toutes les deux qu'il faut, à l'avenir, nous retenir de nous tenter mutuellement à nouveau.

Je prie pour que tu me pardonnes, mais je refuse de brûler pour les mensonges de mon cœur.





Mako 1895 Carabine Œilleton



MAKO 1895 CARABINE ŒILLETON. (voir également, FUSILS, MAKO 1895 CARABINE) Équipé d'une visée œilleton, le Mako 1895 Carabine Œilleton était une amélioration simple mais efficace de la carabine originale. Cette version de la visée œilleton était encore une certaine innovation en 1895, puisque les fusils n'avaient que récemment acquis assez de puissance de feu pour qu'un accessoire de visée soit fiable.





Le journal de Circe Elias
Manuscrit, 8"x 10"
Grandement détruit par le feu ; reconstitué par un archiviste


Il est temps. Le moment est venu de franchir des frontières que j'espérais ne jamais revoir. La lettre est partie.

Je compte aller jusqu'au bout. Mon âme est couturée de tant de cicatrices, et mon cœur a remis une dague à Mary Burgess. Lynch ou pas, elle était honnête en disant que j'avais besoin d'une armée, car nous sommes à la poursuite d'une sorcière surpuissante.

Je savais pourtant que je ne ressentirais pas de satisfaction à rester sur la même voie. Il n'y a aucun soulagement, ni joie, ni justification, et pourtant... Je doute. Chaque jour apporte une nouvelle opportunité de trahir ma parole et de partir en quête d'un bonheur éternel avec sœur Burgess.

Mon serment reste le même, mais ma volonté a été entachée. Pas indéfiniment, j'espère. Même si j'ai réussi ce test, je dois respecter mon serment avant d'hésiter pour de bon.

Capturer une sorcière est une épreuve exténuante en soi, mais je dois m'accrocher aux principes laissés par mon père. Un : la connaissance, pour voir la sorcière au-delà de son apparence. Deux : l'assiduité, pour les pourchasser jusqu'à ce qu'elles soient acculées. Trois : la sagesse, pour éviter d'agiter les foules. Quatre : la compétence, pour emprisonner le mal dans la chair qu'il a choisi et l'en purger. Et cinq : la puissance, pour réduire son âme en poussière.

La lettre est partie. Les traces sont assez fortes et ma requête était assez audacieuse pour qu'ils y répondent favorablement.





Munitions longues spéciales Mako 1895 Carabine


Munitions explosives
NC : Une autre source directe confirme l'existence de Lynch et Jos. Ils ont sans aucun doute existé sous une forme ou une autre, mais de nombreux détails des récits fantasmagoriques de Collins nécessitent encore confirmation.

Munitions blindées
NC : Circe gravant son histoire et celle de Mary dans son arme témoigne de la force de leur lien. Est-ce que ce n'est pas cette force qui a aidé Circe à respecter le serment sacré de sa famille ?

Martini-Henry IC1



MARTINI-HENRY IC1. (Voir aussi CARABINES) Le Martini-Henry IC1 est la version carabine du fusil à toute épreuve de l'Empire britannique. Apparu en 1871, c'est le premier à avoir été conçu dès le départ comme une carabine à cartouches en métal. Le bloc pivotant a été développé par l'américain Henry ©. Peabody, puis amélioré par l'ajout d'un percuteur interne à ressort, œuvre du Suisse Friedrich von Martini. L'écossais Alexander Henry a ajouté un rainurage à rayures polygonales pour améliorer encore la précision. La variante Carabine IC1, finalisée en 1877, a été conçue dès le départ pour équiper la cavalerie comme l'artillerie.





Souvenirs de Nadia Orville
Journal manuscrit, 20 x 25 cm
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C'était un coup monté. Trevors n'avait pas dit comment il avait été mis sur le coup, mais j'avais l'habitude. C'était un bleu, un gamin du coin, qui était à la rame lors de la traversée de la baie de Barataria, montrant du doigt les endroits où son père lui avait enseigné les noms bisayas des poissons. Il ne répondit pas quand je lui demandai où se trouvait son père à présent.

Le bateau ostréicole attendait. Le capitaine semblait être seul à bord. Je m'assurai qu'il voie le Terreur Nocturne pour qu'il se souvienne de tout ce qu'il avait entendu à mon sujet.

Le rafiot puait la marée. Il plongea la main dans le poisson et en sortit une caisse en bois sur laquelle était gravé un blason.

« Des carabines Martini-Henry, l'arme à toute épreuve de l'Empire. », dit-il en m'en tendant une. Sur le pont, j'inspectais la carabine et demandai au capitaine ce qui causait cette odeur d'essence. « De la cosmoline. Ça les protège contre la corrosion pour les voyages en mer longs et... périlleux. » J'actionnai le levier, ce qui fit pivoter le bloc. Le canon hexagonal était sombre, comme une bouche béante. Une main se plaqua sur ma bouche, l'odeur chimique se mêlant à celles du poisson et de la Cosmoline. Tout devint noir.

Quand je me réveillai, le ciel était orange. Le soleil se couchait. Des flashs de douleur palpitaient dans ma tête. La forme rassurante du Terreur Nocturne était bien loin. J'étais étendue sur le sable. Mes vêtements étaient trempés. Pas d'eau, à l'odeur, mais d'essence.

« Vous êtes réveillée », annonça le gamin assis dans l'herbe en se levant. Je lui demandai ce qui était arrivé. Il réfléchit longtemps, puis répondit : « Vous avez été droguée. Ces gens, je ne sais pas combien, ils nous ont tirés jusqu'ici. » Je jetai un œil aux alentours et vit une petite île, parmi les milliers d'îles parsemant la baie. Ils avaient construit un bûcher. Le gamin continua : « Ils nous ont versé de l'essence dessus pour nous brûler, mais les morts ont attaqué. Ils étaient trop nombreux. Ils les ont repoussés vers le bateau et les ont forcés à entrer dans l'eau. »

Sur le sable se trouvaient quelques-unes des carabines, abandonnées lors de la bataille. « On va les nettoyer », ordonnai-je. « Ils seront bientôt de retour. »

« Les morts ou bien les hommes ? »

« Tous. »





Souvenirs de Nadia Orville
Journal manuscrit, 20 x 25 cm
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Je savais que quelque chose clochait dans l’histoire du gamin, mais cela allait devoir attendre. Nous avions besoin d'armes. Avec l'aide du gamin, je démontai deux des carabines. La cosmoline avait laissé un résidu gras. Je tordis mon manteau pour en sortir l'essence et en nettoyai les canons, avec un morceau de tissu et l'écouvillon. J'essuyai ensuite du mieux possible le boîtier et le mécanisme. Quand j'eus terminé, la nuit était presque tombée. Je me rendis alors compte que je mourrais de faim.

« Le bateau ostréicole revient », annonça le gamin, le regard sur l’horizon. On voyait son projecteur, au loin. Je remontai les carabines. J'actionnai le levier : le mécanisme était fluide. Quand je pressai la détente, le percuteur fit son œuvre avec un clic. La sûreté sur le côté eut aussi un déclic. Tout semblait fonctionner, même si je ne pouvais en être sûre. Je posai la cartouche dans l’auget et la poussai dans la chambre. Nous n'en avions qu'une poignée.

Le bateau était désormais à portée de voix. Son projecteur se réfléchissait sur la surface d'encre de l’eau.

« Nadia, tu as été à la hauteur de mes attentes », annonça une voix. Il ne s'agissait pas du capitaine. Je ne reconnaissais pas l'accent. Ce n'était pas quelqu'un du coin et pourtant, ces intonations m'étaient familières.

« Qu'est-ce que vous nous voulez ? », demandai-je en avisant un fusil. Je ne parvenais pas à distinguer la silhouette.

« Je veux que vous envoyiez un message à Isaac. Rien de plus. » Cet homme venait-il du Nord ? De Nouvelle- Angleterre ? Il avait la voix d'un type qui roule sur l'or.

« Dites-moi le message et je verrai si ça vaut la peine de le transmettre. », criai-je. Une allumette perça l'obscurité, derrière le projecteur. Je pointais mon arme dessus.

« Si vous tirez, vous vous enflammerez comme un fétu de paille », cria l'homme. Cette manière de dire « paille »... Le son « aïe » en particulier... Un souvenir s'empara de moi... Submergea mes sens. Ma mère. Un soldat britannique, qui dit le mot « bataille ».

Je pressai la détente et le monde fut englouti par les flammes.





Martini-Henry IC1 Riposte



MARTINI-HENRY IC1 RIPOSTE. (Voir aussi CARABINE MARTINI-HENRY, BAÏONNETTES) Cette variante du Martini-Henry IC1 est dotée d'un sabre-baïonnette qui en fait une arme efficace pour le combat rapproché. Le poids supplémentaire ajouté par la baïonnette l'empêche désormais de servir d'arme contondante, mais la lame peut trancher et percer. Le besoin pour une variante à baïonnette de la carabine a d'abord été exprimé par les artilleurs. La baïonnette est la différence essentielle avec les carabines équipant les divisions de cavalerie.





Souvenirs de Nadia Orville
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Je me tirai hors de l’eau. Ma robe blanche était assombrie là où elle avait été submergée. Je vidai l'eau de la carabine. Elle ne tirerait plus.

« Je crois que j'ai eu le capitaine aussi », dit le bleu. « En tous cas, le bateau s'éloigne encore. Pourquoi avez-vous tiré ?»

«Un mauvais pressentiment. » La bataille avait été courte. Avant de savoir si j'avais mis dans le mille, je plongeai dans l'eau. Le gamin avait sans doute terminé le travail. Je m'approchai de lui. « Tu es blessé. Un coup de feu ? », lui demandai-je en remarquant qu'il tenait son bras.

«Pas exactement. Hier soir, quand les morts ont attaqué, je les ai repoussés, mais. » Il me montra son bras. Il avait une blessure, une morsure sur l'avant-bras. Elle était noire et inflammée. « Vous pensez que je vais changer ? »

« Devenir l'un d'eux ? » J'aurais bien aimé le savoir. Personne ne pouvait en être sûr et c'est pour ça que nous étions superstitieux. « Non, pas si on se dépêche. »

« Que devons-nous faire ? »

« Tu dois perdre ce bras. » Je n'avais rien d'autre que les baïonnettes Martini-Henry, de longs sabres qui allaient devoir faire l'affaire. Ce n'était pas la première fois de ma vie que j'aurais aimé avoir une scie à os. J'attisais le bûcher. Il me permettrait de stériliser la lame. « Cela devrait arrêter l'infection. »

«C'est comme ça que ça marche ? »

« Tu veux tenter le sort ? » Le feu crépita. Il allait devoir prendre une décision rapidement. Avant que le feu ne s'éteigne ou avant que l'infection ne se propage. À voix basse, j'ajoutais : « Je m'en occupe ».

Il serra un morceau de racine entre ses dents. Je traçais un trait sous son coude. Quand la lame fut incandescente, je me mis à scier. Ses cris durent porter loin, au-delà de l'eau. Le sang artériel éclaboussa ma robe, y faisant apparaître de grands papillons écarlates.





Martini-Henry IC1 Tireur adroit



MARTINI-HENRY IC1 TIREUR ADROIT. (Voir aussi CARABINE MARTINI-HENRY, LUNETTES) La Martini-Henry IC1 est un fusil à un coup capable d'accueillir une seule cartouche de poudre noire particulièrement imposante. Malgré son manque de rapidité, il a une puissance d'arrêt énorme et peut être utilisé comme fusil de tireur d'élite.





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À l'aube, deux choses étaient claires. Le bateau ostréicole dérivait et la tempête qui approchait du Sud allait nous noyer. Avec un bras en moins, jamais le gamin n'allait pouvoir nager. J'allais devoir nager jusqu'au bateau pour le rapprocher.

Nous fîmes l'inventaire de nos possessions : deux carabines nettoyées dont une avec lunette télescopique, quatre baïonnettes et le reste de la caisse de carabines à la cosmoline. Le gamin ferait de son mieux pour me couvrir depuis le rivage. Je chargeais les carabines pour lui. Nous savions tous les deux qu'il ne pourrait ensuite pas les recharger lui-même. Je pris une baïonnette et la sortit de son étui. « Bill ». Le gamin me disait son nom. Je hochai la tête, lui donnai le mien et entrai dans l'eau.

Sur le bateau, je tombai sur un cadavre, que je fis passer par-dessus bord d'un coup de botte. Je passai la baïonnette dans les poignées de l’écoutille pour la bloquer. Je hissai la voile et orientait le gouvernail. Le bateau commença à s'éloigner de l’île. Bill était meilleur marin que moi. Je me précipitai vers la voile, dans l'espoir d'une meilleure prise au vent.

La tempête s'était rapprochée. Le vent fit claquer la voile, faisant presque chavirer le bateau. Je m'agrippai à l'écoute pour tenir la voile, jusqu'à ce qu'une autre bourrasque me l’arrache des mains. La baïonnette tomba à mes pieds dans un bruit sourd. Je levai les yeux et tombait face au six-coups du capitaine, qui émergeait de l'écoutille.

On entendit un coup de feu au loin, suivi d'une pluie d'échardes arrachées au mat. Le capitaine tira. Une douleur fulgurante jaillit dans mon ventre, avant de se propager. Il arma de nouveau son pistolet.

Plié en deux de douleur, je visualisais le gamin qui armait la seconde carabine. Il n'aurait qu'un seul essai. Il devrait serrer les dents pour faire taire la douleur dans son bras, mettre le capitaine en joue et tirer. Le vent tendit la voile. Les embruns jaillissaient au-dessus de la proue. Le capitaine grogna quelque parole étouffée par le vent d'ouest portant le son d'un second coup de Martini-Henry.





Martini-Henry IC1 Tireur expert



MARTINI-HENRY IC1 MARKSMAN. (Voir aussi CARABINE MARTINI-HENRY, LUNETTES) Le Martini-Henry IC1 offrait des performances raisonnables quand il était utilisé par les tireurs d'élite. L'ajout d'une lunette télescopique plus puissante permettait aux régiments de cavalerie ou d'artillerie de l'utiliser efficacement en soutien.





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On n'oublie pas une histoire pareille. Les histoires qu'on a vécues. Je ne sais pas encore ce qui est important. À chaque mot que je consigne sur ces pages, un autre m'échappe pour toujours. Je raconte ce dont je me souviens, en étant le plus directe possible. Je veux qu'avant la fin de la nuit, on n'ait pas perdu espoir de voir l'aube se lever. L'aube en laquelle Isaac n'a jamais cru.

On nous avait promis une caisse de carabines fiables. À la fin, on n’en avait que deux, Bill était grièvement blessé et nous avions perdu un allié. Notre plate avait disparu depuis longtemps et le bateau ostréicole s'était échoué sur un îlot. Sa coque allait pourrir.

Ça allait être le tour de Trevors, mais nous ne savions pas comment nous y prendre. Le contrebandier travaillait- il pour quelqu'un d'autre ? Où est-ce qu'il avait monté les échelons pour s'établir à la tête d'une nouvelle organisation ? À qui faire confiance ? Et qui affrontait qui ?

Il savait que deux associés du trafiquant d'armes embarquaient une cargaison cette nuit-là. Isaac avait décidé d'agir précipitamment, malgré mes supplications. Il utilisa comme perchoir le dernier étage d'une veuve pendant que je la tenais en joue. Elle restait stoïque et me disait qu'elle avait connu bien pire pendant la guerre.

Était-ce pour nous venger du bras de Bill ? Les associés tombèrent comme des mouches. Isaac utilisa délibérément les Martini-Henry, avec des lunettes de tireur d'élite. Trevors allait le découvrir tôt ou tard. Il allait reconnaître les cartouches utilisées. Savoir que c'était nous. Savoir que l'assassin avait échoué.

Au plus profond de la nuit, alors que les chiens aboyaient suite aux deux coups tirés dans le silence, nous quittâmes la ville en catimini. J'espérais contre tout espoir ne pas avoir déclenché une guerre pour une caisse d'armes. Ou pour le bras de Bill. Que cela n'empêcherait pas le crépuscule de tomber.





Martini-Henry IC1 Fer-né


MARTINI-HENRY ICI. (Voir également, CARABINES, ACCESSOIRES) Le Martini-Henry IC1 a été un fusil de service de l'Empire Britannique pendant de nombreuses années, jusqu'à ce qu'il soit supplanté par d'autres fusils modernes lorsque son mécanisme cyclique fut dépassé. Malgré qu'il était toujours assez puissant pour abattre une cible même à très longue distance, recharger le fusil après chaque tir fut considéré comme peu pratique. Les propriétaires du fusil décidèrent de résoudre ce problème en créant un chargeur externe contenant cinq cartouches supplémentaires. En plus de celle dans la chambre, cela permet à son propriétaire de recharger d'un seul geste rapide, transformant le Martini-Henry IC1 en fusil à répétition artisanal. Mais cette invention avait également des défauts. Ceux qui utilisaient le mécanisme ont dû réajuster leur visée, car le mécanisme bloquait une partie de leur champ de vision en visée-mire.





Pages retrouvées du journal de sœur Sophie-Angéline
Trouvées au couvent des Ursulines, Nouvelle-Orléans
Tachées de sang, manuscrites, en grande partie illisibles
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8 juillet 1895

Je suis nerveuse depuis sa disparition. Je vois le faux évêque en rêve, et je le tue de centaines de façons différentes, encore et encore. Seigneur, que m'arrive-t-il ? Pourquoi ne suis-je pas terrifiée, mais plutôt excitée par mes rêves déviants ? Dieu aurait-il soif de sang ? Désirerait-il que je tache mes mains de rouge ? Je transpire sans cesse à l'idée de pécher à nouveau. Je dois partir et retrouver les femmes qui ont laissé la lettre. Je n'ai jamais douté de ma foi, et je refuse de le faire maintenant. Les prières ne peuvent pas m'aider, pas tant que je n'aurais pas trouvé de réponse. Ce n'est qu'à ce moment que je serais digne des grâces de Dieu.

9 juillet 1895 Je les ai trouvées. Et je préparerai le couvent pour leur dernière arrivée avant qu'on le laisse pourrir et brûler.

Je suis allée jusqu'au bayou et j'ai trouvé une femme près d'une cabane. Son visage était dissimulé derrière un voile, et elle était assise sur le porche, entretenant un fusil avec un étrange mécanisme qui semblait inadapté. Elle l'épaula et m'observa, menaçante, alors que je m'approchais. C'était inquiétant, et pourtant, j'appréciais son regard braqué sur moi.

Une autre femme m'accueillit avec un regard déterminé et brillant de joie. Elle ouvrit la trappe et m'invita chaleureusement à descendre. Je ne posai pas de question. Quelque chose m'intimait que c'était une bonne chose. J'entendis quelque chose, ou quelqu'un, dans la cave. En descendant, je vis l'évêque, allongé au sol, ligoté comme un porc et pleurant, couinant comme un rat blessé. Je ne pus m'empêcher de sourire. La femme voilée s'approcha et retira le bâillon qui l'entravait, révélant ses dents répugnantes. Son visage était pâle comme un fantôme. Une odeur immonde imprégna la cave alors qu'il parla. Voir la femme lui briser les dents d'un coup de crosse de fusil fut un vrai plaisir. Puis j'entendis l'autre parler : « Sofia ? » Je la regardai, enthousiaste à l'idée qu'une aussi belle femme me parle, mais je fus déçue en voyant que ses yeux étaient rivés sur l'autre femme. Quand elle m'assit gentiment dans un fauteuil, je compris qu'elles voulaient que je profite du spectacle.

Sofia, qui regardait l'homme qui pleurait et suppliait qu'on épargne sa misérable vie, tendit un couteau noir à l'autre femme, qui s'assit alors sur le torse de l'évêque et lui leva le menton. En un geste fluide et rapide, elle lui ouvrit la gorge. Sofia frémit de joie et caressa les cheveux sombres de l'autre femme, comme pour l'encourager. La femme longea alors les bords de la plaie du bout des doigts, laissant le sang s'écouler entre ses phalanges. Il se tordit de douleur quand elle plongea ses doigts dans l'ouverture et fouilla plus profondément. J'observais et savourais chaque moment. Puis elle gloussa alors qu'une mousse écarlate se forma autour du larynx de sa victime. « Ça chatouille », dit-elle. « Je peux sentir ses cris au bout de mes doigts. »





Munitions spéciales longues Martini-Henry IC1


Munitions incendiaires
NC : Le culte du sang clandestin d'Isaac Powell plongea le bayou dans une période sombre. Bien qu'ils collaboraient autrefois avec l'AHA, il semblerait que leur cause se soit détournée de la nôtre. Nadia Orville, l'acolyte éternelle, s'occupait d'acheminer leur ravitaillement pour poursuivre le combat selon leurs conditions.

Munitions blindées
NC : On connaît peu de choses sur le culte, si ce n'est qu'Orville était le bras-droit de Powell. Les disciples qui les suivaient ne faisaient jamais long feu. Laisser derrière eux leur vie passé semblait un des critères d'intronisation et on octroyait à ceux qui survivaient un titre, comme l'Orateur de la nuit ou l'Oreille de la nuit.

Munitions explosives
NC : Jim Trevors parvenait à s'immiscer dans tout. On pensait autrefois qu'il n'était qu'un simple vendeur d'armes, mais son association avec la Nuit, les frères Salter et l'AHA prouva qu'il avait des ambitions bien plus grandes. Le plus déconcertant pour nous reste sûrement le fait que nous ne saisissions réellement qu'une infime partie de son influence.

` Partiellement non traduit ?! `

Mosin-Nagant M1891



MOSIN-NAGANT M1891 (Voir aussi FUSILS, ARMES A FEU RUSSES) Une aura de scandale entoure le Mosin- Nagant M1891 depuis sa conception. Suite à sa défaite sanglante infligée par des forces armées de Winfield à répétition, l'armée impériale russe a réalisé qu'elle avait besoin d'un fusil d'infanterie plus puissant. Trois projets ont été soumis dans le cadre d'un concours parrainé par le gouvernement et, au bout de longues délibérations, le projet proposé par un officier de l'armée impériale du nom de Sergei Ivanovich Mosin l'a emporté. Cependant, le comité a décidé de fusionner son concept avec celui de l'ébauche soumise par Léon Nagant, un Belge. Digérant mal la nouvelle de sa défaite au concours, Nagant a déposé une demande de brevet. Afin d'éviter tout retentissement de l'affaire, le candidat malheureux a reçu de l'argent, bien que ses contributions à l'arme à feu aient été considérées comme négligeables. Le fusil est devenu largement connu sous l'appellation de Mosin- Nagant ou Nagant-Mosin en Occident, bien que ni l'une ni l'autre ne constituent le nom officiel de l'arme.

Le Mosin-Nagant M1891 est un fusil à verrou à cinq coups, qui utilise deux tenons de verrou pour son mécanisme d'action. Les rainures du canon sont orientées vers la droite et le chargeur interne contient cinq cartouches.





Entretien avec John Victor
Auteur : F.W.B. bénévole
Feuilles simples, transcription dactylographiée, 8" x 11"
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Les jumelles ? Certains prétendaient que c'étaient des chasseuses répondant à l'appel. Nous y avons tous réagi à l'époque, motivés par une noble cause. Mais d'autres ont dit qu'elles cachaient bien pire en fait : elles étaient ce que nous combattions. Pour ce que j'en sais, les deux options pourraient être vraies. Elles étaient attachées à Lynch, je m'en souviens très bien. C'est pour ça que je sentais que je devais les trouver. C'était une triste poursuite qui m'a appauvri.

On m'a donné un indice. A l'époque, je travaillais étroitement avec un homme appelé Aveit. Mais ça date peut- être d'après notre collaboration. En tout cas, il m'a lancé sur une piste qu'un de ses cartographes avait découverte. Une fois retrouvée leur trace, il m'était quasiment impossible de les pister. Lynch les avait bien formées. Les rumeurs voulaient qu'elles soient jeunes, mais elles paraissaient bien plus expérimentées. Je les ai aperçues au loin une fois, durant les premiers jours. Du moins, c'est ce que je croyais : sur une péniche traversant les paysages du bayou à la lueur de la lune. J'ai suivi leur sillage à la surface de l'eau.

Quelques jours plus tard, je suis tombé sur leur camp, le feu était éteint. J'ai donné des coups de pied dans les braises mourantes. Je me souviens d'une simple tige de violette sauvage poussant parmi les restes du foyer, épargnée par les flammes. Là, dans le charbon de bois. J'ai cueilli la fleur et l'ai roulée entre mon pouce et mon index.

Une autre fois, j'ai découvert des victimes à elles. L'une gisait morte, l'autre haletait encore, essayant maladroitement de boucher le trou béant dans sa poitrine. Le malheureux avait les paumes pressées contre sa plaie. Il a prononcé « jumelles » en crachant du sang. J'ai pris le fusil de ses mains. Je l'avais déjà vu avant. Le Russe en avait un. Un Mosin-Nagant. Aujourd'hui, c'est monnaie courante, mais à l'époque c'était ce qui se faisait de mieux. L'arme était couverte de sang. Je lui ai demandé si ça appartenait aux jumelles. Il a opiné de la tête avec le peu de force qui lui restait.

J'ai cherché une fissure, une faille, un moyen de les traquer, mais je n'en ai trouvé aucun. J'ai laissé les hommes pour morts.





Entretien avec John Victor
Auteur : F.W.B. bénévole
Feuilles simples, transcription dactylographiée, 8" x 11"
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N'était-ce pas un peu plus tôt ? Quand j'ai pris le fusil, je veux dire. Ça fait longtemps que je m'en sers. Je le connais bien. La douce action du verrou. Les gens me traitaient de traître à la patrie. Imbéciles, tout ça à cause mes affinités avec des fabricants d'armes à feu. Ce sont les armes elles-mêmes qui m'intéressent.

Je les ai suivies et me suis approché. Je me souviens même d'avoir lu quelque chose sur moi dans un de ces romans de gare. Ou du moins, j'ai cru que c'était sur moi. On y parlait en particulier d'une fusillade avec un homme fin tireur, tout habillé de noir, des cordelettes pendouillant à ses poignets. Ce qui m'a fait penser à moi, c'est la description de sa façon de cligner des yeux. Un œil à la fois. Vous voyez ? C'est inconscient. Je n'arrive pas à les cligner tous les deux en même temps , même avec la meilleure volonté du monde.

Eh bien, en réalité, il n'y avait aucun moyen pour elles d'avoir aperçu mon regard : le blanc de mes yeux, fermés ou non. Tu parles. Je n'essayais pas de les tuer non plus. Juste une fiction, un pur produit de l'imagination. Je voulais juste les aider.

Mon partenaire était le vrai Benedict Arnold. Nous étions presque parvenus jusqu'à elles, où, avisé de mes bonnes intentions, mon compagnon a facilement réussi à prendre le dessus. Je me suis réveillé pieds et poings liés. Ma baïonnette avait disparu. Je savais qu'il était allé leur trancher la gorge. Je me suis défait de mes liens, j'ai pris mon fusil et je me suis lancé à ses trousses. Je l'ai pris sur le fait. La baïonnette levée au-dessus des deux filles endormies. Je l'ai stoppé net, mais il a quand même pu abattre la lame.

Quand je l'ai rejoint, les filles avaient disparu. Mais il était toujours là, gémissant de douleur, serrant dans sa main cette lame qui gouttait de leur sang. J'ai fait ça pour qu'il ne leur fasse plus jamais de mal.





Mosin-Nagant M1891 Baïonnette



MOSIN-NAGANT M1891 BAIONNETTE (Voir aussi FUSILS, ARMES A FEU RUSSES) L'efficacité du Mosin-Nagant M1891 Baïonnette était très appréciée ; la doctrine militaire impériale russe de l'époque exigeait que les soldats la maintiennent toujours fixée. La théorie de combat à la baïonnette de l'époque mettait l'accent sur la portée à mi- distance, qui procurait un avantage évident. Le Mosin-Nagant M1891 Baïonnette a été conçu en gardant ce principe à l'esprit, en plus des contraintes de technologie et de coûts inhérentes aux modèles russes. Contrairement aux baïonnettes américaines, britanniques et françaises de l'époque, la conception est purement pratique : elle se rétrécit en un point. La polyvalence du Mosin-Nagant M1891 Baïonnette offre également un avantage militaire stratégique. La longueur de base du fusil est d'environ 1,2 m.

La baïonnette se fixe à l'extrémité du canon par l'intermédiaire d'une douille et s'enroule simplement. Son maniement exploite le fusil comme une hampe dans des circonstances habituelles de combat.





Entretien avec John Victor
Auteur : F.W.B. bénévole
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La piste était froide. Duke était mourant, je m'en souviens, mais je me souviens aussi qu'il lui a fallu beaucoup de temps pour passer l'arme à gauche. Il ne le savait pas à l'époque. Dès que je suis arrivé à son atelier, je lui ai montré l'échantillon, le sang sur la baïonnette. Il a travaillé rapidement, manipulant divers flacons et outils sans même me jeter un regard. L'échantillon de sang séché a été isolé dans une boîte de Pétri. Il s'est égoutté dans ce sombre liquide visqueux. Il s'est alors mis à chauffer, mélanger, mesurer, distiller, filtrer, électrolyser ; je me suis endormi.

C'était l'aube quand je me suis réveillé. Il m'a présenté une longue seringue remplie d'une solution, des teintes tourbillonnantes de rouge, vert et noir qui ne se mélangeaient pas. J'ai déplié le paquet et je l'ai déposé sur un plateau d'argent. Le cœur noirci a semblé reculer, alors que la lumière de l'aube le touchait. Je me suis emparé du Mosin-Nagant M1891 Baïonnette, le pointant vers l'avant, comme si une unité de cavalerie chargeait. Duke a préparé la seringue.

La solution s'est diffusée dans le cœur. Pendant un instant, il ne s'est rien passé. Puis le cœur s'est mis à gonfler doucement et à produire des bulles. Subitement, il a commencé à palpiter avant d'être pris de spasmes. Des vrilles noires ont jailli des valves, elles ont glissé vers le rebord du plateau d'argent. Il se balançait comme un œuf sur le point d'éclore, faisant claquer le plateau contre le sol. Les vrilles se sont à nouveau agitées, glissant avec aisance à travers la saleté. L'une d'elles s'est enroulée autour du pied de table, entamant ensuite une ascension en serpentant autour de lui.

Duke m'a mis en garde.

Le cœur gonflé avait fui la lumière de l'aube. Il tremblait et vibrait en grossissant à vue d'œil, secouant la table, faisant trembler les instruments. Il avait la taille d'une roue de chariot. Un pli est apparu dans son centre et s'est ouvert lentement. Là, entre les plis, il y avait des rangées de dents humaines serrées. L'orifice aberrant s'est écarquillé dans un sursaut ; j'ai plongé la baïonnette au fond de l'œsophage.





Mosin-Nagant M1891 Tireur d'élite



MOSIN-NAGANT M1891 TIREUR D'ELITE (Voir aussi FUSILS, ARMES A FEU RUSSE) Si le Mosin-Nagant M1891 a causé un scandale dès sa conception, l'ajout d'une lunette de tir a également provoqué des remous juridiques. Peu après la sortie du Mosin-Nagant M1891, l'annonce d'un modèle pour tireur d'élite a été faite, déclenchant une bataille légale avec une autre société d'armement. Contrairement à la polémique née à sa création, Léon Nagant n'était pas impliqué cette fois-ci ; il s'agissait cependant d'un autre participant du concours d'armes initial. Il a affirmé que l'ajout de lunette de visée constitutait un pillage de sa proposition. Malheureusement pour lui, il a été tué par un cycliste ivre quelques jours après avoir porté plainte.

Le Mosin-Nagant M1891 Tireur d'élite est en tout point identique à la version d'origine de l'arme, lui adjoignant simplement une lunette de visée pour une précision accrue sur de longues distances.





Entretien avec John Victor
Auteur : F.W.B. bénévole
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La faille créée à l'intérieur m'a donné un aperçu de l'emplacement des jumelles. J'ai laissé brûler l'atelier. Un grand panache de fumée huileuse parcouru de grésillements d'éclairs piégés à l'intérieur. J'ai laissé Duke abasourdi et j'ai chevauché jusqu'à l'aube. J'ai traversé des terres fertiles et des marécages, alors que le soleil suivait sa course.

J'adorais monter à cheval à l'époque, j'avais de beaux chevaux. Ce jour-là, j'ai chevauché jusqu'à ce qu'un banc de nuages s'abatte sur le pays, privant la terre de ses couleurs. A la tombée de la nuit, J'ai continué à galoper. Le vent s'est levé. Des gouttes de pluie annonçaient la venue d'une tempête imminente. J'ai poursuivi ma course.

La tempête était à son paroxysme quand j'ai repéré un bâtiment loin dans la forêt. Un coup de tonnerre a enflammé un cyprès ; la lueur brutale m'a aveuglé. Le cheval s'est emballé et m'a éjecté de ma selle. Ce n'était pas la première fois que la foudre avait failli me toucher. Tandis que le tonnerre grondait loin au-dessus, j'ai aperçu mon cheval fuir parmi les arbres. Je savais que j'avais assez d'argent pour m'en payer un autre. Comme je l'ai déjà dit, les choses roulaient bien pour moi. L'arbre brûlait encore.

J'ai parcouru le dernier demi-mille en marchant, puis j'ai enfin pénétré dans l'habitation. Le vent soufflait sur les flammes du foyer, les ravivant tout en les faisant vaciller. Mais, mis à part le feu, l'endroit était vide. Elles avaient dû partir à la hâte, les murs étaient couverts d'armes. Un vrai arsenal de chasseur. C'était peut-être le leur, à moins qu'elles ne fassent qu'acheter des armes ici. La queue d'un serpent est passée sous une table entièrement couverte de pièces de fusil. Je n'avais pas mieux à faire que de voir ça de plus près. J'ai soulevé une des extrémités, et le canon, les ressorts et les leviers sont bruyamment tombés. Il n'y avait rien en dessous. Il y avait juste une belle lunette de tir que j'ai récupérée. Parmi les journaux éparpillés, j'ai repéré quelque chose qui m'a troublé : la marque de la Nuit du Chasseur.

Je me suis avancé sous le porche. La tempête faisait rage. Au loin, à la lueur de l'arbre enflammé, j'ai aperçu les mouvements des danseurs. En regardant à travers la lunette, j'ai immédiatement distingué leurs longues silhouettes pâles. Powell dirigeait le chant. Ces imbéciles s'étaient aventurés en pleine tempête pour célébrer le présage d'un arbre en feu. Je me suis accroupi, me préparant à tirer le premier coup. La nuit a été longue.





Mosin-Nagant M1891 Obrez



MOSIN-NAGANT M1891 OBREZ (Voir aussi FUSILS, ARMES A FEU RUSSES) Obrez se traduit à peu près du russe par « scier », bien que le terme soit devenu synonyme de fusil à canon scié pour certains. Dans le cas du Mosin- Nagant M1891, la désignation Obrez fait référence à un canon effectivement raccourci sur une arme de fortune improvisée sur le terrain. Le canon est scié, mais le garde-main et la carcasse de bois ont été sommairement dégrossis à la main eux aussi ; en témoignent la surface éclatée du bois brut et l'utilisation de ceinturons de cuir et de métal, destinés à maintenir les pièces restantes solidaires. Ce Mosin-Nagant à canon court a probablement été conçu pour des missions plus furtives, car sa taille permet de le dissimuler et de le transporter sans difficulté. Le Mosin-Nagant Obrez est également plus léger que le modèle original, ce qui le rend plus simple à manipuler. En revanche, le recul redoutable de l'arme la rend moins précise.





Journal de William Salter
Abîmé par l'eau ; reconstitué par l'archiviste
Papier non ligné, 3"x 5"
9/10


juillet ?
Je n'aurais pas dû enlever la jambe. Elle est inconsciente depuis un jour entier et, bien que je lui aie humecté les lèvres avec de l'eau, je crains qu'elle souffre de son absence. Des lignes noires courent le long de son corps à partir du moignon purulent ; son sang a sûrement été empoisonné. J'ai été stupide. Maintenant, elle s'est allongée sur le sol de la cahute, ses cheveux bruns luisant de sueur, les lèvres crispées, les membres inertes et poussant des gémissements. Elle aurait pu faire une alliée et, dans ma folie, je l'ai utilisée comme cible d'entraînement. Qu'est-ce qui cloche chez moi ? QU'EST-CE- QUI CLOCHE ?

juillet
Depuis le porche, j'ai aperçu un homme en train de courir dans les bois. Pourquoi ? J'ai essayé de le suivre, ça m'a pris la journée. Au crépuscule, je suis arrivé sur la berge du bayou. Il était parti. Mais ses affaires étaient toujours là. Ses bottes, un manteau et un long fusil avec une étrange lunette. Où avait-il bien pu passer pour laisser tous ses biens derrière lui ? Mary est morte, mais elle me tient compagnie.





Mosin-Nagant M1891 Obrez Massue



MOSIN-NAGANT OBREZ MASSUE (VOIR AUSSI MOSIN-NAGANT OBREZ) Le Mosin-Nagant Obrez Massue est une révision intégrale de l'Obrez raccourci. Dépourvu de la majeure partie de sa masse, l'Obrez est mal adapté aux situations de combat rapproché. De facture robuste, il offre néanmoins un bon potentiel de résistance aux chocs. Le Massue va donc plus loin, en renforçant considérablement le canon et en rallongeant également la crosse. Il est dès lors possible de le manipuler comme une massue moyenâgeuse et de causer des traumatismes internes au contact. Très prisée des hors-la-loi et des voyous, cette arme souffre de mauvaise réputation à cause de cela, son détenteur pouvant, à tort ou à raison, être considéré comme une personne à la moralité douteuse.





Journal de William Salter
Abîmé par l'eau ; reconstitué par l'archiviste
Papier non ligné, 3"x 5"
10/10


Jul.1895

son cadavre dehors avant qu'il ne se rigidifie, je l'ai accroché sur le cyprès, je lui ai cloué les mains dans l'écorce au-dessus de sa tête elle n'a pas eu mal chuuut ne t'inquiète pas, tu ne sentiras rien le sparks sparks sparks haha, bien il devrait abattre un éléphant, maintenant la chair humaine chair humainesi délicate si fragile à arracher éclat des artères de chair masse sanguinolente c'est obsédant un baptême, pour elle comme pour moi

sous le firmament des prairies au-dessus des cieux et de l'herbe dans le vent. Loin de là, ce troupeau de bisons soufflant et haletant encore et encore comme des mouches qui trottinent sur leur fourrure.

J'enlève mon galurin. Un bel accessoire déniché dans une bonne mercerie. Le garçon me tend le fusil. Luisant. J'enlève le revêtement de cuir de l'objectif et je lève le pistolet vers mon épaule. Les grands bisons, je les vois secouer leur crinière. Je retiens mon souffle et j'appuie sur la détente.

Le garçon tousse la balle ricoche. raté J'ai couru derrière le garçon pour le fouetter.





Mosin-Nagant M1891 Obrez Tambour



MAGASIN À TAMBOUR POUR MOSIN-NAGANT M1891 OBREZ (voir également MOSIN-NAGANT M1891, FUSILS). La modification du magasin à tambour de ce fusil court russe accroît la capacité, ce qui fait de lui une arme pour les situations difficiles rendue d'une fiabilité hors du commun étant donné qu'on ne passe pas son temps à la recharger.





Journal de William Salter
graves dommages liés à l'eau ; reconstitué par un archiviste
Carnet non ligné, 8x13 cm
Annexé, non daté, continuité incertaine.


Trevor le sournois, déchiré de l'intérieur. Un ventre criblé de plomb. Il m'a quand même vendu l'arme. Maintenant je tire à tout-va plus vite que mon ombre en les envoyant tous balader.

Je l'aime bien. Petit mais mortel. Comme le petit frère. L'avorton est devenu grand. Il est sorti des jupons de sa mère maintenant. Gros porc. C'est plus un avorton maintenant, c'est un spectre. Ah.

Il est revenu. Tous les porcs sont morts. Charlie aussi. Avant, on jouait au milieu des cochons, mais maintenant on joue plutôt au milieu des corps. Des carcasses. Prêt pour la boucherie.

Ils savent où me trouver. Les mecs m'ont donné une lettre. Effrontés comme c'est pas permis. Prétend être Charlie. Mais Charlie est grand maintenant, il a fait la moitié du chemin. Je ne cherche pas l'avorton. L'avorton s'est engraissé comme un porc. Un gros ventre criblé de plomb.

Sur le chemin du retour, j'ai croisé un type. Il savait que j'étais un Salter. Une personne droite dans ses bottes, bosseuse, un dur à cuir. Je vais me le faire. Bang, bang, bang, bang, bang, bang. Cher journal, je ne te ferai pas perdre ton temps. Quinze coups de feu et le ventre de Trevor criblé de plomb se vide pour remplir celui des porcs du paternel. Je me tire.





Mosin-Nagant M1891 Avtomat



MOSIN-NAGANT M1891 AVTOMAT (Voir aussi FUSILS, ARMES A FEU RUSSES) Le modèle Mosin-Nagant original est peut-être l'une des armes à verrou les plus compliquées à convertir entièrement en automatique ; c'est même à la limite du possible. Cette idée ne peut effleurer l'esprit d'aucun ingénieur doué de raison. La conception même du Mosin-Nagant Avtomat indique, à l'évidence, que son créateur était autant adepte de cette arme que mentalement instable. Il aura fallu d'extraordinaires talents d'armurier pour modifier ainsi ce modèle, ce qui en fait l'une des armes automatiques les plus rares de son époque. Par son côté insensé, cette variante n'a jamais suscité d'intérêt chez les militaires, prenant bien trop à rebours les conceptions martiales de l'époque. Elle n'a pas été produite en masse non plus. L'Avtomat améliore la conception originale du Mosin-Nagant, essentiellement grâce à l'adjonction d'un cylindre à gaz. S'y ajoute un magasin tambour de 15 coups, rechargeable par lame-chargeur de 5 balles, ou individuellement si l'on dispose de moins de 5 munitions restantes. La vitesse de tir peut provoquer une surchauffe de l'arme ; voilà pourquoi le canon a été modifié en vue de bénéficier d'un meilleur refroidissement.





Entretien avec John Victor
Auteur : F.W.B. bénévole
Feuilles simples, transcription dactylographiée, 8" x 1"
5/5


J'ai échappé de peu aux sbires de la Nuit. Powell était encore en vie, mais j'ai fait brûler son arsenal et emporté son journal avec moi. Parfois, on tombe directement sur sa cible.

Je n'ai pas pu le lire. La première moitié n'était qu'une succession de griffonnages délirants. Des lignes étaient écrites dans notre alphabet, d'autres en cyrillique, et d'autres encore dans des caractères qui dépassaient mon entendement.

Mais la seconde moitié comportait des plans très détaillés et minutieusement tracés. Des pièces métalliques aux dimensions soigneusement annotées : longueur, circonférence, diamètre et profondeur. Différentes vis et plaques étaient marquées. D'une manière ou d'une autre, tout cela paraissait lié à une idée plus large. J'ai alors soupçonné qu'il ne s'agissait pas du journal de Powell. Plus probablement, celui de son armurier. Le plan s'étalait sur plusieurs pages, chacune d'entre elles ne livrant qu'une bribe de l'ensemble. Sur chaque feuille, des flèches partaient dans tous les sens, renvoyant à des informations détaillées ailleurs. Mais les pages n'étaient ni numérotées ni classées d'une manière intelligible. J'aimerais avoir cette arme en ma possession, elle ressemble à un chef-d'œuvre.

Ce que j'ai pu comprendre, ce sont les mots « Mosin-Nagant », puis, souligné à la hâte, le mot « Avtomat ». J'ai été frappé par la coïncidence du fait que je portais aussi un fusil Mosin-Nagant. Je me doute bien que quelque chose a dû volontairement transpirer pour me mettre sur la bonne piste.

C'est Yuri qui l'a monté. Il avait le plan en tête. J'aidais là où je le pouvais, mais c'est vraiment un virtuose des machines et des scies, assemblant chaque nouvelle pièce sur le modèle des schémas étranges du journal.

Notre relation de travail a été aussi fructueuse que brève. Une fois le fusil terminé, nous l'avons testé dans les bois. Une pression sur la gâchette, le mécanisme vibrait furieusement, menaçant de céder à chaque expulsion de douille. J'ai déjà tiré avec une mitrailleuse Maxim, mais cette arme n'a pas la même classe. Elle est rudimentaire, mais elle fonctionne. Quelque chose me dit que ça tient du présage.





Munitions spéciales longues Mosin-Nagant M1891


Munitions incendiaires
NC : John Victor, Voelkel, Voelkell... tous semblent faire référence à la même personne, tapie en permanence dans l'ombre. Que son importance dans les événements eut été une illusion de sa part ou la vérité reste difficile à déterminer. I] semblerait que sa piste l'ait mené jusqu'aux jumeaux. Il doit sûrement être l'une des créatures qui a priori les traquaient.

Munitions Spitzer
NC : Le plus marquant dans ses documents fut qu'ils semblaient confirmer plusieurs autres événements. Pour couronner cela, on y trouvait également la validation de prototypes d'armes automatiques. De nombreux Chasseurs néophytes les craignaient. À l'origine, nous avions pris leurs témoignages pour des tentatives d'intimidation par artillerie, jusqu'à ce que les mêmes schémas indiqués ici réapparaissent.

Nitro Express Rifle



NITRO EXPRESS RIFLE. (See also, RIFLE) A break-action, double-barreled rifle ideal for hunting large game, the Nitro Express was often used by British colonials on elephant hunting expeditions. It is similarly effective in bringing down buffalo, bear, and other large game found in the Americas. Though the Nitro Express has a short range, its shot is incredibly powerful, with an equally powerful recoil.

The Nitro Express Rifle is actually named for its cartridge, called as such because of the bullet velocity, which is fast as an express train, according to James Purdey, who coined the term, and because the propellant used is cordite, which is made of nitrocellulose and nitroglycerin.





Unpublished manuscript, "Bad As They Seem"
Author: Hayden Collins
Undated
Bleached paper, typewritten, 8.5x11 in


-12-
The visions continued. Fin did not sleep, but tossed and turned as one caught in nightmare. She fell into a restless sleep, lying unconscious for hours, then days. Her vision writhed with snakes, echoed with hissing. Inside of the vision, the world shook and shimmered around the edges.

Mud, blood, fog and shadow and movement and explosions. Gun shots, and screams. Run through the darkness, hope you don't trip, hope their bullets don't pierce your skin, hope you make it out alive in spite of your waning strength. The odds are not in your favor. The odds have never been in your favor. It's why you play the game.

You press your back against the thin boards of a shed, not knowing if it harbors your own angel of death. Not knowing if some hidden gunman prepares to write your finale, and send it express. You hasten to reload your rifle, wary of the sound of metal on metal as you slide a cartridge into the chamber. Then you take a small syringe out of your coat pocket, raising a sleeve, and sending the point into your arm with a sharp thrust. The solution takes effect quickly, and you feel invincible, euphoric, giddy, prepared. You raise your gun and you run. And you run. And you run.

The noise of gunshots surrounds you as you are seen and targeted, but you are quick, zigzagging like a jackrabbit, laughing. You feel like you could run forever, could shoot a nickel from a weathervane in a storm. You kill five men and one woman on your way to the building that will afford you cover, reloading as you run. Your head will haze over into an intensely painful fog when the injection wears off, but for now, you are fueled by its fire.

When Fin came to it was dark, and Jos had gone. Jos' absence was disorienting; her sister was her anchor, an assurance of her own existence. She knew but one way to focus her mind. With a sledgehammer and a rifle, she left the cabin, extinguishing the lantern Jos had left burning as she shut the door. There would be monsters in the swamps tonight, and she would find them.





Unpublished manuscript, "Bad As They Seem"
Author: Hayden Collins
Undated
Bleached paper, typewritten, 8.5x11 in


-13-
The snake's venom had affected each twin differently; it could not be doubled. Their battle magic - as they thought of it - had weakened. The mirror had cracked

That evening, Jos' mind was on death: her own, her mother's, her father's, her victims . She found no meaning in the loss of life, was unburdened by its gravity. Death was inevitable, and its inevitability rendered it meaningless The word fate rang hollow in her ears.

The priests offered no solace - though they had begun to hear rumors of a Christian association of hunters - and they did not trust those who offered sanctioned redemption. Some called the creatures a plague; some called them the devil. Both were wrong.

Pulling on a long jacket against the cool air foreshadowing fall, armed only with a small pistol, Jos left her sister behind to meet another.

Allison - the woman she would now meet - had sought Jos out, and they had progressed from cautious silence to confessional outpourings, from wary strangers to friends, and then further. Camaraderie existed among hunters, but connection was taboo. Like children left unnamed until they survived their second birthday, hunters preferred not to name - which is to say, preferred not to know - that which they were likely to lose. To hunt, you must be able to survive both combat and constant loss.

To remove the calloused skin that protects the delicate shell of the heart was to choose life. A hunter always chooses death. Does not think of the future. In the cracks of the mirror, their images bent and multiplied: reflections, no two the same.





Special ammunition


Shredder
RN: That so many beliefs arose amongst these people is no wonder, or that the believers expanded their fold by preying on the lost. It's thought that the Christian sect mentioned here, in passing, was that of Ishim Gird, whose sermons of reclamation were never recovered.

Explosive
RN: Uncategorized documents mention an Allison. We paid them more attention, until we really picked up on the Twins. Some might have been fakes, too. Either way, it's an unpicked thread, one which needs serious Investigation.

Sparks LRR



SPARKS LRR. (See also, RIFLE) The Sparks Long Range Rifle (LRR) is a long-bore single-shot long gun of exceptional range and with a reputation for being reliable, simple to use, powerful, robust, and accurate. During the War of the Rebellion, the Sparks LRR M74 model experienced incredible popularity thanks to these traits, and breech-loading percussion carbines of this model were used with success by the Union Army and Navy. Further to that, it was one of the earliest issued weapons to make use of cartridge ammunition. The LRR was the most common Sparks model, but its occasional designation as the 74 was incorrect, as it was actually produced in 1871.





Records, Louisiana State Asylum at Jackson
Handwritten notes
Author: Handwriting match for Philip Huff Jones
Undated


Candidates for immediate recruitment

Frank Fisher. Diagnosis: Delirium of Persecution. File notes: "lucid, but insists he is persecuted by spirits flying about his room and person, that they torment him."I suspect Mr. Fisher will be an easy recruit. However, if a demonic element has attached itself to him, I wonder whether he can be controlled. Finch.

Nellie Crown. Diagnosis: acute Religious Mania. Badly marked from small pox. Claims an Angel is in her; then it is a snake. And who is to say that she is not possessed by Angels or Snakes? I have seen leeches the size of a human head burrow into a man's skull. Much more is possible than our medical textbooks would admit. Possibly a previous initiate. Have others reacted poorly to the serum? Observation required.

Johathon Costello. He "imagines himself possessed by the voudous and is impertinent if one disbelieves him."He would not be the first to be sent to the asylum for speaking the truth. Finch.

Fannie Camba. Insomniac, experiences violent rages daily at sunset. Properly directed, this rage could make of her a formidable hunter. (Infected?) With patient instruction, we will put her night-time energies to good use in the field. Finch.

Oliver Locke. Diagnosis: Religious Mania and Delirium of Persecution. Mr. Locke is "very ragged; he imagines himself persecuted by the so called voudous, who have placed snakes in his body."Such a common affliction in this city it would seem - and it is no coincidence that we see so many cases now, as the situation worsens Interview required. Finch.





Records, Louisiana State Asylum at Jackson
Handwritten notes, partial
Author: Unknown


Louisiana State Asylum at Jackson
Doctor's Memorandum - 27 June

14 asylum patients were brought to the infirmary at 4am this morning. 11 dead on arrival, 3 with extensive wounds died in the following 3 hours from internal bleeding. Cause of death: multiple gunshot wounds (rifle shot?), burns.

Patients brought to infirmary by Dr. Huff, who provided no details about what nightmare had transpired to deliver to us 14 corpses, all patients of Dr. Finch. Huff rushed back to the grounds. At the time, I assumed he was needed urgently elsewhere. However, he has continued to refuse to provide any information, telling me only to wait.

Why were the patients out of their rooms? How did they get past the night watch? Who shot them and why? Was Dr. Huff involved? These questions press upon me. This incident must be investigated, as it represents a failure of great magnitude on the part of our staff. I intend to report the matter to the police tomorrow should no further information be forthcoming

The patients in question are listed below, along with a description of their injuries.





Sparks LRR Silencer



SPARKS LRR SILENCER. (See also, SPARKS LRR) The Sparks LRR Silencer offers the sharpshooter convinced of subterfuge the ideal armament. The boom of shot and flash of muzzle are often recounted as the key giveaways to a sniper's position on the battlefield, which when identified are particularly vulnerable: while well camouflaged, the leafy bower as that which is favored as hide and vantage point offers little in the way of fortification under a barrage of targeted rifle fire. The fitting of a silencer, designed to effectively eliminate the flash and crack of firing, offers a sharpshooter some peace of mind, and the chance of getting of more shots before having to re-position.





Unpublished manuscript, "Bad As They Seem"
Author: Hayden Collins
Undated
Bleached paper, typewritten, 8.5x11 in


-25-
Voices spoke to each of them. Through the snakes. Through the cards. And through metal. Fin. Jos. Lynch. Three Hunters, three voices, and an uncountable trail of corpses behind them, leading up to this moment.

They stood in a circle, as was custom for such things, three points of a sacred triangle. They had stood in this sacred formation before, in friendship. Now they stood poised for attack.

Lynch knelt slowly, hands grubbing into the damp bayou soil, blackened fingernails breaking as they met stone, then metal, then flesh. She kept her eyes on the twins as her hands slowly, painfully, became the large claws of a bird. The claws scraped deeper, searching, digging. They met purchase, then, and pulled from the earth a man, held in her clutches like a doll, and seemingly dead.

She held the small man in her craven claws, muttering, and he opened his eyes and screamed in pain as his body slowly began to change. As his hands transformed into talons, Lynch regained her own hands. Feathers sprouted violently from his neck, as a beak forced its way through the skin of his lips, the only evidence that he had once been a man the blood smeared across them.

The bird screamed and flung itself into the air, letting gravity return it to its prey, claws outstretched and reaching for Jos' throat.

But as the bird descended, the ground between the twins began to shake and rupture as from its depths the thick muscled length of a giant snake flung itself into the air, intercepting the bird's murderous grasp. The two beasts crashed to the ground, snake wrapped around the bird's body, talons wrapped around the body of the snake.

Their strength was matched; however, inside the snake's gruesome bite waited a poison that would tip the balance. As the snake sunk its fangs into the bird's breast, it shrieked, shedding crimson feathers like tear drops, shrinking as it did, until it lay on the ground, a lifeless ragged little doll man once more.





Sparks LRR Sniper



SPARKS LRR SNIPER. (See also, RIFLE, SHARPSHOOTER, SPARKS LRR)The characteristics for which other Sparks rifles are known are also evident in the manufacturer's sniper model. That is to say, it is an easy-to- handle, long-range, single-shot rifle of reliable, powerful, and robust design. Particularly suited to hunters of large game, the Sparks LRR Sniper could take down a beast of considerable size, such as a lion or an elephant, at a distance of up to one kilometer. In the United States, it has proven well-suited to the buffalo hunt. Should you, however, be unfamiliar with the particulars of the power necessary to overpower quarry of this size, I offer a second comparison. With the regulation charge of powder, the LRR Sniper propelled a bullet through 33 half-inch elm planks, and the missile was then only stopped by a 34th panel of solid oak.





Correspondence, Philip Huff Jones
Typewritten, carbon copy


June 29, 1895
Father,

Victor Caldwell has failed us. That onion-eyed rump-fed miscreant! I will wring the man's neck who recommended him; surely he must have known the nature of the Caldwell's character? He has destroyed all we have so carefully built. May he burn in hell. Ha! I suppose I have my wish already.

Caldwell arrived on Wednesday evening, and though tired from the week-long journey from Connecticut, was eager to see one of our "home-grown" Louisiana monsters. It took a good deal of persuasion to convince him he would not be best served to hunt in a state of exhaustion.

Oddly, he had with him a Sparks! "Researching the competition,"he told me as he displayed its fine form over breakfast the following morning. It is a firearm with exceptional range, which we would see demonstrated in the most horrifying manner that evening. We were on the grounds with Finch's 14. I spoke of our plans when he suddenly became agitated, and disappeared, and they are all dead. He found a sniper's perch and picked them off, one by one. He must have had a number of weapons on him, perhaps a scope. I could not move quickly enough to his location. Eleven died where they fell, 3 more did not survive being moved to the infirmary. He is an excellent shot.

Having destroyed our humble army - easy, unarmed targets as they were - he disappeared. However, the fire in the armory shed last night tells me he is not gone. I must speak to the staff now, they are already beginning to ask uncomfortable questions, and then there is the matter of Lynch. But that is subject for another letter.

p.






Sparks Pistol



SPARKS PISTOL. (See also, SPARKS LRR) Essentially a Sparks LRR with a sawn-off barrel and stock removed, the Sparks Pistol is famous for delivering shots as powerful as its rifle counterpart. It makes use of the single-shot, rolling-block action that the Sparks LRR is famous for, and fires high caliber rifle cartridges. Though equally powerful and deadly over short to medium ranges, its shortened barrel makes it less effective over longer distances than the original rifle, and since there is no stock to absorb the kickback, each shot delivers a stronger recoil.





Sensitive information on Pelican Island Priso
Envelope addressed to the Wichard & Cohle Detective Agency
Return address: Blank
Contents: One letter, three pieces of torn paper
Processed by the Department of Police on June 3rd, 1896
Handwritten letter, 5.5" x 8.5"


To the fine detectives of the city of New York,

The documents I entrust into your care were not acquired through legal means. I admit this free of shame, for nothing in this investigation has been just or right, and I am certain this information will be of better use in your capable hands.

I see the vultures pushing you for swift results, ready to claim your work as their public victory. I beg you to remember your duty is not to the politicians but to the victims that cannot speak for themselves and the families who will not rest without answers.

While the angry mob cares only for a name to carry the blame, bear in mind the many other names you must honor. Each life lost in this tragedy deserves justice, even if their stories can't fit into a simple narrative.

Sincerely,
Someone looking for peace

Torn paper, handwritten, 2" x 3".

All tha time, feedin Theo like a pig for slauter. Chummin up to the poor coot til he lost his wits bout him. Boy still smeld like his mommas milk. Coulda been sumeone, coulda have a family. Instead tha bastard blew his face rite off with his fancy pistol.

May he die chokin on a rusty nail.

Torn paper, handwritten, 3.5" x 3.1"

he came back alive and they shot him anyway he came back alive and they shot him anyway he came back alive and they shot him anyway he came back alive and they shot him anyway he came back alive and they shot him.

Torn paper, handwritten, 2.5" x 4"

They gon try to put lies in my head but they cant erase what I seen. That basement took many lives but not his. That boy died right here and they cant wash his insides from the walls.

When the devil comes for the warden, he gon pay, but not for this. No, this sin belongs to Curtis Grey.





Special ammunition


Incendiary
RN: It stands as both a testament to and failure of Huff's character that he kept such extensive records of the AHA during his tenure. We have almost a complete picture of his behavior across personal notes, letters, and Journals. Of course, what's far more interesting, and likely damning, is what he wasn't writing down.

Poison
RN: Huff's competency was lacking. He was a reasonably proficient doctor, but his moral code non-existent. His handling of the situation lurched from treating it as nigh on inconsequential, to the greatest crisis to face humanity to which he was the sole defense and counterforce.

Full Metal Jacket
RN: The more I look over Huff's accounts, the more I realize that nothing the man put to paper can be trusted. His patients deaths have long nagged at my conscience. Discovering more about this Henry Monroe is of paramount importance.

Springfield 1866



SPRINGFIELD 1866. (See also, RIFLE) A breech-loading rifle bearing an extractor and .50-70 caliber centerfire cartridge, the Springfield 1866 was oft praised for its rapid rate of fire. The design originated when the army modernized many thousands of Civil War-era muskets for the use of American soldiers, a highly pragmatic step in the evolution of the weapon.

The Springfield's speed and efficacy was particularly notable in several battles between U.S. soldiers and the Lakota, Northern Cheyenne, and Northern Arapaho tribes during Red Cloud's War, when a small number of U.S troops armed with Springfield 1866 rifles were able to defeat a large attacking force with few casualties. However, it was sometimes criticized for its weaker extractor mechanism.





Letter found in the possession of -REDACTED-
Undated
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Got some answers for you today. Writing it down for you now before I forget any of the details, though I won't get to post it until next week.

Was camped last night with Thomas and playing it low. Some people just like to hear their own lips flapping. Don't need any encouragement but silence. So we're sitting around the fire and he starts up. Told the whole story about the brothers.

"We weren't always allowed to hunt in threes you know. That was all thanks to those brothers."Our own third was asleep already.

"Which brothers?" asked him, knowing damn well which brothers

"You never heard the story?"He paused to spit into the fire. Settled himself into his seat to tell the tale. Didn't even let me answer before he started talking again.

"It was always two before. Two hunters per contract. I don't know why. It was just what you did. You could hunt alone too, sure, if you had a death wish. Still can. But two was the usual number. Only one person to trust, and if you could trust them, you had an extra set of eyes on your back. Got to be a lot of superstitions about why it was that way. There was all that talk about the oath of two, and mirrors, and some sort of curse, and then that story about the twins. Well. I don't know what was true and what was tale, but it just wasn't done. Then these three show up and just ignore the rule. Just started hunting together."

He stopped speaking to stare into the fire, remembering and silent and eyes far away.

"They did alright at first. Pulled off more than a few successful contracts. Made more than a few enemies. People thought it was unfair, but most were too superstitious about the number three to do the same. Thought something might happen to them if they did. Rightly so, as it turned out. Whatever those brothers unleashed, they took the brunt of it, and we've been able to hunt in threes since. They were ripe for the asylum by the end of it, too. Before the end one of them bought a horse and painted the damn thing green. Said it was for good luck."

He paused, shaking his head at the memory.





Letter found in the possession of -REDACTED-
Undated
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Up to that point in the story I hadn't said a thing. Everybody had heard about the green horse. Subtle as a dead pig. Horse even seemed immune, and I've told you what all the other horses around here look like; half dead and moaning and screaming, drawing those nightmare creatures right to you soon as they get going. Maybe it was magic, what do I know. Ha! Oh you know I don't mean it. know there's a sight of strangeness in this world, but there isn't any magic. If there was we wouldn't be in the mess

Thomas was clearly enjoying himself in the telling. That damn bear face perched on his head like a hat. I could have punched him. Instead I asked him to tell me more about the others, get him talking again. He says,

"Those three couldn't have been more different. The one with the horse was a crack shot, favored an old army- issue Springfield trapdoor. Could shoot the vest off a minister. The tall one, he was a good hunter. Told a good tale and stayed away from the bottle. Wouldn't trust him with my mother's life, but as far as hunters go he was what passes for good stock among us."

He paused to take a long sip from the bottle he'd been cradling in his lap. Guess he didn't think that much of sobriety after all. Didn't offer me a damn drop. I was getting impatient, but he got back to it soon enough.

"Third brother was a gambler. Lost ten dollars to him at cards once while the others just looked on and laughed. He didn't need it, but he took it from me all the same. But that was before things got really bad. Weren't nobody laughing by the end of it, nope. Not even about the green horse."





Springfield 1866 Compact



SPRINGFIELD 1866 COMPACT. (See also, RIFLES) The original Springfield 1866 is a breech-loading rifle bearing an extractor and .50-70 caliber centerfire cartridge. The compact model of this rifle has a shortened barrel and sawn-off stock, making it more weildly at the expense of accuracy and range.





Letter found in the possession of -REDACTED-
Undated
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"That damn green horse wasn't so funny anymore when it had its intestines wrapped around its neck. The green paint and all that red blood - looked like the Devil's Christmas tree. Horrible sight to see and the body of the brother it belonged to tied to its back with the rest of the entrails. Hard to say what killed either of them. Don't think it could have been human, but it didn't look like what those other creatures do to the hunters out in the swamps. And I know because I found him myself.

Thomas stopped and took another long drink, just muttering to himself. Had to nudge him out of it with a tap of my boot. He didn't look so happy anymore to be telling the tale. The look in his eyes is what made me believe him. Not easy to fake, that haunted look. Then he says,

"Horse looked like it was no more than a sack of skin, barely hurt otherwise. Man looked like he'd been through the thresher. Most of his clothes had been torn away, and he was all blue and purple with bruises, and covered with a thousand tiny cuts. Body was recognizable, but there wasn't much left of his face. Limbs were hanging off all wrong. My partner and I'd found him out by the edge of the tree line and called in the other two brothers quick. They didn't show much of a reaction, just looked at each other for a long time, and nodded, and then sent us off for shovels. They buried him right there. Him and the horse. They were pretty upset that his rifle was gone, the Springfield, but I would've been more upset about his face being gone, it were my brother."





Springfield 1866 Marksman



SPRINGFIELD 1866 MARKSMAN. (See also, RIFLES) The original Springfield 1866 is a breech-loading rifle bearing an extractor and .50-70 caliber centerfire cartridge. The marksman model of this rifle adds a scope to the original design, making it more useful for long-range shots.





Letter found in the possession of -REDACTED-
Undated
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He pulled the bear head lower over his face, as if it could protect him from the memory. We sat in silence a while. 1 thought he'd fallen asleep and was thinking to do the same when he started to whisper.

"Light the shadow though dark my way, light the shadow, light the shadow."That's what I think he was muttering at least. There was more - couldn't make out all he was saying. Maybe some kind of prayer. Maybe some kind of curse. I grabbed the bottle out of his hand finally, wanting a taste myself, and losing hold of that bottle shook him right out of it. Hell-bound sot.

"The others kept right on hunting, and it seemed like nothing else was going to happen. They always took a third, to fill in for the brother. And the third died, more often than not. They went through a lot of them, but they were piling up the bounties, and it started to seem like those two couldn't be killed. Not many would go near them after that. Figured them for cursed, and you didn't know if it was the kind of curse that might end up on your own head if you got too close. But some were saying the oath had been broken. A sacrifice had been made, and now three could hunt. Hard to say for sure. You ask me though, it happened later. You ask me, it wasn't just possible cause the brother'd died, it was possible because their third always died.

"They started to get this look about them. Wild-like. Dangerous. Less human. You'd think with what we have to deal with out in those swamps, Hunters wouldn't be so easy to trick into seeing monsters in every shadowed corner. But it's the other way around. After you see those things in the swamps you start seeing them everywhere."





Springfield 1866 Compact Striker



SPRINGFIELD 1866 COMPACT STRIKER. (See also, RIFLES) The original Springfield 1866 is a breech-loading rifle bearing an extractor and .50-70 caliber centerfire cartridge. As is the case with most weapons referred to as compact, the barrel has been shortened to make it easier to carry and handle. The addition of a knife to the firearm in place of a bayonet began as a field modification, but became popular enough as to have been imitated during the weapon's production. This knife can be used to great effect both in light and heavy melee combat situations, and its reputation as a reliable striking instrument gave it its name.





Letter found in the possession of -REDACTED-
Undated
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His eyes were wild and getting wilder now as he spoke, his words coming faster.

"I shouldn't have gotten mixed up with them I know, I know it now and I knew it then, but I was desperate, and then got word back from Colorado that the ranch had burned and Lorie and Janice were gone to Jesus and well about then I started to feel like nothing much I did mattered any more, like I might as well make a deal with the devil, if it would keep me in drink. If it could help me forget."

I asked him what the hell he was on about, what the hell he thought was so bad he regretted it any more than all the rest. I've seen him take the lives of a dozen hunters and ask about dinner after. He's calm and he gets the job done and he doesn't have an emotion on him. Now he was coming apart right in front of me. I guess the confessional will do that to you. I don't envy those priests their jobs any.

"I took a job with the brothers! Not to hunt with them - otherwise I wouldn't be here talking to you, none of their thirds ever survived, see? - but I did other jobs for them. I didn't care that there might be a curse or that they were looking stranger and stranger. I didn't care what anybody had to say about it. They were offering a hell of a lot of bonds for the work, and my people were dead. What I've seen in the swamps is unnatural, but what I saw those two do was worse."

I leaned in close then, nodding. Hoping he'd keep it together long enough to confirm whether the rumors we'd heard are true. When he finally looked up and started to talk I barely recognized him, his face was twisted up with desperation and regret.

Our sleeping companion's snores stopped of a sudden, and he yelped, groaned, and rolled over. I wondered what we would see if we could step into his dreams.





Springfield 1866 Compact Deadeye



SPRINGFIELD 1866 COMPACT DEADEYE. (See also, RIFLES) The original Springfield 1866 is a breech-loading rifle bearing an extractor and .50-70 caliber centerfire cartridge. This model both shortens the barrel and adds a scope to the original design, making it an easy-to-carry sniper's fire arm, favored by game hunters who prefer to travel light.





Letter found in the possession of -REDACTED-
Undated
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Turns out we were wrong about them having killed each other. Turned out we were wrong about a lot of things

Then he tells me, "They were the ones did that to the brother and the horse. That damn green horse."He started to really cry, then

Took a lot of encouragement and two more bottles to get the rest of the story out of him. He was incoherent for a while and then all of a sudden he just snapped out of it, like the guy who'd been sitting there crying had left and been replaced with somebody else. Couldn't rightly say if it was the same man sitting there in front of me. Same man I've been hunting with, sure, but not the same man who'd just been crying over a dead horse. His confession came pouring out all at once, barely a breath between words.

"They didn't say it straight out, but I helped them do it to others. Every third. Every single third! Said they were trying to break the oath. But it didn't make any sense. They must have wanted something more than to be able to hunt with three men together to do what they did to their brother, and the others, but they never told me just what it was. Every time was worse than the last. I started to think they weren't even human, couldn't be human. Don't rightly know if I'm human anymore, after the things they asked me to do. Worst thing is, I did it willingly."

According to Thomas, it went like this. Those brothers were asking him to do stranger and stranger things, and he didn't mind, for a while. They kept him in drink, and the drink kept the memories away. Then there was the incident with the Springfield and the mayor that you told me about.

Then he goes to visit them in their rooms one day, and the place was piled with mutilated corpses - right up to the damn ceiling! - cards scattered everywhere, and that drunk Rodgers among the dead, and those two brothers just sitting at there talking. Thomas must've had a soft spot for Rodgers. It's always something that seems small that sends a man over the edge, but really it's just the last thing atop a huge steaming heap of dung. Been so drunk himself at the time, though, he hadn't run right out. Had stood there wondering if his drink'd been poisoned and he was having visions. Has stood there wondering if hewas the one'd lost his mind. Says he doesn't remember much more about the night, but in the morning he left for New Orleans.

He says he thinks they're still hunting - must be if the oath of three still holds - but I wouldn't take his word for it. I don't think this explains jack about why the trinities suddenly got going without a hitch, but there you have it. The whole tale. Might find some answers in there, you look for them hard enough.





Springfield 1866 Bayonet



SPRINGFIELD 1866 BAYONET (See also, RIFLES) A breech-loading rifle bearing an extractor and .50-70 caliber centerfire cartridge, the Springfield 1866 became a truly well-rounded weapon with the addition of a bayonet. Combining the rifle's rate of fire with a close-quarters bayonet allowed the Springfield to paint a bloody swathe through the continent's history.





Letter, final page, though preceding pages are unaccounted for
Letter found in the possession of -REDACTED-
Undated


The number of folk willing to discuss the matter is dwindling, which means extra care needs to be taken in studying this account.

It also means my rates are doubled.

Gentleman, lover, and warriors how Billy introduced himself, before delaying his story to ask a passing escort if she'd like to pay him for sex. She moved on and tried to make as little eye contact as possible.

Tried to recruit me so they did, after the incident with the horse. I was sitting right at that table over yonder, and they walked in that very door. Place went dead quiet, 'cept for me and the lady nibblin' my ear. I'm usually very attentive you understand, but that dame had a way with words! His uproarious laughter was not shared. No, first thing I noticed was two Springfield rifles in me face: one shortened with a gnarled knife affixed, another with a full blood-rusted bayonet.

That detail struck me, as it matched other stories I'd accrued. Perhaps this buffoon spoke with some credibility after all.

So I orders another drink, as is my right, and I size 'em up. For all the tales, they're not much to look at. A charismatic chuckle wormed its way from his mouth, but I'd heard many a story, and I've heard this man's true laugh just before. That chuckle was haunted.

They tell me I can either come with them dead or alive and...well, as you can see, I didn't go dead. Matter of fact, someone hands me my fresh drink. I finally broke their eye contact so I can hoist that beauty to me lips. I swig the drink in one gulp and draw my pistol quicker than they can see, then fire it quicker than they can react.

He wove a striking story, but it was once again interrupted by an attempt to seduce another working lady. She elbowed him with a movement perfectly honed to look like an accident, and it was too late in the night for him to notice anyway. I'd thought it was difficult to witness Thomas be made a blubbering mess by his memory of the brothers, but it turned my stomach thrice as much to watch Billy weave a relaxed, practiced tale just to hide that same, ruinous terror.





Special ammunition


Dumdum
RN: Thomas Bridges was known as a teller of tall tales, most based on his life. Out on the mountain, there isn't much else to do but spin yarn. But The Three Brothers has more of the qualities of a fable, or allegory. Perhaps set around the time most started to hunt in threes.

Poison
RN: Bridge seemed to know the brothers intimately, be at their beck and call. Hardly the gruff man from the mountains, but much more vulnerable here. Was it really Bridgers, or was this a version of the man poisoned by the bayou?

Explosive
RN: Perhaps a testament to its truthfulness is the way in which Bridge has inserted himself into the tale. He seems a scared bystander, out of his depth. Unusual for a man who claimed to have walked the depths of Crater Lake (some 1900 feet).

High Velocity
RN: The different pictures Billy and Thomas paint of the same people are strikingly at odds. While Thomas reveals much about the brothers, Billy appears keen to unveil only more of himself.

Springfield M1892 Krag



SPRINGFIELD M1892 KRAG (See also, RIFLES) The Springfield M1892 Krag is a repeating bolt-action rifle that is known for its smooth and easy-to-use bolt action, as well as for its magazine, which was considered both an advantage and a disadvantage. Although most other contemporary rifles featured a top-loading magazine that allowed for the use of stripper clips, the receiver positioned on the side of Springfield M1892 Krags required the cartridges to be loaded individually.

In 1892, the U.S. military held a competition to compare more than fifty renowned rifles used around the globe, after which they adopted the Springfield M1892 Krag. Despite its unconventional receiver, the flexibility it offered in terms of reloading made this a great service rifle for the army. The U.S. Military then modified the rifle and its components for .30-40 Krag cartridges, which were the first smokeless powder cartridges issued by the army to that date.





Reports on the Pelican Island Prison Incident
Content: Pages Recovered from Jack Marwick's Journal
Handwritten, 4 x 6
Severely damaged, almost indecipherable


August 9,1894

We arrived at DeSalle last night, or in the morning, I can t remember, nor do I want to. We noticed armed men and women moving in mud carefully, looking for something or someone. I ordered Candice to be quiet, it was her first encounter with the outlaws of Louisiana. We didn't know what to expect, but I must admit, she's a natural. It felt as if I was the one following her lead. It wasn't long before the crackle of gunfire filled the night. One of them landing face down on a porch, others shooting at someone hiding behind an overthrown cart. Before they could even realize our presence, Candice fired, and another one hit the mud. I shot then too. It was quick, and as we approached the bodies of the outlaws, whoever was hiding behind the cart came out. A sheriff, name is Hardin, a tough feller, and smart smart enough to see through someone, and we hated each other at first sight. But now he owes us. I reckon he will be a very resourceful ally, if we play our cards right

TEXT INDECIPHERABLE

August 22,1894

The prisoners are eager to tear Jabez apart. That half-wit Curtis let that prisoner take his pistol, let him blow his brains out. Now prisoners think Curtis killed him. And that narcissistic pinhead is still in the basement, dumping corpses into the sewers as if nothing is going on. I told him if anyone came near the prison they'd notice the smell first, and soon Hardin and Candice would come knocking.

I will warn the guards about a potential riot; hopefully, I'm wrong for once in my life, and we don t have to dump even more bodies into the sewers.

August 23,1894

Those savages hung Curtis. They took him to the courtyard with a rope, tied it around his neck, and threw him over the railings. He didn't even fight back. Poor bastard must have thought he had deserved this. But no one deserves to be left hanging over a cursed prison courtyard.

This is not good. I managed to cover Jabez's filth till now; despite his arrogance, despite the letters from New York. But not even I can cover this up, it's done, and the bastard is gone. My fortune is lost before I earned it.

Damn this place and him, wherever in Hell he is hiding now. If anyone finds this journal, let everyone know that

TEXT INDECIPHERABLE





Records, Pelican Island Prison
Handwritten letter found abandoned outside the prison
Author: Handwriting match for Solomon Jabez


Date: August 23, 1894
To Dr. Philip Huff Jones,

I write this in haste in the early hours of the morning. Pelican Island has been compromised and lost to the inmates. These fools do not realize that they were the foundation of scientific breakthroughs that would revolutionize the world. Will some of them die in that pursuit? Will some of them experience pain and discomfort? Of course, but their contributions would have been essential to stop whatever is happening in Louisiana.

It seems that the death of No. 47 was a major factor in breaking the ego dissolution I had so carefully crafted at this site. It almost happened too quickly to comprehend; we were fetching another inmate for conditioning when he became irrational. They've somehow been plotting, and before any of my men could organize themselves the inmate meant for conditioning had beat Smith's face in with a Krag. It was chaos after that.

I am about to leave the prison, and if I have to go via the sewers and use every failed experiment as a steppingstone, so be it. The site is compromised, and I will not sacrifice my life for things who don't know their place. Let them rebel and "take" their freedom. What awaits them outside these walls is a hell we were trying to prepare them for. No matter, let them bleed out in the mud. We can always try again.

I will write again when I am back in a secure location, then we can further discuss next steps.





Springfield M1892 Krag Bayonet



SPRINGFIELD M1892 KRAG BAYONET (See also, RIFLES) The Springfield M1892 Krag is a repeating bolt-action rifle with a side-loading magazine. To combine the modern magazine with a classical bayonet was an obvious but exceptionally effective evolution, as it made for a fast-loading rifle that could fend off nearby attackers easily





Records, Pelican Island Prison
Handwritten paper found abandoned outside the prison
Author: Unknown


I have done my duty. Now I can only pray a Rosary for the safe escape of Doctor Jabez, that he may send swift help from his many allies.

As for myself, time runs short. My only salvation is the incompetence of these brigands revolt. Unsurprisingly, these inmates cannot even riot properly. They lined my fellow guards up against a wall and demanded I transcribe their painful desecration of a court trial, but I will not participate in their mockery. Even if any of these wretches ever had the capacity to read, I imagine it was lost long ago.

I am proven astute by watching them attempt to load pistol ammunition into their Springfields. Perhaps I could feel sorry for the poor souls if they weren't planning to bury the bullets in mine and my friends skulls. As I write, I see the fear in the eyes of those noble, loyal friends. Then I turn to see madness in the eyes of those we sheltered -- madness that can only be sated with blood. I fear they shall find a most excruciating alternative method of execution.

The Lord will deliver us, however. I have fed my family and guarded this honorable institution. Our blessed work here has helped so many, and I have protected these inmates from a far worse fate. Heaven knows what sad havoc they would wreak if given freedom. One of them now affixes a knife to their rifle. A crude bayonet, and all the more painful for it. But my hands do God's work, and He shall protect His flock.

This is not my final Amen.





Springfield M1892 Krag Sniper



SPRINGFIELD M1892 KRAG SNIPER (See also, RIFLES) Thanks to its side-loading magazine, the effectiveness of the original Springfield M1892 Krag was unquestionable, and was only enhanced with the addition of a sniper scope attached to its barrel. The fast reloading combined with long-range efficiency made this rifle a great choice for those who prefer to stay out of sight and range of their prey.





Journal page found in the woods near Scupper Lake
Handwritten, torn, water damaged
Author unknown


May 4, 1895

Haven't had any luck hunting. I hear gunshots every second. Other hunters, I reckoned at first. Then I saw a man blast another's head with a shotgun. I retched at the sight, and when I looked again, the man was gone, leaving the corpse behind. I'm not sure if I'll ever find game here. It's getting dark. I will wait for a quiet moment and escape. Should've listened to Ma.

May 5, 1895

Lord, this place is cursed, I shouldn't have come here. I wish I could forget last night.

I was scanning the riverbank through the scope of my Krag when I spotted two old ladies with hunched backs dragging a wheelbarrow. Their long, grey hair reached their knees, and their faces were hidden under the hoods of their dark gowns. The wheel squeaked in the quiet of the night. When I noticed what they were carrying in the bed of their wheelbarrow, it terrified me. There were human limbs, split heads, innards cut into smaller pieces. I remembered the butcher's story of two old women asking for discarded meat to feed gators, back in the day. The women slowly approached the man that got killed yesterday. I shivered as they severed his limbs, putting the pieces into the wheelbarrow. After, they moved to the edge of the river, where the water started bubbling. Then they threw the pieces in while they sang an off-key lullaby. The water started moving even more aggressively under the floating meat. Maggot-like creatures emerged. In only a few seconds, the surface of the river was covered with bright red foam.







Special ammunition


Incendiary
RN: The more that comes to light about the prison, what goes on there, the more it begs the question: were the perpetrators under a malign influence, or did they create one? Could it have been that in their experiments, they Ignited something they couldn't put out?

Full Metal Jacket
RN: With how things transpired here, it's no wonder that so little of what happened here ever came to light - that the cover-up worked. The corruption was not just of the body, but of the spirit. Virtues and values would be strewn like autumn leaves in the wind. Lead investigators turned collaborators.

Vetterli 71 Karabiner



VETTERLI 71 KARABINER. (See also, RIFLES) The Swiss Army adopted the Vetterli rifle in 1868. At the time, it was the most advanced rifle in use by a European nation. Its designer, Johann-Friedrich Vetterli, combined the tubular magazine of the Winfield M1866 with a bolt-action receiver, introduced by the Dreyse needle gun. This gave it a tremendous rate of fire. A couple of years later, and after a few improvements to the original design, the M1871 Karabiner was developed. A shortened variant of the original rifle, it was intended for use by cavalry. Due to the neutrality of Switzerland during the period, particularly the Franco-Prussian war, the rifle was seldom used in combat, until it was phased out in 1891. It was sold on the market to various entities, proving popular thanks to its powerful design. Of note, it saw extensive use by the Boers in the first and second Boer wars.





Interview with Leander Coetzee
Interviewer: AHA member
Date: Redacted
Typewritten, questions omitted (...), 8.5in x 11in
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FORM C - TEXT OF INTERVIEW
STATE Louisiana
NAME OF WORKER Leander Coetzee
ADDRESS None Available
SUBJECT A Boer In New Orleans

My father said we had pioneer blood. Strong and bold. But there was something of the land in me, too. Maybe that's what pioneer blood needed. When you live on the edge of the civilized world, you don't have the time to worry about sophistication. I didn't feel I was on the edge of the world though. Between two, maybe. My fathers, and my mothers. It wasn't until we fought for independence I saw it run.

Acacia's in bloom meant Spring and this Spring we were headed to war. A fine Swiss rifle had bought. A Vetterli. Bolt actions outpace the most disciplined breach shooter, and can be fired from prone rather than standing. We ambushed redcoats, the ground hiding us, devastating them as they tried to form into rank and files lines. Bloody fools. Bright coats are easy targets. Bullets hitting rock, scrub, and bodies. An easy war.

Since, the Uitlanders were still settling my father opposed Kruger's policies. Seemed another war was inevitable I had no politics. My trade had become hunting. Big game hunting. The British were often my clients, on their safaris. War would make me poor. And I spilt blood for the republic once. I still have the bayonet wound in my shoulder. I have no love left for the frontier.

We call it the trekgees. The desire to wander. I sold my farm, my arms, and headed to Port Elizabeth to find passage. I arrived here with little but my Vetterli and a Nitro Express. New Orleans was a wonder, the first time. Streets lined with endless terraces, wide verandas, swarming with society types. Left a sour taste in my mouth. I wanted to head westwards, but needed to scrape together some money first. I sold the Nitro for a few dollars, but couldn't part with the war rifle.

It took me an afternoon to find work hunting. I thought that was lucky, that my profession was in high demand. I didn't know what hunting meant then.





Interview with Leander Coetzee
Interviewer: AHA member
Date: Redacted
Typewritten, questions omitted (...), 8.5in x 11in
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The first night. A man called Samson had offered me work. Three of us paddled out in a flatboat to the middle of a great lake. Black sky wrapped around the boat. He shone a light. The lake was bristling with driftwood. What I thought was driftwood. One of them thrashed in the light. He switched it off. I asked him if it was crocodiles. Alligators, he said, and told me to shoot where he shone the lamp

He shone and I shot. He turned the light off and I worked the bolt. The other man paddled. The light was never on for longer than it took to aim the rifle. Never off for longer than it took me to work the bolt. We circled the lake slowly. The sky grew brighter and the water darker and a cloud of black powder smoke hung in the air.

I'd opened a cut on my hand over an old welt from working the bolt all night. I remember pausing to bind it. In the light I saw the surface of the water for the first time. The nights work. A corpse, face down in the water. Not a gator at all. I jumped up, rocking the boat. The lake's surface was covered in corpses. Men I'd killed.

I worked the bolt a final time and aimed at Samson. He was calm. I shouted at him, what have I done, crying, pleading. He began explaining.

I became a hunter again that night. We did the ritual, still paddling the surface of the lake covered with so many corpses. Not more than two nights in America, with nothing but an old war rifle, and I had a place again.





Vetterli 71 Karabiner Deadeye



VETTERLI 71 KARABINER DEADEYE. (See also, VETTERLI 71 KARABINER, SHARPSHOOTERS) The Vetterli, by default, has tangent iron sights. This gives it some capability for long range. However, that does not mean a telescopic sight was not uncommon. This would further facilitate the accuracy of a shooter to a further distance While other Vetterli rifles were specifically manufactured for snipers, the Karabiner proved itself suitable in a number of situations. The one disadvantage of using such a weapon is that the Vetterli fired black powder cartridges. The latest development was smokeless cartridges, which wouldn't leave a telltale cloud of smoke at the sniper's position. After several shots, the Vetterli would do this, requiring that the sniper either have already killed their target, or be ready to re-position. Fortunately, thanks to high power and accuracy, the former case usually prevailed.





Interview with Leander Coetzee
Interviewer: AHA member
Date: Redacted
Typewritten, questions omitted (...), 8.5in x 11in
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Samson trusted me immediately. The height of Summer, and we were both working the docks, finding hungry men and pressing them into duty. We trained them with firearms, warned them of dangers, and sent them into the swamp. One thing I could never stomach, the bayonet

The wound in my shoulder ached every time we lined the recruits to drill with a bayonet charge. In the war, I'd never done it. But I'd been on the other end of one. I was a kid, laying on my back. The huge Brit was stood above me, twisting the rifle. My shoulder splitting into two. The bayonet hilt coming towards my body.

We took Grunts. Lurching and dropping maggots out their wounds. We tied them to trees. The recruits would charge them, shouting war cries. I was the grunt, always, when they hit and it's body shuddered. If they were more human, they would have screamed, and inside, I always screamed.

The recruits were splattered with blood and moths. One kid got infected from that. We tied him up too. Another went feral, stabbing a grunt a hundred times until its head was mess of pulp.

I never trained. I never could get through that memory. But I still kept the bayonet fixed. The only time I used it was an accident. Samson was missing, I was tracking him. To an old house. In the dark, one of the Armored ones charged me. I leveled my rifle and held it firm. The Armored hit and the bayonet went to the hilt. I held the rifle firm, level, steady, as it lunged and grasped at me, but not reaching. Pushing. It slid me across the floorboards, until the Vetterli stock hit the rear wall. The Armored was still grasping at me, stuck fast on the blade.

Pinned between the wall and the armored, I worked the bolt. The first shot splintered the already shattered plate. The Armored groaned and leered in closer, its tilted head gnashing up at me. I recognized it then. Samson. I kept firing.





Vetterli 71 Karabiner Marksman



VETTERLI 71 KARABINER MARKSMAN. (See also, VETTERLI 71 KARABINER). The addition of the Marksman scope seems a natural addition to the Vetterli, allowing enhanced magnification and better precision at medium range.





Interview with Fenella Cleve
Interviewer: AHA member
Date: Redacted
Typewritten, questions omitted (..), 8.5in x 11in
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The life went out Lower DeSalle long before the affliction arrived. You'd of thought that when word reached us the corruption, the rot, that we would be up in arms. That we'd do everything we could to stop it. But the reality was not how we thought. People just pretended it wasn't happening, they didn't want to change their ways. And it swept through and killed us.

Leaving home was the easiest thing I'd ever done. With Papa in the ground, well. Gabe promised me, through hacking coughs, the shop would be in good hands. It wasn't long after I got briefly tangled up with Samson and Leander, and I told you how that happened.

Word then came that the rot was in DeSalle. Well that much was obvious, I'd told them when I'd come. But the hunters weren't listeners. They'd swap stories and tell tall tales but wouldn't hear the truth bellowing in their midst.

It was then that my employment picked up, working as a local guide. As far as I recall, I was the only one "survivor" from DeSalle. So I returned home, or close enough. After I gave the hunters the lay of the land, I'd camp up at the watchtower near the plantation. Closer than that, and the roaring silence of my memories would be too much.

It was through the old Marksman's scope on the Vetterli, while keeping watch, that I first spied something that wasn't right at the plantation. Of course, nothing was right about all of this. Things had been wrong since the piano man changed. Even wronger since Papa died, and what happened to Leander.

What I mean is, that it was then I noticed the strange things that weren't hunters, or the rot. Did you ever hear the old stories about the Pearl Plantation?





Vetterli 71 Karabiner Bayonet



VETTERLI 71 KARABINER BAYONET. (See also, VETTERLI 71 KARABINER) First and foremost, the Vetterli was designed as a military rifle. As such, it was manufactured with a bayonet lug. When they designed the shortened Karabiner version, this was occluded, as it was intended to be used by cavalry. However, the Karabiner could still be easily modified to add a bayonet mount, whereupon it can be affixed to the side of the barrel. As a Karabiner, the reach of such a weapon is naturally still longer than a comparable traditional rifle, connoting a disadvantage in close combat when opposing one. Nevertheless, its addition was certainly advantageous compared to its absence.





Interview with Leander Coetzee
Interviewer: AHA member
Date: Redacted
Typewritten, questions omitted...) 8.5in x 11in
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I lostmy taste for violence after that. Too much of a good thing. Trying to remember, but I don't. I lost track of specific events. We all did. A led to B, B to C, C to D, but D back to B. Then B happens the same way as before, but you end up at A. Does that make sense? I don't think so. You can't trust what anyone says, or remembers. No way of knowing how long that went on for.

I took over Samson's responsibilities. I was training my own. But as I said, I didn't have the stomach for violence I started shooting from afar. I didn't want to see the eyes of those I was killing. I wasn't in it for an ideal, to stop the dead. I'd realized then that they couldn't be stopped. And the money, Finch's money, meant nothing to me really. Was it the recruits? A part of me felt responsible to keep them safe. But the safest thing for them would be to buy them a ticket out of Louisiana. So I didn't really care about them either.

I learnt later that it was Victor. I didn't really understand why he fired on us, but he did. And we fought. Him with his Sparks, I with my Vetterli. He killed my men outright, a single shot through both. Outranged, I had to close the distance, I recall. It was like the war again, running from cover to cover. Counting the seconds it took him to reload that single barrel. I don't think he expected that. Used to killing the poor and vulnerable. We'd heard about the patients. Can't say I wanted vengeance, but I wouldn't let the chance pass by.

His smoke was giving him away. Black powder. Mine too. Old guns, suited to each other. Him in the upper story of an old house. I, amongst the scrub and dirt and rocks. I blew out all the windows by the time I reached it. I fixed bayonet, went in, and the Armored Samson charged me. A to B to C to B.





Vetterli 71 Karabiner Silencer



VETTERLI 71 KARABINER SILENCER. (See also, VETTERLI 71 KARABINER) The Vetterli's precision coupled with the slight profile of the Karabiner length made it an ideal weapon for mobile sharpshooters, who favored its compromise between accuracy, transportability, and stopping power. As such, it was well suited tactically to the attachment of a suppressor, which made it extremely effective for sharpshooters to out maneuver and keep the advantage with no muzzle flash; however, the use of black powder was still a liability.





Interviewer: AHA member
Date: Redacted
Typewritten, questions omitted (..), 8.5in x 11in
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But as I said, Lower DeSalle was dying already. Papa did what he could to keep it going - selling cures and ointments, anything for the sick. But it wasn't enough, this was something that no tonic could fix. This was something spiritual. A silence was settling on the soul.

You saw it first in the piano man. We all loved his playing, he was one of the few musicians in town, and it seemed otherworldly to us. He was a big draw to the saloon. Especially when out-of-towners passed through, with their own instruments, and he would greet them cheerily, and invite them to play, and the stage came alive with the sense of something fleeting

But then something changed, some years ago. The strangers stopped bringing instruments, started bringing guns. The piano man, too, hardened. Then became listless and lifeless, every song jarring and staccato. He was grinding his teeth, growing gaunt, staring into distances unfathomable. One day didn't show. I asked the barman, but he stood swirling his dirty rag round a dirty glass, didn't say a word. Hadn't even noticed. The silence had settled in

I asked after him for a while. Then forgot as the corruption hit, Papa died that February, and the quiet fell thick and heavy like the snow. It was all new: the grief, the death and the snow.

I saw him again, the piano man. After. Still walking the street in front of the saloon. Staring ahead, that same vacant way. But the rot was clear - he was gone, he was puppetted by whatever it is that preys on us.

Normally I wouldn't waste a bullet, but I took pity on him. I aimed Leander's Vetterli and the muffled shot hardly echoed on the empty street. The piano man crumpled, and the silence of Lower DeSalle thickened.





Vetterli 71 Karabiner Cyclone



VETTERLI 71 KARABINER CYCLONE (See also, VETTERLI 71 KARABINER) The invention of smokeless powder enabled the creation of self-loading rifles by keen inventors. Though the haphazard conversion was attributed to an untraced Howell, the gun resembles the work of Hiram Maxim. Yet another creation that he would be uncredited for.





Interview with Ad laide Dessalines
Interviewer: John Victor
Date: March 28, 1895
Typewritten, questions omitted (..), 8.5in x 11in


I wouldn't say I'm glad my father is dead, no. I loved my father ah, do not pretend you cared about him, you bastard, for all I know you're the one who killed him.

It was the only time since Mother turned that he hunted without me, and he came back in a coffin. Headless. Et mantenan ma peteet sooer est sans mer, per, ou frer... No, I do not think I will repeat that in English, I could not care less if you do not understand Francais.

How could anyone have possibly seen -
I...he...we...

What you must understand about my father is that when Mother's skin turned gray and her eyes went wild, he did not hesitate to kill her. Took his brand-new rifle from the wall and shot her in the heart. It was shocking at first, but as more people turned mad, I began to forgive him. So did my sister. And when he promised we would leave in a few days, we both remembered the commandment to love and honor your parents. I did love him, and I hunted with him. Protected our home with him. But we did not leave. He enjoyed killing with that fancy semi-automatic rifle, enjoyed piling up the bodies in the morning and burning them. Didn't notice our chest of money running dry, or his children's bellies running empty.

So here I am still. Fifteen years old and trapped in this hell, this abomination, this...bah! And now I am going to hang. Yes, I killed him took his prized Vetterli fucking Karabiner and shot a bullet through his eye. And when his other eye opened, I took his machete and I killed him again. I am glad I did it, and I would do it again!

I would very much like not to hang. My sister has been through enough.

Alright Monsieur Victor, I am listening...





Special ammunition


Incendiary
RN: Coetzee offers an insight from someone on the periphery of the Hunters, using their infrastructure yes, but loosely aligned with their cause. A stranger in a strange land, he found his place in the hunt, transcendent as it is amongst human capability.

Full Metal Jacket
RN: The figure "Samson" is mentioned in passing by many internationals who came through the docks. He had a keen eye for picking out those both strong and hungry enough to hunt. However, we presume the name to be an alias, as his physical description frequently differs.

High Velocity
RN: It seems that at some point, Coetzee withdrew from field work. The reasons for this are unclear, as of now. The relation between Cleve and him are also unclear. Did they collaborate? Or had she bested him?

Winfield M1873



WINFIELD M1873. (See also, ONE IN A THOUSAND, RIFLE, WINFIELD REPEATING ARMS COMPANY) Known for its accuracy, long range, and quick fire, the Winfield M1873 was referred to by Confederate soldiers as "that damned Yankee rifle that they load on Sunday and fire all week."The M1873's side-loading lever action made it possible to fire many shots in succession without reloading. It was also the first Winfield rifle to use center-fire cartridges.

The Winfield M1873 earned prominence in the United States as a rifle that could be used both for protection in and around the home and for hunting game, particularly buffalo, which it was powerful enough to bring down at 200 yards. After two years of production, the M1873 was so popular that the Winfield Repeating Arms Company started a special line. Specially finished M1873s were engraved with the words "One in a thousand"and sold for
$100 - quite expensive for the time - and were said to be even more accurate than the standard model.





Correspondence, Philip Huff Jones
Typewritten, carbon copy


December 7,1894
Mr. Winfield, Sir,

I am sorry that you thought necessary to send me such a letter as your last. The troubles of the world have given a morbid tone to your feelings, which it is your duty to discourage. I cannot agree to entertain your proposition, either in justice to yourself or to my own interests. The location in which you have suggested I insert my last letter is suited to the task in neither size nor terrain.

If you did not wish to partner your company with my cause, you had only to say so. Or, perhaps better yet, simply never to have answered, pretending to an error on behalf of the postman.

If by accident you have taken it into your head, if by any sad accident you should believe that I am to be insulted with impunity, I can only assume that you are no better than a beggar's shoe. This one point being distinctly understood, I shall feel myself more at liberty to be explicit. You church bell, you gibface, you hedge creeping plague sore! Your arrogance, or perhaps the success of your company, has turned your brain. What you have clearly failed to understand is the urgency of the situation. Our problems will soon become yours, if they have not already. This is of no small consequence and far beyond the reach of the God on whose mercy you call.

But perhaps there is no need for undue severity. Let us meet as if we had not exchanged letters, and let us pray we never meet.

Philip Huff Jones, M.D.
Superintendent, Louisiana State Asylum at Jackson





Unpublished manuscript, "Bad As They Seem"
Author: Hayden Collins
Undated
Bleached paper, typewritten, 8.5x11 in


-5-
They closed the shop for one week and went into the swamps to train with the woman who called herself Lynch. Jos, who preferred the sledgehammer to a ranged weapon, who preferred the wet mash of flesh and the crunch of bone reverberating up her arm after a direct hit to the distant ease of long-range firearms, learned to shoot, and a Winfield became her constant companion. Fin, who could Robin Hood any target with a crossbow, practiced with knives, a pistol, and a machete. But the knives were her favorite. Such an intimate way to incapacitate flesh.

It took several days to learn to shoot, but Jos was focused, obsessively so; the twins both were. They took quickly to every weapon Lynch was able to provide, though she had but one trunk: a portable arsenal and their first box of toys.

A pack of rabid dogs were their first real opponents, and the twins slaughtered them with ease, working back to back: methodical, brutal, graceful. Lynch watched from a nearby perch, ready to take down the dogs with her own rifle should the twins prove incompetent, but she found no reason to fire.

Learning to track was more difficult, and local black bears provided the practice they needed. As they learned to read the signs, Lynch described the beings they could expect to face. The gruesome butcher with the head of a pig, skewered with hooks and bits of metal. A giant spider that lurked in dark, enclosed spaces, skittering and fast, clicking and keening and hungry. A tall, spindly killer, deceptive and quick. They would, she explained, receive a large bounty if they were successful in killing creatures like these

"Then I guess we're going to be rich," Fin said, the rare light of a smile illuminating her lips.





Winfield M1873 Aperture



WINFIELD 1873 APERTURE. (See also, WINFIELD 1873, WINFIELD REPEATING ARMS COMPANY) The Winfield M1873 Aperture was a minor improvement on the original Winfield M1873, one which with a small and simple change offered greatly enhanced accuracy. The aperture sight is simple in its construction, that being the addition of a small disk with a centered hole, known to some as an iris. This makes use of the eye's natural tendency in which it centers objects by allowing the foresight to be seen through the aperture.





Unpublished manuscript, "Bad As They Seem"
Author: Hayden Collins
Undated
Bleached paper, typewritten, 8.5x11 in


-22-
Into the cave they went, the space narrowing, and then narrowing again until they were forced to crawl.

As they rounded a corner - Fin in the lead - they came to a stretch of tunnel hung with the bodies of dozens of gigantic rattlesnakes, strung up like lanterns, writhing and alive. Fin, perhaps half snake now herself, led them on, the cool scaly lengths of reptilian body running the length of their backs as they crawled passed. Not one bite was given. Perhaps the snake's message had traveled farther then they thought. Or, perhaps, the lantern snakes were not to keep people out, but to keep them in.

It had been hours, but still they crawled, snug as corks in a bottle, barely able to breath. They crawled in silence, tongues worrying at the icy stones that bought them passage, their clothing gone from red to brown with dirt and filth.

Finally, the tunnel opened out into a large room, ceilings high and spanned with bright banners above a table set for seven. At each place, a figure sat, still as statues.

The twins walked from figure to figure, stones still cold in their mouths. At the side of the smallest figure, the stones glowed red hot. Jos removed the ember stone, and placed it in the hand of the small figure. Nothing. Then, a flicker of the eyes and an impish smile.

And the Lord of the Dead could not bar their way, for they had not paid tribute to false idols, but to Him directly. He must answer, and he must let them pass, though they did not know if it would be enough to stop him from preventing their departure.





Winfield M1873 Talon



WINFIELD M1873 TALON. (See also, BLADED WEAPONS, RIFLE) The Winfield Talon is a brutal variation of the much-lauded side-loading, lever-action, repeating Winfield M1873. With a modified blade resembling a cleaver or axe head attached to the stock. The Winfield M1873 Talon can be used effectively at both a considerable distance and in hand-to-hand combat. The Talon can also be put to efficacious use to chop light undergrowth and to roughly butcher game while in the field





Unpublished manuscript, "Bad As They Seem
Author: Hayden Collins
Undated
Bleached paper, typewritten, 8.5x11 in


-24-
No one living remembers their own birth. Trauma re-shapes memory, leaving in its place a sardonic likeness. But the Dead remember.

Careening towards birth and - for a time - away from death and away from fear, the Dead are formidable foes. The time spent in the Land of the Dead is a time of regeneration, of rest. The Dead build their halls of their own bones, and dine on their own flesh.

Beyond the first Hall of Bones is the Hall of Fire, and in it pools of tar burn eternal, filling the air with a thick oily smoke among which the dead walk. The twins, who had won the favor of the Lord of the Dead, walked freely among them now, though none acknowledged their presence. He had challenged them to a knife throwing contest. The fool. Knives had been one of their first playthings.

After that, it was easy to obtain what they had come for. In 14 years, he would come to return it to its resting place. Until then, the scorched and strangely etched bladed fire arm was theirs, a loyal servant to their cause.





Winfield M1873 Swift



WINFIELD M1873 SWIFT. (See also, RIFLE, WINFIELD M1873) The Winfield M1873 Swift is a classic Winfield M1873 in design, differing only from the original in that it is equipped with a loading pipe attachment for increased reloading speed. This allows one to reload - with one swift push - and is the feature that gave the weapon its name.





Unpublished manuscript, "Bad As They Seem
Author: Hayden Collins
Undated
Bleached paper, typewritten, 8.5x11 in


-23-
Long you've heard tales of their prowess in the hunt, and so you can, perhaps, imagine how easily they fought their way through the caves, across the field of knives and past the razor wolves - dogs were, after all, their very first trial - and to the weapon Huffington had described, thus securing their rite of return passage from the Lord of the Dead, for it gave them the power to take his life for good. Fin and Jos returned to Lynch, and they did not return empty handed.

When they handed the strange weapon over to Lynch, the skin on her hands was left wreathed in frost. But as they were dressed in fiery red, dressed in blood, the twins had not been bothered by the wretched blade's icy burn.

As Lynch wrapped it in red silk, Jos offered to deliver it to Huffington. "No need, no need, "her voice was quiet, reverent, a near whisper. "Huffington is dead."With that she called for her attendant, a girl they had never seen before, who carefully carried it from the room.

By whose hand?"Fin asked, wary.
"By mine."

The twins remained silent. What they thought of this revelation was a secret they'd take to their graves, sooner or later.

"How did he offend you?" Jos asked.

"He was arrogant, and growing bolder. He needed to be put in his place. His place being a shallow grave."Lynch looked to the twins. "But there are more important things to think about now. What you brought back is extremely important. But there is more."

The only sound Fin made was a metallic hiss, as she sharpened her blade.

"There is a second weapon. Now that I know you can gain entry to the Butcher's house, I would ask you return for something else.

The twins looked wary, the words from that fateful vision echoing in their ears: Lynch is not to be trusted. But they would go. They would go, and this time, they would not hand off their prize.





Winfield M1873 Musket Bayonet



WINFIELD M1873 MUSKET BAYONET (See also, WINFIELD M1873) The first muskets date back to the early 16th century, when the design was favored for its ability to penetrate heavy armor. Though the original musket fell from favor as the use of such armor declined, the term continued to be used for any long-muzzled flintlock in the centuries that followed.

The popularity of Winfield's M1873 Musket design has been attributed by historians to a period of nostalgia for
simpler times among firearms enthusiasts, though one infamous researcher made notable fool of himself by claiming it was created specifically to counter a strange alleged new breed of creature appearing in various American backwaters - one whose papery, tough armor would necessitate such firepower. However, like many apostles of folklore before and after, he was discredited and went to his grave the laughingstock of his peers, and was certainly never employed by this fine publisher of encyclopedias, you can rest assured.





Journal of James Byrne
Handwritten, original
Incomplete, chronology could not be determined
2/?


I have met with Finch, and I fear I was correct. The man is mad. We met at the kind of dining establishment where I could not afford the price of a slice of bread - I was not wrong about his financial standings - and he got straight to the point. Immortal, was the word he used. Complete and utter madness.

I did not take him seriously, of course, but he met my laughter with a grim smile. He leaned back in his chair and simply watched my reaction to his words in silence as it progressed from mirth to confusion and back to mirth again. But I was determined to humor him. In exchange for patronage, I would be willing to overlook quite a lot of eccentricities, and I made light of his words.

But my mood changed when he admitted to having observed me for some time. Perhaps I should be thankful to know that one has enjoyed my performances so much, but instead I felt uneasy. There is something hard and serious in his eyes I do not like. I could not say why, but it was as if his gaze brought with it a cold draft of air that sent goosebumps up and down my arms.

He took my jokes in stride, but did not veer from his purpose. We are two of a kind, he said, and when I told him I did not see what we had in common, he told me I would in time. At that he laughed. "It took me many, many years to understand as well, "he said, then spoke of the wives he had buried before he had accepted his fate. I struggled to remain cordial, fearing the man a murderer or fiend, but my confusion was evident on my face, and caused him further mirth, and me then further confusion still. At that he called for the bill, leaving me alone to finish my meal, and saying we would meet again. In that moment I grew bolded, and spoke directly of the chance of patronage. More of a mentor, dear James, he said. More of a mentor.

And so I remain with no funds, evicted from my room, and without patronage. I have his card - he appears be employed at the asylum in Jackson - and have not lost hope in parting him from a few coins. Tonight I will set out for the Bayou. Aidan mentioned there were many empty houses there, and perhaps I can find one suited to shelter me for a few nights.





Special ammunition


Incendiary
RN: Collins wrote of a Huffington, clearly a proxy for the superintendent. We know now that their relationship was strained. Perhaps he took satisfaction in writing of his death, though we know now that heralded a greater time of chaos and desperation.

Poison
RN: Other notable mentions of the Lord of the Dead both corroborate and conflict with Collins writings. A shared delusion perhaps? I now believe so much that I once disparaged that it would be wrong to dismiss it too hastily.

High Velocity
RN: After Huff, the AHA is a shadow of its former self. Perhaps the situation could've been better contained. But we'll never know. Controversial to put to word, but many now believe Huff was a symptom of our degradation, not the cause. That he should gain a position of prominence was certainly our own failure.

Full Metal Jacket
RN: The more I pour over the works of Collins, the more I consider how much it must fit into the overall picture. A vital source that's guided so much of what we know but also limited in its scope. What I need is new sources, new stories. How sure are they to come?

Winfield M1873C



WINFIELD M1873C. (See also, RIFLE, WINFIELD REPEATING ARMS COMPANY) The Winfield rifle s namesake, Oliver Winfield, began his career as a clothing manufacturer, moving into the arms business, at first, as an investor in the Lava Repeating Arms Company. Lava's rifles were technologically advanced, but performed poorly because of a badly designed cartridge. An improved cartridge - brass-cased .44 caliber rimfire - was the company's first big step toward success. Winfield eventually took over ownership of the company, changing its name to Winfield Repeating Arms Company in 1866. Though most of the firearms that would make the company a success were designed by engineer Henry Tyler, the most iconic repeating rifles of the time would bear the Winfield name. The company became well known for its high-quality arms and sold its rifles to both American hunters and pioneers, and armies around the world.

The Winfield M1873 was one of the most iconic rifles manufactured by the Winfield Repeating Arms Company, and the Winfield M1873C is a slightly smaller version of that first big success, measuring four inches shorter than the original model. Its lighter weight makes it easier to handle and store, though otherwise the design does not differ from the M1873.





Unpublished manuscript, "Bad As They Seem"
Author: Hayden Collins
Undated
Bleached paper, typewritten, 8.5x11 in


-6-
They bathed in gold; they bathed in blood. By day they worked on horseshoes, pots, and pans, and once the smith was closed, they chose their weapons and headed out into the swamps. They were silent, and ruthless: a perfect team of two, able to communicate without speaking, and they killed almost as many hunters as they did creatures, clearing the field of every kind of evil.

Lynch opened up a world of connections. Superintendents, government men, captains - men who the day before wouldn't have given them the time of day. Now, they were eager to meet the infamous twins. Dispatch them. Pay them, on their return, handsomely. This society of hunters, it seemed, was more a loose band of greedy ruffians than the tightly knit society Lynch had described, "led"by the self-important and power-hungry. The twins reputation spread, and as it did their own heads became a much-sought bounty. They each slept with a Winfield beside their bed, now

It was a Sunday when they found the woman's body, nailed to a tree beside a dilapidated cabin, rotting, and missing the right leg

Fin nodded towards it, the nod an acknowledgment and a question. Monster or human he nod asked.

Jos shrugged. The answer was monster either way. The woman's corpse - pile of rotting flesh, marshy vessel for flies and maggots - had obviously been tortured, used for target practice, and my God, had she still been alive when she had been nailed to the tree? Fin shook her head and pointed toward the door, which hung open. Inside they found a man - dirty and covered in weeping red boils - asleep on a cot. They both raised their rifles and waited. They would learn his victim's name before he died. But as Fin leaned down to shake him awake, a meathead broke through the front door, spraying leeches in every direction from the open sore of its neck.





Unpublished manuscript, "Bad As They Seem"
Author: Hayden Collins
Undated
Bleached paper, typewritten, 8.5x11 in


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Salter awoke to a floor awash with leeches, a Meathead stumbling against the wall and then the small table, knocking papers and pistols to the floor. He awoke to two strangers, two girls, standing beside the fireplace, guns raised, weapons strapped at every possible point across their bodies. One signaled to the other, who took something out of a pouch tied to her belt and threw it through the paper tacked to the window. Outside a cacophonous racket began and the creature began to throw itself against the far wall with renewed force

One slung her rifle onto her back, and took up a sledgehammer that she wielded with a strength unseemly for a woman, let alone a girl. Who were these intruders?

She swung the hammer through the air and into the spine - assuming it had one - of the creature. The sound it made, that wet thud - a noise that every being of flesh and bone must loathe to hear - echoed in his ears, though he was glad to see the thing floundering on the floor where it heaved and writhed. The girl struck down a second time with the added force of gravity, crushing its leg, but she had not accounted for the leeches, which had, in the meantime, found their way to her feet. She gasped and screamed as their sickening tendrilled suckers found purchase on her flesh, and they began to feed.





Winfield M1873C Silencer



WINFIELD M1873 SILENCER. (See also, ONE IN A THOUSAND, RIFLE, WINFIELD M1873, WINFIELD REPEATING ARMS COMPANY) The same as the base model Winfield M1873 in every way, with the addition of a sound suppressing device for quieting the sound of each shot





Serial published in the Tulane Phoenix
Author: Hayden Collins
Publication date: 1907
1/2


She taunted the law at every step. Every moment she was just one false step away from being... LYNCHED

The Supernatural Library Sunday Edition
FEATURING Lynch in THE STOLEN CORPSE

South of New Orleans, and to the west, the land veins with water, congealing into bayous and swamps, tupelo and cypress trees protruding from the still waters in a chaotic fence, branches sending a play of shadow and light down onto the waters below. Wild and savage, it is this country in which our story takes place, and a country more water than land, a people less civilized than they like to think.

She had caught the fugitive by boat and saved him from an alligator about to rip his throat out so she could do it herself. He had stolen a kill from her, and that could not be tolerated. She didn't need the cash, but she needed the kill, a new shuffle of the deck to bring her clairvoyance back into its full power.

When they landed on firmer ground, she set a bear trap and forced him to step on the pan at gunpoint. Then she cloaked herself in a heavy robe and led him toward the city market on the end of the trap s chain, a Winfield hung from a strap across her back.





Winfield M1873C Marksman



WINFIELD M1873C MARKSMAN. (See also, RIFLE, SHARPSHOOTER, WINFIELD M1873) The original Winfield M1873 was known for accuracy, long range, and quick fire, and the Winfield M1873C Marksman refines those capabilities with a lighter weight and the addition of a scope for more accurate ranged shots.





Serial published in the Tulane Phoenix
Author: Hayden Collins
Publication date: 1907
2/2


The Supernatural Library Sunday Edition
FEATURING Lynch in THE STOLEN CORPSE

They were a sight: him bloody, wounded, and moaning; her, cloaked and mysterious; soon a crowd had gathered to find out what was to become of the unfortunate prisoner.

"Who is he?"one yelled from the crowd.
"Who are you?"yelled another.

She hesitated. Then, with a swift, graceful movement, she flung aside her muffling robe, cast off her hat, and stood before them, transformed.

She was fully five and a half feet tall, straight as an arrow, superbly powerful of development, and morosely, though pallidly handsome, with straight hair, white as sea foam, pulled back at the nape of her neck, and piercing black eyes.

She was dressed in dark-blue cloth, cut and made partly in the fashion of men, the edges of the coat reaching her knees. Her feet were incased in high boots of rugged leather, while her belt was well supplied with cartridges, and a trusty revolver reposed in its holster on her right hip, a machete hung from her left. Across her back a Winfield hung in a sling.

In her hand was a metal chain, connected to that gruesome metal bear trap that held the man. He moaned loudly and more spectators gathered. He was a man illiterate in speech, ugly in features, and ungainly in form. A laugh ran through the spectators, and she called loud and clear into the crowd, "Enough! Would you know this man's crimes? Or shall we hang him immediately?"

Gosh all hemlock! Has he done ye wrong?"
"He has. He took something that belonged to me."
"Then hang him. Hang him,"the call echoed around the crowd. "Hang him now! We want for a hangin!"

"And no one will speak for him?"Her voice was hard and certain as it asked the question, challenging the crowd to speak against her will. "He cannot speak for himself as I have cut out his tongue."Each moan spilled another river of blood from between his damned lips.

"I will."A man whose suit was adorned with diamond buttons stepped forward from the crowd. "I believe that he has not had a fair trial."

But you surely know yourself all too well that this world was not built on foundations neither fair nor good, no matter what we might tell ourselves as we count sheep in our beds. For she had raised her Winfield to her shoulder before the newcomer had finished speaking and had shot him dead, and the crowd hung her poor prisoner, his neck snapping in an instant as the weight of the bear trap clamped to his leg pulled him down toward Hades.





Winfield M1873C Vandal



WINFIELD M1873C VANDAL (See also: WINFIELD M1873C, RIFLES) is a shortened variation of the Winfield M1873C. While the regular M1873 necessitates complex adaption, the C model's already reduced magazine length allows the barrel to simply be sawn off. Suited for confined spaces, the rifle proved popular with those seeking further range than could be conventionally provided by a revolver.





Letter, Gus Leroux
Handwritten, 85x14 in
1/3


When I read my story, published in today's paper, I hardly recognized myself. I imagine the recently deceased must face a similar moment of reckoning when, rising from their deathbed in astral form, they might ready themselves for the new day, yet unaware of their fate. Only later to realize their candle had been snuffed out, their fate transpired. I thought not idly of ghosts, for the paper spoke of a phantom, a specter, terrorizing the French Quarter. It had not occurred to me that my pursuit of errant justice would be considered supernatural.

People were abuzz with excitement that something other-worldly walked among them. Yet, if that Irish Woman can be believed, there truly were such creatures among us, and it was fear and caution we should cultivate. As I walked among Bourbon Street's crowds, I considered the irony that people should not recognize me as the phantom, for they certainly recognized me otherwise. Memories of my humiliation haunted me.

At the farrier's, I collected my order. My father's Winfield, cut down to size so that I could still fire it with my good arm. He'd taken off the stock and shortened the barrel. Gripping it, I found it suitable. When I turned to leave, the smith asked why I'd not bought a pistol. Some things should be done the old-fashioned way, and my father was nothing if not old fashioned. I did not answer him.

The letters had by then made the rounds, and I knew my father's hand would soon be forced. If the Irish Woman had her way, I feared for the fate of the city more than the fate of my kin. The Winfield was concealed easily enough in the sleeve of a long dinner jacket, and my scar with a mask. Its flamboyance was not out of place in the French Quarter.

The plan had been to wait for the crescendo of the piece, but my patience was not what it was, my penchant for drama eroded by my desire for revenge. The orchestra were still tuning their instruments and the crowd still settling when the Winfield barked. Father tumbled from the box, and I receded into the dark labyrinth of the theater.





Winfield M1873C Vandal Striker



WINFIELD M1873C VANDAL STRIKER (See also: WINFIELD M1873C VANDAL) is a shortened Winfield M1873C with an attached blade for proficient melee combat. The modification makes it a competent all-rounder, with a decent range, stopping power, rate of fire, and handiness in melee.





Letter, Gus Leroux
Handwritten, 8.5 x 14 in
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Weeks ago, while searching the attic for the letters, I had come across a book of medical anomalies. I'd since kept it in my pack, turning to it in quiet moments. Today, I read a chapter about the "phantom limb," a phenomenon discovered in the Civil War, and an affliction of the mind that tantalized those with an amputation with fleeting corporeal memories

Since the loss of my arm, I had struggled to put a name to a certain sensation of uneasiness. I would awake with a start, and reach out to grope for the light, only to realize that I was reaching with the arm that had been taken When shooting the shortened Winfield, I propped the barrel on my forearm. Yet still I had the sensation that my missing hand was gripping the gun's own missing barrel

I'd had a revelation on what I had assumed would be the eve of my death, the day that the Irish Woman found me. After the incident in the theater I had headed north, travelling at night, evading her hunters the best that I could At some nameless crossroads, I came across a veteran of the war face down in the dust. I relieved him of his uniform and covered my face with dirt, walking by day now thus disguised

My revelation was thus: the justice I'd fought for did not exist. Not on the road. Not anywhere. The rule of law was farce, nothing more than an illusion. I starved and I begged and then I robbed. I reached the state border but turned back. There was nothing on that road for me. I fixed a blade to the end of the Winfield to make it more fearsome and dreaded the day I would use it. When that day arrived, I felt no different.

They have called me so many things. Terrible names. Ridiculous names. One that stuck out was vandal. There was still something of the lawyer in me that took affront to that; for all the crimes I'd committed I was no vandal. But the phantom and the vandal had a ring to it - the same appeal the scandalously titled Dime Novels bore, their characters equally ridiculous. I could not relate to the name, but perhaps I could play the role. Perhaps I already was.





Winfield M1873C Vandal Deadeye



WINFIELD M1873C VANDAL DEADEYE (See also: WINFIELD M1873C VANDAL, RIFLES) bears an attached scope, enhancing its ranged capabilities. This increases the weapon's competency at medium range, enabling the target to be sighted, then brought down with rapid fire shots





Letter, Gus Leroux
Handwritten, 8.5 x 14 in.
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Perhaps I was drawn back to the bayou by the realization that I was still flesh and blood. Perhaps, I - like the ghost I felt I had become - was unable to truly depart until some matter was resolved. It didn't take long for the Irish Woman to find me, for she could commune with the unliving, and surely I belonged to their numbers.

For my last stand, I chose a barn with a hundred points to shoot from. To its rear was a vast pond in which something dwelt, something I witnessed dragging all manner of creatures beneath the bracken surface. To the fore lay a field which I burned, and then illuminated with electric lights. Downstairs, a generator hummed. There was enough fuel to run it for three nights. I'd affixed a short scope to the Winfield, which allowed me clear vision across the area. I paced the barn until I could walk it with my eyes closed and not make a sound.

She had sent three after me. Through the night, we dueled from the distant tree line to the barn. With my good eye, I was just able to catch the glint of their barrels. I think by dawn two of them were dead. The standoff ended then.

At noon, the Irish woman herself stepped from the tree line, her shock of white hair concealed under a wide hat, carrying a wooden case. Watching her through the scope, she seemed wryly amused. I waited for her to call out, but instead she just set the box down and left. She returned to the tree line, and then turned. My eyes flicked nervously back to the box, expecting it to explode. When I looked back, half a second later, she was gone

When dusk fell, I judged the light reduced enough to risk checking the case. Lighter than imagined, it was engraved with the letters "A.H.A."I mulled for a long time over whether I would open it, and eventually curiosity overcame me. Inside, a letter. I scanned it briefly.

"After the efforts we had gone to secure him, the death of your father was most inconvenient for us. But revenge would be an over-commitment of our limited resources. Instead, we offer you a token of peace, in the hopes it will better help you settle your debt. Now you may find yourself in ours."

Regards,

L

Alongside the letter was a beautiful prosthetic arm. I turned it over in the light, I'd never seen such craftsmanship, such attention to detail! I put it on, and, turning it over, saw written in tiny letters the word "Phantom."





Special ammunition


Poison
RN: Curious to discover in hindsight that Leroux found more loyalty for his father's firearm than for either the Irish Woman" or the Association.

High Velocity
RN: We have more than enough testimony of the Twins, the Salter place has been documented, and there's something listed here as the Meathead sketched out by Black. Only fools insist it is all the invention of Collins. One mad writer could not conceivably start a faith, let alone lay this out.

Incendiary
RN: I long considered The Phantom another invention of Hayden Collins. Yet, as so many others, eventually fate has shown its hand, in this case, the whole arm - and - a direct reference to the "Irish Woman". The more cross-references I discover, the more worried I become.

Full Metal Jacket
RN: I long considered The Phantom another invention of Hayden Collins. Yet, as so many others, eventually fate has shown its hand, in this case, the whole arm and a direct reference to the Irish Woman. The more cross references I discover, the more worried I become.

Winfield M1876 Centennial



WINFIELD M1876 CENTENNIAL. (See also, WINFIELD, RIFLES) The Winfield M1876 Centennial was so named for its debut at the 1876 Centennial International Exposition, the first World's Fair and a celebration of the United States first century in existence. What could have been more American, therefore, than for Winfield to mark the occasion by releasing a higher caliber variant of their iconic repeating rifle. With significantly more stopping power than its predecessor, this became a favored rifle amongst big-game hunters.





Interviewee: William Carter
Topic: Local folklores
Single sheets. Typewritten transcription. 8 x 11 in.1/5


Now many of my fine tales are those of my own but many of my finest tales are those of dear friends, retold while supping broth and passing a flask of whiskey around the fire. And the finest of those stories was told to me on such a night as this, when a light snow flurry graced us with its presence, and the flakes were turning to drops before us and hissing on the coals. So this isn't my story, but another's, and that's the story of the hunt for the last wildcat

Two women in my company, Ethyl and Jana, were travelling with me in the shows early days as we traipsed up and down the East Coast. That year, I remember we marveled at the forests of New England, bustled through New York and Philadelphia, and sweated through the Carolinas, and then at the end of summer, were held up in Virginia. In Richmond, an unsettled debt had caught up to me, and I couldn't pay wages. So, for some time, the show came to halt. They was understanding, but many left not to return.

Ethyl and her sister Jana tried what they could to get together a few dollars to get us all on the road again. They had a sick mother at home, see, and had to send a little money each month. Now, they had had one stroke of a good fortune: in Philadelphia, we'd performed at the Centennial Exhibition, and taken a sponsorship from one Mr. Winfield to shoot his new Model 1876. So they wrote to his company again, and some kind secretary offered them a bit of money to tour the hunting towns of Virginia and make a show of the rifle.

So I forlornly said goodbye to them for a brief while, and they set out with not much else than their wits, a pair M1876s and their famous trusty six-shooters. They went from town to town, drawn deeper into the ancient bower of ponderous woodland and marsh that had once formed the first frontier. Though now enclosed with roads and towns, that place harbored many mysteries much older than our own young country.





Interviewee: William Carter
Topic: Local folklores
Single sheets. Typewritten transcription. 8 x 11 in. 2/5


Ethyl and Jana visited all the bigger towns, Harrisonburg, Lynchburg, Roanoake, and so on, performing their shooting tricks. They spun and fanned their Winfields, shooting pennies clear out the air, plucking the stems from apples, and piercing the hearts out of playing cards. But that weren't all they did to make their mark, as where the season permitted, they hunted bears, elk, and boars. Mr. Winfield was delighted as mail orders came in from across the state, and he dispatched a courier to take them a message, as a particular opportunity had arisen

Deep in the Monongahela Forest, a small town by the name of Marlinton had made its name in the national press. Marlinton was a town as old as they come, the first town founded west of the Appalachians, by a man called Marlin and another called Sewell. Shortly after founding the town, the two had quarreled badly, and the story went that Sewell went out to live in a nearby hollow sycamore tree. What a tree that must have been. I can't rightly picture it. Marlin found him soon after, killed him there, and left him to rot in the roots. The town took Marlin's name, but soon misfortune befell it. The townspeople figured that Sewell's spirit was cursing them, so they began leaving gifts in the tree hollow to placate him, and the town had better fortune.

Marlinton had made it into the press, though, as a particularly gruesome gift had been found in the tree. Now people normally left little offerings of food and drink, nothing too precious. But then, something had begun leaving different offerings, mice and birds and so on, their necks snapped. And over time the offerings had grown bigger: stoats, ferrets, cats, goats, and finally a dog. The wounds to these poor creatures only grew more savage: skin shorn off, limbs torn asunder, heads lolling at the base of the trees.

That was enough to spook people, so one man volunteered to keep watch over the tree, and catch the culprit. He weren't seen back in town for a while, and when they returned to the tree, they found him doubled over, lifeless and stuffed into the hollow trunk. His wounds were such that the people concluded that they could of only been caused by a wild cat, toying with its prey. So the put out a call, for someone to help them with their problem.





Winfield M1876 Centennial Shorty



WINFIELD M1876 CENTENNIAL SHORTY. (See also, WINFIELD, RIFLES) The growing popularity of the Winfield M1876 throughout the country brought a wide range of users who desired more flexible versions of the rifle Some took an increased recoil to be a worthwhile trade-off for this flexibility.





Clipping from the New Orleans True Crescent
Author: Unknown
Newsprint, 4 x 8 in.


A most peculiar show by William Carter's company. I had heard tell of their marvelous feats from my extensive network of academic peers around the country, but none quite prepared me for the spectacle I witnessed this weekend.

Carter sells himself and has been sold to me by friends as a rambunctious and extraordinary showman, yet the man I witnessed seemed entirely different from the proud performer on the posters all around town. He and his tales both reeked of sorrow, and he took up no gun in his own gun show, which I might allege to be false advertisement.

The show itself was pedestrian. I fancy that I myself could shoot a penny out of the air (I have certainly seen the trick done enough times) and it seemed like something of a ramshackle set of showmen without much coordination. They seemed to please the rabble-rousers and children in the audience, at least.

It was the ending of the show that truly arrested me. As the final applause rolled on for longer than what was deserved, a pair of outlaws, armed to the teeth, stormed through the entrance and screeched Carter's name with violence greater than any pistol shot heard previous. A silence immediately grasped the crowd until the pair fired their guns into the air, and everybody scattered in terror.





Winfield M1876 Centennial Sniper



WINFIELD M1876 CENTENNIAL SNIPER (See also, WINFIELD, RIFLES) After the Winfield M1876 Centennial's stunning debut at the 1876 Centennial International Exposition, the rifle soon became a firm favorite among hunters. Its increased stopping power over lighter repeating rifles made it ideal for big game hunting. To capitalize on this, the rifle was later sold with fixed hunting scope, a variant which proved even more popular.





Topic: Local folklores
Single sheets. Typewritten transcription. 8 x 11 in.
1/1


At the time, there were half a dozen other Wild West Shows approaching our size. We were bigger than ever, the money was good, and the competition fierce. And things got bad after that, we lost a lot of good performers.

I told you about Ethyl and Jana already. Then Jane, well. We developed a double act, her and me, and performed it for a year and one day. It was a hit. It went this way.

We plucked a story out of thin air: the time Jane chased me down to set me straight. We set up a series of obstacles she would chase me through, and all the while we'd be shooting at each other, dramatically just missing every time, panes of glass shattering, and barrels of water sprung with leaks to mark how close we'd come to death.

There were some greater feats too. I would shoot a rope Jane was climbing, she would cause something to fall in my way, and when I thought I was home free she'd shoot the nut off a wagon wheel so it collapsed

Jane always used a Centennial, I trust you remember her prior association with that gun? This had a scope attached, to catch a dazzling light, and she would hardly break a stride when the ring of her gunshot was followed with a crescendo, the crash and bang of something falling apart. Always pursuing relentlessly. It was pulse-racing, and the danger of it delighted the crowd.

The finale featured me trapped, cornered at last. I would raise my six shooter and fire a final time, the audiences holding their breath, only to hear the empty click of an empty cylinder. Except for one year and one day after our first performance. I raised my gun, and Jane her rifle, but there was no hollow click to relieve the audience. Instead, the terrible ring of gunshot, and Jane's groans as she collapsed.





Winfield M1876 Centennial Shorty Silencer



WINFIELD M1876 CENTENNIAL SHORTY SILENCER. (See also, WINFIELD, RIFLES) Once the rifle is reduced in size, a suppressor attachment makes the Winfield M1876 both dynamic and quiet. It's well suited for hunting multiple creatures in a small area with speed and subtlety, but requires some deft handling.





Letter on rough paper, very worn
Author: Unknown
Handwritten, 8.5 x 14 in.


April 2, 1889

We're out of food. In case I die, tell my sister Jo Barnes that I'm sorry. I never thought I was until I stared death in the face with a parched throat and empty stomach. Wish I at least knew what I was dying for.

By way of explanation, I work for William Carter's gun show. On my third performance, two ruffians who knew Carter came charging in with guns blazing and we all ran for cover. Didn't see my shooting partner, but Will says that if he ain't here, he's dead. Frankly, death in exchange for not being in this metal box is getting more tempting with each breath. Not sure what Will had this box for, but there was a couple Centennial rifles and a skeleton inside, so I'm too scared to ask. Took the rifle, of course

Not sure what we're waiting for. It seems like we'd stand a good chance in a fight: three of us against two of them. But Will said he'd shoot me if I so much as talked, even attached a silencer to his rifle so that he could do it without giving away his location.

I'm near out of the ink I had tucked away. I want to know what these two were so angry about that they'd wait us out for two whole nights. We heard them patrolling above us just an hour or three ago.

April  3, 1889

Will says to get ready to sneak out all quiet-like and see if we can catch them by surprise. That being said, I take back my apology, Jo, you thieving sack of cattle shit.





Winfield M1876 Centennial Trauma



WINFIELD M1876 CENTENNIAL TRAUMA. (See also, WINFIELD, RIFLES) As the original Winfield M1876 Centennial's reputation quickly grew in the same year it was introduced to the market, many firearms enthusiasts and hunters discovered its potential in terms of modifications and attachments. Although many preferred professional solutions such as scopes, others relied on makeshift modifications to make this already- versatile rifle more effective in certain situations. This particular version of the rifle features a reinforced stock that delivers a hit as heavy and deadly as a sledgehammer, making it viable in melee combat.





Journal of Candice Rouille
Handwritten, leather-bound, 4 x 6


July 15,1894

Another suspicious murder, and another crime scene without a clue. I wonder why they assigned me to this case, why didn't they ask Jack? He is the Hawkshaw after all. But I will not be disheartened. This alleged New York Ripper will eventually leave a trace behind, and I will be waiting for him.

July 27,1894

Jack visited me today, asked about the case reports I was glancing at a disemboweled woman with a crosscut on the spine, nothing pointing at the murderer; a dead end I must admit. No wonder they gave it to the only woman in the office. Bastards. But Jack was supportive. He said I deserved better than an impossible case and mentioned a cross-states investigation of which the details he refused to disclose until I agreed to join him, and as expected, I did.

We are to leave next week and arrive in DeSalle, Louisiana to investigate a so-called association involved in, well, alot. I can hardly wait to leave, I will finally prove I'm as capable as others, if not more.

August 11, 1894

Jack is missing. He said he would head to the Saloon, that he needed to clear his mind after the shootout. But today I learned that no one in the Saloon had seen him, or knew of his whereabouts. I am worried something bad happened. But Hardin didn t seem concerned whatsoever, he continued attaching a clamp to his Centennial's stock, and looked at me dismissively. Said us city types would come and go. He's been suspicious of us since day one, and Jack's disappearance made it even worse. I don t understand, we're helping him with the cases he's been struggling with. Is it envy I see in his eyes? Or maybe he knows why we're here. I feel we will know soon enough.

August 24,1894

Something terrible is happening in Pelican Island Prison. Gunshots heard on the island yesterday. I telegrammed New York to ask if I could investigate but was ordered to leave the matter to the local law, in other words to Hardin. He insisted I stayed out of it, but I didn't back down. He saw I wouldn't quit. Maybe he's seen something in me, or I earned his trust, because he gave me what he swore he didn't have: A contact at the AHA. I reckon I will need to continue the investigation alone. I must go deeper into this so-called association.





Special ammunition


Poison
RN: It seems the rural and wild areas of our country are prime to breed not just the monsters of these tales, but the tellers the accounts far and wide. Carter appears to be the latter, though it's possible that he and his associates were often the former - the monsters.

Dumdum
RN: Carter was known for his skill in turning rumors into sagas, trading on stories people had heard whispers of to make his tall tales seem believable.

Full Metal Jacket
RN: Reference to such a hunt taking place was not directly found in historical papers of the area, though similar stories dot the country. Does that mean that Carter was stretching the truth, or rather that there was a reason the story wasn't published?

High Velocity
RN: An uncharacteristic melancholy in Carter, according to this reviewer. Likely as much a performance as both Carter's show and stories.


Shotguns

Caldwell Rival 78



CALDWELL RIVAL 78. (See also, HENRY CALDWELL, SHOTGUN, WINFIELD REPEATING ARMS COMPANY) The Rival was the first long gun created by infamous handgun-manufacturer Caldwell, the moniker Rival a less-than- subtle gibe at competing long arms manufacturer Winfield. In response to the Rival, Winfield began work on the Adversary, a handgun that could be placed in direct competition with some of Caldwell's own best-selling arms. It followed, it is said, that Caldwell and Winfield conducted a private meeting to discuss the stand-off, and over a handshake, to have agreed to keep out of the other's territory.

The Caldwell Rival was produced between 1878 and 1889 in numbers nearing 23,000 and is a long gun refined for general shooting and hunting. The side-by-side position of its double barrels allows for easy loading of a wide range of shot, depending on the size and the nature of the target. An exposed double hammer with a double trigger and 32-inch barrel give the gun its versatility and range. The Rival and shotguns of its kind earned notoriety as so-called "coach guns,"as they were often used to defend the delivery coaches from bandits, though with a sawed-off barrel.





Correspondence, Philip Huff Jones
Typewritten, original
Undated


Esteemed Dr. Huff,

This letter accompanies another shipment per our agreement. The next will come shortly. I would waste no time. Due to an unpleasant business matter, my family's company has found itself with an excess of the Rival 78 that cannot be sold. It is an exceedingly capable shotgun, with great versatility and range. I expect that your people will adapt to them with ease. In the field, they will ensure that no one must fear coming too close to their prey. I must confess, it is with great curiosity that I await the moment when I see them for the first time with my own eyes.

Our engineers are doing further work based on the same design, and perhaps I will soon be able to send you some more experimental variations. This would serve the dual purpose of helping me to test a new design, and providing you with further arms for the fight ahead.

In highest respect,

V.C.





Records, Louisiana State Asylum at Jackson
Handwritten notes
Author: Unknown


Patient name: Dr. Y.R. LeMonnier
Date: May 13, 1895

Dr. LeMonnier was attacked by an asylum patient (William Salter, Ward C), during a routine examination and sustained extensive lesions, including multiple abrasions, lacerations (from fingernails of WS), and puncture wounds. WS freed himself from his bonds and attacked Dr. LeMonnier with tooth and nail and, finding a pencil left on a desk, stabbed Dr. LeMonnier in the thigh, arm, and neck. The pencil tip was embedded in the flesh of the neck, but was successfully removed. The saliva evident on the bite wounds was thick in consistency and of yellow hue.

LeMonnier remains in the infirmary for observation, as his wounds have become infected, though it has only been three hours since the incident. He is running a high fever.

Salter went missing in the chaos. The police have been notified, but there has been no sign of him at his former residence. Good riddance!





Caldwell Rival 78 Handcannon



CALDWELL RIVAL 78 HANDCANNON. (See also, SHOTGUN) After the conclusion of the production of the Caldwell Rival, the Caldwell Arms Company began to look into which elements of the Rival's design might be useful in future arms development. The 78 Handcannon appears to have been the result of experiments that company engineers were conducting with sawed-off shotguns. A significant number of sawed-off Caldwell Rivals, colloquially known as Caldwell Rival Handcannons, were discovered in the factory warehouses many years later, and inexplicably, in a barn near Jackson, Louisiana. Whatever the reason for its creation, the Caldwell Handcannon was, functionally, a mixed success: though powerful, the shot scatters upon firing, which reduces potential damage and accuracy, as well as range. Its main advantage is its size; it can be carried even when already weighed down with several other weapons, as it is, essentially, a pistol.





Correspondence, Philip Huff Jones
Typewritten, original


May 30, 1895
Honored Dr. Huff,

The conviction of your friendship, and your dedication to this cause, moves me. This shipment of Handcannons will be the last, as soon I will leave the home and employ of my father, and join our brethren, as you have so aptly named them, in this fight. I had hoped to convince my father of the cause, but his attention, as always, lies elsewhere. His single-minded purpose has brought him great success, but at what price? But I did not intend to write of personal matters.

I am sorry to hear of these recent developments and particularly of your loss. I hope your injury will not interfere with your work.

The malfunction of the cartridges troubles me deeply. Our own tests showed the initial designs for that ammunition to be stable. I can only assume that what I sent to you was in some way compromised by the journey. Perhaps by heat, perhaps cold, perhaps the movement of the coach over bumpy roads. I will not know until we have performed further tests, and I find no support among the engineers or from my father. Though tragic, the incident confirms what a dangerous weapon this could be, with further testing and precautions. I cannot believe there is no future for this weapon. I will continue to refine the design, as I think a weapon capable of spreading fire at a distance such as this would be of great help against the creatures you have described, and as your experience of four nights past has proved.

With the highest respect,
V.C.





Special ammunition


Flechette
RN: Up until now, it seems we've been looking for traces of VC in the wrong places, and he's been in plain sight all along: It's no wonder that around the time he arrived, it seems that many types of novel ammunition found their ways into the hands of the hunters. Could this insight give us new leads?

Dragon Breath
RN: More evidence that Salter may have been a carrier of the infection. More specific findings on what became of LeMonnier could certainly shed more light on the theory...

Penny Shot
RN: Dr LeMonnier, from what I've heard, seemed to be a good man. But what good man could bear witness to such things? Monroe spoke of him frequently, it was said, but spoke of his silence and passivity. Perhaps that was more troubling that the sadistic manner of Huff himself?

Slug
RN: William had no contact with the outside world after admittance. Yet it was accordingly his attack on Dr. LeMonnier that put him such a critical condition a condition of which we all know the cause. Was Salter carrying the Sculptor's influence? Or do these notes misattribute the cause of LeMonnier s affliction? I circle and circle and get no closer to the truth.

Crown & King Auto-5



CROWN &KING AUTO-5. (See also, SHOTGUN, AUTOMATIC FIREARMS) The Crown &King Auto-5 was a revolutionary firearm, the first semi-automatic shotgun. Designed by the illustrious John Moses Crown, it marks the epitome of a series of his highly innovative shotgun designs. Coming at the end of a period of accelerated development in firearms technology, this laid the foundation for a century to come. Crown himself pioneered this, developing a lever action shotgun some years prior, and then improving on that by developing a pump- action, then finally, the Crown &King Auto-5. "King"refers to a mysterious collaborator. Featuring a five-round tube magazine, the most critical innovation was the development of the blowback tube design. Essentially, the barrel was mounted on a spring. The blowback from the recoil would send this back, in turn driving the bolt, ejecting the spent cartridge, and chambering a new round. You can fire as fast as you can pull the trigger.





Journal of Charlie Salter
Bad condition, 10 x 8 in.
1/4


June 10th

Many years ago, I rode with a man by the name of Moses. We were on the chase of something. Said to be a Thunderbird. From Ogden to Eureka, we rode in its shadow across golden plains and dark mountains. We almost had it on the shores of the great Pacific, when the winds turned. We watched it soar away on the trade winds, over ocean blue, disappearing into sunset, sun melting into sky.

When Moses and I met we didn't take to each other. He didn't like me joining him and his brothers. But, by the end of the hunt, we'd grown to know each other well. He was to be a gunsmith, by profession. But a genius, a poet of some kind too.

Through that ride, day and night, he filled my ear with talk of guns: actions, bolts, levers, mechanisms, frictions, ballistics. He could conceive of weapons to kill the way other men write to live.

I thought of him today when Yuri showed a shotgun to us. Brand new, called the Auto-5. He said it was semi-automatic. You could shoot once, and automatically, it would chamber a new shell. It was like the things Moses and his brothers had dreamed of, on that long ride.

Now Bill, being a hothead, scoffed at the thought. Said we was being swindled, like that "everlasting" magazine I bought last year.

He slipped in a couple of rounds in the Auto-5. He fired the first shot into the ceiling, saying that no way would it fire the second, automatically. Yuri warned him, don't point that thing at anyone. Bill had drunk too muchwhiskeyv. took this as a challenge. To the end he was a sporting man. Lee, Martin, and I were in fits of laughter. He pointed the shotgun at Yuri, who jumped backward. I thought he was gonna kill him then and there, but at the last moment he raised the barrel up, and took out a lump of plaster.





Journal of Charlie Salter
Bad condition, 10 x 8 in.
2/4


June 11th

By morning, we'd slept off the liquor. Bill was nowhere to be found. We went back to finish the deal with Yuri. It was clear that we all wanted to take an Auto-5 off Yuri's hands. Sure, it had a big kick, but there weren't anything could be done for it. The benefits outweighed the costs.

But the price Yuri wanted was too high. We tried to haggle him down, but he wouldn't budge. Martin had a fine idea though - to tell Yuri about where we were headed. Rumors, where there were open bounties, hotheads, rich and looking for firepower. We told him we'd take him with us, hook him up with our contacts. Promised him he could sell these as fast as they were manufactured. He agreed.

After we shook on it, we found out Bill got picked up by the Sheriff on an outstanding warrant. No honor among thieves, so the four of us headed out

Yuri, I didn't know at all, but he seemed to have an uncanny knack for guns, and would no doubt prove a useful friend. At least his intentions were clear: profit. Martin was always the smart one, having got us out of many scrapes already. No doubt he was heading down South to challenge himself, find a mess he couldn't think his way out of. Lee, would have to keep an eye on. He was impossible to read.

And what did I want? It was a long time since I'd been home, and home where was we were headed. Looking at the country slip by from the train window, I realized how much of a patriot I was deep down.

But returning home wasn't enough. I had to find Will. hadn't thought of nothing else since that Telegram arrived.

I thought by leaving he'd be safe from me, what I've become, but seems it came home anyway.





Special ammunition


Penny Shot
RN: Charlie's gang was one of many brought by the allure of gold. It seems that at the time, easy riches were hard to come by - and so however violent this gold rush was, what other choice did any of them have?

Slug
RN: If Charlie Salter had returned sooner, before his brother was so far gone, what would have happened? The corruption affecting William was, one might say, contagious. Had Charlie whisked him away to another state, calamity could have spread through the nation.

Flechette
RN: What might have happened in Louisiana if Yuri had been driven by something other than money? This shotgun had a stark impact on containing the Corruption. What more could have come from his knack for weapons?

Romero 77



Romero 77. (See also, SHOTGUNS) Romero Arms and Tool Co. was founded in 1853 by Eugene Romero. They developed a line of steel tools and an early model break-action revolver. However, their interest in the firearms industry dwindled following the Civil War, and that aspect of the business was shut down. Eugene Romero passed in 1871, leaving the company to his son, Custer Romero. Following the 1873 Panic, Romero sought new ventures.

Romero Arms was resuscitated in 1877. New investment came from John Harrison, the younger brother of the famed Oliver Harrison &Roberts Firearms. Happy to work with Custer Romero, John Harrison put to paper early designs for a new shotgun focused on sporting, beginning with the Romero 79, named for the year of its entry to market, 1879. Following on from this were four successive improvements on the model, the 83 in 1883, 84 in 1884, 85 in 1885, and, confusingly, the 77 in 1886.

His health ailing, Harrison designed his final iteration. The Romero 77 entered into production a year after his death and was named for the year the company was founded. The Romero 77 became extremely popular, one of the most well-regarded sporting shotguns available at the time.





Journal of Daniel Glanton
Severely deteriorated, bound in unidentified leather, 8 x 8 in.
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May first

IT hadn't seen him since he was standing right over me, so absorbed in my work as I was. My lap was filling with metal dust as I was going at the indentation stamped on the side of the barrel. My file slipped an I looked up and saw him standing there.

He asked me what I was doing and I told him I was taking off the engraving on the Romero. He asked why, and I kept dumb. He didnt look like no lawman, but still I weren't about to say straight forward it was stole from a dead man.

He didn't leave and stood waiting and then I told him it was taken. He said no lawman from here to Marfa is gonna know one gun from another by an engraving, but having one scratched out is something sure conspicuous. I told him I hadn't thought that part out, which he said he figured. I gathered then his intention was to make me feel small

He took the gun from me quick as can be. He had the hinge pin undone and cracked the receiver, pulling the barrel off. He turned it upside down and put the back end before me. If you're gonna do a bad job, at least do it right. he said pointing at a second engraving that had been hidden there.

He started walking on down the road and I set about following. He asked me what I was doing. I told him I was a hunter like him. I showed him the Romero. He said that was more a sports mans gun.

I told him straight back that there was no finer sport than hunting.





Journal of Daniel Glanton
Severely deteriorated, bound in unidentified leather, 8 x 8 in.
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May fifth
We left the road and were crossing open country.

Until yesterday, I'd not got a word straight about what we were hunting. The man stopped midday and said we would make camp here. Tomorrow morning we'll pass into the grounds themselves, he said, crossing himself.

He set up camp and sent me to fetch something for dinner, and some groundsel, hackberry, and devil's snare. I found a family of swamp rabbits. They're so dumb, you shoot one of them and they all disappear back underground. But you wait an hour and they come out again. I bagged four with the Romero.

Evening I got back to find the man waiting with a mortar and pestle. He got me cooking and set about mashing the plants I'd got. I thought it was for flavor, but instead he mixed them into a steal vial set that in the fire.

After eating, he took it out with a tong and carefully poured the hot red syrup inside into a doctor's syringe. It poured like molasses. He said I had to take this. I refused, I hated the doctors. He said, word for word, think of it like a rabies shot, but if you don't take it, it'll be me killing you, not rabies. I saw he was serious.

This morning, I hurled up chunks of swamp rabbit. The man said that we can get going.

We went on. The woods became copses and got flatter and wetter. Soon was splashing out in water past sunk flat bottoms, the banks cloyed with old fish nets. Old outhouses fallen apart, huts collapsing on their stilts.





Romero 77 Handcannon



Romero 77 HANDCANNON. (See also, SAWED-OFF SHOTGUNS) The Romero 77's utilitarian design - a single barrel and no magazine or reloading mechanism - made it simple to modify, the most common modification being a shortened barrel. This offers many advantages, most notably, greater mobility and easier handling, particularly advantageous in wooded and urban areas. The main drawback was losing the choke, making it less accurate at range. There was an additional psychological benefit to such modification, sawed-off shotguns are infamous with good reason.





Journal of Daniel Glanton
Severely deteriorated, bound in unidentified leather, 8 x 8 in.
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May thirtieth

Pa never would have forgive me for losing his old shotgun. Once had pride of place on the mantle, though he hardly would of recognized it. I left it when we scrabbled out of the burning barn while the Spider was ripping the hunters from New York limb from limb.

The man with no name led the way through the darkness, surefooted through the cattails. You can never be sure who to trust, he ranted, people here from all over, with religious creeds and blood oaths and contractual obligations, everyone wants the same thing, don't matter why, when there's not enough to go around.

I repeated to him what my Pa had always said, Providence will provide. He grunted.

We walked through the night and eventually left the grounds. We found an abandoned church suitable enough to hole up in and rest. Searching for something to eat, I found a Romero 77 shotgun in the knave. I repeated again Pa's saying, along with some blasphemy. The man grunted and said it was not a surprise, pastors needed protection too and weren't known for their taste in firearms.

We woke up as it was falling dark again. We would go back, the man said. He had cut down the Romero to be half the size. Better in close quarters, he said

I didn't want to go back, we were weaker, we were worse equipped. But there was no use saying that to the man. Something inside him had snapped in the burning barn.

I fired a few rounds in the yard to test out the handcannon. It would do. The final shot, I aimed up one-handed at the bell, dangling by a rotted rope in the tower. The shot swung my arm back, hit myself in the head. The bell pinged rather than rang as the shot recoiled off it, then dropped. The shot had spread and severed the rope. It clattered to the floor, the man then headed off into the woods, shaking his head.





Romero 77 Talon



Romero 77 TALON. (See also, Romero 77, FIELD MODIFICATIONS) The Romero 77 was predominantly a sportsman's gun. As such, a key quality was its lightweight barrel. While suited to shooting game, where quick reflexes and deft accuracy are required, when adapted for use as a melee weapon, the barrel was ill-suited to the task. Modifications made to such weapons would often reinforce the butt of the shotgun, that being the most robust part. Moreover, some examples show that in addition to structural reinforcement, additional blades were also added to the rear of the weapon. This would make it a particularly lethal and vicious club.





Journal of Daniel Glanton
Severely deteriorated, bound in unidentified leather, 8 x 8 in.
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June first

I keep having dreams of back when I first met the man. They always begin with him asking you know what you're out here hunting, prying open a tin of beans with a large knife, the remains of a war bayonet.

I'm hungry though and looking at the beans and so don't hear him so he has to repeat himself which makes him mad. Then the dream carries on.

I told him I didn't know what we were hunting. He said that would be better but I should know one thing and that's how to fight. I told him back I used to tumble with my older brothers and they was stronger but I fought dirty and he laughed and said this was no tumble in the yard and your mam wouldn't grab you both by the ear and break it up when you got beaten.

That got me riled up and I ended up telling him about the boy last summer, why I couldn't go home. I hadn't meant to tell no one ever.

Then it's later and we're paused by a gurgling creek which reminded me of the boy and the sweet streams we used to drink from when ranging away from the farm.

The man, who still ain't told me his name, took my Romero and swung it like a bat, then said there would be times when I wouldn't have no time to reload and I'd have to use it as a club. I practiced and he told me how to do it better. Then the man noticed the water in the creek had stopped gurgling

We went up the bed 'til we came to the source of the blockage, a corpse. The water behind him had made a pool. He was freshly dead.

The man checked the body and told me to get a hold of myself so I went some ways away and waited. When he called me back he handed me a rusted old blade. The man's, we'll put it in your gun's stock, give your swing some more bite, he said.

He went off again, and I couldn't help but look again at the body. Its heart was cut out. Then I wake up.





Romero 77 Hatchet



Romero 77 HATCHET. (See also, Romero 77 HANDCANNON, FIELD MODIFICATIONS) The Romero 77 was not only utilitarian, but also robust. Once shortened, however, the weapon was found to lack an edge in close quarters. To compensate for this, perhaps too much, some owners would affix a hatchet blade to the barrel of the weapon. This would be complimented with an extended stock, both balancing the weight and granting a larger graspable surface





Journal of Daniel Glanton
Severely deteriorated, bound in unidentified leather, 8 x 8 in.
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June second

Still no sign of the Spider, our hunt this morning only turned up two hunters from Utah, still green. I killed them both.

Yesterday evening, the man handed me his hatchet and told me chop firewood. I swung it around a few times, then into a tree stump. It rained dead leaves. I swung around the Romero a couple of times

What do you think, they're about the same size, I asked the man. He didn't look up from the fire. After chopping firewood, I whittled at the handle of the hatchet. When I got halfway through, I realized I could just stamp and snap off the blade. The man looked up. I carried that hatchet for eight years, he said.

In the morning, I fixed the hatchet blade to the Romero. I spliced the old handle and inserted the old one. It's good to work in the morning light. The man cooked the last of the beans. After breakfast, I kicked the charcoal out the pit. We walked through the woods. I swung at the low hanging branches with the new and enhanced Romero, the fallen ones making a trail behind us.

Think we'll find the spider today, I asked the man. He grunted something, maybe yes. I suppose it doesn't matter, I replied, seeing as we're having such fun.

It was then we came across the Hunters. Devout it seemed, carrying out their mission in the name of the Lord. The man wanted to leave them, but I had an itch to try out the hatchet. In the end, they noticed we were there, and fired.

I charged them, laid out the first with a blast from the Romero, and went into the second, burying the hatchet into his neck. The blood spurted all over my white shirt. I hacked and hacked, each time making the shirt darker and darker.





Romero 77 Alamo



Records, Pelican Island Prison
Handwritten notes
Author: Handwriting match for Solomon Jabez


Date: August 20, 1894

Findings on inmate No. 47 "Ernst"

He is one of the younger inmates at the prison, sentenced to seven years for theft. The court case documents state that he was embezzling from his former employer and had plans to run off with his boss son when the time was right. For some reason, he chose to take on the complete burden of the trial and the sentence

Last night I walked through on observation. Most of the prisoners are broken, and many cowered away as they heard me approach. But not No. 47, it seems that he still has enough spirit left in him to fight back, he's pure defiance. Good, I was beginning to grow bored. He'll be sent to the basement tomorrow.

Date: August 21, 1894

Time is running low to meet Huff's request, so the training had to begin quickly. Some of the guards had expressed interest in making someone with attachments. Appendages. Enhancements? A man with a knife or a gun constantly at the ready for fighting. I proposed No. 47 to be part of these experiments.

Smith requested permission to sever one of the arms himself and I obliged. After giving No. 47 three doses of Laudanum, two other guards tried to strap No. 47's arm to the wall. No. 47 fought and fought, lashing and kicking. Smith couldn't get close with the saw. Then, he lost his temper. Threatened him with his new toy, a shotgun with some odd loading contraption. It did leave me impressed, how quickly it reloaded while Smith shot off the arm. Smith had talked our ears off about it. Not long after the third shot No. 47 passed out from shock, and the arm is now gone. He will be taken to the medical ward for treatment and have a mechanism attached so that we can replace the appendage.

He will get rest in his cell tonight; the training can begin in earnest tomorrow.





Special ammunition


Starshell
RN: Ordinary farm boy turned monster, a story which was a dime a dozen and yet this one stuck out as a particularly monstrous transformation one worthy of preservation. Preserved, but perhaps buried, in the dusty corner of some forgotten archive.

Dragon Breath
RN: It was once proposed to me that Lynch's weapon may have been Glanton. A far-fetched theory, but one that arose out of the horror of his character, in order to try and rationalize it, fathomable. Just one of many, however.

Penny Shot
RN: Theft, mutilation, fratricide, cannibalism; nothing was beneath him, as it would turn out. It's speculated that there was something more of the Sculptor in Glanton than in others.

Slug
RN: In truth, Glanton was never all that significant. It was just the horror of such actions performed by a plain, ordinary boy that caught the imagination. His journal charted such a trajectory of degeneration, and served as the foundation for notoriety. Ha! Even I must contradict myself at every turn.

Specter 1882

(See also, SHOTGUN, SPECTER ARMS CO.)
The Specter was the very first bottom-loading, pump- action shotgun. It was named not for its stealth, as would be a misnomer, but for the man who invented it. Marlin Specter was a successful engineer and inventor. To his name are accredited the inventions of the first automatic lathe, an innovative sewing machine, and a steam-powered carriage. However, his passion always lay in firearms, having learned the trade while working for Caldwell. His success with repeating rifles led him to create the Specter Repeating Rifle Co., which then became the Specter Arms Company in 1882, producer of the Specter shotgun.

The Specter 1882 was a very popular shotgun and was manufactured from 1882 to 1890. It uses a slide mechanism that loads shells from a tube-shaped magazine. The pump removes a shell from the magazine and inserts it into the chamber. Empty shells are ejected from the top of the receiver. However, it is difficult to reload while cartridges remain in the magazine - ideally all five shots must be spent before reloading. Because the barrel has no rifling, its accuracy is sub-par, its range medium, and its recoil strong.





Journal of William Salter
Severe water damage, reconstructed by archivist
Unlined paper, 3x5 in.
2/10


Must be June still. Near July. Don't know the date. Been in this cabin for a couple of weeks now at least. Lose track of time easy. When did I leave the asylum? Made the mistake of reading more of Huff's papers.

Should have burned them. The nightmares come during the daytime now. Nightmares about what I've read. Nightmares about what I've seen. About whatever it was Huff injected me with. I found my own file, and I barely recognize the man they describe: dysphoric mood, aggression, grandiose behavior, violent, and they even purport to know the nature of my familial relationships!

So many lies. If they knew the first thing of my family, they would be afraid, afraid that Charlie heard I was held. I feel sad to think of all the lies, lined up so neatly in the doctors reports. What they would have done to me if I hadn't run?

Yes, I admit there have been episodes. I regret the yelling and carrying on that got me taken in, but it doesn't make me wrong or violent or crazy. Beef wilted malt worms! I am heir to a FORTUNE! I am assembling an army to defeat the forces of DARKNESS! What do these doctors know about it? Angry again. That anger-heat rises to my face same way as drink. Walking should set me right. Then it's back to work. Focus, Salter, FOCUS. Ws





Journal of William Salter
Severe water damage, reconstructed by archivist
Unlined paper, 3x5 in.
3/10


Mr. Trevors has refused to sell me ammunition on credit! He is infuriating, but no dullard, and I will admit he was correct - I had no intention of returning to pay my bill. But I know how to earn money quickly, and in my desperate state I fell back on what I know. What matter if heaven or hell awaits me? The gates of hell open into this world now, and vomit forth their grisly ilk be we sinners or saints.

But I appear to have offended Trevors greatly in both my appearance and the passion of my response, and even when I returned with the proper funds he turned me away. Perhaps he suspected my sudden change of fortune was not wholly honorable. Perhaps he is an elf-skinned pignut. I suppose only his wife will ever know.

With no further recourse, I used the last of my funds to place an order with Roebuck for the necessary ammunition. This will delay my progress, but I have mastered the assembly of the Specter, and with nothing to do but wait, my mind begins to wander. I dream of bullets penetrating flesh, but in these daydreams it is not a creature I hunt, but Philip Huff. ws





Specter 1882 Compact



SPECTER 1882 COMPACT. (See also, SAWN-OFF SHOTGUNS) Following the breakdown of the United States Army contract, Merlin Specter pursued other avenues to profit from his invention. Observing the popularity of sawn-off shotguns throughout the commercial market, as well as among law enforcement in the growing cities, he worked on a compact adaption of the Specter 1882. Originally the idea of shortening the pump action was also toyed with, though in the end this proved to be unfeasible. Instead, the barrel and stock were simply shortened and removed, respectively. Following this, trials proved that the action was awkward to work without reinforcing the butt of the shotgun against the shoulder. To compensate for this, anyone issued these firearms in the field added an improvised fingertip.





Journal of William Salter
Severe water damage, reconstructed by archivist
Unlined paper, 3x5 in.
4/10


june ?

The swamp reeks. More nightmares, and a waking hell around me when my eyes are open. First noticed walking home from Trevor's. It was a smell like rotting flesh, and the people hollow sacks of meat and blood, already rotting, already rotten. I walked down the street as if among corpses. Is this how it begins? I have been in this cabin too long, out among the flies. ws

june ?
My skin crawls; my heart races. I fear to open the door or near the window. I was woken by a knock at the door late last night, or so I believe. I am ashamed to admit that I cowered beside my cot, praying only that the intruder would depart. The knocking grew louder, and I resolved to get my revolver, which I had left on the small table near both door and window. Fearing that any sign of my presence would attract further unwanted attentions, I stayed low to the ground, crawling across the wooden floorboards. As I reached the table, the knocking stopped. So suddenly it stopped! The silence was immediate. I heard no footsteps on the veranda and could find no proof that anyone, or anything, had neared the cabin. The forest was still. I begin, not for the first time, to wonder if the doctors were correct in their assessment of the state of my mind. ws





Specter 1882 Bayonet



SPECTER 1882 BAYONET. (See also, SPECTER 1882) Impressed with the high rate of fire enabled by this pump- action shotgun, the United States Army made a tentative order of Specter 1882s in 1884. However, this order came with several conditions. Concerned that the pump action was not properly field tested, they requested that their order was made additionally sturdy and with a bayonet attachment. Marlin Specter took offence at this, and initially refused to fulfill the order. In a letter to his factory foreman, he described the request as "ludicrous,"and stated that the Specter was already the most effective short-range firearm available. Attaching a bayonet was a completely unnecessary addition, akin to "pulling a train with a horse."Once this letter had circulated, he nevertheless chose to fulfill the order. It was rumored that his thumb had covered a zero digit on the original purchase order, and in fact the payment offered would have been more than satisfactory. Shortly after delivering all 500 shotguns, a copy of the letter made its way into the hands of the General who had signed the purchase order. This ensured no further business was offered to Specter.





Journal of William Salter
Severe water damage, reconstructed by archivist
Unlined paper, 3x5 in.
5/10


It happened again today. I awoke in the forest, with no memory of how I had come to be in that place. There were bits of fur around my mouth, blood stains down my shirt. My knife still untouched on my belt. The taste of blood was in my mouth - there was blood in my mouth- and I was both enthralled and disgusted. I licked it from my lips, first thrilled, then needing to vomit. I walked for several hours before I found the cabin. The last thing I remember is setting out for town yesterday evening, hoping to obtain credit from the butcher for some meat - though I knew my chances were grim. I look a sight - the sores fester - and with no money to speak of. I thought, perhaps, I could sell the pistol, or make a trade. I am constantly hungry, but find no fullness in the small game I catch in the forest. I do not know the day, though it must by now be July. ws





Special ammunition


Flechette
RN: Salter's transformation was one of the slowest. We suppose that this was due to his long having lived in the area, that somehow it had granted him some kind of immunity. Note, this immunity was only enough to stretch the process from days to weeks, its end nevertheless inevitable.

Dragon breath
RN: Like so much else that was lost, studying his physiology would greatly enhance our capability to fight the Sculptor, should we become aware of it again. In my weaker moments I find myself wishing it would show itself to us once again...

Penny Shot
RN: Did Monroe know of Salter when he made his break? Unlikely. He never looked for him. But would I look for someone I'd been committed with? Perhaps they avoided each other. It's certain that Monroe didn't meet the same grizzly fate, but his success never quite outstripped his reputation.

Slug
RN: We tried to trace the journal Salter must have taken from the asylum, but the task was impossible. His scant description of the landscape matched nothing that we could find.

Winfield 1887 Terminus



WINFIELD 1887 TERMINUS. (See also: WINFIELD, SHOTGUNS). Designed by notable gun designer John Moses Crown, for the Winfield Arm's company. Crown himself had about the viability of a repeating action for the shotgun, however it was specifically requested for brand recognizability - all the other firearms in the Winfield line were repeaters. Nevertheless, the 1887 Terminus proved extremely popular, and became a staple of the line ever since.





Interviewee: William Carter
Topic: Local folklores
Single sheets. Typewritten transcription. 8 x 11 in.
3/5


Some said the cat was a cougar, driven to starvation. Others said a tiger, escaped from a circus, taking revenge for its years of torment. Incidentally, that's why I refuse shows with predators myself. Just one gets loose, your name is dragged through the muck.

For twelve days, Ethyl and Jana stalked the Monongahela forest trying to track the beast down. Wherever they went, they came across its prey. What was left was unrecognizable. Blood-matted fur and mud. Splayed flesh and bark. Molars, canines, and splinters of bone.

On the thirteenth day, they returned to Marlinton empty-handed. First, an old friend greeted them. Jane, from the show, had arrived to help. From a few days prior, a telegram from Mr. Winfield himself expressing his impatience. But there was more shocking news yet: the son of the man killed had now gone missing. Red Winters, just six years old.

A posse was formed, half a dozen or so. When they reached the Sewell tree, Jane picked up a trail. She followed it deep into the hills where they came to a cave. A bedraggled cougar sat at the opening, gnawing on a bone. Strewn around were little Red's clothes.

The posse began shooting at the cougar, but their shots missed the mark. Jane grazed its haunch as it leapt at the rocks, fleeing. But it was Ethyl and Jana who killed it, two shots tight together, twin holes in the cougar's chest.

Winfield's sales went through the roof, and Mr. Winfield was delighted, offering them lifetime contracts to promote his firearms. The only remains they found of Red were his forearm, no one had the guts cut open the belly of the beast. Nevertheless, they put them to rest. His mother, having lost a husband and a son, would never be the same. But it seemed Marlinton was free of its beast.

Jane, Ethyl, and Jana rejoined the show, and we set on round the country. Things weren't right between the three of them. They suspected Jane had tried to upstage them - she was notorious for that - but the truth was something else,





Interviewee: William Carter
Topic: Local folklores
Single sheets. Typewritten transcription. 8 x 11 in.
4/5


Eleven years later another body turned up in the Sewell Tree. The wounds the same as before. The face was mauled beyond recognition, but it was clear he was a very young man. Most disturbingly, the body was missing a forearm, the wound long healed over. The word went around that it was young Red, back from the dead, and dead again.

Word reached us. Ethyl and Jana immediately took leave from the show, to go to Marlinton. Unbeknownst to them, Jane left a day later. Mr. Winfield somehow caught wind of all this. Waiting for Ethyl and Jana in Marlinton was a journalist to write the story. With him, a pair of their newest model repeaters, the Winfield 1887 Terminus shotgun. The Widow Winters had withdrawn, he said, unavailable for interview.

Ethyl and Jana again set off on the hunt. As they roamed, they discussed the possibility of whether or not it was really Red, whether it would have been possible for him to live this long in the woods, if the cougar they killed

The area around the Sewell tree was heavily trod. No chance of finding tracks. The body itself had been removed, buried unmarked a few plots down from Red Winters own. In the hollow of the tree was a rusty pile of trinkets, gifts left for old man Sewell. At a loss, Jana sifted through it, and one item caught their eye. A bit of trash really: a rusty, small, iron statue of me, William Carter. A show souvenir.

What struck them as odd was that this was newer type, only sold that year, 1887.

Meanwhile, my show was down three of its biggest stars, and I had bills to pay. I made the hard choice to pawn some items, charitably donated by my friends who had left me in a lurch. Amongst Jane's things I found a half- burnt pile of letters, all written in the same scratchy hand. The cindered scraps were signed by one Nika Felis But there was another letter, dated a couple weeks prior, simply stating Red was here. Now, this may be anticlimactic, but these names meant nothing to me at the time, so I went on with my business.





Winfield 1887 Terminus Handcannon



WINFIELD 1887 TERMINUS HANDCANNON. (See also: WINFIELD 1887 TERMINUS, SHOTGUNS). When shortened, the Terminus becomes an incredibly powerful firearm to pack for a rainy day. It was favored for its efficient ratio between power, rate-of-fire and size.





Interviewee: William Carter
Topic: Local folklores
Single sheets. Typewritten transcription. 8 x 11 in.
5/5


Ethyl and Jana went round Marlinton, asking if anyone had been to the Carter Wild West Show, or knew the statue. Not a soul had. Except for one. Jane had been waiting for them. What she had to tell couldn't be spoke out loud in town.

The three women walked deep into the Monongahela forest. At dusk they settled in at the base of one of those blue-hazed hills that seemed to roll on forever. It was a cool night; for warmth they lit a fire, and drew long draughts from Ethyl s flask.

Jane confessed that she'd kept the secret for over a decade. All those years ago, she'd stopped the Marlinton wildcat. Jane had followed the twins to town to take the glory. Mr. Winfield had long been her sponsor, and confidant, and she was jealous of the sisters stealing the limelight.

Well, Jane chanced upon a troubled kid in the woods, Nika Felis. She was wild, half feral, blood on her hands. Something wasn't right with the girl, but Jane knew of a healer near New Orleans, Dr. John, who could calm her troubled mind. A boy was with her, Red. In a sorry state. Jane wanted to take him to his mother, but both kids seemed equally horrified at that suggestion.

In the end, she worked with Mr. Winfield to stage the killing of a cougar, if he would take the boy. That had been the last she'd heard of Red, till he'd turned up grown at the show just a few weeks before.

The ground trembled. A monstrous slurry of earth and rock was tipping down the slope, logs caught up in its flow. Jana sprang away, but watched horrified as the landslide engulfed Ethyl, then Jane. The earth settled, the fire smothered, only moonlight

Jana watched a lone figure lope down the hillside, her body adorned with rattling pale bones. She moved lithely, picking her way smoothly down the treacherous ground. Jana called out Felis?

The figure's head snapped up in recognition: wild braids concealed two dark glinting eyes. Jana cried out in pain, a flung knife had buried itself in her arm, her trusty LeMat went flying. Felis kept striding forward.

Jana took one look at the ground where her friends had gone under. Picking up the Winfield with her one good arm, she flung the barrel forward, spinning it on the lever. At the sound of cocking, Felis's eyes snapped up, alarmed. Ethyl raised the shotgun and fired.





Special ammunition


Flechette
RN: A recent uncovery revealed a continuation of the narrative of Ethyl and Jana on the hunt for the Monongahelaen wildcat. While Carter's Wildwest show had acclaim, and they were minor celebrities, their job security was clearly scant. Perhaps why associates ended up later hunting.

Penny Shot
RN: Their association with Winfield is enlightening, to say the least. Was there a reason that he later ignored the corresondence with Huff - had he grown tired of such interventions? While Ethyl and Jana often made use of his firearms, they were afterall famed for carrying their twin LeMat's.

Dragon Breath
RN: The background of Felis - but can it really be trusted? Carter was a teller of tall tales, and whilst there might be some truth to the matter, I'm highly suspect about whether or not the details here are correct. What's more, it s a retelling of another story - as verifiable as ancient tales of dragons.

Slug
RN: The presence of Felis and Doctor John, who we know were important in the bayou, is the key thread here. It seems Jane herself had a keyrole in her life. If only we knew what she knew, we may begin to understand Doctor John's true motivations at the time.

Winfield 1893 Slate

(See also SHOTGUN, WINFIELD REPEATING ARMS COMPANY)

The Winfield 1893 Slate shotgun leaves behind the lever-action many have become familiar with for the pump-action that allows for shots as fast as the handler can release the shell and shoot. Made with a solid frame and a magazine that holds five rounds, the production of this bottom-loading shotgun only lasted a few years before stopping due to its solid barrel design. Because of the barrel and the action, the shotgun was unable to handle the pressure of the new smokeless shells that began being produced around the same time.





Records, Pelican Island Prison
Handwritten notes
Author: Handwriting match for Solomon Jabez


Date: December 8, 1893

The best way to induce Ego-Dissolution, to make a puppet out of a man, is through drugs and pain. The drugs leave the participant in a state that makes them more vulnerable to coercion and the pain will make them do anything for it all to stop. To best make the participant open to coercion, it is recommended to use a Laudanum tincture that is double or triple the dose of opium normally used to treat pain. This causes the patient to not only see hallucinations but amplifies anxiety which can cause the very act of torture to have a deep psychological effect. Inmate No. 57 Jenkins was given 2 doses of laudanum and has been whispering about undead men that attacked his family. It seems he's still using the same alibi for his murderous rampage. I will ask some of my men to give him another dose and remove his fingernails in an hour. Let's see what he says then.

Date: March 23, 1894

We have lost four participants to our experiments with Ego-Dissolution with very little results. I have tried everything; beatings, whippings, half-drownings, and even flaying the lower extremities. But they all stay themselves even as they take their last breath. Inmate No 33 Simeon almost got out of the basement and even started yelling to warn the others about what was happening down here. Smith ended up grabbing the first gun he could find, a fine Winfield Slate, and shot at No. 33's kneecap. The blow made the leg fall right off and the shock made No. 33 go comatose then die. A pity, No. 33 was an interesting challenge to break

Date: August 4, 1894

I've been struggling to find a proper candidate to undergo experiments. The rest of the prison population is fully aware of what happens here in the basement, and that has caused a sort of Ego-Dissolution in them all. They are all perfectly submissive, none of them willing to attract attention to participate. However, the other day I heard something strange coming from the cells. The newest guard Curtis made No. 47 Ernst laugh, something I hadn't heard in these walls for weeks. There's still something left to take in No. 47, that should be enough to work with.





Medical Report, Pelican Island Prison
Author: Solomon Jabez
Recipient: Dr. Phillip H. Jones


Report #41

August 6, 1894

I regret to inform you that after many careful considerations, our personnel have concluded that subduing participants only through mental experimentation has been proved to be fruitless. If we are to support you and your father in your endeavors, Dr. Jones, we need a more efficient approach than what had been previously approved by the board members of the Louisiana State Asylum at Jackson. In that regard, I humbly ask you to read this report and consider my requests carefully.

In the light of my recent findings and arguments of many philosophers and physicians who studied the matter, I believe that the key to one s soul lies somewhere on the incontrovertible correlation between the body and the mind. Thus, expecting a satisfying result on the mind while ignoring the restrictions the body presents is nonsensical. Having discussed the subject with my personnel, I took the liberty of resorting to an unconventional method on December 8, 1893.

Although initial results bore no success, our new approach we proudly call Ego-Dissolution proved its effectiveness even in the least expected situations, so much so that not only the participants themselves, but also the prisoners in their cells displayed erratic behavior after only a few months of experimentation.

Due to excessive amounts of stress, insomnia, and ceaseless exposure to multiple stimulants, a synaptic irregularity has occurred in the Broca's area of the brain in many prisoners who haven't been subjected to the new methods. As a result, they partially lost their ability to speak which lead them to express their confusion through cell walls instead of paper, using whatever they can find to write.

One such prisoner, overwhelmed by insomnia and paranoia, bit his nails to the point where the flesh around his fingertips was exposed, and the prisoner used his finger like a soft pen to spread his blood on the walls. What started as ominous, crimson writings eventually turned into incomprehensible, shallow scratches once the flesh was gone, as the prisoner continued carving symbols on walls using his exposed finger bone

I believe these behavioral changes are enough to prove you the potential of success our methods present. In that regard, I hereby ask for the board's permission to continue our research, and more funding to acquire the necessary equipment





Winfield 1893 Slate Riposte



WINFIELD 1893 SLATE RIPOSTE (See also SHOTGUN, WINFIELD REPEATING ARMS COMPANY) After the successful innovation of the Winfield 1893 Slate s pump-action, it would not be improved upon until the mass production of smokeless shells. In this period, the best way to improve this sturdy shotgun was to attach a bayonet to the end, making the weapon more effective in large-scale warfare or intimate combat.





Story entitled “The Song of La Llorona” from the book “Tales From the Bayou” by Remy Jane
Undated, Bleached paper, typewritten, 8.5x11 in


Part One

Bartlett trembled from where he crouched, hidden from view, in one of the leafy bushes that lined the shores of the water between Blanchett Graves and Lockbay Docks. The scuffling noise was gone as quickly as it began, leaving him in dead silence, his arms covered in gooseflesh. The light of the moon was yellow and weak; it revealed little in the heavy darkness when he tried to peer out. "Jasper?" he whispered as loud as he dared. "You still there? Trevor?"

Neither of his partners replied. They'd all stopped to recover after barely surviving a shootout at Blanchett, each of them low on supplies and ammo, and Trevor had sworn he'd heard the ghastly wail of the Spider rising out from the rafters of Lockbay. "We're not prepared," he'd said, encouraging them all to take shelter in the bushes. "Let's wait to see if more Hunters come along. Take 'em by surprise and strip 'em for all they're worth."

That had been about five minutes ago.

"Fellas?" Bartlett waited for either of them to reply. "What was that scufflin' sound?"

Silence.

Part Two

Suddenly, there came a flurry of gentle splashes in the water nearby. At first Bartlett thought it was a Water Devil who'd been made privy to the fact that an unwelcomed guest had stepped foot in its waters, but as he tightened his grip around his blade-tipped rifle, he recognized that it wasn't the same vicious churn that the Devils were known for, nor were there any high-pitched shrieks filling the air. Like the scuffling sound that had come before it, the splashing came to a sudden and eerie stop.

Carefully, Bartlett crawled out of the bush. Immediately he saw both of his partners floating motionless in the water before him, face down, the blood blooming around their heads as black as ink under the light of the moon. The softest hum of a woman tickled Bartlett's ear just before he was thrown by the back of the neck into the bloody water, where he struggled until the very last beat of his heart, joining Trevor and Jasper in their eternal silence.

The woman who drowned the trio came to a full stand, the edges of her wide-brimmed hat dripping. She picked up Bartlett's Slate riposte from where it lay discarded on the shore, running her finger along the edge of the blade before tracing a line down the body of the gun. Without a word, she slid it into the harness that was strapped across her back before moving on, humming gently along with the tortured groans of the bayou and disappearing into the night.





Special ammunition


Penny Shot
RN: The link between Dr. Jones and the administration at Pelican Island indicates that the AHA itself knew what was happening, or was at least aware it had happened. It was known that Jones spoke openly in private circles about his business, a dangerous trait for those with a stake in it.

Slug
RN: What happened at Pelican Island Prison belies belief, but it happened all the same. It is likely no coincidence that such evil could happen by human hands in such close proximity to the Sculptor. But we should not give too much credit to otherworldly entities. Perhaps it was first drawn here by our own wickedness.


Tools

Decoys



DECOYS.
(See also, TOOLS, IMPROVISED WEAPONS)

Decoys are a simple and reliable improvised device thrown to create a sound at the point of impact. Constructed from whatever hard material is available at hand, often scrap metal and glass. Useful primarily in drawing attention, decoys are a non-offensive device used for stealth and subterfuge. That said, naturally the impact of such a device is still able to cause a slight wound. Decoys must be kept under compression in a soft bag or pouch to eliminate their audibility, to do otherwise is to carry on one's person a jangling noise, drawing attention, and defeating their purpose.





Blankfire Decoys



BLANKFIRE DECOYS.
(See also: DECOYS, CHAOS BOMB)

Blankfire decoys are simple in construction, but fiendish in application. The clever device is constructed by taking a cartridge case, sans bullet, wrapping it in a waxed cloth, and mounting it with a metal clip. The clip positions a firing pin over the primer. When tossed, the impact causes the metal clip to depress, pressuring the primer with the pin and igniting the gunpowder inside. This effectively creates the sound of a gunshot in the location where it lands. Much louder than a conventional decoy, a blankfire decoy is useful to threaten rather than just distract. One user can scatter several of these over a wide area to create the impression of a larger engagement. Useful in quiet combat situations where distraction and confusion are of paramount importance, a clever user can utilize these to outmaneuver an opponent.





Decoy Fuses



DECOY FUSES.
(See also, DECOYS)

A small fuse that, when lit, imitates the presence of an explosive device. Creates a small explosion that can breach closed doors and window shutters. Created by the US Army for offensive maneuvers against hidden foes, and used to flush enemies out of tight spaces by creating the illusion that they must seek shelter elsewhere.

Quad Derringer



QUAD DERRINGER PISTOL.
(See also, PISTOL)

A four-shot palm pistol, the Derringer is easy to carry and often considered more tool than weapon. A Derringer is generally defined as the smallest usable handgun for any given caliber of ammunition. Though the original design was for a single-shot, single-barrel firearm, this particular variation quadruples the weapon's firing power without adding significantly to its weight

The term “derringer” is actually a misspelling of the last name of Henry Deringer, a manufacturer of small pistols. The gun was so popular that it was often copied, and the name has become the common term for any small firearm. Though easy to carry, it is not an offensive weapon as its shot is quickly spent, it is slow to reload, and it is accurate only in close range.





Derringer Pennyshot



DERRINGER PENNYSHOT
(See also, PISTOL)

A two-shot palm pistol, this tool is perfect as either a last resort or secret weapon. Being modified for the use of Penny Shot ammunition led to the common nickname Penny Shooter, though it was divisive amongst users for being too trite. Records of this distaste, however, appear to have only encouraged those who supported the nickname.

FIRST AID KIT.
(See also, FIELD MEDICINE)

No responsible hunter or soldier should ever be in the field without a first aid kit, as there is much that can go wrong with firearms, even when used properly, including burns (known as "stippling"), ballistic trauma, and death. For a quick field dressing, wrap the wound with bandages tightly, to keep out dirt and staunch further bleeding.

Electric Lamp



ELECTRIC LAMP.
(See also, ILLUMINATION)

The invention of the first portable, handheld electric light followed the invention of the first incandescent light bulb in the late 1890s, though prototypes were reportedly in the field five years previous. Early designs required the transport of a heavy battery, though the light of both models was more consistent and reliable than that produced by lanterns. Some electric lamp prototypes could be mounted on the shoulder with straps, or on the barrel of some firearms. The distance of the light's beam varies depending on the bulb.





Fusees



FUSEE.
(See also, ILLUMINATION, SIGNAL)

A fusee, or flare, is a type of pyrotechnical projectile that produces a very bright light for an extended period of time without the inconvenience of a loud and destructive explosion. Most fusees can burn for at least 10 minutes and can reach up to 1500 Celsius in temperature. Fusees are generally used to mark a location, create a source of light, or to signal for help.





Flare Pistol



FLARE PISTOL.
(See HANDGUNS, FLARES)

The first flare gun was developed by Edward Wilson Very (b. 1847), an American naval officer who served during the Civil War. It's a single-action, large-bore handgun designed to fire flares. Flares can be used as a distress signal, or for illumination. While they are not intended to be used as a deadly weapon, they can nevertheless be utilized for such a purpose. If one was to do so, the threat to a target would be twofold: the initial impact of the shot and the subsequent conflagration caused by the flare itself.

Dusters



DUSTERS. (See also, BLUNT FORCE, DUSTERS KNUCKLERS)
A simple yet effective weapon, dusters, also known as brass knuckles, vary widely in shape, though rarely in purpose. These connected metal rings, worn on all four of the fingers, greatly increase the impact of the knuckles during hand-to-hand combat. The use of dusters often leads to bone fracture, tissue disruption, and mutilation. Damage to the aggressor's fingers and hand is, furthermore, reduced. Soldiers who could not afford to purchase manufactured dusters often fashioned their own by melting lead bullets and pouring them into a dirt mold in the field.





Knuckle Knife



KNUCKLE KNIFE. (See also, DUSTERS)
The Knuckle Knife is a brutal makeshift close quarters weapon. They combine the brute force of knuckle dusters with the ability to fatally stab, if needed. Knuckle Knives are generally conversions of improvised or existing melee weapons, for instance railroad spikes or bayonets. The handle is extended to ensure that the wielders hand is protected, and furnished to enhance the effectiveness of bludgeoning.





Knife



KNIFE. (See also, BLADED WEAPONS, TOOLS)
At its most basic, a knife is a sharpened length of metal attached to a wooden handle, and variations on this design number in the thousands. The knife pictured here is a simple, functional hunting knife, designed for butchering game in the field - that is to say, skinning and boning an animal carcass. Because hunting knives are designed for cutting, they usually have a single sharp edge, with a slight curve at the tip. It can also be used, provisionally, for whittling, stabbing, slicing, and carving.






Heavy Knife



HEAVY KNIFE. (See also, KNIFE)
The Heavy Knife is a knife specialized for close-quarters combat. Since its notorious use in both backwoods gouging fights and on the Southwestern frontier, its eventual adoption by the armed forces enshrined its position as a quintessential symbol of America. With a solid cross-guard and heavy blade, it's a step up on conventional knives when it comes to close combat.

Alert Trip Mine



ALERT TRIP MINE.
(See also, TACTICAL DEVICES)

An alert trip mine is an advanced device with a specific tactical application. While a non-fatal tool in function, the device is particularly suited to defensive tactics, constructed from two stakes with a taut wire strung between them. Each stake houses an additional firecracker and flare, which produce bright lights and loud sounds. Once the tripwire is snagged, they are ignited, surprising the unfortunate victim, and revealing their location to all in the surrounding area. When the flare drops back down to the ground, it illuminates the trip mine's site for a short time, making it particularly dangerous to remain in the area once one has been set off. This device was often homemade or improvised, being constructed out of common materials. Schematics for particular popular designs can be found, which are especially reliable.





Concertina Trip Mine



CONCERTINA TRIP MINE.
(See also, TACTICAL DEVICES)

The concertina trip mine is a more malicious and powerful development of the non-lethal version of the device patented by Samuel McCollin in 1879. Featuring an explosive spool of concertina wire, on being tripped the device expands rapidly, snaring the victim, or obstructing a choke point. Rather than a deterrent, its function is far more offensive. A trespasser, once having tripped the wire, is forced to find a way out before the traps setter finds them, for surely their intentions would be deadly. Similarly to the tamer alert trip mine, the concertina trip mine did not see mass production, but was passed from individual to individual as a schematic design that could be built at home.





Poison Trip Mine



POISON TRIP MINE.
(See also, POISON)

The Poison Trip Mine is an ambush weapon designed, when triggered, to release a dangerous cloud of poison on its target. The cloud is smaller than conventional explosive poison devices, as its firing method ensures that the victim is already in the immediate proximity. Designed to incapacitate rather than kill, it allows the trap setter to take an appropriate course of action with the trespasser.

SPYGLASS.

A spyglass is an optical instrument to make distant objects appear nearer through the process of light refraction through glass lenses. Often called a telescope in scientific terminology, or binoculars when paired for a clearer encompassing image, a spyglass is frequently employed at sea, where as a vital naval instrument it is used to sight distant land or ships. Also an essential for woodsmen, frontiersmen, trappers, and hunters, in ascertaining the lay of the land

Throwing Knives



THROWING KNIVES.
(See also: BLADED WEAPONS)

A set of blades designed and weighted so as to be thrown in sport, defense, or performance. Throwing knives are fashioned from a single piece of metal with a small grip and weighted towards the center to ensure the knife will follow a circular trajectory. The weight of the knife and throwing speed determine the power of impact. The heavier the knife, the more stable, though this requires more strength to throw for accuracy. Lighter knives can be thrown with ease, but are prone to bouncing back from their target.

Throwing knives began to grow in popularity in sport and performance in the late 1800s thanks to, for one, Barnum and Bailey Circus that featured knives thrown at a living target, often in motion.





Throwing Axe



THROWING AXE.
(See also, COMBAT AXE, TOOLS)

The Throwing Axe can be dated back to antiquity, and to this day remains a reliable and an effective weapon. Thrown in an overhand motion, the resultant rotational velocity ensures that it retains high force on impact. A high level of skill is needed, however, as the turning motion necessitates that for maximum effect, the distance to the target must be accurately judged. Perhaps, the rise in the popularity of baseball in the United States gave some hunters a familiarity with such a throw.

The majority of the Throwing Axes found in the bayou were calibrated carefully for balance, if that calibration was often of an improvisational nature ad hoc field additions or removals made to finesse the performance of the weapon. Valued for their simplicity, power, and relative silence, those who could use them treasured their Throwing Axes as vital companions.





Throwing Spear


THROWING SPEAR.
(See also, BOMB LANCE)

A rock on the end of a stick is among the oldest weapons wielded by humans, though they are not limited to our species. Primitive by today s measure, this oak and iron spear is the product of technological advancements over the course of hundreds of thousands of years.